Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Les Landes, un littoral attractif et une économie diversifiée Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits
Sébastien Brumaud (Insee)
Vaste territoire à la faible densité de population, les Landes sont peuplées par 410 400 habitants en 2018. L’environnement naturel, caractérisé par les paysages littoraux et la forêt des Landes de Gascogne, contribue à rendre le département attractif. Ainsi, chaque année de nouveaux résidents s’installent, et de nombreux touristes affluent l’été de France ou de l’étranger. Les trois quarts des emplois sont liés aux secteurs du commerce et des services, dont sont issus les plus importants établissements employeurs du département. L’économie landaise s’appuie aussi sur une agriculture diversifiée qui fournit en matières premières les industries du bois et agroalimentaires : l’exploitation du pin maritime, les cultures ainsi que les élevages de palmipèdes et de poissons d’eau douce.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur « Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits ».
- Le deuxième plus grand département français
- La moitié de la population vit sous l’influence de Mont-de-Marsan et Dax
- Forte attractivité démographique sur le littoral
- Trois quarts des résidences secondaires situées dans une commune côtière
- Les plus gros employeurs dans les activités administratives, hospitalières et dans l’industrie
- L’exploitation du pin maritime a de nombreux débouchés industriels
- Les élevages avicoles et piscicoles nourrissent l’industrie agroalimentaire
- Des productions végétales spécialisées et diversifiées
- Activités touristiques : entre balnéotropisme et thermalisme
- Le plus faible taux de pauvreté de la région mais des disparités géographiques
Le deuxième plus grand département français
Le département des Landes est l’un des tous premiers territoires boisés en France métropolitaine avec une forêt de pins maritimes qui recouvre 58 % de sa surface. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, une grande partie du plateau landais était occupée par des formations végétales basses dénommées landes, donnant leur nom au deuxième plus grand département français, d’une superficie de 9 243 km². Cette transformation profonde du paysage et de l’économie landaise, basée alors sur l’agropastoralisme, résulte d’un aménagement volontariste du territoire visant à assainir cette zone sableuse devenant humide en hiver, et à fixer les dunes littorales.
Plus importante forêt artificielle d’Europe, ce massif s’étend au-delà des limites départementales, en Gironde au nord jusqu’à la pointe du Médoc et dans le Lot-et-Garonne à l’est. Il compose une grande partie du Parc naturel régional des Landes de Gascogne (l’un des cinq parcs de la région Nouvelle-Aquitaine) créé en 1970 afin de protéger les paysages et développer les territoires ruraux. À l’ouest du département, la Côte d’Argent, un trait de côte long de 106 kilomètres, est constituée de plages, de dunes et de lacs. Au sud, à partir de l’Adour, les terres sont plus vallonnées, les forêts de pins cèdent la place aux feuillus, aux terres agricoles et aux prairies de la Chalosse. Actuellement desservi par le train à grande vitesse (TGV) à Dax, le projet de LGV Bordeaux-Espagne prévoit à l’horizon 2027 le prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu’à Dax, ainsi que l’arrivée du TGV à Mont-de-Marsan. Le département ne dispose pas d’un aéroport, mais bénéficie de la proximité de celui de Biarritz, le deuxième de la région en termes de fréquentation.
La moitié de la population vit sous l’influence de Mont-de-Marsan et Dax
En 2018, 410 400 personnes résident dans une des 327 communes du département, des territoires en très grande majorité peu ou très peu densément peuplés. Ainsi, un peu moins de 15 % de la population habite une commune située hors de l’attraction d’une ville, soit deux fois plus qu’à l’échelle de la France, mais une proportion comparable à la Nouvelle-Aquitaine. À l’intérieur des terres, les aires d’attraction de Mont-de-Marsan et de Dax concentrent la moitié de la population du département (figure 1). L’aire de Mont-de-Marsan, préfecture du département, est la plus étendue. Située à proximité de l’A65, elle se compose d’une centaine de communes, pour une population totale de 101 100 habitants.
graphiqueFigure 1 – Aires d’attraction des villes des Landes

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- Source : Insee, zonage en aires d’attraction des villes 2020, recensement de la population 2018
Plus au sud, à proximité de l’A63 reliant Bordeaux à l’Espagne par Bayonne, l’aire d’attraction de Dax dont les villes de Dax et Saint-Paul-lès-Dax forment le pôle, atteint 90 000 habitants. Au sud-ouest, quinze communes landaises, représentant 11 % de la population (Ondres et Saint-Martin-de-Seignanx notamment), sont tournées vers le département voisin des Pyrénées-Atlantiques et l’aire d’influence de Bayonne. Les autres aires sont de taille plus modeste. Sur le littoral, celles de Biscarrosse au nord et de Capbreton au sud comptent plus de 20 000 habitants, celles de Mimizan et Soustons moins de 10 000 Landais, comme les aires d’Hagetmau, Aire-sur-l’Adour ou Saint-Vincent-de-Tyrosse dans l’intérieur.
