Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
En Corrèze, un habitant sur deux vit dans l'aire de Brive-la-Gaillarde Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Julien Faure (Insee)
Avec 240 600 habitants dont la moitié autour de Brive-la-Gaillarde, la population corrézienne, peu dense, se concentre au sud-ouest du département. La baisse des naissances et les départs des jeunes sont difficilement compensés par les installations de familles, d’actifs en fin de carrière et de retraités. L'industrie, historiquement forte, recule. Le développement des services à la personne et de la santé accompagne le vieillissement des Corréziens. La prééminence des retraités et l’implantation de quelques fleurons industriels permettent à la population locale de bénéficier d’un niveau de vie proche des standards régionaux et de limiter la pauvreté. L'agriculture est surtout tournée vers l’élevage de bovins à viande ainsi que la production de fruits.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».
- Un portail entre Massif central et Midi aquitain
- Un maillage urbain serré pour une population peu dense
- Une population stabilisée mais qui prend de l'âge
- Un profil de propriétaires fidèles pour un parc de logements de moins en moins rempli
- De moins en moins d’industrie, de plus en plus de services
- Davantage de retraités, moins de pauvreté monétaire
Un portail entre Massif central et Midi aquitain
La Corrèze s'étend sur 5 857 km², une superficie proche de la moyenne nationale, mais la classant parmi les petits départements de Nouvelle-Aquitaine. Situé sur la bordure orientale de la région, le département partage ses frontières avec l’Auvergne-Rhône-Alpes sur les versants ouest du Massif Central et avec l'Occitanie au sud de la rivière Dordogne. Le paysage local se dessine entre des zones de moyenne montagne au climat hivernal parfois rude vers le nord et l'est, et un environnement bénéficiant de conditions climatiques plus favorables au sud-ouest autour du bassin de Brive-la-Gaillarde. La Corrèze culmine avec les 977 mètres du Mont Bessou et son altitude décline progressivement en suivant le cours des nombreuses rivières qui sillonnent le département pour finalement converger vers la Dordogne.
Deux axes de communication majeurs structurent le territoire corrézien. D’est en ouest, l'A89 relie Bordeaux à Lyon en traversant les trois grandes agglomérations du département. Du nord au sud, l'A20 met en communication Paris avec Toulouse en passant par Limoges. Cet axe, gratuit sur son segment limousin, assure la continuité du lien avec l’ancienne capitale régionale. Tulle, au centre du département, est la capitale administrative du territoire. Brive-la-Gaillarde, à la croisée des grands axes, en est la principale ville.
Un maillage urbain serré pour une population peu dense
La population corrézienne se répartit autour de quelques centres urbains, dont les zones d'influence couvrent quasiment l'intégralité du territoire (figure 1). Ainsi, en dépit d’une faible densité de population (trois fois moindre que dans l'ensemble du pays), peu de Corréziens vivent éloignés d'une agglomération. Ils sont 12,1 % à habiter en dehors de l’aire d’attraction d’une ville, c’est-à-dire hors d’un ensemble de communes tournées vers le même centre urbain.
graphiqueFigure 1 – Aires d’attraction des villes de la Corrèze
Tulle, préfecture et deuxième aire d’attraction du département, accueille un Corrézien sur huit. Autour, dans un périmètre restreint de 30 kilomètres, gravitent quatre des cinq autres grandes cités du département. Au sud-ouest, la commune de Brive-la-Gaillarde capte dans son aire d’attraction la moitié de la population corrézienne. D’importance secondaire, les agglomérations d’Uzerche, d’Égletons et d’Argentat-sur-Dordogne occupent les espaces autour de la capitale corrézienne. Plus éloignée, excentrée au nord-est du département, Ussel est la troisième zone d’influence importante. La cité usseloise, ancrée en territoire de moyenne montagne, attire autour d’elle un peu moins d’un Corrézien sur dix. Le nord du département, couvert par une partie du Parc naturel régional de Millevaches, se situe à l'écart de toute influence urbaine.
