Insee Conjoncture Pays de la Loire ·
Juin 2025 · n° 54
Bilan économique 2024 - Pays de la Loire L’économie ligérienne fléchit, dans un contexte national incertain
En France, en 2024, l’activité ralentit : le PIB progresse de 1,1 %, après une croissance de 1,6 % en 2023. L’activité bénéficie notamment de la consommation publique, du commerce extérieur et de l’impact positif des Jeux Olympiques dans les services. En revanche, la demande intérieure privée s’essouffle, pénalisée par le recul de l’investissement des entreprises et des ménages. Cette situation s’inscrit dans une période d’incertitude économique marquée par une instabilité politique, des incertitudes budgétaires en France et de vives tensions commerciales au niveau mondial.
L’économie ligérienne n’échappe pas à ce climat d’incertitude et connaît un net ralentissement en 2024. L’activité salariée marque le pas, après trois années de reprise soutenue, et progresse faiblement, au même rythme qu’au niveau national. Le recours à l’activité partielle cesse de reculer, après trois années consécutives de baisse. Dans le sillage de l’activité, l’emploi salarié se stabilise, comme au niveau national, après une dynamique de croissance continue depuis 2015. Néanmoins, la région se maintient au premier rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage, aux côtés de la Bretagne. La nette hausse des embauches en contrats à durée déterminée de moins de 31 jours atteste d’une précarisation du marché du travail. Les créations d’entreprises repartent à la hausse et atteignent un nouveau record, mais principalement grâce aux micro-entrepreneurs, dont l’impact en emploi et en investissement reste toutefois limité. Parallèlement, le nombre de défaillances d’entreprises continue de progresser, signe de fragilités économiques persistantes. Dans la région, le recul de l’investissement des entreprises et des ménages se traduit par un net ralentissement du crédit. Du côté des entreprises, la croissance des encours, majoritairement destinés au financement des investissements, ralentit et profite surtout aux plus petites structures. Du côté des ménages, la production de nouveaux crédits à l’habitat poursuit son recul, pénalisée par le resserrement des conditions de financement. Toutefois, les prix des logements neufs fléchissent sous l’effet d’un marché atone et les ventes repartent à la hausse. La crise perdure cependant dans la construction, avec une nouvelle baisse du nombre de permis de construire et de mises en chantier. Dans les transports, le recul des trafics routiers et portuaires de marchandises se poursuit et le marché des véhicules neufs rechute après l’embellie de 2023. Les échanges commerciaux dans les Pays de la Loire restent quasi stables, mais le déficit commercial se réduit. Le secteur agricole connaît une année contrastée, avec des productions végétales en difficulté et une filière animale dynamique. Le tourisme ligérien reste actif, malgré un repli de fréquentation, après deux années record. Dans la région, la consommation d’électricité et de gaz repart légèrement à la hausse, portée notamment par une baisse de l’inflation, tandis que la production d’énergie renouvelable progresse peu. La qualité de l’air s’améliore grâce à la poursuite de la baisse des principaux polluants atmosphériques.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2024
Yohann Rivillon, Clément Bortoli (Insee)
- Synthèse régionale - L’économie ligérienne fléchit, dans un contexte national incertain
- L’activité régionale en perte de vitesse
- Premier coup d’arrêt de l’emploi depuis 2014, sur fond de ralentissement économique
- Le taux de chômage reste stable, sous la barre des 6 %
- L’emploi dans le tertiaire marchand se replie, pénalisé par l’intérim
- La croissance de l’emploi industriel ralentit, la construction continue de perdre des emplois
- Le tertiaire non marchand continue de créer de l’emploi
- Des créations d’entreprises en hausse, mais des défaillances signe de fragilités économiques
- Les crédits restent actifs, les dépôts ne faiblissent pas
- Agriculture : des productions végétales en difficulté, une filière animale dynamique
- La consommation d’électricité et de gaz repart légèrement à la hausse, la qualité de l’air s’améliore
- Synthèse départementale
- Loire-Atlantique : l’activité se tasse, l’emploi stagne
- Maine-et-Loire : une activité légèrement plus dynamique qu’en région, mais un emploi stable
- Mayenne : malgré une hausse, le taux de chômage reste le troisième plus bas de France
- Sarthe : repli de l’activité et de l’emploi
- Vendée : activité et emploi en faible hausse, mais la plus forte progression d’emploi de la région
- Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
- Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
- En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
- L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
- La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
- L’investissement se replie
- Le commerce extérieur soutient la croissance
Synthèse régionale - L’économie ligérienne fléchit, dans un contexte national incertain
En France, la croissance ralentit sur l’ensemble de l’année 2024. Le PIB progresse de 1,1 %, après une croissance de 1,6 % en 2023. L’activité bénéficie notamment de la consommation publique, du commerce extérieur et de l’impact positif des Jeux Olympiques dans les services. En revanche, la demande intérieure privée s’essouffle, pénalisée par le recul de l’investissement des entreprises et des ménages, toujours contraints par des difficultés de financement. Cette situation s’inscrit dans une période d’incertitude économique marquée par une instabilité politique, un flottement budgétaire et de vives tensions commerciales au niveau mondial. Le climat des affaires reste durablement inférieur à sa moyenne de longue période, tandis que la confiance des ménages demeure fragile tout au long de l’année.
L’économie ligérienne n’échappe pas à ce climat d’incertitude et connaît un net ralentissement en 2024. L’activité salariée marque le pas, après trois années de reprise, et progresse faiblement, au même rythme qu’au niveau national. Le marché du travail réagit à ce fléchissement de l’activité, avec une croissance de l’emploi salarié qui marque un coup d’arrêt pour la première fois depuis 2014. Le taux de chômage régional se maintient toutefois sous la barre des 6 % et reste le plus bas de France, aux côtés de celui de la Bretagne. Les créations d’entreprises repartent à la hausse, principalement portées par les immatriculations de micro-entrepreneurs, dont l’impact en emploi et en investissement reste toutefois limité. Dans le même temps, les défaillances d’entreprises poursuivent leur progression, signe de fragilités économiques persistantes.