Forte attractivité démographique sur le littoral
La densité de population du département, de 44 habitants par km², est nettement inférieure à la moyenne régionale. L’évolution de la population est pourtant l’une des plus dynamiques de la région. Elle augmente en effet de 1 % en moyenne par an entre 2008 et 2018. En Nouvelle-Aquitaine, seule celle de la Gironde croît à un rythme plus élevé. Le nombre de résidents progresse davantage sur le littoral avec des croissances supérieures à 1,5 % par an dans les aires d’attraction de Biscarrosse, Capbreton et Soustons ou celles proches du littoral telles que Saint-Geours-de-Maremne (+ 2,8 %) et Castets (+ 2,3 %).
Cette progression démographique repose uniquement sur une attractivité migratoire importante (+ 1,1 % par an contre + 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine) : les arrivées de nouveaux habitants sont supérieures au nombre de départs (respectivement 15 400 et 11 700 personnes en 2018). Dans le même temps, le solde naturel déjà négatif se creuse de plus en plus : les naissances, au nombre de 3 400 en 2018, sont en baisse continue depuis 2010 alors que les décès, 4 500 en 2018, augmentent régulièrement ces dernières années en raison du vieillissement de la population.
En effet, la moitié de la population landaise a plus de 47 ans, un âge médian proche de celui de la région, mais en augmentation de 2 ans par rapport à 2013. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent, en 2018, un quart de la population, contre 22 % cinq ans plus tôt, renforçant le poids des retraités dans la population totale du département. Parallèlement, la part de la population âgée de moins de 40 ans recule, notamment les 20-25 ans (figure 2) qui sont nombreux à quitter le département pour poursuivre leurs études supérieures dans une des villes universitaires du grand Sud-Ouest (Bordeaux, Pau ou Toulouse). Les classes d’âge réunissant les jeunes actifs sont également sous-représentées au sein de la population landaise, car ils sont attirés par les grandes villes, où le marché du travail offre davantage d’opportunités professionnelles.
tableauFigure 2 – Pyramide des âges des Landes
Âge | Landes – Femmes | Landes – Hommes | Nouvelle-Aquitaine – Femmes | Nouvelle-Aquitaine – Hommes | France métropolitaine – Femmes | France métropolitaine – Hommes |
---|---|---|---|---|---|---|
0-4 | 2,28 | 2,35 | 2,33 | 2,41 | 2,73 | 2,85 |
5-9 | 2,73 | 2,82 | 2,70 | 2,82 | 3,00 | 3,13 |
10-14 | 2,83 | 3,06 | 2,81 | 2,95 | 3,01 | 3,16 |
15-19 | 2,75 | 2,96 | 2,85 | 3,03 | 3,00 | 3,17 |
20-24 | 1,73 | 1,99 | 2,55 | 2,66 | 2,79 | 2,90 |
25-29 | 2,15 | 2,12 | 2,44 | 2,45 | 2,85 | 2,82 |
30-34 | 2,57 | 2,43 | 2,72 | 2,62 | 3,09 | 2,96 |
35-39 | 3,00 | 2,84 | 2,98 | 2,85 | 3,20 | 3,07 |
40-44 | 3,22 | 3,09 | 3,04 | 2,95 | 3,14 | 3,08 |
45-49 | 3,52 | 3,46 | 3,42 | 3,32 | 3,40 | 3,34 |
50-54 | 3,62 | 3,51 | 3,46 | 3,32 | 3,39 | 3,29 |
55-59 | 3,52 | 3,47 | 3,47 | 3,26 | 3,34 | 3,17 |
60-64 | 3,71 | 3,33 | 3,55 | 3,23 | 3,23 | 2,96 |
65-69 | 3,90 | 3,61 | 3,62 | 3,28 | 3,15 | 2,83 |
70-74 | 3,09 | 2,99 | 3,11 | 2,73 | 2,68 | 2,34 |
75-79 | 2,27 | 1,94 | 2,17 | 1,78 | 1,88 | 1,52 |