Une population stabilisée mais qui prend de l'âge
Au 1er janvier 2018, les 240 600 habitants de la Corrèze représentent 4 % de la population des Néo-Aquitains. Deuxième département le moins peuplé de la région derrière la Creuse, il se classe au dix-neuvième rang des départements les moins peuplés en France métropolitaine.
Durant la période 2008-2018, la population corrézienne reste relativement stable (– 0,1 % par an). Cette évolution est comparable aux départements voisins de la Haute-Vienne et de la Dordogne, mais se place en retrait par rapport à la dynamique régionale (+ 0,6 %). Chaque année durant cette période, le département compte 1 000 décès de plus que de naissances. Avec un tel solde naturel, la Corrèze fait partie des huit départements métropolitains les plus déficitaires, et cette tendance s'amplifie nettement ces dernières années (le solde approchant les 1 500 décès d'excédent des naissances en 2019).
Les installations de nouveaux habitants, pourtant chaque année supérieures aux départs, ne parviennent pas à compenser entièrement ce déficit. L’essentiel des flux d’habitants s'effectue avec les régions limitrophes, mais la principale contribution à l'excédent de nouveaux résidents provient de la région Île-de-France. Par ailleurs, si le bilan migratoire de la Corrèze est positif, il repose en premier lieu sur les arrivées de personnes qui s’y installent en fin de carrière ou retraitées.
En 2018, la moitié des Corréziens sont âgés de 48 ans ou plus, et un quart a plus de 65 ans, situant le département au troisième rang des plus âgés en Nouvelle-Aquitaine, derrière la Creuse et la Dordogne. Un habitant sur cinq du département a moins de 20 ans (figure 2), proportion qui reste parfaitement stable depuis 1999. Le jeune Corrézien quitte donc le département à l’âge de poursuite des études longues ou du premier emploi, et les retours (ou nouvelles arrivées) ne se font que progressivement tout au long de la vie active et jusqu’à l’âge de la retraite. Le vieillissement progressif de la population corrézienne résulte ainsi de la perte de population âgée de 20 à 65 ans (– 5 300 entre 2012 et 2017), le creux démographique étant particulièrement marqué entre 20 et 45 ans.
tableauFigure 2 – Pyramide des âges de la Corrèze
Âge | Corrèze – Femmes | Corrèze – Hommes | Nouvelle-Aquitaine – Femmes | Nouvelle-Aquitaine – Hommes | France métropolitaine – Femmes | France métropolitaine – Hommes |
---|---|---|---|---|---|---|
0-4 | 2,02 | 2,17 | 2,33 | 2,41 | 2,73 | 2,85 |
5-9 | 2,47 | 2,58 | 2,70 | 2,82 | 3,00 | 3,13 |
10-14 | 2,62 | 2,84 | 2,81 | 2,95 | 3,01 | 3,16 |
15-19 | 2,63 | 2,99 | 2,85 | 3,03 | 3,00 | 3,17 |
20-24 | 1,87 | 2,42 | 2,55 | 2,66 | 2,79 | 2,90 |
25-29 | 2,07 | 2,27 | 2,44 | 2,45 | 2,85 | 2,82 |
30-34 | 2,33 | 2,37 | 2,72 | 2,62 | 3,09 | 2,96 |
35-39 | 2,67 | 2,57 | 2,98 | 2,85 | 3,20 | 3,07 |
40-44 | 2,86 | 2,83 | 3,04 | 2,95 | 3,14 | 3,08 |
45-49 | 3,26 | 3,32 | 3,42 | 3,32 | 3,40 | 3,34 |
50-54 | 3,43 | 3,41 | 3,46 | 3,32 | 3,39 | 3,29 |
55-59 | 3,60 | 3,45 | 3,47 | 3,26 | 3,34 | 3,17 |
60-64 | 3,82 | 3,53 | 3,55 | 3,23 | 3,23 | 2,96 |
65-69 | 3,95 | 3,71 | 3,62 | 3,28 | 3,15 | 2,83 |
70-74 | 3,43 | 3,05 | 3,11 | 2,73 | 2,68 | 2,34 |
75-79 | 2,52 | 1,98 | 2,17 | 1,78 | 1,88 | 1,52 |
80-84 | 2,47 | 1,76 | 2,04 | 1,48 | 1,75 | 1,22 |
85-89 | 2,15 | 1,24 | 1,73 | 1,01 | 1,43 | 0,80 |
90-94 | 1,30 | 0,55 | 1,05 | 0,45 | 0,83 | 0,35 |
95-99 | 0,48 | 0,13 | 0,37 | 0,11 | 0,28 | 0,08 |
100 | 0,02 | 0,01 | 0,02 | 0,00 | 0,01 | 0,00 |