L’activité régionale en perte de vitesse
En 2024, l’activité ligérienne s’essouffle après trois années de croissance (figure 1). Le volume d’heures rémunérées augmente de 0,4 %, au même rythme qu’au niveau national, mais le ralentissement est plus prononcé dans la région, où la progression atteignait encore +2,2 % en 2023, contre +1,1 % en France. L’essoufflement de l’activité se confirme tout au long de l’année, avec une croissance qui passe de +1,0 % au 1er trimestre à une stagnation au 4e trimestre.
tableauFigure 1 – Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Ensemble - Pays de la Loire | Ensemble - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 4,4 | 1,5 | 4,5 | 4,0 | 4,1 | 3,8 |
févr. 2023 | 2,1 | 1,0 | 3,4 | 2,4 | 2,7 | 2,1 |
mars 2023 | 2,2 | -0,2 | 2,7 | 2,1 | 2,2 | 1,5 |
avril 2023 | 1,9 | 0,1 | 2,3 | 1,1 | 1,9 | 1,1 |
mai 2023 | 3,4 | -0,5 | 2,6 | 0,9 | 2,3 | 1,3 |
juin 2023 | 2,8 | 0,1 | 2,6 | 0,9 | 2,2 | 1,4 |
juil. 2023 | 2,6 | -0,4 | 3,8 | 1,3 | 2,9 | 1,7 |
août 2023 | 1,7 | 0,1 | 3,2 | 2,4 | 2,6 | 1,4 |
sept. 2023 | 0,6 | -1,8 | 1,5 | 0,7 | 0,9 | 0,3 |
oct. 2023 | 2,0 | -0,3 | 2,1 | 0,9 | 1,7 | 1,4 |
nov. 2023 | 1,5 | -1,4 | 1,8 | 1,2 | 1,3 | 0,7 |
déc. 2023 | 0,6 | 3,3 | 1,5 | 1,3 | 1,4 | 0,7 |
janv. 2024 | 1,1 | -4,3 | 2,5 | 2,1 | 1,5 | 1,1 |
févr. 2024 | 1,7 | -0,8 | 1,8 | 2,2 | 1,6 | 1,5 |
mars 2024 | -0,9 | -4,6 | 0,9 | 1,4 | 0,0 | 0,1 |
avril 2024 | 2,0 | 0,4 | 2,2 | 2,6 | 2,0 | 1,9 |
mai 2024 | -0,3 | -5,4 | 1,7 | 2,2 | 0,6 | 0,6 |
juin 2024 | -2,4 | -3,4 | 0,3 | 1,1 | -0,7 | -0,6 |
juil. 2024 | 1,1 | -0,9 | 0,7 | 2,5 | 0,8 | 1,2 |
août 2024 | -0,8 | -5,3 | -0,2 | 1,9 | -0,4 | -0,2 |
sept. 2024 | -1,5 | -2,1 | 0,5 | 2,0 | -0,1 | 0,1 |
oct. 2024 | -0,3 | -2,3 | 0,9 | 2,3 | 0,4 | 0,3 |
nov. 2024 | -2,5 | -2,8 | 1,1 | 0,8 | -0,2 | -0,6 |
déc. 2024 | -0,4 | -6,0 | 0,5 | 1,3 | -0,2 | 0,0 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
Dans la région, le tertiaire non marchand est le seul secteur dont la croissance s’accélère en 2024 (+1,8 %, après +1,6 % en 2023), une croissance légèrement plus soutenue qu’au niveau national (+1,6 %).
Bien qu’en nette perte de vitesse, le tertiaire marchand demeure le principal moteur de la croissance (figure 2). Le volume d’heures rémunérées y progresse de 1,1 %, après +2,7 % en 2023, porté principalement par les services aux entreprises. À l’échelle nationale, la hausse est plus modérée, mais le ralentissement est moins prononcé (+0,8 % en 2024, après +1,7 % en 2023).
tableauFigure 2 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 1,1 | 0,1 | 2,4 | 0,5 | 4,1 |
févr. 2023 | 0,5 | 0,1 | 1,8 | 0,3 | 2,7 |
mars 2023 | 0,6 | 0,0 | 1,4 | 0,2 | 2,2 |
avril 2023 | 0,5 | 0,0 | 1,3 | 0,1 | 1,9 |
mai 2023 | 0,8 | 0,0 | 1,4 | 0,1 | 2,3 |
juin 2023 | 0,7 | 0,0 | 1,4 | 0,1 | 2,2 |
juil. 2023 | 0,6 | 0,0 | 2,1 | 0,1 | 2,9 |
août 2023 | 0,4 | 0,0 | 1,8 | 0,3 | 2,6 |
sept. 2023 | 0,2 | -0,2 | 0,8 | 0,1 | 0,9 |
oct. 2023 | 0,5 | 0,0 | 1,1 | 0,1 | 1,7 |
nov. 2023 | 0,4 | -0,1 | 0,9 | 0,1 | 1,3 |
déc. 2023 | 0,1 | 0,3 | 0,8 | 0,2 | 1,4 |
janv. 2024 | 0,3 | -0,4 | 1,3 | 0,2 | 1,5 |
févr. 2024 | 0,4 | -0,1 | 1,0 | 0,2 | 1,6 |
mars 2024 | -0,2 | -0,4 | 0,5 | 0,2 | 0,0 |
avril 2024 | 0,5 | 0,0 | 1,2 | 0,3 | 2,0 |
mai 2024 | -0,1 | -0,5 | 0,9 | 0,3 | 0,6 |
juin 2024 | -0,6 | -0,3 | 0,2 | 0,1 | -0,7 |
juil. 2024 | 0,3 | -0,1 | 0,4 | 0,3 | 0,8 |
août 2024 | -0,2 | -0,3 | -0,1 | 0,2 | -0,4 |
sept. 2024 | -0,4 | -0,2 | 0,3 | 0,2 | -0,1 |
oct. 2024 | -0,1 | -0,2 | 0,5 | 0,3 | 0,4 |
nov. 2024 | -0,6 | -0,3 | 0,6 | 0,1 | -0,2 |
déc. 2024 | -0,1 | -0,5 | 0,3 | 0,2 | -0,2 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
graphiqueFigure 2 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
En revanche, l’activité industrielle marque un net coup d’arrêt dans la région (-0,3 %, après +2,1 % en 2023), plus brutal qu’au niveau national (-0,2 %, après +1,2 % en 2023). Parallèlement, le recours à l’activité partielle progresse dans le secteur. Dans la région, si le volume d’heures rémunérées reste dynamique dans l’industrie agroalimentaire, il ne progresse plus que faiblement dans les matériels de transport et se replie nettement dans le secteur des biens d’équipement ainsi que dans celui des autres branches industrielles.
