Bilan économique 2016 - Bretagne
En 2016, le redémarrage économique amorcé en 2015 se confirme. L'emploi accentue sa croissance et le nombre de demandeurs d'emploi baisse après plusieurs années de hausse. Les indicateurs conjoncturels sur la démographie d’entreprises et la construction restent bien orientés. Toutefois des difficultés persistent en termes d'emploi dans la construction ainsi que pour une partie du secteur agricole.
Emploi salarié - La reprise de l’emploi salarié se confirme Bilan économique 2016
Hervé Bovi, Insee - Luc Goutard, Direccte
L’emploi salarié privé s’inscrit de nouveau en hausse en 2016. La situation en Bretagne est plus favorable qu’au niveau national. La contraction de l’emploi dans la construction se poursuit, à un rythme toutefois moindre qu’auparavant. L’industrie repart à la hausse, y compris dans l’agroalimentaire. Dans le tertiaire marchand, l’emploi progresse dans tous les secteurs, notamment le commerce dans lequel les signes de reprise constatés en 2015 se consolident. La reprise de l’intérim se confirme également.
Insee Conjoncture Bretagne
No 15
Paru le :23/05/2017
- Reprise de l’emploi dans l’industrie
- L’emploi salarié dans la construction ne se redresse pas
- Le tertiaire marchand reste le principal moteur de la croissance de l’emploi
- L’emploi dans le commerce se raffermit
- Les services marchands hors intérim dopent toujours l’emploi régional
- La reprise de l’intérim se confirme en 2016 et soutient l’emploi industriel
En 2016, 10 300 emplois salariés ont été créés dans les secteurs principalement marchands non agricoles en Bretagne. En un an, l’emploi a crû de 1,4 % dans la région contre 1,2 % en France métropolitaine (figure 1 et figure 2). La reprise de l’emploi salarié régional amorcée en 2015 s’accentue ainsi en 2016. Comme en 2015, l’évolution de l’emploi demeure plus favorable en Bretagne qu’en France métropolitaine dans une majorité de secteurs.
Reprise de l’emploi dans l’industrie
En 2016, l’emploi industriel repart à la hausse en Bretagne après quatre années consécutives de baisse (figure 3). Sur l’année, il augmente de plus de 410 emplois, soit + 0,2 %. Au niveau national, l’emploi industriel poursuit a contrario sa tendance baissière, diminuant de 0,8 % en 2016.
Après plusieurs années de repli, l’agroalimentaire gagne 720 emplois en 2016, soit une hausse de 1,1 % sur un an. L’évolution régionale est ainsi plus favorable que pour la France métropolitaine où le secteur progresse de 0,7 %. La légère baisse de l’intérim de 0,2 % dans le secteur pèse faiblement sur la progression de l’emploi dans l’agroalimentaire. Les secteurs de la conservation et transformation de poisson, de crustacés et de mollusques, de la fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires, et de la fabrication de produits laitiers, plutôt dynamiques, favorisent cette évolution. L’emploi salarié dans l’agroalimentaire progresse de plus de 1 % dans tous les départements bretons sauf le Finistère où il croît plus modérément (+ 0,2 %).
Autre secteur industriel créateur d’emplois en Bretagne : la fabrication de matériels de transport. Malgré les départs volontaires chez PSA, ce secteur compte 410 emplois de plus en 2016 (+ 4 %), grâce à une forte progression dans les Côtes-d’Armor et le Finistère. L’emploi salarié progresse aussi dans le secteur « fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et fabrication de machines » (+ 0,9 %). À l’inverse, l’emploi salarié recule dans ces deux secteurs pour l’ensemble de la France métropolitaine (– 1,1 % et – 2 % respectivement).
Le secteur « cokéfaction, raffinage » perd 170 emplois (– 1,3 %), tandis que la fabrication d’autres produits industriels recule de 1,2 %. En France métropolitaine, l’emploi de ces secteurs diminue respectivement de 1,6 % et 0,7 %.