80-84 | 2,16 | 1,57 | 2,04 | 1,48 | 1,75 | 1,22 |
85-89 | 1,71 | 1,02 | 1,73 | 1,01 | 1,43 | 0,80 |
90-94 | 0,98 | 0,43 | 1,05 | 0,45 | 0,83 | 0,35 |
95-99 | 0,33 | 0,10 | 0,37 | 0,11 | 0,28 | 0,08 |
100 | 0,01 | 0,01 | 0,02 | 0,00 | 0,01 | 0,00 |
- Source : Insee, Recensement de la population 2018
graphiqueFigure 2 – Pyramide des âges des Landes

- Source : Insee, Recensement de la population 2018
Trois quarts des résidences secondaires situées dans une commune côtière
En 2018, 188 800 logements sont occupés à titre de résidence principale, soit seulement 73 % du parc du département. Les résidences secondaires représentent un logement sur cinq, soit plus de 53 000 logements occupés une partie de l’année par leurs propriétaires ou mis en location meublée pour des séjours touristiques. Les trois quarts sont situées dans une commune du littoral (Capbreton, Seignosse et Biscarrosse notamment) ou une commune lacustre (Sanguinet, Parentis-en-Born). Depuis 1968, ce parc de résidences secondaires augmente en moyenne de 3,5 % par an, un rythme de croissance deux fois plus élevé que celui des résidences principales.
Le département se singularise par seulement 6,6 % de logements vacants, une proportion faible, comparable à celles de la Gironde ou de la Charente-Maritime. Particulièrement faible sur le littoral, le taux de vacance augmente progressivement avec l’éloignement de la côte.
Les plus gros employeurs dans les activités administratives, hospitalières et dans l’industrie
Les entreprises et les administrations implantées dans les Landes représentent 150 700 emplois salariés et non salariés à la fin de l’année 2019 (figure 3).
tableauFigure 3 – Emploi selon le secteur d’activité dans les Landes
Emploi salarié au 31/12/2019 | Emploi total au 31/12/2019 | |||
---|---|---|---|---|
Landes | Nouvelle-Aquitaine | Part du département en Nouvelle-Aquitaine (en %) | ||
Effectifs (en milliers) | 127 | 151 | 2 452 | 6,1 |
dont (en %) | ||||
Agriculture | 2,5 | 4,5 | 4,4 | 6,2 |
Industrie | 15,1 | 13,7 | 11,7 | 7,2 |
Construction | 6,4 | 7,5 | 6,7 | 6,8 |
Tertiaire marchand | 39,9 | 41,0 | 44,8 | 5,6 |
Tertiaire non marchand | 36,1 | 33,3 | 32,3 | 6,3 |
- Source : Estimations d’emploi localisées 2019
Le nombre d’emplois progresse de 0,7 % par an ces dix dernières années, un rythme comparable au niveau régional. Cette hausse est uniquement portée par le secteur tertiaire, qui recouvre un vaste champ d'activités, du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Le tertiaire regroupe trois quarts de l’emploi départemental, dans lequel figurent les plus importants établissements employeurs, tous publics et concentrés dans les deux villes principales : les centres hospitaliers de Mont-de-Marsan et de Dax, le Conseil départemental des Landes ou Mont-de-Marsan Agglomération (figure 4). Dans le secteur privé, le premier employeur est Safran Helicopter Engines (anciennement Turboméca) avec plus de 1 500 salariés. Cet acteur majeur de l’industrie landaise, spécialisé dans la fabrication de moteurs pour l’aéronautique civile et militaire, s’est implanté au milieu des années 1960 à Tarnos, sur l’ancien site sidérurgique des Forges de l’Adour, à l’embouchure de l’Adour.