Dans la construction, l’activité se replie nettement (-3,0 %), après une stabilisation en 2023, tandis que le recours à l’activité partielle s’envole. Ce recul, plus marqué qu’au niveau national (-2,4 %), s’inscrit dans un contexte de chute des mises en chantier de logements, qui atteignent des niveaux historiquement bas.
Les échanges commerciaux dans les Pays de la Loire restent quasi stables, à 61,2 milliards d’euros. Toutefois, le déficit commercial se réduit. D’une part, les exportations augmentent, portées par la construction aéronautique. D’autre part, les approvisionnements énergétiques diminuent, en particulier les importations de gaz naturel liquéfié. L’Europe reste le premier partenaire commercial de la région. Viennent ensuite les États-Unis, vers lesquelles s’acheminent 14 % des exportations, principalement de matériels de transport.
En décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement des vacances scolaires a entrainé davantage de congés en janvier 2024 qu’en janvier 2023.
Premier coup d’arrêt de l’emploi depuis 2014, sur fond de ralentissement économique
Le marché du travail réagit au fléchissement de l’activité, et amorce un changement de tendance. Fin 2024, l’emploi salarié se stabilise sur un an dans les Pays de la Loire. C’est la première année de stabilité après une dynamique de croissance continue depuis 2015. Comme en 2023, le nombre d’entrées en apprentissage progresse faiblement, après quatre années consécutives de forte croissance. L’augmentation des déclarations d’embauche, portée par la forte augmentation des contrats à durée déterminée de moins de 31 jours (+5,5 %), traduit une précarisation du marché du travail. Les embauches en contrat à durée indéterminée, pour leur part, reculent nettement (-5,2 %).
Le taux de chômage reste stable, sous la barre des 6 %
En 2024, le taux de chômage dans les Pays de la Loire reste stable, à 5,9 % de la population active, inférieur de 1,4 point au taux national. La région se maintient ainsi au premier rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage, aux côtés de la Bretagne.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) rebondit nettement (+6,0 %, après -1,6 % en 2023). Cette forte hausse s’explique notamment par la mise en place progressive de la loi Plein emploi adoptée fin 2023, dont l’objectif est de ramener vers l’emploi les publics qui en sont le plus éloignés. En incluant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi augmente plus modérément : +1,9 %, après -0,9 % en 2023.
Le recours à l’activité partielle cesse de reculer, mais les évolutions restent contrastées selon les secteurs. Le niveau demeure toutefois nettement supérieur à celui d’avant-crise sanitaire.
L’emploi dans le tertiaire marchand se replie, pénalisé par l’intérim
En 2024, l’emploi dans le tertiaire marchand se replie pour la première fois depuis 2009 (hors année 2020), pénalisé par la chute de l’intérim (-7,6 %, soit -4 800 emplois). Ce recul de l’intérim, souvent utilisé comme variable d’ajustement par les entreprises, reflète une inflexion notable du marché du travail en 2024.
Hors intérim, la croissance de l’emploi se poursuit mais ralentit nettement (+0,4 %) dans le sillage de l’activité. Elle reste portée par l’hébergement-restauration qui bénéficie encore d’une certaine dynamique, même si la fréquentation touristique recule dans les hébergements collectifs de la région après deux années record. Si les campings enregistrent une baisse par rapport à 2023, leur fréquentation reste nettement supérieure à leur niveau d’avant-crise sanitaire. En revanche, l’hôtellerie souffre d’une baisse plus structurelle, liée au recul durable de la clientèle d’affaires après Covid. En parallèle des hébergements collectifs de tourisme, l’essor de la location d’hébergements réservés via des plateformes en ligne se poursuit.
L’emploi progresse encore dans les services aux ménages et les services financiers. Il augmente plus modérément dans les services aux entreprises et dans les transports, où les dynamiques sont contrastées. Le fret routier de marchandises pâtit de la baisse de la consommation alimentaire, de la crise de la construction et de la hausse des coûts de transport. À l’inverse, les transports collectifs urbains battent des records de fréquentation, et le trafic aérien reste dynamique. En parallèle, l’activité du port de Nantes Saint-Nazaire continue de reculer, affecté par la crise énergétique, de moindres récoltes et un ralentissement industriel généralisé.
Dans le commerce, l’emploi est stable, en lien avec la quasi-stagnation de la consommation de biens. Cette stabilité reflète la prudence des ménages face à un contexte économique incertain, comme en témoigne leur taux d’épargne élevé. Cette attitude se manifeste notamment par la rechute du marché des véhicules neufs, après l’embellie observée en 2023.
Dans les services immobiliers, le recul de l’emploi se poursuit (-2,6 %), malgré la baisse des taux d’intérêt en 2024, dans un contexte d’atonie persistante du marché de l’ancien.
La croissance de l’emploi industriel ralentit, la construction continue de perdre des emplois
Dans l’industrie, le léger repli de l’activité se traduit par un ralentissement de la progression de l’emploi, désormais inférieure à la moyenne des cinq dernières années.
L’emploi progresse nettement dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets, et reste dynamique dans celui des matériels de transport, malgré une activité atone. Cette évolution masque toutefois des difficultés, notamment dans le secteur automobile. La croissance de l’emploi accélère nettement dans l’industrie agroalimentaire, favorisée par une activité dynamique, tandis que l’emploi stagne dans la fabrication de biens d’équipements et se replie dans les autres branches industrielles, secteurs qui enregistrent tous les deux des baisses d’activité en 2024.