- Source : Insee, recensement de la population 2018
graphiqueFigure 2 – Pyramide des âges de la Corrèze
Un profil de propriétaires fidèles pour un parc de logements de moins en moins rempli
Au 1er janvier 2018, on recense 154 700 logements en Corrèze. Les trois quarts du parc sont des résidences principales, et deux Corréziens sur trois sont propriétaires de leur domicile. Comme dans la plupart des départements néo-aquitains, la part de résidences principales régresse légèrement depuis 2008 tandis que le nombre de logements vacants augmente. Le nombre de résidences secondaires se maintient à un niveau relativement élevé autour de 14,3 % (contre 8,9 % en métropole).
Deux singularités caractérisent les conditions d’habitat locales : les logements sont plutôt grands et on y reste longtemps. Ainsi, sept logements sur dix disposent de quatre pièces ou plus (six sur dix en moyenne dans le pays), tandis qu’un propriétaire sur trois dépasse les 20 ans d’occupation de son domicile (contre un sur quatre).
La taille moyenne du ménage corrézien atteint aujourd’hui le seuil de deux personnes par résidence principale, quand cinquante ans auparavant, elle dépassait encore les trois occupants par ménage. Désormais, près de quatre ménages sur dix se composent d'une personne seule. À l'image du reste du pays, entre 2008 et 2018, le nombre de familles monoparentales progresse légèrement alors que la part de couples avec enfants diminue sensiblement.
Dans ce contexte d’éclatement des ménages, paradoxalement, le nombre de familles nombreuses augmente en Corrèze, même si elles restent à ce jour toujours moins fréquentes qu’ailleurs. Au cours des dix dernières années, près de 500 ménages supplémentaires comptent désormais trois enfants ou plus.
De moins en moins d’industrie, de plus en plus de services
Au 31 décembre 2019, la Corrèze rassemble 95 300 emplois soit 4 % du total des emplois en Nouvelle-Aquitaine. Entre 2009 et 2019, ce nombre d'emplois diminue de 0,1 % par an en moyenne et classe la Corrèze parmi les quatre départements de la région perdant des emplois sur la période, avec ses voisins de Creuse, Dordogne et Haute-Vienne. Le statut de ses emplois se partage entre 82 100 salariés et 13 300 non-salariés (figure 3).
tableauFigure 3 – Emploi selon le secteur d’activité en Corrèze
Emploi salarié au 31/12/2019 | Emploi total au 31/12/2019 | |||
---|---|---|---|---|
Corrèze | Nouvelle-Aquitaine | Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %) | ||
Effectifs (en milliers) | 82 | 95 | 2 452 | 3,9 |
dont (en %) | ||||
Agriculture | 0,8 | 4,7 | 4,4 | 4,1 |
Industrie | 15,7 | 14,2 | 11,7 | 4,7 |
Construction | 5,8 | 6,5 | 6,7 | 3,8 |
Tertiaire marchand | 40,3 | 40,2 | 44,8 | 3,5 |
Tertiaire non marchand | 37,4 | 34,4 | 32,3 | 4,1 |
- Source : Estimations d’emploi localisées 2019
Comme partout en Nouvelle-Aquitaine, le secteur tertiaire marchand est le principal pourvoyeur d'emplois sur le territoire et occupe quatre Corréziens sur dix. Regroupant un tiers des travailleurs, le tertiaire non marchand (enseignement, social et santé) est le seul autre secteur à offrir davantage d'emplois en 2019 qu'en 2009. Les principaux employeurs publics, mais aussi tous secteurs confondus en Corrèze, sont les centres hospitaliers de Brive-la-Gaillarde et de Tulle. Quant à l’association ADAPAC, spécialisée dans les services d’aide à domicile, elle est devenue ces dernières années l’un des principaux employeurs privés du département (figure 4).