tableauFigure 4 – Les principaux établissements publics et privés employeurs des Landes
Raison sociale | Tranche d’effectifs salariés | Activité | Commune |
---|---|---|---|
Public | |||
Centre hospitalier de Mont-de-Marsan | 2 000 à 2 999 | Activités hospitalières | Mont-de-Marsan |
Centre hospitalier de Dax | 1 500 à 1 999 | Activités hospitalières | Dax |
Département des Landes | 1 000 à 1 499 | Administration publique générale | Mont-de-Marsan |
Mont-de-Marsan Agglomération | 500 à 749 | Administration publique générale | Mont-de-Marsan |
Centre hospitalier Sainte-Anne | 250 à 499 | Activités hospitalières | Mont-de-Marsan |
Privé | |||
Safran Helicopter Engines | 1 500 à 1 999 | Construction aéronautique et spatiale | Tarnos |
Labeyrie | 1 000 à 1 499 | Transformation et conservation de poissons, de crustacés et de mollusques | Saint-Geours-de-Maremne |
Delpeyrat | 500 à 749 | Préparation industrielle de produits à base de viande | Saint-Pierre-du-Mont |
Aqualande | 500 à 749 | Transformation et conservation de poissons, de crustacés et de mollusques | Sarbazan |
Egger panneaux et décors | 250 à 499 | Fabrication de placage et de panneaux de bois | Rion-des-Landes |
- Source : Insee, Flores 2018
L’exploitation du pin maritime a de nombreux débouchés industriels
Dans l’agriculture, l’exploitation du pin maritime génère une récolte de 2,7 millions de m³ en 2019 soit le quart de la récolte régionale de bois. Cette production alimente en matières premières beaucoup d’entreprises industrielles aux activités diverses. De nombreuses scieries implantées sur l’ensemble du département assurent la fabrication de produits en bois (charpente, panneaux de bois, placages, emballages parquets, armatures en bois et bâtiments en bois préfabriqués). Le bois fournit également les industries de la fabrication de papier et carton. L’industrie chimique s’est développée à partir de la résine ou des aiguilles de pins. De grands groupes industriels internationaux sont ainsi présents et emploient plusieurs centaines de personnes tels Egger à Rion-des-Landes, Gascogne à Mimizan. Implantée sur plusieurs sites landais dont Vielle-Saint-Girons, lieu historique de sa fondation, DRT est considérée comme leader mondial dans le secteur des résines terpéniques. Dans une moindre mesure, la fabrication de meubles et le secteur de la construction constituent aussi des débouchés pour la sylviculture landaise. La filière forêt-bois regroupe ainsi plus de 5 000 emplois salariés dans le département.
Les élevages avicoles et piscicoles nourrissent l’industrie agroalimentaire
Avec leur cheptel de canards à foie gras, de poulets et de cailles, les Landes se placent en tête des départements producteurs français. Les élevages sont concentrés en Chalosse (au sud de l’Adour) ainsi qu’au cœur de la forêt des Landes. Les élevages aquacoles produisent 9 000 tonnes de truites, ce qui en fait également le premier département producteur en France. L’essentiel de ces productions animales est transformé et conditionné localement par les entreprises de l’industrie agroalimentaire qui emploie le tiers des effectifs de l’industrie landaise. Installé à Roquefort et à Sarbazan, Aqualande est l’un des leaders européens de l’aquaculture. À Saint-Geours-de-Maremne, où il a installé son siège, le groupe Labeyrie produit du saumon fumé et du foie gras, tout comme l’entreprise Delpeyrat à Saint-Pierre-de-Mont.
Des productions végétales spécialisées et diversifiées
Le département des Landes occupe également le premier rang national dans la culture du maïs pour une surface plantée de 110 000 hectares en 2019. Des légumes adaptés aux sols sablonneux des Landes de Gascogne sont cultivés. Ainsi, la production de l’asperge des sables des Landes atteint 4 000 tonnes en 2019, celle de la carotte 78 000 tonnes. La production de haricots verts, sur 6 000 hectares en 2019, approvisionne d’abord l’industrie de la transformation (conserves, surgelés). Côté fruits, la culture du kiwi de l’Adour, localisée dans le canton de Peyrehorade à la limite des Pyrénées-Atlantiques, s’étend sur 700 hectares pour une récolte de 10 000 tonnes en 2019, soit un cinquième de la production française.
Activités touristiques : entre balnéotropisme et thermalisme
Dans les services, l’hébergement tient une place importante dans l’économie landaise, illustrant la forte attractivité touristique du département notamment pendant la saison estivale (près de 8 millions de nuitées en 2019). Largement présente sur le littoral, l’hôtellerie de plein air propose 29 000 emplacements à la clientèle de passage, dont la moitié sont des emplacements équipés d’hébergements tels qu’un bungalow, un bungatoile ou un mobil-home. À cette offre s’ajoute celle des villages de vacances et des résidences de tourisme, qui représentent plus de la moitié du nombre de lits disponibles sur l’ensemble de la région.