Dans la construction, la baisse de l’emploi s’accentue (-1,6 %), dans un contexte de net repli d’activité. En 2024, les mises en chantier reculent de nouveau (-12,3 %) et atteignent des niveaux historiquement bas, pénalisées par des conditions de financement toujours difficiles, malgré la baisse des taux d’intérêt amorcée en début d’année. Les ventes de logements neufs se redressent toutefois légèrement (+4,0 %), après deux années de forte baisse, même si elles restent nettement inférieures à leur niveau d’avant la crise sanitaire. Ce rebond s’explique en partie par des ajustements de prix (première baisse depuis 5 ans) et des achats différés. L’accentuation de la baisse des permis de construire (-21,1 %) laisse toutefois entrevoir que la reprise, si elle se confirme, sera très progressive.
Le tertiaire non marchand continue de créer de l’emploi
L’emploi continue de progresser dans le tertiaire non marchand, mais à un rythme moindre qu’en 2023. Ce ralentissement concerne tous les secteurs, notamment celui des activités pour la santé humaine. Il s’explique par l’atténuation progressive des mesures du Ségur de la santé, dont la mise en œuvre à partir de 2021 avait soutenu l’emploi.
Des créations d’entreprises en hausse, mais des défaillances signe de fragilités économiques
Après un repli en 2023, les créations d’entreprises repartent à la hausse dans les Pays de la Loire (+5,1 %). Avec 47 200 créations, l’année 2024 établit un nouveau record régional. Cette dynamique est principalement portée par les immatriculations de micro-entrepreneurs, dont l’impact en emploi et en investissement reste toutefois modéré. En parallèle, les créations de sociétés progressent légèrement, tandis que les créations d’entreprises individuelles reculent. Tous les secteurs repartent à la hausse, particulièrement celui regroupant le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration. La construction enregistre également un léger redressement, après une forte baisse en 2023.
Dans le même temps, le nombre de défaillances d’entreprises continue de progresser (+12,4 %), même si le rythme ralentit. Cette nouvelle hausse reflète des fragilités économiques persistantes (augmentation des coûts de production et des taux d’intérêt, fin des aides de l’État mises en place pendant la crise sanitaire). Tous les secteurs sont touchés. La hausse est particulièrement prononcée dans les services aux entreprises et reste marquée dans la construction, bien qu’en net ralentissement après l’envolée de 2023.
Les crédits restent actifs, les dépôts ne faiblissent pas
Dans la région, le recul de l’investissement des entreprises et des ménages se reflète nettement dans l’évolution du crédit. En 2024, la croissance des encours de crédits aux entreprises ralentit, même si elle reste supérieure à celle observée au niveau national. Cette croissance profite surtout aux très petites entreprises et concerne la plupart des secteurs, à l’exception du commerce. Les encours de crédits à l’habitat auprès des particuliers décroissent. En effet, la production de nouveaux crédits continue de reculer en 2024, sous l’effet persistant de l’épisode inflationniste amorcé en 2022.
Enfin, les dépôts bancaires des particuliers et des entreprises augmentent moins rapidement qu’en 2023, et se dirigent davantage vers des comptes rémunérés ou créditeurs à terme.
Agriculture : des productions végétales en difficulté, une filière animale dynamique
En 2024, les productions végétales pâtissent d’un ensoleillement insuffisant et de précipitations intenses et continues. Ces conditions météorologiques contribuent toutefois au rechargement des nappes phréatiques et les restrictions d’irrigation sont moins nombreuses qu’en 2023. Les coûts de production agricole poursuivent leur détente amorcée en 2023, mais restent à un niveau élevé, dans le sillage de la guerre en Ukraine.
Du côté des filières animales, la production de lait de vache (hors lait biologique) augmente dans la région tandis que les prix restent soutenus. La décapitalisation du cheptel bovin se poursuit, favorisant le maintien des cotations à des niveaux élevés. S’ils diminuent par rapport à 2023, les cours du porc demeurent soutenus, en raison d’un manque d’animaux. La filière avicole reprend de la vigueur après l’épizootie de grippe aviaire de 2022.
La consommation d’électricité et de gaz repart légèrement à la hausse, la qualité de l’air s’améliore
Dans la région, la consommation d’électricité et de gaz repart légèrement à la hausse, favorisée par la baisse de l’inflation. La production d’énergie renouvelable n’augmente que faiblement par rapport à 2023 : le solaire photovoltaïque et le biométhane progressent, tandis que l’éolien diminue. Le parc automobile continue de se verdir, mais à un rythme moindre que les années précédentes, en lien avec le durcissement de l’éligibilité au bonus écologique et à la baisse de son montant. La qualité de l’air s’améliore grâce à la poursuite de la baisse des principaux polluants atmosphériques. En 2024, les seuils réglementaires sont le plus souvent respectés dans la région.
Synthèse départementale
Loire-Atlantique : l’activité se tasse, l’emploi stagne
En 2024, en Loire-Atlantique, la croissance de l’activité économique, mesurée par le volume d’heures rémunérées, progresse à un rythme comparable à celui de la région : +0,3 % (contre +0,4 % dans les Pays de la Loire), après +2,7 % en 2023. Elle est portée par les secteurs tertiaires marchands (+0,5 %) et non marchands (+2,0 %), tandis que l’industrie ralentit (+0,3 %) et que la construction connaît un fort repli (-3,4 %).
Dans ce contexte, l’emploi est quasi stable (+0,1 %), soutenu par l’industrie (+1,4 %) et le tertiaire non marchand (+1,1 %). En revanche, le tertiaire marchand se replie (-0,6 %), sous l’effet d’une forte baisse de l’emploi intérimaire (-7,1 %), tandis que le recul s’accentue dans la construction (-2,0 %). Le taux de chômage est stable, à 5,6 % de la population active, un taux inférieur de 0,3 point à celui de la région.
En Loire-Atlantique, les créations d’entreprises augmentent de 3,7 %, un rythme inférieur à celui enregistré au niveau régional, en raison notamment d’une progression plus modérée des immatriculations de micro-entrepreneurs. Les défaillances augmentent de 8,5 %, à un rythme moindre que dans la région (+12,4 %).
