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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juin 2025 · n° 54
Insee Conjoncture Pays de la LoireBilan économique 2024 - Pays de la Loire L’économie ligérienne fléchit, dans un contexte national incertain

En France, en 2024, l’activité ralentit : le PIB progresse de 1,1 %, après une croissance de 1,6 % en 2023. L’activité bénéficie notamment de la consommation publique, du commerce extérieur et de l’impact positif des Jeux Olympiques dans les services. En revanche, la demande intérieure privée s’essouffle, pénalisée par le recul de l’investissement des entreprises et des ménages. Cette situation s’inscrit dans une période d’incertitude économique marquée par une instabilité politique, des incertitudes budgétaires en France et de vives tensions commerciales au niveau mondial.

L’économie ligérienne n’échappe pas à ce climat d’incertitude et connaît un net ralentissement en 2024. L’activité salariée marque le pas, après trois années de reprise soutenue, et progresse faiblement, au même rythme qu’au niveau national. Le recours à l’activité partielle cesse de reculer, après trois années consécutives de baisse. Dans le sillage de l’activité, l’emploi salarié se stabilise, comme au niveau national, après une dynamique de croissance continue depuis 2015. Néanmoins, la région se maintient au premier rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage, aux côtés de la Bretagne. La nette hausse des embauches en contrats à durée déterminée de moins de 31 jours atteste d’une précarisation du marché du travail. Les créations d’entreprises repartent à la hausse et atteignent un nouveau record, mais principalement grâce aux micro-entrepreneurs, dont l’impact en emploi et en investissement reste toutefois limité. Parallèlement, le nombre de défaillances d’entreprises continue de progresser, signe de fragilités économiques persistantes. Dans la région, le recul de l’investissement des entreprises et des ménages se traduit par un net ralentissement du crédit. Du côté des entreprises, la croissance des encours, majoritairement destinés au financement des investissements, ralentit et profite surtout aux plus petites structures. Du côté des ménages, la production de nouveaux crédits à l’habitat poursuit son recul, pénalisée par le resserrement des conditions de financement. Toutefois, les prix des logements neufs fléchissent sous l’effet d’un marché atone et les ventes repartent à la hausse. La crise perdure cependant dans la construction, avec une nouvelle baisse du nombre de permis de construire et de mises en chantier. Dans les transports, le recul des trafics routiers et portuaires de marchandises se poursuit et le marché des véhicules neufs rechute après l’embellie de 2023. Les échanges commerciaux dans les Pays de la Loire restent quasi stables, mais le déficit commercial se réduit. Le secteur agricole connaît une année contrastée, avec des productions végétales en difficulté et une filière animale dynamique. Le tourisme ligérien reste actif, malgré un repli de fréquentation, après deux années record. Dans la région, la consommation d’électricité et de gaz repart légèrement à la hausse, portée notamment par une baisse de l’inflation, tandis que la production d’énergie renouvelable progresse peu. La qualité de l’air s’améliore grâce à la poursuite de la baisse des principaux polluants atmosphériques.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 54
Paru le :Paru le26/06/2025

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.

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Emploi salarié - L’emploi ne progresse plus pour la première fois depuis 2014 Bilan économique 2024

Samuel Deheeger, Yohann Rivillon (Insee)

En 2024, dans les Pays de la Loire, l’emploi se stabilise sur un an, après une dynamique de croissance engagée depuis 2015. Il recule pour la première fois depuis 2009 dans le tertiaire marchand, pénalisé par la chute de l’intérim. Le secteur tertiaire non marchand continue de créer des emplois, mais à un rythme moindre qu’en 2023. Dans la construction, l’emploi recule à nouveau, affecté par la baisse d’activité. L’industrie, de son côté, poursuit sa progression, mais à un rythme inférieur à la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années.

Insee Conjoncture Pays de la Loire

No 54

Paru le :26/06/2025

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

Les données ont été mises à jour en mars 2025.

L’emploi se stabilise, après neuf années de hausse continue

Fin 2024, l’ se stabilise sur un an dans les Pays de la Loire, alors qu’il progressait en moyenne de 1,5 % par an entre 2018 et 2023 (figure 1). C’est la première année de stabilité dans une dynamique de croissance continue depuis 2015. Fin décembre 2024, la région compte ainsi 1 577 100 salariés, soit seulement 180 emplois de plus que fin 2023. Seul le crée de l’emploi (+0,7 %, soit +1 970 emplois), tandis que le secteur privé en perd pour la première fois depuis 2014 (-0,1 %, soit -1 790 emplois). En particulier, l’emploi en alternance marque le pas, freiné par la baisse de l’aide à l’embauche d’un apprenti.