La capacité hôtelière landaise est de 4 300 chambres réparties dans 170 établissements. 40 % de cette offre est localisée dans une des cinq stations thermales landaises (Dax, Saint-Paul-lès-Dax, Eugénie-les-Bains, Préchacq-les-Bains et Saubusse) qui reçoivent avant tout une clientèle de curistes. Des événements ponctuels, comme les Fêtes de Dax ou de la Madeleine à Mont-de-Marsan, occasionnent également en été un afflux conséquent de touristes.
Le plus faible taux de pauvreté de la région mais des disparités géographiques
Dans les Landes, la moitié de la population a un niveau de vie supérieur à 21 360 euros en 2018, soit un revenu mensuel de 1 780 euros par unité de consommation, similaire à celui des Néo-Aquitains.
Les résidents des intercommunalités situées sur le littoral, où la part des ménages fiscaux imposés est la plus importante, ont un niveau de vie médian plus élevé, supérieur à 22 000 euros. C’est le cas de la Communauté de communes de Seignanx où les trois quarts des revenus sont des revenus d’activité (salaires, indemnités chômage et revenus non salariés) et de la Communauté de communes des Grands Lacs dans laquelle la part des pensions et retraites figure pourtant parmi les plus élevées du département. À l’inverse, dans les intercommunalités rurales des Landes de Gascogne (Cœur Haute Lande, Pays Morcenais ou Landes d’Armagnac), six ménages sur dix ne sont pas imposables et le revenu médian est inférieur à la moyenne du département. La pauvreté monétaire y est plus importante (figure 5) : elle concerne 14,8 % des habitants de l’intercommunalité Cœur Haute Lande contre 11,8 % au niveau départemental, le taux le plus bas de la région.
Dans les espaces les plus peuplés, autour de Dax et de Mont-de-Marsan, le taux de pauvreté est également supérieur à la moyenne départementale, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (Le Sablar, Cuyes, Le Gond à Dax, Le Perouyat à Mont-de-Marsan et Le Moustey à Saint-Pierre-de-Mont) qui regroupent 7 500 habitants.
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI dans les Landes
Département | Code de l’EPCI | EPCI | Taux de pauvreté en 2018 (en %) |
---|---|---|---|
Landes | 200030435 | CC d'Aire-sur-l'Adour | 13,5 |
Landes | 200035541 | CC des Landes d'Armagnac | 13,7 |
Landes | 200069417 | CC Pays d'Orthe et Arrigans | 11,7 |
Landes | 200069631 | CC Terres de Chalosse | 11,2 |
Landes | 200069649 | CC Chalosse Tursan | 11,3 |
Landes | 200069656 | CC Cœur Haute Lande | 14,8 |
Landes | 244000543 | CC de Mimizan | 12,7 |
Landes | 244000659 | CC du Seignanx | 9,3 |
Landes | 244000675 | CA du Grand Dax | 13,7 |
Landes | 244000691 | CC du Pays Morcenais | 12,7 |
Landes | 244000766 | CC du Pays Tarusate | 11,7 |
Landes | 244000774 | CC du Pays de Villeneuve en Armagnac Landais | 11,0 |
Landes | 244000808 | CA Mont-de-Marsan Agglomération | 12,6 |
Landes | 244000824 | CC du Pays Grenadois | 9,4 |
Landes | 244000857 | CC Côte Landes Nature | 11,4 |
Landes | 244000865 | CC Maremne Adour Côte Sud | 10,7 |
Landes | 244000873 | CC des Grands Lacs | 9,9 |
Landes | 244000881 | CC Coteaux et Vallées des Luys | 13,4 |
Lot-et-Garonne | 200023307 | CA du Grand Villeneuvois | 18,8 |
Lot-et-Garonne | 200030674 | CA Val de Garonne Agglomération | 17,1 |
Lot-et-Garonne | 200035459 | CA d'Agen | 15,3 |
Lot-et-Garonne | 200036523 | CC des Bastides en Haut-Agenais Périgord | 17,8 |
Lot-et-Garonne | 200036572 | CC Porte d'Aquitaine en Pays de Serres | 13,7 |
Lot-et-Garonne | 200068922 | CC du Confluent et des Coteaux de Prayssas | 18,8 |
Lot-et-Garonne | 200068930 | CC Fumel Vallée du Lot | 18,2 |
Lot-et-Garonne | 200068948 | CC Albret Communauté | 15,9 |
Lot-et-Garonne | 244700449 | CC du Pays de Duras | 21,5 |
Lot-et-Garonne | 244700464 | CC du Pays de Lauzun | 18,4 |