Maine-et-Loire : une activité légèrement plus dynamique qu’en région, mais un emploi stable
En Maine-et-Loire, l’activité progresse de +0,8 %, un rythme supérieur à celui de la région (+0,4 %), après +1,8 % en 2023. Elle est portée par les secteurs tertiaires marchand (+1,7 %) et non marchand (+2,6 %) qui maintiennent leur dynamique de 2023. En revanche, l’industrie recule légèrement (-0,3 %) la construction connaît un repli nettement plus marqué (-4,1 %).
Malgré cette hausse d’activité, l’emploi reste stable. Il augmente dans le tertiaire non marchand (+0,5 %) et plus timidement dans l’industrie (+0,2 %) tandis qu’il recule dans la construction (-1,9 %) et dans le tertiaire marchand (-0,4 %), pénalisé par la chute de l’intérim (-8,7 %).
Le taux de chômage est quasi stable, à 6,1 % de la population active, un taux supérieur de 0,5 point à celui de la région.
Les créations d’entreprises progressent de 7,8 %, nettement au-dessus du rythme régional, portées par une forte dynamique des micro-entrepreneurs. En revanche, les défaillances augmentent fortement (+30,6 %), soit la plus forte hausse parmi les départements.
Mayenne : malgré une hausse, le taux de chômage reste le troisième plus bas de France
En Mayenne, l’évolution totale des heures rémunérées en 2024 ne reflète pas une évolution réelle de l’activité. Elle est liée à des irrégularités dans les déclarations d’un gros établissement d’intérim qui impacte fortement le secteur tertiaire marchand. L’activité progresse toutefois dans l’industrie (+1,1 %) et dans le tertiaire non marchand (+0,7 %) tandis qu’elle poursuit son recul dans la construction (-2,5 %).
En 2024, l’emploi est stable, soutenu par une hausse de 1,0 % de l’industrie. L’emploi est quasi stable dans la construction malgré la baisse d’activité, mais recule dans les secteurs tertiaires marchands (-0,4 %) et non marchands (-0,5 %).
Le taux de chômage augmente de 0,4 point sur un an, à 5,2 % de la population active. Malgré cette hausse, la Mayenne se maintient au 3e rang des départements français ayant le plus faible taux de chômage (avec le Jura et la Savoie).
Les créations d’entreprises progressent de 3,9 %, moins que dans la région. La Mayenne se distingue par la plus forte baisse des créations de sociétés (-4,5 %). En revanche, c’est le seul département où les défaillances diminuent (-2,4 %).
Sarthe : repli de l’activité et de l’emploi
La Sarthe est le seul département qui enregistre un léger repli d’activité : le volume d’heures rémunérées diminue de 0,2 % (après +1,1 % en 2023) pénalisé par un repli dans l’industrie (-1,5 %) et la construction (-2,1 %), tandis que la croissance ralentit dans le tertiaire marchand (+0,6 %) et s’accélère dans le tertiaire non marchand (+1,1 %).
Dans le sillage de l’activité, l’emploi se replie en 2024 (-0,7 %). La Sarthe est le seul département ligérien concerné par cette baisse. Tous les secteurs sont affectés, mais le recul est plus prononcé dans la construction (-2,3 %) que dans le tertiaire non marchand (-0,8 %), l’industrie (-0,7 %), et surtout le tertiaire marchand (-0,2 %). Ce dernier secteur est moins pénalisé que les autres départements par la baisse de l’intérim (-5,5 %).
Le taux de chômage est quasi stable, à 7,1 % de la population active, soit le taux le plus élevé dans la région, proche du taux national (7,3 %). Cette stabilité du chômage conjuguée à une baisse de l’emploi peut s’expliquer par une hausse de population active liée à la réforme des retraites, mais aussi à un comportement de retrait du marché du travail des jeunes ou une prolongation de leurs études dans un contexte économique incertain.
Avec une hausse des créations d’entreprises de 8,9 % bien au-dessus de la moyenne régionale (+5,1 %), la Sarthe est le département le plus dynamique de la région. Cette progression est portée par une forte augmentation des immatriculations sous le régime de micro-entrepreneur ainsi que par la plus forte croissance des créations de sociétés (+10,8 %). Cependant, la hausse des défaillances (+16,3 %) est plus prononcée que dans la région (+12,4 %).
Vendée : activité et emploi en faible hausse, mais la plus forte progression d’emploi de la région
En Vendée, l’activité progresse modestement (+0,3 %), un rythme proche de celui de la région (+0,4 %). Elle reste soutenue par les secteurs tertiaires marchand et non marchand qui progressent de 1,4 %, tandis que l’activité recule dans la construction (-2,6 %) et l’industrie (-0,8 %).
Dans ce contexte, l’emploi progresse de 0,4 %, soit la plus forte hausse parmi les départements. Il augmente dans le secteur tertiaire non marchand (+0,9 %) et, de façon plus modérée, dans le tertiaire marchand (+0,4 %), ce dernier étant pénalisé par la baisse de 6,4 % de l’intérim. L’emploi progresse timidement dans l’industrie (+0,3 %), malgré le repli d’activité et se replie dans la construction (-0,9 %).
Le taux de chômage reste stable à 5,3 %, un niveau inférieur de 0,3 point à celui de la région.
Avec une progression de 3,3 % la Vendée est le département où la croissance des créations d’entreprises est la plus faible, en deçà de la hausse régionale (+5,1 %), en lien avec une hausse plus modérée des immatriculations sous le régime de micro-entrepreneur. Les défaillances augmentent légèrement (+5,0 %), un rythme inférieur à celui observé au niveau régional.
Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
En 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+2,8 % après +2,9 % en 2023), tandis que la zone euro n’a pas connu de réelle reprise (+0,8 %, après +0,6 % en 2023). Pourtant, en 2024, le commerce mondial a bien rebondi et le pouvoir d’achat des ménages européens a fortement accéléré à la faveur de la désinflation. Mais les exportateurs du Vieux Continent ont continué à perdre des parts de marché, englués dans des coûts de l’énergie prohibitifs et face à une concurrence chinoise exacerbée, tandis que les ménages européens ont préféré épargner leur surcroît de revenu, étouffant les espoirs d’une reprise rapide par la consommation.
