Insee
Insee Conjoncture Réunion · Juillet 2022 · n° 22
Insee Conjoncture RéunionBilan économique 2021 - La Réunion En 2021, forte reprise de l’activité économique et dynamisme du marché du travail

Depuis plusieurs années, de nombreux événements ont bousculé les équilibres planétaires, avec un impact fort aussi bien sur l’économie nationale, que sur l’économie réunionnaise. Qu’il s’agisse de la pandémie mondiale de la Covid-19, des effets du changement climatique ou plus récemment du déclenchement de la guerre en Ukraine, ces phénomènes ont notamment concouru à modifier les flux de matières premières, interrogeant le cadre mondialisé dans lequel ces économies sont articulées. La présente publication permet de faire le bilan de l’année 2021, marquée par une situation sanitaire toujours instable, et avant l’apparition des tensions inflationnistes déclenchées par la guerre en Ukraine.

En 2021, l’activité économique repart fortement à La Réunion. Malgré les restrictions visant à limiter la propagation de la Covid-19, le produit intérieur brut (PIB) en euros constants progresse de 6,7 %. Cette forte reprise fait suite à la chute de l’activité en 2020 (- 4,2 %), consécutive à la crise sanitaire. En 2021, le PIB est ainsi supérieur de 2,3 % à son niveau moyen de 2019. Il est tiré à la hausse par les différentes composantes de la demande intérieure : consommation des ménages, consommation des administrations publiques et investissement. Cette reprise de la demande intérieure creuse le déficit extérieur. Malgré une inflation plus élevée que les années précédentes, le pouvoir d’achat des ménages progresse de 2,1 % en 2021.

En 2021, l’emploi salarié augmente de 5,0 %, soit une création nette de 13 300 emplois en un an. La croissance de l’emploi salarié est deux fois plus élevée à La Réunion qu’au niveau national (+ 2,8 %), et la plus forte depuis dix ans. Le secteur privé est à l’origine des trois quarts des emplois salariés créés sur l’année. Grâce à un marché du travail bien orienté et à un moindre recours au dispositif d’activité partielle, les salaires perçus par les ménages augmentent de 8,3 % en 2021.

Insee Conjoncture Réunion
No 22
Paru le :Paru le01/07/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Consulter

Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2021

Manuela Ah-Woane, Ourida Cherchem, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Réunion

No 22

Paru le :01/07/2022

Synthèse régionale - L’économie réunionnaise au-dessus de son niveau d’avant-crise sanitaire en 2021

En 2021, l’activité économique rebondit fortement à La Réunion : le PIB augmente en volume de 6,7 %. Cette hausse fait suite à la chute du PIB de 4,2 % en 2020, du fait de la crise sanitaire de la Covid-19 ayant notamment entraîné un confinement strict de plusieurs semaines au 2ᵉ trimestre (figure 1). En dépit d’une nette dégradation de la situation sanitaire en 2021 et de la mise en place de restrictions importantes cette année encore (couvre-feu, confinement partiel, motifs impérieux nécessaires pour entrer sur l’île, etc.), l’économie de La Réunion s’est montrée particulièrement résiliente. À ce stade, les conséquences économiques de la pandémie sont moins fortes à La Réunion que dans l’Hexagone. En moyenne sur l’année 2021, à La Réunion, le PIB est supérieur de 2,3 % à son niveau moyen de 2019, tandis qu’au niveau national, le PIB reste inférieur de 1,5 % à son niveau d’avant-crise sanitaire. Il est tiré à la hausse par les différentes composantes de la demande intérieure : consommation des ménages, consommation des administrations publiques et investissement. Cette reprise de la demande intérieure creuse le déficit extérieur. Malgré une inflation plus élevée que les années précédentes, le pouvoir d’achat des ménages progresse de 2,1 % en 2021.