tableauFigure 4 – Les principaux établissements publics et privés employeurs de la Corrèze
Raison sociale | Tranche d’effectifs salariés | Activité | Commune |
---|---|---|---|
Public | |||
Centre hospitalier Dubois | 1 500 à 1 999 | Activités hospitalières | Brive-la-Gaillarde |
Centre hospitalier Cœur de Corrèze | 1 000 à 1 499 | Activités hospitalières | Tulle |
Mairie de Brive-la-Gaillarde | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | Brive-la-Gaillarde |
Département de la Corrèze | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | Tulle |
Centre hospitalier d’Ussel | 500 à 749 | Activités hospitalières | Ussel |
Privé | |||
Photonis | 250 à 499 | Fabrication de composants électroniques | Brive-la-Gaillarde |
ADAPAC | 250 à 499 | Aide à domicile | Brive-la-Gaillarde |
BorgWarner Transmission Systems | 250 à 499 | Fabrication d'autres équipements automobiles | Eyrein |
SICAME | 250 à 499 | Fabrication de matériel de distribution et de commande électrique | Arnac-Pompadour |
Bledina | 250 à 499 | Fabrication d'aliments homogénéisés et diététiques | Brive-la-Gaillarde |
- Source : Insee, Flores 2018
L’industrie reste légèrement surreprésentée dans le département, comparativement au reste de la région, mais sans pouvoir échapper au recul général de l'emploi dans ce secteur. L’électronique, le travail du bois et du papier ou la métallurgie comptent particulièrement sur le territoire corrézien. Pilier de l’industrie corrézienne, Photonis, dont le site de Brive-la-Gaillarde occupe 500 salariés, est un spécialiste des instruments de vision nocturne. Autre établissement emblématique, le site de BorgWarner (équipementier automobile) et ses 450 salariés à Eyrein près de Tulle, est quant à lui concerné par une délocalisation totale vers la Hongrie, qui touche à sa fin en 2021. Parmi les autres établissements les plus grands, Sicame fabrique des équipements électriques à Arnac-Pompadour, et Blédina, à Brive-la-Gaillarde, reste à ce jour le leader français de l'alimentaire infantile.
À l’extrémité est du département, le maroquinier Le Tanneur draine de nombreux déplacements de travailleurs (notamment depuis le Cantal voisin) vers son principal site de production situé à Bort-les-Orgues. À la lisière sud du département, une partie des actifs bénéficie d’opportunités d’emplois localisés en Occitanie (notamment Biars-sur-Cère dans le Lot, fief du confiturier Andros).
Les secteurs de l'agriculture et de la construction subissent, en Corrèze, une érosion de leurs effectifs plus rapide qu'ailleurs. La viande bovine demeure la grande spécialité locale, et occupe plus de la moitié des exploitations du département. Dans une moindre mesure, la filière fruitière pèse dans l’agriculture corrézienne : on cultive notamment les pommes au nord-ouest autour de Lubersac, les framboises dans le bassin de Brive-la-Gaillarde, les fraises et les noix dans le secteur de Beaulieu au sud du département.
Enfin, avant même l’extension du télétravail suite à la crise sanitaire de 2020, près d’un millier de résidents corréziens déclarent, en 2018, un lieu de travail éloigné vers les grandes métropoles nationales (Paris, Toulouse, Bordeaux).