Figure 1Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité ((en %))
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2024 (milliers) Évolution entre 2023 et 2024 Évolution annuelle moyenne entre 2018 et 2023 ¹
Pays de la Loire Pays de la Loire France hors Mayotte Pays de la Loire France hors Mayotte
Agriculture 28,8 1,0 0,1 1,7 1,8
Industrie 271,2 0,6 0,3 1,1 0,6
Industrie agroalimentaire 67,0 2,1 1,4 0,9 1,5
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 22,0 2,9 1,8 2,6 1,3
Biens d'équipement 37,8 -0,0 0,3 1,7 0,6
Matériels de transport 34,9 2,4 0,7 1,3 -0,2
Autres branches industrielles 109,5 -1,2 -0,7 0,7 0,3
Construction 96,6 -1,6 -1,8 1,7 2,1
Tertiaire marchand 722,8 -0,3 -0,1 2,1 1,7
Commerce 196,7 -0,0 -0,2 1,8 1,3
Transports 76,6 0,4 0,7 0,9 0,7
Hébergement - restauration 56,8 1,1 1,8 2,9 2,7
Information - communication 45,3 0,2 -1,6 4,4 3,2
Services financiers 52,1 0,7 0,7 1,8 1,3
Services immobiliers 11,7 -2,6 -3,5 2,9 1,5
Services aux entreprises hors intérim 153,9 0,5 0,4 3,6 2,6
Intérim 58,8 -7,6 -6,0 0,4 -0,5
Services aux ménages 70,8 0,9 0,5 1,3 1,1
Tertiaire non marchand 457,7 0,5 0,5 0,8 0,7
Total 1 577,1 0,0 0,0 1,5 1,3
  • ¹ : Évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi stagne également au niveau national, alors que l’activité économique a plutôt bien résisté : +1,1 %, comme en 2023. La croissance nationale est portée par le soutien ponctuel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris organisés à l’été, ainsi que par l’augmentation des dépenses publiques, dans un contexte de concurrence internationale accrue, de baisse de l’investissement et de consommation timorée.

Dans la région, la dynamique de l’emploi est contrastée au cours de l’année. L’emploi progresse au 1er trimestre 2024 (+0,3 %), se stabilise aux 2e et 3e trimestres (respectivement -0,1 % et +0,1 %), avant de se replier de 0,3 % en fin d’année (figure 2).

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,7 100,7 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,8 100,8 100,9 101,0
3ᵉ trim. 2019 101,1 101,1 101,1 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,7 101,5 101,9 101,8
1ᵉ trim. 2020 99,6 99,6 99,1 99,4
2ᵉ trim. 2020 99,5 99,1 99,3 99,0
3ᵉ trim. 2020 101,7 101,2 101,6 101,2
4ᵉ trim. 2020 101,9 101,2 102,0 101,3
1ᵉ trim. 2021 102,6 101,9 103,0 102,2
2ᵉ trim. 2021 103,7 103,0 104,3 103,5
3ᵉ trim. 2021 104,7 103,9 105,4 104,5
4ᵉ trim. 2021 105,5 104,5 106,3 105,4
1ᵉ trim. 2022 105,9 104,9 106,8 105,9
2ᵉ trim. 2022 106,0 105,1 106,9 106,1
3ᵉ trim. 2022 106,4 105,4 107,4 106,5
4ᵉ trim. 2022 107,0 105,8 107,9 107,0
1ᵉ trim. 2023 107,2 105,9 108,1 107,1
2ᵉ trim. 2023 107,4 106,2 108,3 107,3
3ᵉ trim. 2023 107,6 106,2 108,5 107,4
4ᵉ trim. 2023 107,9 106,4 108,6 107,5
1ᵉ trim. 2024 108,2 106,7 108,9 107,7
2ᵉ trim. 2024 108,1 106,7 108,7 107,6
3ᵉ trim. 2024 108,2 106,8 108,8 107,7
4ᵉ trim. 2024 107,9 106,5 108,5 107,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi régional est soutenu essentiellement par la Vendée (+0,4 %), et dans une moindre mesure par la Loire-Atlantique (+0,1 %) (figure 3). L’emploi est stable en Maine-et-Loire et en Mayenne, tandis qu’il se replie nettement dans la Sarthe (-0,7 %).