L’emploi salarié dans la construction ne se redresse pas
En dépit de la reprise importante des mises en chantier de logements neufs depuis 2015 dans la région, l’emploi dans le secteur de la construction poursuit son repli, mais à un rythme moindre qu’auparavant. L’emploi salarié dans la construction diminue de 0,5 % en Bretagne en 2016, perdant 360 emplois. Près de 12 000 emplois ont ainsi été détruits dans la construction depuis 2008. Après une année 2015 très positive, l’emploi intérimaire mobilisé par le secteur de la construction s’inscrit en baisse en 2016 (– 2,7 %). Après prise en compte de l’intérim, l’emploi salarié dans ce secteur se contracte de 0,7 % (–0,8 % pour l’ensemble de la France métropolitaine).
Le tertiaire marchand reste le principal moteur de la croissance de l’emploi
Dans le tertiaire marchand, les créations nettes d’emplois observées en Bretagne depuis le second semestre 2013 accélèrent encore davantage en 2016 : l’emploi salarié y croît de 2,2 %. Cette augmentation est légèrement supérieure à celle observée au niveau national (+ 1,9 %). Sur un an, la région compte ainsi 10 240 emplois supplémentaires, dont 1 820 dans l’intérim. L’emploi hors intérim de ce secteur progresse un peu plus modérément (+ 1,9 %).
L’emploi dans le commerce se raffermit
Après la légère reprise amorcée en 2015, l’emploi salarié dans le commerce repart en hausse franche en 2016. Il gagne 2 090 emplois en un an dans la région, correspondant à une progression de 1,4 %, le double de celle enregistrée en France métropolitaine. Cette hausse vaut pour tous les départements bretons, à l’exception des Côtes-d’Armor (figure 4) avec 160 emplois perdus (– 0,7 %). L’emploi salarié dans le commerce progresse fortement en Ille-et-Vilaine (+ 2,2 %) et dans le Morbihan (+ 1,8 %). Le Finistère gagne quant à lui 540 emplois (+ 1,3 %). En particulier, le commerce de détail et le secteur du commerce et de la réparation d’automobiles et motocycles sont bien orientés.
Les services marchands hors intérim dopent toujours l’emploi régional
Après deux années de nette reprise, l’emploi dans les services marchands hors intérim progresse à nouveau fortement en 2016 avec une hausse de 2,1 %. Plus de 6 300 emplois sont ainsi créés dans la région en un an. Tous les principaux secteurs des services marchands gagnent des emplois dans la région.
Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, après une évolution déjà très positive en 2015, l’emploi progresse à nouveau de 3,5 % en 2016, plus fortement qu’au niveau national (+ 2,1 %). Ressort en particulier la restauration, et notamment les débits de boissons, alors que l’hébergement garde des effectifs quasiment stables sur un an. Tous les départements enregistrent une progression, en particulier l’Ille-et-Vilaine (+ 5,4 %) qui concentre la moitié des emplois créés. Dans les Côtes-d’Armor, l’augmentation est plus modérée (0,3 %).
Le secteur de l’information et de la communication crée 880 emplois en Bretagne en 2016 (+ 3,2 %), poursuivant la croissance observée les années antérieures. La hausse est proche de celle constatée pour l’ensemble de la France métropolitaine (+ 3,1 %).
L’emploi dans le secteur des activités immobilières enregistre également une croissance soutenue de 4,1 % de l’emploi salarié, avec 310 emplois créés sur un an. Le secteur progresse plus modérément au niveau national (+ 0,7 %).
Le secteur des services aux entreprises, hors intérim, contribue toujours fortement en termes d’emploi à la dynamique des services marchands. L’emploi salarié dans le secteur poursuit sa hausse, en gagnant à nouveau plus de 2 000 emplois. La progression de 2,3 % du secteur en Bretagne reste toutefois toujours inférieure à celle constatée en France métropolitaine (+ 4 %).