Si l’économie espagnole a continué à tirer son épingle du jeu sur l’année (+3,2 % après +2,7 %), l’activité est restée à l’arrêt en Allemagne (-0,2 % après -0,1 %) et a ralenti en Italie (+0,5 % après +0,8 % en 2023). Depuis 2019, l’activité a progressé de 6,8 % en Espagne et de 4,2 % en France, portée dans les deux cas par le commerce extérieur et, sur le plan intérieur, par la consommation des ménages et des administrations publiques. Elle a progressé de 5,4 % en Italie, uniquement du fait de l’investissement des ménages en construction qui a été soutenu par d’importantes subventions de l’État, au prix d’un déficit public élevé. En Allemagne enfin, l’activité n’a pas progressé en cinq ans (+0,2 %), pénalisée notamment par le commerce extérieur (figure 3).
tableauFigure 3 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro
Pays | Stocks | Investissement - Construction | Investissement - Autre | Consommation publique | Consommation privée | Commerce exterieur | PIB |
---|---|---|---|---|---|---|---|
France | -1,4 | -0,2 | 0,8 | 2,1 | 1,7 | 1,2 | 4,2 |
Allemagne | 0,9 | -1,1 | -0,3 | 2,6 | 0,1 | -2,1 | 0,2 |
Italie | -1,1 | 5,0 | 1,2 | 1,0 | 0,2 | -0,8 | 5,4 |
Espagne | 0,3 | 0,1 | 0,3 | 3,5 | 2,0 | 0,6 | 6,8 |
- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
graphiqueFigure 3 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro

- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
En France, en 2024, l’activité a ralenti : le PIB (en volume) a progressé de 1,2 % en données brutes (+1,1 % en données corrigées des jours ouvrables), après une croissance de +1,4 % en 2023 (+1,6 % en données corrigées des jours ouvrables).
La production de services marchands augmente de 2,1 % en 2024 (après +2,7 % en 2023). L’année 2024 a été marquée par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont dynamisé la production de services récréatifs, notamment via la vente des billets aux spectateurs. La production de services d’information-communication est également soutenue par cet événement, via la diffusion des signaux internationaux de radio et de télévision, mais continue néanmoins à ralentir (+3,4 % après +5,9 %). La production en services d’hébergement-restauration ralentit également, tout comme la production de services de transport : si ces secteurs ont pu ponctuellement bénéficier de la tenue des Jeux durant la fin de l’été, la saison touristique estivale a globalement été terne. Par ailleurs, la production en énergie augmente de nouveau, sous l’effet de la hausse de la production d’électricité des centrales nucléaires.
À l’inverse, la production agricole se replie (-2,4 %), sous l’effet d’une chute des productions céréalières et viticoles en raison de conditions climatiques défavorables. La valeur ajoutée de la branche agricole se replie de façon nettement plus marquée (-14,8 % en volume), les consommations intermédiaires de la branche étant par nature moins volatiles que sa production. Les mauvaises récoltes ont ainsi ôté 0,2 point de croissance en 2024. La production manufacturière a également baissé (-0,9 %), pénalisée par la production d’automobiles, en forte baisse en 2024, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement et de la transition vers l’électrique de plusieurs chaînes de production. Enfin, la production se replie également dans le secteur de la construction (-1,8 %).
En 2024, l’emploi salarié a nettement ralenti, se stabilisant sur un an en fin d’année (soit 6 000 créations nettes d’emploi entre fin 2023 et fin 2024) après une hausse de 0,6 % un an plus tôt (soit 159 000 créations nettes d’emploi entre fin 2022 et fin 2023). Le taux de chômage au sens du BIT s’est établi en fin d’année à 7,3 % de la population active, en légère baisse sur un an (il s’établissait à 7,5 % fin 2023). Il se situe légèrement au-dessus de son point bas de 7,1 %, atteint aux quatrième trimestre 2022 et premier trimestre 2023, et demeure nettement inférieur à son pic de mi-2015 (10,5 %).
L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
Le glissement annuel des prix à la consommation en France, après être resté sur un plateau autour de +6 % en 2022 pendant près d’un an, a nettement reflué en 2023 et début 2024. Il s’est stabilisé au printemps 2024, oscillant entre +2,2 % et +2,3 % entre mars et juillet, avant de repartir à la baisse durant l’été, du fait du reflux de l’inflation énergétique et des services, notamment dans les télécommunications (figure 4). En fin d’année, l’inflation s’établissait à +1,3 % sur un an. En moyenne annuelle en 2024, elle est tombée à +2,0 %, après +4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022.
En ce qui concerne les rémunérations, le salaire moyen par tête (SMPT) dans les branches marchandes non agricoles et le salaire mensuel de base (SMB, qui correspond à la composante sous-jacente du SMPT, à côté de la composante conjoncturelle affectée notamment par les versements de prime et les heures supplémentaires) ont nettement décéléré en 2024, avec la prise en compte du reflux de l’inflation dans les négociations salariales : +2,9 % pour le SMB (après +4,3 % en 2023) et +2,6 % pour le SMPT (après +4,1 %). Ce ralentissement est toutefois moins marqué que celui des prix, si bien que les salariés ont regagné du pouvoir d’achat après deux années de baisse. Le SMB réel a ainsi progressé de 0,9 % en 2024, le SMPT réel de 0,6 %.