Davantage de retraités, moins de pauvreté monétaire
Près de la moitié des habitants âgés de plus de 15 ans n'exercent aucune activité. La Corrèze, comme la Creuse et la Dordogne voisines, fait partie des dix départements français où réside la plus grande proportion de retraités : plus d’un Corrézien sur trois est à la retraite. Il s'agit de la catégorie socioprofessionnelle dont les effectifs progressent le plus vite au cours de ces dix dernières années. Alors que les professions intermédiaires et les cadres et professions intellectuelles supérieures augmentent également, le nombre d’ouvriers, d’agriculteurs ou de personnes sans activité professionnelle (autres que retraités ou étudiants) recule significativement.
Avec un niveau de vie annuel médian de 20 960 euros, la Corrèze se situe légèrement en deçà du revenu médian régional. Logiquement, la part des pensions et retraites y est plus élevée, et inversement la part des revenus d'activité est plus faible qu’ailleurs. Les prestations sociales ne constituent que 5 % du revenu disponible des Corréziens, la proportion la plus faible de la région derrière les Landes. Comme partout ailleurs, la pauvreté monétaire diminue avec l'âge et elle touche d’abord les familles monoparentales (plus d'un quart d'entre elles) puis les personnes seules, tandis que les couples sans enfant sont la catégorie la plus préservée de ce phénomène.
Au total, 13,1 % des Corréziens vivent en situation de pauvreté (13,6 % en Nouvelle-Aquitaine), avec des écarts relativement faibles entre les différentes intercommunalités. Les agglomérations de Tulle et de Brive-la-Gaillarde sont les moins touchées avec des taux légèrement inférieurs à la moyenne départementale. A contrario, le taux de pauvreté atteint 16,6 % dans la Communauté de communes Vézère Monédières Millesources, située sur le plateau de Millevaches et en retrait des grandes agglomérations (figure 5).
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Corrèze
Département | EPCI | Taux de pauvreté en 2018 (en %) |
---|---|---|
Corrèze | CA du Bassin de Brive | 12,5 |
Corrèze | CC du Pays de Lubersac-Pompadour | 15,0 |
Corrèze | CC Vézère-Monédières-Millesources | 16,6 |
Corrèze | CC Haute-Corrèze Communauté | 13,8 |
Corrèze | CC Xaintrie Val'Dordogne | 15,0 |
Corrèze | CC Midi Corrézien | 13,3 |
Corrèze | CC de Ventadour - Egletons - Monédières | 15,6 |
Corrèze | CA Tulle Agglo | 12,2 |
Corrèze | CC du Pays d'Uzerche | 13,9 |
Cantal | CC Hautes Terres Communauté | 16,5 |
Cantal | CC Saint-Flour Communauté | 12,9 |
Cantal | CC de la Châtaigneraie Cantalienne | 13,6 |
Cantal | CA du Bassin d'Aurillac | 11,0 |
Cantal | CC du Pays Gentiane | 16,4 |
Cantal | CC du Pays de Mauriac | 14,0 |
Cantal | CC Sumène - Artense | 14,0 |
Cantal | CC Cère et Goul en Carladès | 12,7 |
Cantal | CC du Pays de Salers | 15,9 |
Creuse | CA du Grand Guéret | 14,8 |
Creuse | CC Portes de la Creuse en Marche | 18,2 |
Creuse | CC Creuse Grand Sud | 20,4 |
Creuse | CC Creuse Sud Ouest | 21,1 |
Creuse | CC Creuse Confluence | 19,4 |
Creuse | CC Marche et Combraille en Aquitaine | 22,2 |
Creuse | CC du Pays Sostranien | 18,3 |
Creuse | CC de Bénévent Grand Bourg | 18,7 |
Creuse | CC du Pays Dunois | 19,6 |
Dordogne | CC Sarlat-Périgord Noir | 14,9 |
Dordogne | CC de Montaigne Montravel et Gurson | 17,9 |