Dans le secteur des transports et de l’entreposage, la reprise de l’emploi amorcée en 2015 se confirme. Ce secteur gagne ainsi plus de 750 emplois sur un an (+ 1,3 %), soit une hausse plus forte que celle enregistrée dans l’ensemble de la France métropolitaine (+ 0,8 %). L’entreposage maintient son dynamisme, et les transports routiers progressent également, aussi bien en voyageurs qu’en marchandises.
Les activités financières et d’assurance créent 400 emplois en 2016, poursuivant leur progression. La hausse de 1,3 % sur un an en fait toutefois, comme en 2015, un des secteurs les moins dynamiques des services marchands dans la région.
Après la faible progression enregistrée en 2015, les services aux ménages repartent en termes d’emploi plus fortement à la hausse, avec 440 emplois créés sur un an. L’emploi de ce secteur, progressant de 1,2 % en 2016 en Bretagne, est moins dynamique qu’en France métropolitaine (+ 1,9 %).
tableauFigure 1 – Emploi salarié des secteurs principalement marchands
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 | 2016 T4 (en milliers) | Glissement annuel | Glissement annuel moyen 2015/2010 (1) | ||
---|---|---|---|---|---|
Bretagne | Bretagne | France métropolitaine | Bretagne | France métropolitaine | |
Industrie | 170,8 | 0,2 | -0,8 | -0,5 | -0,9 |
Industrie agro-alimentaire | 68,5 | 1,1 | 0,7 | -0,3 | -0,1 |
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 12,9 | -1,3 | -1,6 | 0,5 | 0,3 |
Biens d'équipement | 18,0 | 0,9 | -2,0 | -0,3 | -1,2 |
Matériels de transport | 10,4 | 4,0 | -1,1 | -3,6 | -0,7 |
Autres branches industrielles | 60,9 | -1,2 | -0,7 | -0,4 | -1,5 |
Construction | 68,6 | -0,5 | -0,8 | -1,9 | -1,9 |
Tertiaire marchand | 486,4 | 2,2 | 2,0 | 0,6 | 0,6 |
Commerce | 150,0 | 1,4 | 0,7 | -0,0 | 0,2 |
Transports | 59,9 | 1,3 | 0,8 | 0,3 | -0,1 |
Hébergement - restauration | 44,2 | 3,5 | 2,1 | 0,7 | 1,2 |
Information - communication | 28,1 | 3,2 | 3,1 | 1,2 | 0,6 |
Services financiers | 32,2 | 1,3 | 1,0 | 1,0 | 0,6 |
Services immobiliers | 8,0 | 4,1 | 0,7 | 0,5 | -0,1 |
Services aux entreprises | 91,9 | 2,3 | 2,1 | 2,1 | 1,5 |
Services aux ménages | 37,9 | 1,2 | 1,9 | 0,9 | 0,5 |
Intérim | 34,2 | 5,6 | 12,0 | -0,6 | -0,4 |
Total | 725,8 | 1,4 | 1,2 | 0,1 | 0,0 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, estimations d'emploi.
tableauFigure 2 – Évolution régionale de l'emploi salariéFrance métropolitaine : 1,2 %
zonage | valeur |
---|---|
11 | 1.308139994065618 |
24 | 1.1189096982835212 |
27 | 0.4836820763466264 |
28 | 0.3151440461124405 |
32 | 1.0102268471021218 |
44 | 0.6919647529145824 |
52 | 2.0561705549131286 |
53 | 1.4383612381842907 |
75 | 1.405790402897978 |
76 | 2.036274428402557 |
84 | 1.2029419450877465 |
93 | 1.3997258989626646 |
94 | 1.8566295033631255 |
- Note : données CVS.