Figure 1Évolution du taux de croissance du PIB en volume à La Réunion et en France

en %
Évolution du taux de croissance du PIB en volume à La Réunion et en France (en %)
La Réunion France
1995 6,5 2,1
1996 2,1 1,4
1997 4,2 2,3
1998 4,4 3,6
1999 6,4 3,4
2000 3,2 3,9
2001 5,3 2,0
2002 4,1 1,1
2003 4,6 0,8
2004 5,2 2,8
2005 4,4 1,7
2006 4,2 2,4
2007 4,6 2,4
2008 0,8 0,3
2009 -4,0 -2,9
2010 -1,7 1,9
2011 2,6 2,2
2012 0,2 0,3
2013 0,0 0,6
2014 2,9 1,0
2015 3,6 1,1
2016 3,0 1,1
2017 2,3 2,3
2018 0,8 1,9
2019(e) 2,2 1,8
2020(e) -4,2 -7,8
2021(e) 6,7 6,8
  • (e) : estimation.
  • Sources : Insee, comptes nationaux et comptes régionaux définitifs jusqu’en 2018 (base 2014) ; Cerom, comptes rapides (2019-2021).

Figure 1Évolution du taux de croissance du PIB en volume à La Réunion et en France

  • (e) : estimation.
  • Sources : Insee, comptes nationaux et comptes régionaux définitifs jusqu’en 2018 (base 2014) ; Cerom, comptes rapides (2019-2021).

Fort rebond de la demande intérieure

En 2021, la reprise de l’activité économique résulte du rebond de l’ensemble des composantes de la demande intérieure. La consommation des ménages (avec une contribution de + 3,4 points à la croissance du PIB) et la consommation des administrations publiques (contribution de + 3,0 points) en sont les deux principaux moteurs, suivis par l’investissement (contribution de + 2,2 points).

Le rebond de l’activité économique s’accompagne de fortes créations d’emplois, les plus nombreuses de la décennie. Ainsi, 13 300 emplois salariés sont créés en un an, dont les trois quarts dans le secteur privé. Du côté de l’emploi non salarié, la dynamique est elle aussi au rendez-vous en 2021 : le nombre de créations de micro-entreprises augmente de 46 % en un an.

Le PIB par habitant croît de 6,8 % en valeur en 2021, après une baisse de 1,9 % en 2020. Entre 2019 et 2021, il est ainsi en hausse de 4,6 % à La Réunion, alors qu’il augmente de seulement 1,9 % au niveau national. En 2021, il s’établit à 23 400 euros par habitant, soit 64 % du niveau national.

L’hébergement-restauration et les transports restent au-dessous de leur niveau d’avant-crise

En 2021, l’activité économique réunionnaise fluctue quelque peu au gré des mesures de restrictions (confinement, couvre-feu, motifs impérieux pour voyager, passe sanitaire, etc.) mises en œuvre afin de limiter la progression de l’épidémie. L’impact de ces mesures diffère fortement selon les secteurs d’activité et peut s’observer à travers l’évolution du volume d’heures rémunérées (figure 2). À La Réunion, le nombre d’heures rémunérées sur l’ensemble de l’année augmente de 13 % en 2021 par rapport à 2020, dépassant ainsi de 5 % son niveau d’avant-crise en 2019. Mais les mesures de restrictions pèsent toujours sur les secteurs tributaires du tourisme tels que l’hébergement-restauration ou les transports. De fait, dans ces secteurs, le volume d’heures rémunérées ne retrouve pas son niveau de 2019, malgré une augmentation de 11 % des heures rémunérées en 2021 par rapport à 2020.

Dans le même temps, les autres secteurs des services et du commerce rebondissent nettement, avec un volume d’heures rémunérées supérieur de 7 % à leur niveau d’avant-crise sanitaire.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - La Réunion