Dordogne | CC des Bastides Dordogne-Périgord | 16,0 |
Dordogne | CC Isle Vern Salembre en Périgord | 14,5 |
Dordogne | CC Isle Double Landais | 17,0 |
Dordogne | CA Le Grand Périgueux | 13,8 |
Dordogne | CC du Périgord Ribéracois | 18,2 |
Dordogne | CC du Pays de Fénelon | 14,4 |
Dordogne | CC de Portes Sud Périgord | 18,2 |
Dordogne | CC Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède | 19,3 |
Dordogne | CC du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort | 17,0 |
Dordogne | CC de la Vallée de l'Homme | 18,5 |
Dordogne | CC de Domme-Villefranche du Périgord | 19,4 |
Dordogne | CC Dronne et Belle | 15,3 |
Dordogne | CC Isle et Crempse-en-Périgord | 17,0 |
Dordogne | CA Bergeracoise | 17,2 |
Dordogne | CC du Périgord Nontronnais | 19,1 |
Dordogne | CC Périgord-Limousin | 17,8 |
Dordogne | CC du Pays de Saint-Aulaye | 21,3 |
Dordogne | CC Isle-Loue-Auvézère en Périgord | 16,6 |
Lot | CA du Grand Cahors | 14,5 |
Lot | CC Cazals-Salviac | 20,1 |
Lot | CC du Quercy Blanc | 17,0 |
Lot | CC Causses et Vallée de la Dordogne | 14,5 |
Lot | CC Grand-Figeac | 14,3 |
Lot | CC de la Vallée du Lot et du Vignoble | 15,6 |
Lot | CC Quercy - Bouriane | 16,2 |
Lot | CC du Pays de Lalbenque-Limogne | 14,6 |
Lot | CC du Causse de Labastide-Murat | 17,8 |
Puy-de-Dôme | CC Billom Communauté | 8,7 |
Puy-de-Dôme | CC Dômes Sancy Artense | 13,0 |
Puy-de-Dôme | CC Mond'Arverne Communauté | 6,2 |
Puy-de-Dôme | CA Pays d'Issoire | 12,2 |
Puy-de-Dôme | CC Thiers Dore et Montagne | 17,4 |
Puy-de-Dôme | CA Riom Limagne et Volcans | 8,2 |
Puy-de-Dôme | CC Ambert Livradois Forez | 16,6 |
Puy-de-Dôme | CC Plaine Limagne | 10,3 |
Puy-de-Dôme | CC Chavanon Combrailles et Volcans | 16,0 |
Puy-de-Dôme | CC du Pays de Saint-Éloy | 18,0 |
Puy-de-Dôme | CC Combrailles Sioule et Morge | 9,4 |
Puy-de-Dôme | Clermont Auvergne Métropole | 15,6 |
Puy-de-Dôme | CC du Massif du Sancy | 13,6 |
Puy-de-Dôme | CC Entre Dore et Allier | 9,4 |
Haute-Vienne | CC Briance Sud Haute Vienne | 14,6 |
Haute-Vienne | CC Porte Océane du Limousin | 12,9 |
Haute-Vienne | CC Élan Limousin Avenir Nature | 10,1 |
Haute-Vienne | CC Ouest Limousin | 17,7 |
Haute-Vienne | CC Pays de Nexon Monts de Chalus | 13,4 |
Haute-Vienne | CC Haut Limousin en Marche | 20,6 |
Haute-Vienne | CC du Pays de Saint-Yrieix | 16,1 |
Haute-Vienne | CC Gartempe - Saint-Pardoux | 17,5 |
Haute-Vienne | CC du Val de Vienne | 8,0 |
Haute-Vienne | CU Limoges Métropole | 16,7 |
Haute-Vienne | CC Briance-Combade | 16,5 |
Haute-Vienne | CC des Portes de Vassivière | 21,0 |
Haute-Vienne | CC de Noblat | 12,3 |
- Source : Insee, Filosofi 2018
graphiqueFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI en Corrèze
Sans surprise, cette partie du territoire est aussi celle où les temps de trajet sont les plus longs pour accéder aux équipements de première nécessité. En général, en dehors des agglomérations de Tulle et Brive-la-Gaillarde, les habitants du département pâtissent de délais d’accès aux services moins courts que dans le reste du territoire régional.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Mallemanche C., Seigne B., « La Corrèze à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 20, avril 2016.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
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