- Champ : France métropolitaine. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, estimations d'emploi.
graphiqueFigure 2 – Évolution régionale de l'emploi salariéFrance métropolitaine : 1,2 %

tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bretagne
Industrie | Construction | Tertiaire principalement marchand hors intérim | dont Commerce | Emploi hors intérim Bretagne | Emploi hors intérim France métropolitaine | |
---|---|---|---|---|---|---|
1er trim. 2005 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 |
2e trim. 2005 | 99,75 | 101,43 | 100,06 | 99,72 | 100,11 | 100,08 |
3e trim. 2005 | 99,84 | 102,83 | 101,2 | 101,89 | 100,98 | 100,11 |
4e trim. 2005 | 98,88 | 104,25 | 100,96 | 101,36 | 100,7 | 100,25 |
1er trim. 2006 | 98,74 | 105,77 | 101,13 | 101,75 | 100,93 | 100,4 |
2e trim. 2006 | 98,49 | 107,03 | 101,63 | 102,37 | 101,29 | 100,75 |
3e trim. 2006 | 98,74 | 108,66 | 102,82 | 103,03 | 102,26 | 101,13 |
4e trim. 2006 | 97,77 | 110,25 | 103,31 | 102,99 | 102,44 | 101,3 |
1er trim. 2007 | 97,93 | 111,36 | 104,06 | 103,6 | 103,06 | 101,76 |
2e trim. 2007 | 97,9 | 112,59 | 104,64 | 103,75 | 103,53 | 102,1 |
3e trim. 2007 | 97,57 | 113,77 | 105,1 | 104 | 103,83 | 102,5 |
4e trim. 2007 | 97,42 | 114,75 | 105,51 | 104,32 | 104,14 | 102,76 |
1er trim. 2008 | 97,3 | 115,65 | 106,19 | 104,72 | 104,61 | 102,91 |
2e trim. 2008 | 97,06 | 115,76 | 106,09 | 104,96 | 104,5 | 102,77 |
3e trim. 2008 | 96,79 | 116,3 | 106,26 | 104,54 | 104,58 | 102,74 |
4e trim. 2008 | 96,75 | 115,4 | 106,49 | 104,72 | 104,61 | 102,41 |
1er trim. 2009 | 95,49 | 114,1 | 106,16 | 103,94 | 103,91 | 101,85 |
2e trim. 2009 | 94,83 | 112,79 | 105,4 | 103,39 | 103,12 | 101,28 |
3e trim. 2009 | 93,57 | 111,64 | 105,48 | 103,26 | 102,68 | 100,87 |
4e trim. 2009 | 92,94 | 111,03 | 105,91 | 103,52 | 102,7 | 100,75 |
1er trim. 2010 | 92,69 | 110,32 | 105,88 | 103,51 | 102,53 | 100,46 |
2e trim. 2010 | 92,07 | 110,31 | 106,73 | 104,01 | 102,87 | 100,32 |
3e trim. 2010 | 91,5 | 109,61 | 106,96 | 103,92 | 102,76 | 100,44 |
4e trim. 2010 | 91,51 | 109,36 | 107,1 | 103,99 | 102,83 | 100,51 |
1er trim. 2011 | 91,66 | 110,1 | 107,89 | 104,65 | 103,43 | 100,78 |
2e trim. 2011 | 91,73 | 109,46 | 108,35 | 104,6 | 103,66 | 101,03 |
3e trim. 2011 | 91,99 | 109,35 | 108,73 | 104,61 | 103,95 | 101,01 |
4e trim. 2011 | 92,06 | 109,11 | 109,11 | 104,66 | 104,18 | 101,13 |
1er trim. 2012 | 91,73 | 108,51 | 109,21 | 104,67 | 104,08 | 101,21 |
2e trim. 2012 | 91,6 | 108,16 | 109,13 | 104,62 | 103,95 | 101,18 |
3e trim. 2012 | 91,42 | 107,25 | 109,18 | 104,83 | 103,84 | 101,11 |