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - La Réunion (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - La Réunion Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,4 -4,0 9,2 2,3 4,6 2,5 1,9
févr. 2020 0,8 2,6 7,7 1,7 4,9 2,5 1,7
mars 2020 -15,2 -30,5 -31,5 -12,3 -3,1 -14,5 -13,3
avr. 2020 -36,5 -65,0 -82,3 -36,3 -22,0 -40,3 -33,2
mai 2020 -18,9 -21,2 -68,9 -19,6 -10,5 -21,4 -22,4
juin 2020 -6,6 -3,7 -35,6 -6,7 -1,1 -7,3 -10,3
juil. 2020 -4,3 -4,3 -18,8 -2,3 2,7 -3,1 -6,8
août 2020 -3,3 -4,0 -13,7 -1,2 2,9 -2,0 -4,5
sept. 2020 -2,3 -2,9 -14,3 -0,3 3,2 -1,2 -4,4
oct. 2020 -2,1 -2,6 -12,4 0,9 4,3 -0,2 -4,8
nov. 2020 -1,7 -2,2 -12,4 1,5 4,5 0,2 -9,8
déc. 2020 -1,0 -4,4 -11,0 2,2 6,3 0,9 -6,7
janv. 2021 3,0 2,4 6,1 4,6 11,6 5,4 -5,2
févr. 2021 2,9 3,0 1,1 3,7 13,0 4,8 -5,4
mars 2021 0,6 3,4 -16,0 2,8 13,8 3,1 -5,1
avr. 2021 0,9 1,2 -43,8 2,1 13,2 0,7 -7,8
mai 2021 -0,1 2,3 -35,6 3,6 13,1 2,0 -5,7
juin 2021 2,5 5,3 -18,7 7,3 16,1 6,1 -0,4
juil. 2021 1,8 -0,1 -0,1 7,9 13,6 6,5 -0,8
août 2021 1,6 0,6 -30,9 7,7 14,5 4,7 -0,2
sept. 2021 4,4 2,1 -15,7 9,5 14,7 7,2 0,7
oct. 2021 3,3 -0,2 0,7 10,7 14,1 8,3 0,7
nov. 2021 3,6 1,9 5,7 11,2 16,4 9,5 2,4
déc. 2021 4,6 -4,4 3,9 11,5 16,9 9,5 2,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - La Réunion

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Un tourisme en demi-teinte

En 2021, l’activité reprend dans les secteurs touristiques, mais de manière incomplète après l’effondrement de 2020. En particulier, si la dépense des touristes extérieurs augmente de 20 % en 2021, elle demeure néanmoins deux fois plus faible qu’avant la crise sanitaire, à l’instar du nombre de passagers aériens. En 2021, l’activité touristique est très variable au cours de l’année 2021, fluctuant fortement en fonction des mesures de restrictions. Ainsi, lors des congés scolaires de janvier, juillet et au 4ᵉ trimestre 2021, le nombre de nuitées dans les hôtels et les hébergements collectifs touristiques retrouve ou presque son niveau d’avant-crise. Mais il se situe à un niveau nettement inférieur lors des pics épidémiques de mars à juin et d’août-septembre.

Le pouvoir d’achat des ménages progresse de 2,1 % en 2021

En 2021, le revenu disponible brut des ménages (RDBM) accélère avec une progression de 3,1 %, après avoir augmenté de 2,3 % en 2020. Au total, avec des prix à la consommation qui repartent à la hausse, le pouvoir d’achat des ménages progresse de 2,1 % en 2021.

Grâce à un marché du travail bien orienté et un moindre recours au dispositif d’activité partielle, les salaires perçus par les ménages augmentent de 8,3 % en 2021. Dans le même temps, les prestations sociales diminuent de 5,3 %, du fait de la forte baisse des montants versés au titre de l’activité partielle mais aussi du recul des prestations liées au revenu de solidarité active (RSA) et de la fin de certaines aides « spécial Covid » mises en place en 2020. Par ailleurs, dans une moindre mesure qu’en 2020, le versement des subventions par le fonds de solidarité continue à soutenir le revenu des entrepreneurs individuels.

La consommation des ménages dépasse son niveau d’avant-crise sanitaire

Fortement pénalisée en 2020 par le confinement et les diverses restrictions sanitaires, la consommation des ménages redémarre fortement en 2021 (+ 5,3 % en volume). En 2021, elle redevient le premier moteur de la croissance et dépasse ainsi de 3,5 % son niveau d’avant-crise (figure 3). En particulier, les immatriculations de véhicules particuliers neufs repartent à la hausse en 2021 (+ 11,4 % sur un an), comme les crédits à la consommation (+ 4,8 %).

