En 2018, 18 761 véhicules routiers neufs, toutes catégories ont été immatriculés en Martinique, soit une progression de + 2,2 % par rapport à 2017. Il s’agit de la cinquième année consécutive de croissance du marché qui égale, ainsi, son meilleur niveau atteint en 2007. Le niveau de ventes de véhicules routiers neufs est moins important qu’en Guadeloupe (21 400), mais son évolution est similaire sur les cinq dernières années (6,5 % en croissance annuelle moyenne). En Guyane, les ventes baissent de 1 %.

Avec 5,4 % d’augmentation en 2018, les immatriculations de voitures particulières et commerciales neuves atteignent un niveau jamais égalé depuis 2000. En effet, avec 15 320 unités vendues, la part des voitures particulières et commerciales est désormais de 82 % dans l’ensemble des ventes de véhicules routiers. Le marché a été principalement soutenu par les personnes morales (État, collectivités territoriales, associations, entreprises…) dont les achats ont augmenté de 12,4 % par rapport à 2017 alors que ceux réalisés par des personnes physiques n’enregistrent qu’une hausse de 1,5 %.

La part des ventes destinées aux personnes morales représente désormais 38,6 % des voitures particulières et commerciales (soit 2,4 points de plus qu’en 2017). Les ventes de petites cylindrées (moins de 7 CV) contribuent fortement à la croissance du marché en 2018 (+ 8,5 %). Elles représentent aujourd’hui 79 % de l’ensemble des immatriculations des voitures particulières et commerciales en 2018, soit deux points de plus qu’en 2017 et 2016. L’engouement des consommateurs pour les « Sport Utility Vehicle » (SUV) et les crossovers ne se confirme pas en Martinique: le marché des cylindrées de puissances intermédiaires (7 à 11 CV) est en baisse pour la première fois depuis 2014 (– 4,6 %), alors qu’il affichait une croissance supérieure à celui des petites cylindrées depuis quatre ans.

Les immatriculations des grosses cylindrées (12 CV et plus) continuent de baisser (– 8,8 %) mais moins fortement qu’en 2017 et qu’en 2016.

Amorcée depuis 2012, la désaffection à l’égard des modèles diesel s’est poursuivie en 2018. En effet, alors que leurs ventes reculent de 12 % par rapport à 2017, celles des modèles essences augmentent de 13 % et représentent 73 % des ventes de voitures (69 % en 2017). La part du diesel est d’ailleurs passée sous la barre des 25 %, contre 59 % en 2010.

En 2018, les émissions moyennes de CO2 des voitures augmentent de 1,2 g/km après une baisse constante sur les cinq dernières années. Elles s’établissent à 116,2 g/km.

En dehors des voitures particulières, 3 441 véhicules d’autres catégories ont été immatriculés en 2018, le marché de ce type de véhicule affiche un recul de 10 % par rapport à 2017. Les immatriculations de véhicules routiers neufs distinguent quatorze genres de véhicules qui ont été regroupés en trois sous ensembles.

Les véhicules destinés au transport de marchandises constituent le premier sous-ensemble et représentent 67 % du marché. Leurs ventes ont progressé de 13 % par rapport à 2017. Les camionnettes totalisent à elles seules 95 % de cette catégorie après une hausse de 14 % de leurs ventes. La définition réglementaire dans le répertoire statistique des véhicules routiers considère les camionnettes comme étant conçues exclusivement ou principalement pour le transport de marchandises. L’essentiel du parc de camionnettes ou des véhicules utilitaires légers est la propriété de particuliers, d’administrations ou d’entreprises sans rapport avec le transport (secteurs de la construction, du commerce, de la restauration, de l’agriculture, etc.).

Les ventes de voitures de transport de personnes ont régressé de 41 % sur l’année. Les deux roues motorisées (cyclomoteurs et motocycles) ont représenté 72 % du marché, en recul de 44 % par rapport à 2017.

En 2018, tous les segments régressent à l’exception de celui des autobus et autocars, qui progresse de 200 %, mais dont le poids (7 %) est trop faible pour inverser la tendance globale. De même, les ventes de véhicules spéciaux augmentent (18 %) mais ne représentent que 4,5 % du marché des autres catégories de véhicules.

En 2018, avec 31 070 véhicules immatriculés, le marché de l’occasion, supérieur à celui du neuf, recule pour la deuxième année consécutive (– 1,7 %). Il est plus important en volume que celui de la Guadeloupe (29 650 véhicules) et de la Guyane (11 090 véhicules), mais ces régions affichent une croissance annuelle de, respectivement, 6,0 % et 2,4 %. L’écart avec la Guadeloupe s’est ainsi resserré.

Les ventes de voitures particulières et commerciales vendues en 2018 (25 590) représentent 82 % des transactions de véhicules d’occasion, en régression de 1,8 % par rapport à 2017.

Malgré la baisse de ventes de véhicules d’occasion, elles sont toujours plus nombreuses que celles de véhicules neufs : il s’est vendu 1,7 voiture d’occasion pour une voiture neuve.