Figure 3Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité ((en %))
Zonage Emploi au 31/12/2024 (milliers) Évolution entre 2023 et 2024
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Loire-Atlantique 653,0 -0,1 1,4 -2,0 -0,6 -7,1 1,1 0,1
Maine-et-Loire 324,9 2,0 0,2 -1,9 -0,4 -8,7 0,5 0,0
Mayenne 116,9 5,5 1,0 0,1 -0,4 -12,9 -0,5 0,0
Sarthe 209,2 -5,6 -0,7 -2,3 -0,2 -5,5 -0,8 -0,7
Vendée 273,2 1,8 0,3 -0,9 0,4 -6,4 0,9 0,4
Pays de la Loire 1 577,1 1,0 0,6 -1,6 -0,3 -7,6 0,5 0,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi dans le tertiaire marchand se replie, pénalisé par l’intérim

En 2024, l’emploi dans le tertiaire marchand se replie de 0,3 % (-2 480 emplois), pénalisé par un net recul de l’ (-7,6 %). C’est la première fois depuis 2009 que l’emploi recule dans le tertiaire (hors année 2020).

Hors intérim, la croissance de l’emploi dans le tertiaire marchand se poursuit mais ralentit nettement : +0,4 % (+ 2 320 emplois), après +2,1 % de hausse annuelle moyenne entre 2018 et 2023 (figure 4). En France, l’augmentation est encore plus modérée : +0,2 %.

L’emploi progresse le plus dans l’hébergement-restauration (+1,1 %), dans les services aux ménages (+0,9 %) et dans les services financiers (+0,7 %). Il augmente plus modérément dans les services aux entreprises (+0,5 %) et dans les transports (+0,4 %). Il ralentit nettement dans l’information-communication (+0,2 %), alors qu’il était très dynamique ces dernières années (+4,4 % de croissance annuelle moyenne entre 2018 et 2023). L’emploi stagne dans le commerce. En revanche, le recul se poursuit dans les services immobiliers (-2,6 %), entravés par l’atonie du marché de l’ancien, malgré la baisse des taux d’intérêt en 2024.

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim continue de progresser nettement en Mayenne (+1,2 %) et en Vendée (+1,1 %). Il augmente plus modérément en Maine-et-Loire et dans la Sarthe (+0,4 %) tandis qu’il stagne en Loire-Atlantique.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,5 100,7 100,8 100,2
2ᵉ trim. 2019 100,9 100,8 101,0 100,3
3ᵉ trim. 2019 101,8 101,2 101,1 100,6
4ᵉ trim. 2019 102,2 101,6 102,4 100,6
1ᵉ trim. 2020 101,8 101,3 101,4 100,7
2ᵉ trim. 2020 102,7 101,0 100,7 99,8
3ᵉ trim. 2020 103,6 100,9 102,8 101,6
4ᵉ trim. 2020 104,7 100,8 102,9 101,6
1ᵉ trim. 2021 106,1 101,0 104,0 101,4
2ᵉ trim. 2021 107,1 101,3 105,6 101,7
3ᵉ trim. 2021 108,1 102,0 107,2 102,0
4ᵉ trim. 2021 108,8 102,5 108,4 102,1
1ᵉ trim. 2022 109,3 102,7 109,1 102,3
2ᵉ trim. 2022 109,5 102,8 109,5 102,6
3ᵉ trim. 2022 109,5 103,6 110,1 102,5
4ᵉ trim. 2022 109,8 103,8 110,7 102,8
1ᵉ trim. 2023 109,7 104,3 111,2 103,0
2ᵉ trim. 2023 109,4 104,8 111,5 103,2
3ᵉ trim. 2023 109,0 105,3 111,9 103,5
4ᵉ trim. 2023 108,6 105,7 112,1 104,1
1ᵉ trim. 2024 107,9 105,9 112,5 104,6
2ᵉ trim. 2024 107,6 106,1 112,6 104,8
3ᵉ trim. 2024 107,6 106,3 112,7 105,1
4ᵉ trim. 2024 106,8 106,3 112,5 104,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Pays de la Loire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En 2024, l’emploi intérimaire continue de reculer fortement : -7,6 % (-4 800 emplois), contre -6,0 % en France (figure 5). Il constitue un indicateur avancé de l’emploi, en raison de sa sensibilité aux fluctuations économiques. L’intérim est le seul secteur régional qui reste sous son niveau d’avant la crise sanitaire de 2019 (-8,4 %).

L’emploi intérimaire est comptabilisé dans le tertiaire marchand, auquel appartiennent les établissements de travail intérimaire. Parmi les secteurs utilisateurs, l’industrie et la construction diminuent fortement leur recours à ce type de contrat en 2024, tandis que la baisse est plus modérée dans l’ensemble du tertiaire.

Dans la région, la baisse de l’emploi intérimaire est la plus prononcée en Mayenne (-12,9 %), siège d’un maillage important d’entreprises d’intérim. Dans les autres départements, la baisse est moins marquée (de -5,5 % dans la Sarthe à -8,7 % en Maine-et-Loire).