Figure 3Le PIB à La Réunion et ses principales composantes

Le PIB à La Réunion et ses principales composantes
Évolution en volume aux prix de l'année précédente (en %) 2021(e)
2020 2021 2021/2019 En milliards d'euros Évolution des prix (en %) Évolution en valeur (en %) Contribution à la croissance du PIB en volume (en points)
Produit Intérieur Brut -4,2 6,7 2,3 20,4 0,4 7,2 6,7
Consommation des ménages -1,7 5,3 3,5 13,0 1,0 6,4 3,4
Consommation des administrations publiques -1,9 7,2 5,2 8,3 -0,8 6,4 3,0
Investissement -5,1 10,1 4,4 4,6 3,4 13,9 2,2
Importations -1,1 7,4 6,3 6,4 6,4 14,3 -2,2
Exportations -8,3 14,3 4,9 0,6 4,2 19,1 0,4
Dépense des touristes -61,5 19,7 -53,9 0,2 0,5 20,3 0,2
  • (e) : estimation.
  • Sources : Insee, Comptes nationaux (base 2014) et comptes régionaux définitifs jusqu’en 2018 (base 2014) ; Cerom, comptes rapides (2019-2021).

L’investissement rebondit fortement

L’investissement repart lui aussi fortement en 2021 : + 10,1 % en volume après une baisse de 5,1 % en 2020. Il dépasse ainsi de 4,4 % son niveau de 2019. Ce rebond est porté par la construction, dont l’activité est très dynamique en 2021. En 2021, 8 400 logements sont autorisés à la construction, contre 7 700 l’année précédente. La reprise des chantiers dans le bâtiment permet à l’investissement dans le secteur de repartir (+ 11 %). Parallèlement, l’investissement en biens d’équipement augmente également (+ 8 %), comme en témoigne l’importation de ces biens (+ 8,7 % en volume).

Le rebond de la demande intérieure creuse le déficit extérieur

Stimulées par la forte demande intérieure, les importations progressent de 7,4 % en volume (après - 1,1 % en 2020). Malgré une hausse des exportations de 14,3 % en volume en 2021 (après - 8,3 % en 2020), le solde du commerce extérieur se creuse donc en 2021 et pèse significativement sur la croissance (- 1,8 point).

Après une quasi-stabilité en 2020, les importations de biens manufacturés augmentent fortement en 2021. Cette hausse est portée par les importations de véhicules qui augmentent de 31 %. L’importation de produits chimiques et pharmaceutiques, comprenant entre autres les vaccins et les tests destinés à lutter contre la Covid-19, contribue aussi nettement à cette hausse. Côté exportations, celles des produits agroalimentaires « phares » de l’île que sont le sucre et les poissons des mers australes reprennent fortement en 2021.

La consommation des administrations publiques, deuxième moteur de la croissance

En hausse de 7,2 % par rapport à 2020, la consommation des administrations publiques contribue fortement aussi à la croissance en 2021. La hausse des dépenses de santé, qui comprend notamment les tests et les vaccins contre la Covid-19, y contribue nettement. Elle est aussi tirée vers le haut par l’augmentation des salaires dans les hôpitaux. Après une première augmentation des salaires fin 2020 pour l’ensemble des personnels hospitaliers, l’étape 2 du Ségur de la santé se traduit en effet par la revalorisation fin 2021 des salaires des professionnels travaillant pour la fonction publique hospitalière. Dans le secteur public, après une baisse en 2020 liée au premier confinement, le retour à son niveau habituel des heures travaillées participe à l’augmentation de la consommation des administrations.