En 2024, le revenu disponible brut (RDB) de l’ensemble des ménages progresse de +4,8 % en euros courants et le pouvoir d’achat du revenu disponible accélère : +2,6 %, après +0,8 % en 2023 (figure 5). Les prestations sociales en espèces sont le premier facteur de hausse, en contribuant pour 2,2 points à la hausse du revenu. Ce dynamisme repose largement sur les prestations retraite, qui augmentent de nouveau fortement. Les revenus d’activité nets contribuent pour 1,7 point à la hausse du revenu. Les revenus du patrimoine (corrigés de l’effet des SIFIM) contribuent pour 1,2 point à la hausse du pouvoir d’achat, malgré un ralentissement. Enfin, les montants d’impôts collectés sur le revenu et le patrimoine augmentent de 2,7 %, après +2,2 % en 2023.
tableauFigure 4 – Inflation en France et contributions par poste
Date | Alimentation | Produits manufacturés | Services | Énergie | Tabac | Ensemble | Ensemble sous-jacent |
---|---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,2 | 0,3 | 1,2 | 0,6 |
févr. 2019 | 0,5 | -0,1 | 0,4 | 0,3 | 0,3 | 1,3 | 0,7 |
mars 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,4 | 0,2 | 1,1 | 0,5 |
avr. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,4 | 0,2 | 1,3 | 0,7 |
mai 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 0,5 |
juin 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,6 | 0,2 | 0,2 | 1,2 | 0,9 |
juil. 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,1 | 0,9 |
août 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,0 | 0,7 |
sept. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | 0,0 | 0,2 | 0,9 | 0,9 |
oct. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | -0,1 | 0,2 | 0,8 | 1,0 |
nov. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | 1,0 | 0,9 |
déc. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,7 | 0,2 | 0,3 | 1,5 | 1,1 |
janv. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | 0,4 | 0,3 | 1,5 | 1,0 |
févr. 2020 | 0,3 | 0,1 | 0,7 | 0,1 | 0,3 | 1,4 | 1,4 |
mars 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,5 | -0,3 | 0,3 | 0,7 | 0,7 |
avr. 2020 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | -0,7 | 0,3 | 0,3 | 0,2 |
mai 2020 | 0,6 | -0,2 | 0,6 | -0,9 | 0,3 | 0,4 | 0,5 |
juin 2020 | 0,4 | -0,3 | 0,5 | -0,7 | 0,3 | 0,2 | 0,3 |
juil. 2020 | 0,2 | 0,5 | 0,5 | -0,6 | 0,3 | 0,8 | 1,3 |
août 2020 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
sept. 2020 | 0,1 | 0,0 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,5 |
oct. 2020 | 0,2 | 0,0 | 0,2 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,3 |
nov. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
déc. 2020 | 0,2 | -0,2 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,2 |
janv. 2021 | 0,2 | 0,2 | 0,4 | -0,5 | 0,3 | 0,6 | 1,1 |
févr. 2021 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,6 | 0,6 |
mars 2021 | 0,2 | 0,0 | 0,5 | 0,4 | 0,1 | 1,1 | 1,0 |
avr. 2021 | 0,0 | -0,1 | 0,6 | 0,6 | 0,1 | 1,2 | 1,0 |
mai 2021 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,8 | 0,1 | 1,4 | 0,9 |
juin 2021 | 0,0 | 0,2 | 0,4 | 0,8 | 0,1 | 1,5 | 1,0 |
juil. 2021 | 0,2 | -0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,2 | 0,0 |
août 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,9 | 1,0 |
sept. 2021 | 0,2 | 0,1 | 0,7 | 1,1 | 0,1 | 2,2 | 1,4 |
oct. 2021 | 0,1 | 0,1 | 0,8 | 1,5 | 0,1 | 2,6 | 1,5 |
nov. 2021 | 0,1 | 0,2 | 0,9 | 1,6 | 0,0 | 2,8 | 1,8 |
déc. 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,8 | 1,4 | 0,0 | 2,8 | 2,0 |
janv. 2022 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 1,5 | 0,0 | 2,9 | 1,6 |
févr. 2022 | 0,4 | 0,6 | 1,1 | 1,7 | 0,0 | 3,6 | 2,3 |
mars 2022 | 0,5 | 0,5 | 1,1 | 2,3 | 0,0 | 4,5 | 2,6 |
avr. 2022 | 0,6 | 0,7 | 1,4 | 2,1 | 0,0 | 4,8 | 3,1 |
mai 2022 | 0,7 | 0,7 | 1,5 | 2,2 | 0,0 | 5,2 | 3,6 |
juin 2022 | 1,0 | 0,6 | 1,6 | 2,7 | 0,0 | 5,8 | 3,7 |
juil. 2022 | 1,1 | 0,7 | 1,9 | 2,4 | 0,0 | 6,1 | 4,3 |
août 2022 | 1,3 | 0,9 | 1,9 | 1,9 | 0,0 | 5,9 | 4,7 |
sept. 2022 | 1,6 | 0,9 | 1,5 | 1,5 | 0,0 | 5,6 | 4,6 |
oct. 2022 | 2,0 | 1,0 | 1,5 | 1,7 | 0,0 | 6,2 | 5,0 |
nov. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,6 | 0,0 | 6,2 | 5,3 |
déc. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,3 | 0,0 | 5,9 | 5,4 |
janv. 2023 | 2,2 | 1,1 | 1,3 | 1,4 | 0,0 | 6,0 | 5,5 |
févr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,5 | 1,3 | 0,0 | 6,3 | 5,8 |
mars 2023 | 2,5 | 1,2 | 1,4 | 0,4 | 0,1 | 5,7 | 6,0 |
avr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 5,9 | 6,1 |
mai 2023 | 2,3 | 1,0 | 1,5 | 0,2 | 0,2 | 5,1 | 5,7 |
juin 2023 | 2,2 | 1,0 | 1,5 | -0,3 | 0,2 | 4,5 | 5,7 |
juil. 2023 | 2,0 | 0,8 | 1,6 | -0,4 | 0,2 | 4,3 | 5,4 |
août 2023 | 1,8 | 0,7 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 4,9 | 5,0 |
sept. 2023 | 1,6 | 0,7 | 1,4 | 1,0 | 0,2 | 4,9 | 4,6 |
oct. 2023 | 1,3 | 0,5 | 1,6 | 0,4 | 0,2 | 4,0 | 4,2 |
nov. 2023 | 1,2 | 0,4 | 1,4 | 0,2 | 0,2 | 3,5 | 3,5 |
déc. 2023 | 1,2 | 0,3 | 1,6 | 0,5 | 0,2 | 3,7 | 3,4 |
janv. 2024 | 0,9 | 0,2 | 1,6 | 0,2 | 0,3 | 3,1 | 3,0 |
févr. 2024 | 0,6 | 0,1 | 1,6 | 0,4 | 0,3 | 3,0 | 2,6 |
mars 2024 | 0,3 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,3 | 2,2 |
avr. 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,2 | 1,9 |
mai 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,4 | 0,5 | 0,2 | 2,3 | 1,7 |
juin 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,5 | 0,4 | 0,2 | 2,2 | 1,8 |
juil. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,4 | 0,7 | 0,2 | 2,3 | 1,5 |
août 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,6 | 0,0 | 0,2 | 1,8 | 1,7 |
sept. 2024 | 0,1 | -0,1 | 1,2 | -0,3 | 0,2 | 1,1 | 1,4 |