Lot-et-Garonne | 244701355 | CC des Coteaux et Landes de Gascogne | 14,7 |
Lot-et-Garonne | 244701405 | CC Lot et Tolzac | 19,8 |
Pyrénées-Atlantiques | 200039204 | CC de Lacq-Orthez | 11,6 |
Pyrénées-Atlantiques | 200067106 | CA du Pays Basque | 12,1 |
Pyrénées-Atlantiques | 200067239 | CC des Luys en Béarn | 8,8 |
Pyrénées-Atlantiques | 200067254 | CA Pau Béarn Pyrénées | 14,3 |
Pyrénées-Atlantiques | 200067262 | CC du Haut-Béarn | 12,8 |
Pyrénées-Atlantiques | 200067288 | CC du Béarn des Gaves | 14,6 |
Pyrénées-Atlantiques | 200067296 | CC du Nord Est Béarn | 9,1 |
Pyrénées-Atlantiques | 246400337 | CC de la Vallée d'Ossau | 12,3 |
Pyrénées-Atlantiques | 246401756 | CC Pays de Nay | 9,7 |
Gironde | 200023794 | CC de Blaye | 15,3 |
Gironde | 200035533 | CC du Grand Saint-Émilionnais | 11,9 |
Gironde | 200043974 | CC du Sud Gironde | 13,9 |
Gironde | 200043982 | CC du Bazadais | 14,7 |
Gironde | 200044394 | CC du Réolais en Sud Gironde | 18,8 |
Gironde | 200069581 | CC Convergence Garonne | 11,2 |
Gironde | 200069599 | CC Rurales de l'Entre-deux-Mers | 15,0 |
Gironde | 200069995 | CC Médoc Cœur de Presqu'île | 15,7 |
Gironde | 200070092 | CA du Libournais | 15,4 |
Gironde | 200070720 | CC Médoc Atlantique | 14,2 |
Gironde | 243300316 | Bordeaux Métropole | 14,0 |
Gironde | 243300563 | CA Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique (COBAS) | 10,4 |
Gironde | 243300811 | CC de l'Estuaire | 18,7 |
Gironde | 243301165 | CC Jalle-Eau-Bourde | 5,1 |
Gironde | 243301181 | CC Latitude Nord Gironde | 12,8 |
Gironde | 243301215 | CC du Créonnais | 8,3 |
Gironde | 243301223 | CC du Grand Cubzaguais | 11,1 |
Gironde | 243301249 | CC du Secteur de Saint-Loubès | 8,1 |
Gironde | 243301264 | CC de Montesquieu | 5,6 |
Gironde | 243301355 | CC des Coteaux Bordelais | 6,8 |
Gironde | 243301371 | CC du Pays Foyen | 21,7 |
Gironde | 243301389 | CC Médullienne | 7,9 |
Gironde | 243301397 | CC du Fronsadais | 9,1 |
Gironde | 243301405 | CC du Val de l'Eyre | 7,6 |
Gironde | 243301439 | CC des Portes de l'Entre-deux-Mers | 7,2 |
Gironde | 243301447 | CC Médoc Estuaire | 7,2 |
Gironde | 243301454 | CC Castillon/Pujols | 17,9 |
Gironde | 243301504 | CA du Bassin d'Arcachon Nord | 7,9 |
Gers | 200023620 | CC de la Gascogne Toulousaine | 8,1 |
Gers | 200034726 | CC Bastides de Lomagne | 13,3 |
Gers | 200035632 | CC Armagnac Adour | 17,2 |
Gers | 200035756 | CC Astarac Arros en Gascogne | 14,8 |
Gers | 200042372 | CC des Coteaux Arrats Gimone | 12,6 |
Gers | 200066926 | CA Grand Auch Cœur de Gascogne | 14,5 |
Gers | 200072320 | CC Val de Gers | 14,7 |
Gers | 243200391 | CC de la Lomagne Gersoise | 15,4 |
Gers | 243200409 | CC du Bas Armagnac | 15,8 |
Gers | 243200417 | CC de la Tenarèze | 18,7 |
Gers | 243200425 | CC Cœur d'Astarac en Gascogne | 18,7 |
Gers | 243200458 | CC du Grand Armagnac | 18,4 |
Gers | 243200508 | CC Bastides et Vallons du Gers | 18,8 |
Gers | 243200599 | CC du Saves | 11,2 |
Gers | 243200607 | CC Artagnan de Fezensac | 17,1 |
Hautes-Pyrénées | 200069300 | CA Tarbes-Lourdes-Pyrénées | 16,3 |
Hautes-Pyrénées | 200070787 | CC du Plateau de Lannemezan | 14,2 |
Hautes-Pyrénées | 200070795 | CC du Pays de Trie et du Magnoac | 19,2 |
Hautes-Pyrénées | 200070803 | CC des Coteaux du Val-d'Arros | 11,1 |
Hautes-Pyrénées | 200070811 | CC Pyrénées Vallées des Gaves | 12,1 |
Hautes-Pyrénées | 200070829 | CC Neste Barousse | 15,8 |
Hautes-Pyrénées | 200072106 | CC Adour Madiran | 14,8 |
Hautes-Pyrénées | 246500482 | CC de la Haute-Bigorre | 14,7 |
Hautes-Pyrénées | 246500573 | CC Aure-Louron | 14,7 |
- Source : Insee, Filosofi 2018
graphiqueFigure 5 – Taux de pauvreté par EPCI dans les Landes

- Source : Insee, Filosofi 2018