Contexte national - En 2021, l’économie mondiale a rebondi après sa chute en 2020, l’amélioration de la situation sanitaire s’étant accompagnée d’un allègement des restrictions

En 2021, l’épidémie de Covid-19 est restée l’un des principaux déterminants de l’activité économique. L’apparition de variants a rythmé la propagation de nouvelles vagues, et, en conséquence, la poursuite des mesures de restrictions sanitaires. Celles-ci se sont cependant allégées, à mesure que les États apprenaient à limiter la propagation du virus – notamment par une campagne de vaccination à grande échelle – et que les ménages et les entreprises entraient dans le paradigme du « vivre avec ». Après la fermeture partielle des économies en 2020, qui avait fait plonger le PIB mondial à - 3,1 % par rapport à son niveau de 2019, leur réouverture progressive en 2021 a engendré un rebond en partie mécanique, à . Ce rattrapage a néanmoins été hétérogène selon les pays (figure 4). Ainsi, le rebond de l’activité en zone euro, certes vif (+ 5,2 %), l’a toutefois été moins qu’aux États-Unis (+ 5,7 %) ou que pour les économies émergentes (+ 6,8 %), malgré un recul de l’activité en zone euro plus important en 2020. L’économie du Royaume-Uni a davantage rebondi (+ 7,4 %, après une chute en 2020 parmi les plus fortes des pays européens) malgré l’incertitude liée au Brexit, finalement mis en œuvre au 1er janvier. Enfin, l’activité en Chine a renoué avec une croissance vigoureuse (+ 8,6 %, après un ralentissement certes marqué de l’activité en 2020), même un peu supérieure à sa moyenne des années 2010 par effet de contrecoup. Ces évolutions hétérogènes selon les pays en 2021 sont notamment liées au rythme de diffusion du virus et aux stratégies sanitaires nationales (« zéro-covid », confinements, vaccination…), mais aussi aux spécialisations sectorielles (les branches des matériels et des services de transport, de l’hébergement-restauration ou encore des loisirs, sport et culture – et le tourisme en général – restant à des niveaux d’activité dégradés).

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

en %
Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
France Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni États-Unis Chine
2016T1 -5,9 -5,5 -2,9 -8,3 -6,3 -8,5 -20,7
2016T2 -6,2 -5,2 -2,7 -7,9 -5,7 -8,2 -19,4
2016T3 -5,9 -4,8 -2,2 -7,1 -5,3 -7,7 -18,1
2016T4 -5,4 -4,5 -1,9 -6,7 -4,6 -7,2 -16,7
2017T1 -4,6 -3,4 -1,4 -6,0 -4,0 -6,8 -15,1
2017T2 -3,9 -2,6 -1,0 -4,9 -3,7 -6,3 -13,7
2017T3 -3,1 -1,8 -0,6 -4,4 -3,3 -5,6 -12,6
2017T4 -2,5 -1,0 -0,1 -3,8 -2,9 -4,7 -11,0
2018T1 -2,4 -1,4 -0,1 -3,4 -2,7 -4,0 -9,1
2018T2 -2,0 -0,8 -0,1 -2,9 -2,1 -3,2 -7,8
2018T3 -1,6 -1,3 0,0 -2,4 -1,5 -2,7 -7,0
2018T4 -1,0 -0,9 0,3 -1,7 -1,2 -2,5 -5,4
2019T1 -0,4 0,2 0,5 -1,1 -0,5 -1,9 -3,0
2019T2 0,4 -0,3 0,8 -0,8 -0,4 -1,1 -2,2
2019T3 0,3 0,1 0,8 -0,4 0,0 -0,5 -1,7
2019T4 0 0 0 0 0 0 0
2020T1 -5,7 -1,8 -5,9 -5,4 -2,5 -1,3 -9,4
2020T2 -18,6 -11,6 -17,8 -22,1 -21,5 -10,1 0,5
2020T3 -2,8 -3,6 -4,6 -9,0 -7,6 -3,3 2,9
2020T4 -4,2 -2,9 -6,1 -8,8 -6,3 -2,3 6,0
2021T1 -4,0 -4,5 -5,9 -9,3 -7,4 -0,8 7,6
2021T2 -3,0 -2,4 -3,3 -8,2 -2,2 0,9 8,6
2021T3 0,1 -0,8 -0,8 -5,8 -1,3 1,4 8,1
2021T4 0,5 -1,1 -0,1 -3,8 -0,1 3,1 10,3
  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

