Bilan économique 2018 - Grand Est
L’amélioration économique dans la région Grand Est se poursuit en 2018, mais de manière plus contrastée et globalement moins soutenue qu’en 2017. La dynamique est également moins favorable que dans l’ensemble du territoire métropolitain et de manière nette, dans les pays voisins, particulièrement au Luxembourg et en Suisse.
Pour la quatrième année consécutive, mais de façon moins marquée qu’en 2017, le taux de chômage diminue : à la fin du dernier trimestre 2018 , il s’établit à 8,4 %. Les effectifs salariés n’augmentent plus et reculent même par rapport à 2017 (- 2 200). Au niveau national, l’évolution de l’emploi salarié reste positive.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
BTP - Croissance d’activité confirmée en 2018 Bilan économique 2018
Jean-Pierre Canet, Karim Messaoui, Banque de France
La croissance amorcée en 2017 se prolonge en 2018 avec l’augmentation de la production de 2,1 %. Dans ce contexte, les effectifs se renforcent, notamment grâce à un recours plus intensif à la main-d’œuvre intérimaire.
Le bon niveau des carnets de commandes permet aux chefs d’entreprise du BTP d’escompter une nouvelle augmentation de leur activité en 2019, à un rythme légèrement plus élevé (+ 2,4 %). Les perspectives de croissance seraient toutefois moins hautes pour les effectifs et les investissements seraient revus à la baisse.
Insee Conjoncture Grand Est
No 18
Paru le :06/06/2019
L’année 2018 confirme la croissance amorcée en 2017, avec une augmentation moyenne de la production de 2,1 % prolongeant ainsi la reprise constatée l’année précédente.
Tirée notamment par la demande des chantiers pour l’entretien et la rénovation du bâtiment, l’activité dans le second œuvre progresse en moyenne de 2,7 % en 2018. La production dans le gros œuvre s’inscrit également à la hausse, mais de manière plus modérée avec une croissance annuelle de 0,9 %.
Après une année 2017 marquée par un fort rebond (+ 9,2 %), le secteur des travaux publics enregistre, en 2018, une seconde augmentation d’activité (+ 1,6 %).
Dans cet environnement favorable, les effectifs progressent globalement (+ 2,9 %). Du fait de difficultés de recrutement, par manque de personnel qualifié, les chefs d’entreprise ont davantage fait appel à la main-d’œuvre intérimaire (+ 5,9 %) et ce notamment dans les travaux publics (+ 12,7 %).
Les évolutions budgétaires d’investissement en 2018 sont conformes à l’attendu, avec des dépenses en repli (- 4,8 %).
Perspectives d’activité favorables pour 2019
Pour 2019, les prévisions sont bien orientées, avec une progression attendue de la production de 2,4 %, dont l’impact sur les effectifs sera moins favorable qu’en 2018. Les chefs d’entreprise prévoient de réduire significativement leur budget d’investissement.
Dans le bâtiment, le gros œuvre et le second œuvre devraient voir leur production croître à nouveau, de respectivement 4,1 % et 1,7 %. Les travaux publics enregistreraient une 3e croissance consécutive (+ 2,2 %).
Ces prévisions favorables permettraient un accroissement modéré des embauches dans les secteurs du second œuvre et des travaux publics, accompagnées d’une baisse de l’emploi intérimaire (- 8,1 % au global). La diminution d’effectifs attendue dans le gros œuvre (- 1,7 %) s’explique notamment par la volonté des dirigeants de réduire leur volant d’intérimaires en 2019 (- 13,9 %).
Dans une large majorité (plus de 65 %), les chefs d’entreprise du secteur de la construction anticipent un maintien de leur rentabilité en 2019.
Inquiétés par l’évolution des prix de l’énergie, des matières premières et du coût de la main-d’œuvre, ils ne sont plus que 21,8 % à estimer que leur profitabilité progressera en 2019, alors qu’ils ont été 34,4 % à faire ce constat sur 2018.
Dans les travaux publics, 41 % des dirigeants prévoient une stabilité de leurs marges en 2019 et 30 % d’entre eux estiment qu’elle augmentera.
Pour le bâtiment, près de huit dirigeants sur dix tablent sur une rentabilité similaire à 2018. Ils ne sont que 4 % à prévoir une diminution de leurs marges dans l’année à venir.
Résultats issus de l’échantillon construction de l’Enquête Régionale Bilans et Perspectives Grand Est de la Banque de France.
tableauFigure 1 – Variation de la production et des effectifs 2018/2017 par secteur du BTP dans le Grand Est
Production | Effectifs | |
---|---|---|
Construction | 2,1 | 2,9 |
Gros œuvre | 0,9 | 0,8 |
Second œuvre | 2,7 | 3,0 |
Travaux publics | 1,6 | 4,3 |
- Source : Banque de France.
graphiqueFigure 1 – Variation de la production et des effectifs 2018/2017 par secteur du BTP dans le Grand Est
tableauFigure 2 – Prévision de la production et des effectifs 2019 par secteur du BTP dans le Grand Est
Production | Effectifs | |
---|---|---|
Construction | 2,4 | 0,8 |
Gros œuvre | 4,1 | -1,7 |
Second œuvre | 1,7 | 1,0 |
Travaux publics | 2,2 | 2,8 |
- Source : Banque de France.