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 102,0 103,8
2ᵉ trim. 2019 102,7 103,4
3ᵉ trim. 2019 103,3 102,8
4ᵉ trim. 2019 102,9 100,1
1ᵉ trim. 2020 65,2 61,8
2ᵉ trim. 2020 74,2 75,6
3ᵉ trim. 2020 92,5 91,9
4ᵉ trim. 2020 95,3 94,5
1ᵉ trim. 2021 99,9 97,2
2ᵉ trim. 2021 103,9 100,6
3ᵉ trim. 2021 105,4 101,6
4ᵉ trim. 2021 109,1 105,9
1ᵉ trim. 2022 108,2 104,6
2ᵉ trim. 2022 106,7 102,8
3ᵉ trim. 2022 108,6 104,4
4ᵉ trim. 2022 109,8 104,6
1ᵉ trim. 2023 107,1 102,2
2ᵉ trim. 2023 106,5 101,3
3ᵉ trim. 2023 103,9 99,1
4ᵉ trim. 2023 101,9 97,7
1ᵉ trim. 2024 101,1 97,4
2ᵉ trim. 2024 97,7 94,8
3ᵉ trim. 2024 96,6 94,0
4ᵉ trim. 2024 94,2 91,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire non marchand continue de créer de l’emploi

En 2024, dans les Pays de la Loire, l’emploi continue de progresser dans le (+0,5 %, soit +2 480 emplois), mais à un rythme moindre qu’en 2023 (+1,3 %). En France, il évolue au même rythme.

La croissance de l’emploi ralentit nettement dans le secteur de la santé humaine (+0,9 %, après +1,9 % en 2023), sous l’effet de l’atténuation progressive des mesures du Ségur de la santé, mises en œuvre à partir de 2021. Elle est également moins dynamique dans l’administration publique (+0,7 %, après +1,5 %), dans l’enseignement (+0,4 %, après +0,7 %) ainsi que dans l’hébergement médico-social et social et l’action sociale sans hébergement (+0,2 % après +1,1 %).

L’emploi dans le tertiaire non marchand progresse en Loire-Atlantique (+1,1 %), en Vendée (+0,9 %) et en Maine-et-Loire (+0,5 %). En revanche, il diminue en Mayenne (-0,5 %) et dans la Sarthe (-0,8 %).

L’emploi dans la construction en difficulté face à la baisse d’activité

Dans la construction, la baisse de l’emploi s’accentue : -1,6 % (contre -1,8 % en France), après une baisse de 1,1 % en 2023. L’évolution de l’emploi reflète la chute de l’activité dans le secteur. En effet, les mises en chantier atteignent en 2024 des niveaux historiquement bas. Elles sont pénalisées par des conditions de financement toujours difficiles, malgré la baisse des taux d’intérêt amorcée en début d’année.

Le recul de l’emploi est particulièrement prononcé dans la Sarthe (-2,3 %), en Loire-Atlantique (-2,0 %) et en Maine-et-Loire (-1,9 %). La baisse est plus modérée en Vendée (-0,9 %), tandis que l’emploi est quasi stable en Mayenne (+0,1 %).

La croissance de l’emploi industriel ralentit

En 2024, l’emploi industriel progresse de 0,6 % dans la région, un rythme inférieur à la moyenne des cinq dernières années (+1,1 % par an). En France, le ralentissement est encore plus marqué : +0,3 % contre +0,6 % par an entre 2018 et 2023. Les difficultés de demande se généralisent au cours de l’année, en lien avec le contexte économique morose. La consommation des ménages et l’investissement des entreprises marquent le pas, affectant la demande en biens industriels.

Dans la région, l’emploi progresse nettement dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets (+2,9 %). Il reste dynamique dans les matériels de transport (+2,4 %). Cette évolution masque toutefois des difficultés dans le secteur automobile, avec l’annonce de fermetures d’usines pour 2025 chez certains équipementiers comme Michelin ou Valeo. La croissance de l’emploi accélère nettement dans l’industrie agroalimentaire (+2,1 %). En revanche, l’emploi stagne dans la fabrication de biens d’équipements et se replie dans le secteur des autres branches industrielles (-1,2 %).

Les disparités sont assez marquées entre départements : l’emploi industriel progresse vigoureusement en Loire-Atlantique (+1,4 %) et en Mayenne (+1,0 %), tandis que la hausse est beaucoup plus modérée en Vendée (+0,3 %) et en Maine-et-Loire (+0,2 %). En revanche, l’emploi se replie de 0,7 % dans la Sarthe.

Publication rédigée par :Samuel Deheeger, Yohann Rivillon (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Secteur public :

Le secteur public comptabilise les personnes travaillant à titre principal dans des administrations publiques (administrations, organismes publics et organismes privés financés majoritairement par prélèvements obligatoires).

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Services non marchands :

Une unité rend des services non marchands lorsqu’elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs. Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’action sociale et de l’administration.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Pour en savoir plus

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