En 2021, les économies des pays de l’océan Indien restent encore marquées par la crise sanitaire, notamment ceux dépendant le plus du tourisme. Après une contraction sévère de son produit intérieur brut (PIB) en 2020 (- 15 %), l’activité économique rebondit à Maurice (+ 3,9 %), mais le PIB est encore loin d’avoir retrouvé en 2021 son niveau d’avant-crise. Durement frappée par la crise également, l’économie des Seychelles retrouve tout juste son niveau d’avant-crise, grâce à une croissance de 8 % en 2021. En Afrique du Sud (+ 4,9 % en 2021) comme à Madagascar (+ 3,5 %), l’activité rebondit mais n’efface qu’en partie la chute du PIB de 6 à 7 % de 2020. Aux Comores et au Mozambique, où les conséquences économiques de la crise sanitaire avaient été très limitées en 2020, la croissance est de retour avec un PIB en hausse de 2 à 3 % en volume.

En France, l’activité a davantage rebondi en 2021 que dans la moyenne de la zone euro

Après une chute de 7,9 % en 2020, l’activité économique française s’est nettement redressée en 2021, à . La croissance y a donc été à la fois plus forte qu’en Allemagne (+ 2,9 %), où le choc de 2020 a été presque deux fois moindre, et qu’en Italie (+ 6,6 %) et en Espagne (+ 5,1 %), pourtant davantage affectées en 2020. En moyenne en 2021, le PIB français se situait 1,7 % en deçà de son niveau de 2019, un rattrapage assez vif par rapport à ses principaux voisins européens.

En miroir de la chute d’activité enregistrée en France en 2020, tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à son rebond en 2021 (figure 5). La plus forte contribution est celle de la consommation des ménages, de 2,7 points : les opportunités de consommer des ménages, bridées par les mesures de restrictions, se sont rétablies avec la réouverture progressive des magasins, des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. La contribution de l’investissement total a été du même ordre, portée par les entreprises (1,5 point) – en lien avec la reprise de l’activité, notamment après les fermetures de chantiers en 2020 et du fait d’un investissement en services très dynamique – et par les ménages (0,9 point) – avec un marché immobilier dynamique. La consommation des administrations publiques a contribué au rebond de l’activité à hauteur de 1,7 point, portée par les campagnes de tests et de vaccination. La contribution des échanges extérieurs a été faiblement positive, de 0,1 point : les exportations, plus affectées en 2020 que les importations, ont aussi plus fortement rebondi. Les importations comme les exportations sont cependant restées à un niveau nettement inférieur à celui d’avant la crise sanitaire. En particulier, les exports et imports de tourisme se sont situés en 2021 à environ 40 % sous leur niveau de 2019.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
Consommation des ménages Consommation des administrations publiques Investissement des ménages Investissement des entreprises Investissement des administrations publiques Echanges extérieurs Stocks PIB
2017 0,9 0,4 0,3 0,7 0,0 -0,1 0,2 2,4
2018 0,5 0,2 0,1 0,5 0,1 0,4 0,0 1,8
2019 0,9 0,3 0,1 0,4 0,3 -0,3 0,0 1,9
2020 -3,5 -1,1 -0,6 -0,9 -0,2 -1,1 -0,2 -7,9
2021 2,7 1,7 0,9 1,5 0,1 0,1 -0,3 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cet effet de miroir entre les évolutions de l’activité en 2020 et en 2021 a aussi été sectoriel, recouvrant toutefois des rattrapages hétérogènes selon les branches