À cette pauvreté monétaire peuvent s’ajouter, dans certaines zones rurales, des difficultés d’accessibilité aux équipements et services du quotidien. La majorité de la population landaise se déplace en voiture vers une boulangerie, un médecin généraliste, une école élémentaire ou une bibliothèque en moins de 7 minutes ; cependant, au nord du département, dans les territoires où la densité de population est parmi les plus faibles (moins de 10 habitants par kilomètre carré), ces services et équipements de la vie courante n’étant pas tous disponibles à proximité, plus de trois habitants sur dix doivent effectuer des trajets parfois bien plus longs pour y accéder.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Régnier V., « Les Landes à grands traits » Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 11, mars 2016.
Genebes L., Labarthe G., « La population du Parc naturel régional des Landes de Gascogne a doublé depuis sa création en 1970 » Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 76, juin 2019.
Définitions
L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de l’influence d’une ville sur les communes environnantes. Elle désigne l’ensemble des communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Ce zonage succède au zonage en aires urbaines de 2010. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Les communes qui n’appartiennent ni à un pôle ni à une couronne sont les communes hors attraction des villes.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs. Ces derniers incluent l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée – CSG –, contribution à la réduction de la dette sociale – CRDS – et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Il comprend une partie du solde des transferts inter ménages.
Le niveau de vie représente le revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Par exemple un ménage composé d’un couple avec un enfant de moins de 14 ans et un de plus de 14 ans équivaut à 2,3 UC. Le revenu disponible de l’ensemble du ménage est alors divisé par 2,3.
Une personne est considérée comme pauvre au sens de la pauvreté monétaire lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee, comme Eurostat, privilégie le seuil à 60 % de la médiane, soit 1 063 euros par mois en 2018. Le taux de pauvreté mesure la part de la population dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre désignent les formes de coopération existant entre communes caractérisées par une fiscalité directe locale et par l’existence de compétences obligatoires. Ces intercommunalités sont composées en 2019 des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles.
L’accessibilité est calculée pour des trajets en minutes en heures de pointe en voiture, grâce au distancier Metric. Elle prend en compte l’équipement le plus proche du domicile et est pondérée par la population de chaque commune. La possibilité de recourir à ces services près du lieu de travail ou sur le trajet entre domicile et travail n’est pas prise en compte. Pour un panier d’équipements, on calcule la moyenne des temps d’accès à chacun des équipements. La gamme de proximité regroupe les équipements les plus fréquents en matière de services aux particuliers (banque, poste, garage automobile, métiers du bâtiment, coiffeur, restaurant et agence immobilière), de commerces (épicerie-supérette, boulangerie, boucherie-charcuterie, fleuriste), d’enseignement (école maternelle et élémentaire), de santé (médecin, dentiste, infirmier, kiné, pharmacie), de transport (taxi) et de sports-loisirs et culture (boulodrome, tennis, terrain et salle de sport).
Pour en savoir plus
L’essentiel sur … la Nouvelle-Aquitaine.
Dans la collection Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, les portraits à grands traits de la région et des départements de la région parus en 2016.