4e trim. 2012 | 91,06 | 107,09 | 109,12 | 104,48 | 103,68 | 100,93 |
1er trim. 2013 | 90,78 | 106,18 | 108,85 | 103,99 | 103,34 | 100,81 |
2e trim. 2013 | 90,05 | 105,42 | 108,4 | 103,39 | 102,78 | 100,52 |
3e trim. 2013 | 90,17 | 105,09 | 108,96 | 103,58 | 103,12 | 100,65 |
4e trim. 2013 | 90 | 104,05 | 109,09 | 103,79 | 103,03 | 100,7 |
1er trim. 2014 | 89,7 | 103,17 | 109,28 | 103,75 | 102,97 | 100,65 |
2e trim. 2014 | 89,82 | 102,42 | 109,48 | 103,92 | 103,05 | 100,6 |
3e trim. 2014 | 89,81 | 101,3 | 109,24 | 103,48 | 102,78 | 100,46 |
4e trim. 2014 | 89,87 | 100,5 | 109,76 | 103,73 | 103,03 | 100,48 |
1er trim. 2015 | 89,57 | 99,83 | 109,84 | 103,63 | 102,92 | 100,44 |
2e trim. 2015 | 89,34 | 99,31 | 110,26 | 103,31 | 103,05 | 100,52 |
3e trim. 2015 | 89,39 | 99,05 | 110,55 | 103,32 | 103,22 | 100,58 |
4e trim. 2015 | 89,23 | 99,19 | 111,09 | 103,74 | 103,51 | 100,84 |
1er trim. 2016 | 89,5 | 99,1 | 111,78 | 104,37 | 104 | 101,1 |
2e trim. 2016 | 89,51 | 99,05 | 112,4 | 104,64 | 104,37 | 101,3 |
3e trim. 2016 | 89,28 | 98,87 | 112,66 | 104,85 | 104,45 | 101,44 |
4e trim. 2016 | 89,44 | 98,67 | 113,2 | 105,21 | 104,8 | 101,63 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, estimations d'emploi.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bretagne

- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, estimations d'emploi.
tableauFigure 4 – Emploi salarié par département et par secteur
2016T4 (en milliers) | Glissement annuel | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Industrie | Construction | Tertiaire marchand | dont Commerce | dont Intérim | Total | ||
Côtes-d'Armor | 113,1 | 1,3 | -1,2 | -1,2 | -0,7 | -14,2 | -0,6 |
Finistère | 185,8 | -0,3 | 0,0 | 1,8 | 1,3 | 6,5 | 1,1 |
Ille-et-Vilaine | 273,1 | 0,1 | -0,6 | 3,3 | 2,2 | 10,4 | 2,2 |
Morbihan | 153,8 | 0,4 | -0,4 | 3,0 | 1,8 | 13,8 | 1,9 |
Bretagne | 725,8 | 0,2 | -0,5 | 2,2 | 1,4 | 5,6 | 1,4 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Source : Insee, estimations d'emploi.
La reprise de l’intérim se confirme en 2016 et soutient l’emploi industriel
Même s’il ne représente que 4,7 % des emplois des secteurs concurrentiels non agricoles en 2016, l’intérim constitue un indicateur avancé de l’emploi. L’évolution de l’activité intérimaire reflète en effet pour partie les évolutions de l’activité économique. Lors d’opérations de réduction d’effectifs salariés, les postes des intérimaires sont en général les premiers supprimés. Inversement, dans un contexte de reprise de l’activité de l’entreprise utilisatrice, ce sont ces travailleurs qu’on rappelle souvent les premiers avant des phases éventuelles de recrutement.