En 2021, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage rebondi que la consommation des ménages, après une baisse également plus marquée en 2020 (figure 6). Les disparités selon les branches apparues en 2020 ont néanmoins persisté en 2021. Dans l’industrie, la fabrication de matériels de transport a faiblement rebondi en 2021, pénalisée à la fois par les difficultés d’approvisionnement (s’agissant de l’industrie automobile), et par l’état dégradé du tourisme mondial (s’agissant de l’aéronautique). Les services les plus affectés par les mesures de restriction – hébergement-restauration, transports, services aux ménages (sport, culture, loisirs) – ont poursuivi leur trajectoire de reprise, malgré un début d’année 2021 marqué à nouveau par l’épidémie. L’hétérogénéité ne s’est cependant pas résorbée, entre ces branches dont l’activité ou la consommation est restée en moyenne sous son niveau de 2019 et celles qui, ayant moins souffert de la crise sanitaire, s’en sont rapprochées ou l’ont dépassé (information-communication, services financiers…). Ce constat est aussi vrai à un niveau plus agrégé : en 2021, la valeur ajoutée est restée à un niveau par rapport à 2019 relativement plus dégradé dans l’industrie que dans les services, et inversement pour la consommation des ménages.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

variations en % et contribution en points
Variations annuelles et contribution des branches ou produits (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
Agriculture Autres branches industrielles Industrie agroalimentaire Matériels de transport Construction Autres services marchands Commerce Transport Hébergement-restauration Services aux entreprises Services aux ménages Services non marchands VA totale 2020 VA totale 2021
Industrie 2020 0,0 -0,9 -0,1 -0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Construction 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Services marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,5 -0,7 -1,0 -1,1 -0,9 -0,7 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,5 0,5 0,2 1,2 0,3 0,0 -8,2 6,8
Services non marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 -8,2 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

En 2021, l’emploi et la population active ont été dynamiques

Après une diminution en 2020 (- 216 900 emplois en fin d’année, par rapport à la fin d’année 2019), d’ampleur largement moindre que celle de l’activité, l’emploi salarié a vivement rebondi en 2021 (+ 855 100 entre fin 2020 et fin 2021), repassant fin 2021 nettement au-dessus du . Il est néanmoins resté en deçà de son niveau d’avant-crise dans l’industrie, tandis qu’il était particulièrement allant dans la construction, l’hébergement-restauration et les services aux entreprises. Le dispositif d’activité partielle, dont les conditions ont progressivement évolué au cours de l’année, ne concernaient en décembre 2021 qu’environ 400 000 salariés ().

Après des mouvements très heurtés en 2020 selon un effet en «  », le taux de chômage a été quasi stable pendant les trois premiers trimestres de 2021, à environ 8 % de la population active, avant de refluer sensiblement à 7,4 % au quatrième trimestre. Le dynamisme de l’emploi au cours de l’année a en effet été d’abord contrebalancé par celui de la population active, qui a rejoint progressivement sa trajectoire tendancielle d’avant la crise sanitaire puis l’a dépassé au troisième trimestre, avant de se replier légèrement par contrecoup au quatrième, conduisant à la baisse marquée du taux de chômage en fin d’année. Ces mouvements ont été particulièrement marqués pour les jeunes, dont le taux d’emploi a atteint un point haut depuis 1991, notamment sous l’effet des contrats en alternance.

En 2021, tiré par des revenus d’activité dynamiques, et quoique pénalisé par une inflation en hausse, le pouvoir d’achat par unité de consommation a progressé de 1,9 %