oct. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,2 | -0,2 | 0,2 | 1,2 | 1,4 |
nov. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | -0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,5 |
déc. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | 0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,3 |
- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
graphiqueFigure 4 – Inflation en France et contributions par poste

- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
tableauFigure 5 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages
Année | Revenus d'activité nets | Prestations sociales en espèces | Revenus du patrimoine (dont EBE des ménages purs) hors SIFIM | Impôts courants | Prix de la consommation des ménages hors SIFIM | Pouvoir d'achat du RDB | Pouvoir d'achat du RDB par unité de consommation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2019 | 2,1 | 1,0 | 0,4 | 0,0 | -0,8 | 2,6 | 2,0 |
2020 | -2,1 | 3,0 | -0,4 | 0,6 | -0,9 | 0,2 | -0,3 |
2021 | 4,6 | -0,5 | 1,6 | -0,6 | -1,4 | 3,4 | 2,9 |
2022 | 4,5 | 0,5 | 1,3 | -1,2 | -4,7 | 0,4 | -0,2 |
2023 | 3,2 | 1,5 | 1,6 | -0,4 | -4,9 | 0,8 | 0,3 |
2024 | 1,7 | 2,2 | 1,2 | -0,4 | -2,1 | 2,6 | 2,1 |
- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
graphiqueFigure 5 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages

- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
La consommation des ménages accélère en 2024 (+1,0 % en volume après +0,6 % en 2023), mais progresse moins rapidement que leur pouvoir d’achat, si bien que le taux d’épargne des ménages augmente à 18,2 %, après 17,0 % et reste à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2009 et 2019.
La consommation en biens se replie de nouveau, mais moins fortement qu’en 2023 (-0,2 % après -1,7 %). Après deux années de net recul du fait de l’inflation, la consommation en produits alimentaires (hors tabac) tend à se stabiliser (-0,3 %, après -3,0 % en 2022 et 2023). Également très marquée par l'inflation, la consommation en biens énergétiques rebondit modérément en 2024, principalement du fait de la consommation en produits raffinés, dont les prix reculent légèrement en 2024. À l’inverse, la consommation de biens fabriqués marque le pas, pénalisée par un léger recul des achats de voitures après une forte hausse en 2023.
La consommation en services augmente de 2,2 % en 2024, soit un rythme proche de celui de l’année précédente (+2,6 %). Elle est dynamisée par les dépenses en services de loisir, avec notamment les achats de billets pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. À l’inverse, les dépenses en services de transport et en hébergement-restauration ralentissent. Enfin, les dépenses des touristes étrangers en France ont été plus dynamiques que celles des Français à l’étranger, probablement portées par la tenue des Jeux.
L’investissement se replie
En 2024, l’investissement diminue de 1,1 % en volume, après +0,4 % en 2023. L’investissement des ménages est en net recul pour la troisième année consécutive (-5,4 %), entraîné par la baisse de l'investissement en construction et par celle des achats de biens immobiliers. L’investissement des entreprises non financières se contracte (-2,2 %), contraint notamment par le renchérissement du coût du crédit. L’investissement des entreprises non financières en biens d’équipement chute (-10,4 %), tout comme l’investissement en construction (-5,8 %). L’investissement en services marchands ralentit (+2,4 %). En revanche, l’investissement public est de nouveau en hausse, progressant de 4,8 % en 2024, après +5,5 % en 2023. Il est porté par l’investissement des collectivités locales, en particulier des communes.
Au total, l’investissement en construction est en baisse de 1,5 % sur l’année. L’investissement en biens se replie de 2,9 %, pénalisé par la chute de l’investissement en biens d’équipement. En revanche, l’investissement en services d’information-communication augmente de +4,2 % après +6,0 % en 2023, notamment en services informatiques.
Le commerce extérieur soutient la croissance
En 2024, les exportations en volume restent dynamiques (+2,5 % comme en 2023), tandis que les importations se replient franchement (-1,2 %, après -0,3 % en 2023). De ce fait, les échanges extérieurs contribuent fortement à la croissance de l’activité en 2024, à hauteur de +1,3 point de PIB (figure 6). Cette amélioration provient à la fois de l’énergie, des biens et des services. Les importations énergétiques reculent, principalement en gaz et en pétrole brut. Les importations de biens fabriqués se replient (-2,3 %). Les exportations de biens fabriqués fléchissent de 0,1 %. Du côté des services, les exportations accélèrent nettement (+4,1 %, après +0,1 % en 2023), tandis que les importations marquent le pas (+0,4 % après +8,8 %).
tableauFigure 6 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution
Année | Consommation (ménages et APU¹) | Investissement | Solde du commerce extérieur | Variation de stocks | Produit intérieur brut (PIB) |
---|---|---|---|---|---|
2020 | -4,5 | -1,3 | -1,3 | -0,3 | -7,4 |
2021 | 4,5 | 2,2 | 0,7 | -0,5 | 6,9 |
2022 | 2,4 | -0,1 | -0,1 | 0,5 | 2,7 |
2023 | 0,7 | 0,1 | 1,0 | -0,4 | 1,4 |
2024 | 0,9 | -0,2 | 1,3 | -0,8 | 1,2 |
- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
graphiqueFigure 6 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
Définitions
Le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.
Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.
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Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.