Après un ralentissement en 2020 (+ 1,1 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé (+ 4,0 %), plus vivement encore qu’en 2018 et 2019. Le même effet de miroir évoqué précédemment entre 2020 et 2021 a joué sur les contributions des différentes composantes du pouvoir d’achat, à l’exception notable de l’inflation (figure 7). Les revenus d’activité ont contribué le plus, à hauteur de 5,0 points, en lien avec la reprise de l’activité, le dynamisme de l’emploi et le moindre recours à l’activité partielle. En 2020, la contribution négative des revenus d’activité avait été en partie compensée par celle, positive, des et des impôts. En 2021, c’est le phénomène inverse qui se produit. L’ampleur nettement plus faible de la contribution négative des prestations sociales, de - 0,6 point, reflète toutefois la poursuite partielle des dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité). Enfin, poussée notamment par les prix de l’énergie, l’inflation a commencé à augmenter nettement au second semestre 2021, jusqu’à atteindre 2,8 % sur un an en fin d’année. Malgré cette hausse des prix, la croissance du pouvoir d’achat a été nette en moyenne annuelle (+ 2,3 %, soit 1,9 % par unité de consommation).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a augmenté de 9,6 % en 2021, en nette reprise après sa chute en 2020. Le taux de marge a quant à lui atteint 34,2 %, repassant même au-dessus du pic de 2019 (lié principalement à un effet d’enregistrement du CICE). Cette moyenne annuelle résulte cependant d’un premier semestre 2021 élevé, dans le sillage du rebond de la fin 2020, tandis que le second semestre 2021 a été un peu plus modéré.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants (variations en % et contribution en points) - Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
Revenus d'activité Prestations sociales EBE des ménages purs Revenus de la propriété Impôts et cotisations Prix de la consommation des ménages Pouvoir d'achat du RDB Pouvoir d'achat par unité de consommation
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4 0,8
2019 2,2 1,0 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6 2,0
2020 -2,7 3,2 0,1 -0,4 0,9 -0,9 0,2 -0,2
2021 5,0 -0,6 0,3 0,4 -1,2 -1,6 2,3 1,9
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.
Publication rédigée par :Manuela Ah-Woane, Ourida Cherchem, Aliette Cheptitski (Insee)

Pour comprendre

Une grandeur économique peut se mesurer de deux façons différentes : à prix courants (en valeur) ou à prix constants (en volume). Pour mesurer la croissance économique, on s’intéresse aux variations du produit intérieur brut (PIB) en volume, c’est-à-dire sans tenir compte de la variation des prix. La croissance correspond donc à la seule évolution des quantités produites. En pratique, la croissance est calculée par différence entre l’évolution du PIB en valeur et l’évolution des prix car il est difficile de mesurer directement l’évolution des quantités produites.

Pour mesurer les volumes d’activité des administrations publiques (principalement non marchandes), les méthodes utilisées en comptabilité nationale diffèrent selon le service rendu. D’une part, la valeur ajoutée en volume des services dits « collectifs » qui profitent à l’ensemble de la collectivité (administration des affaires publiques, défense ou justice par exemple) est appréhendée au travers du nombre d’heures travaillées par les agents publics contribuant à ces services. D’autre part, la valeur ajoutée des services dits « individuels » qui répondent à des besoins particuliers, tels que la santé ou l’éducation, est approchée au travers du volume d’activité. Ce dernier est obtenu à partir du nombre d’heures de cours par filière d’enseignement, du nombre de séjours à l’hôpital par type de maladie et de prise en charge.

Plusieurs « déflateurs » sont utilisés pour mesurer les évolutions de prix :

  • l’indice des prix à la consommation : c’est l’instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C’est une mesure synthétique de l’évolution de prix des produits, à qualité constante ;
  • le prix de la dépense de consommation finale des ménages : ce déflateur s’appuie, pour la majorité des produits, sur les évolutions de prix collectés pour les besoins de l’indice des prix à la consommation (IPC). Cependant, le champ des produits suivis en comptabilité nationale est plus large que celui de l’IPC. En outre, le déflateur de la dépense de consommation donne un poids différent de celui de l’IPC aux divers postes de la consommation. Il se fonde sur leur poids courant dans la dépense de consommation, alors que l’IPC s’appuie sur leur poids passé ;
  • le prix de la dépense de consommation des administrations publiques : les méthodes ont été adaptées à l’activité très particulière de l’année 2020. L'évolution en valeur de la consommation des administrations publiques est déterminée par la somme des coûts (salaires et consommations intermédiaires notamment). Ainsi, le dynamisme des dépenses en valeur combiné à la baisse des volumes se traduit par des effets prix marqués à la hausse en 2020 ;
  • les prix du PIB : c’est le déflateur du PIB, qui synthétise les évolutions de prix de toutes ses composantes (consommation finale des ménages, des administrations, investissements, exportations et importations, etc.).

Définitions

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.

Pour en savoir plus

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.