tableauFigure 5 – Evolution annuelle 2016-2015 de l'emploi salarié en Bretagne
Emplois directs + intérimaires | Emplois directs | |
---|---|---|
Industrie agroalimentaire | 0,9% | 1,1% |
Industrie (hors IAA) | 0,8% | -0,3% |
Construction | -0,7% | -0,5% |
Tertiaire marchand | 2,0% | 1,9% |
Ensemble | 1,4% | 1,2% |
- Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre, hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs
- Source : Insee - Estimations d'emploi au 4ème trimestre 2016, Direccte Bretagne
graphiqueFigure 5 – Evolution annuelle 2016-2015 de l'emploi salarié en Bretagne

- Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre, hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs
- Source : Insee - Estimations d'emploi au 4ème trimestre 2016, Direccte Bretagne
tableauFigure 6 – Evolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
Bretagne | France métropolitaine | |
---|---|---|
2007-T1 | 100,0 | 100,0 |
2007-T2 | 95,1 | 97,8 |
2007-T3 | 97,0 | 96,5 |
2007-T4 | 97,9 | 95,5 |
2008-T1 | 105,0 | 99,5 |
2008-T2 | 96,3 | 92,5 |
2008-T3 | 92,8 | 86,9 |
2008-T4 | 84,1 | 75,6 |
2009-T1 | 73,2 | 64,3 |
2009-T2 | 77,1 | 65,8 |
2009-T3 | 76,8 | 69,2 |
2009-T4 | 80,5 | 73,3 |
2010-T1 | 90,0 | 77,2 |
2010-T2 | 98,5 | 81,2 |
2010-T3 | 98,1 | 84,5 |
2010-T4 | 95,3 | 87,7 |
2011-T1 | 95,2 | 88,1 |
2011-T2 | 95,0 | 88,4 |
2011-T3 | 92,5 | 87,4 |
2011-T4 | 90,4 | 83,8 |
2012-T1 | 90,1 | 82,8 |
2012-T2 | 84,8 | 79,9 |
2012-T3 | 81,8 | 76,7 |
2012-T4 | 82,4 | 74,5 |
2013-T1 | 83,6 | 76,9 |
2013-T2 | 76,9 | 76,0 |
2013-T3 | 83,4 | 77,4 |
2013-T4 | 86,2 | 79,0 |
2014-T1 | 83,6 | 77,6 |
2014-T2 | 87,9 | 79,7 |
2014-T3 | 83,4 | 76,3 |
2014-T4 | 85,7 | 78,7 |
2015-T1 | 85,6 | 78,2 |
2015-T2 | 89,5 | 81,3 |
2015-T3 | 88,2 | 83,5 |
2015-T4 | 92,6 | 86,0 |
2016-T1 | 92,3 | 86,5 |
2016-T2 | 91,6 | 86,6 |
2016-T3 | 99,5 | 90,8 |
2016-T4 | 97,8 | 97,2 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre
- Source : Insee, estimations d'emploi
graphiqueFigure 6 – Evolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre
- Source : Insee, estimations d'emploi
En 2016, l’emploi intérimaire s’est maintenu à un niveau relativement élevé après la reprise enregistrée en 2015. L’emploi intérimaire, resté quasiment stable au 1er semestre, a fortement progressé à la fin du 3e trimestre (+ 8,6 %) puis a légèrement reculé au 4e trimestre (– 1,7 %). Au total, la progression du nombre d’intérimaires s’établit à 5,6 % sur un an. Cette hausse est cependant moins forte que celle enregistrée en France métropolitaine (+ 12 %). À la fin de l’année, 34 200 salariés sont intérimaires en Bretagne. Ce niveau est équivalent à celui d’avant-crise (34 300 intérimaires au 3e trimestre 2010). Exprimé en emplois équivalents temps plein en moyenne annuelle, ce qui permet de prendre en compte l'ensemble de l'activité et pas seulement celle en fin de trimestre, le volume de l’activité intérimaire a également progressé de 5,6 %. Seul le département des Côtes-d’Armor reste en retrait, avec une baisse de 14,2 % du nombre d’intérimaires entre la fin 2015 et la fin 2016, et de 2,8 % en emplois équivalents temps plein en moyenne annuelle entre 2015 et 2016.En 2016, parmi les 10 300 effectifs salariés supplémentaires, 8 500 ont été créés sous la forme d’emploi direct et 1 800 en intérim. L’année précédente, l’activité intérimaire avait contribué pour près de la moitié à la hausse du nombre total d’emplois salariés dans la région. Avec la création en 2016 de 1 100 emplois, dont 400 dans la fabrication de matériels de transports, l’industrie a fortement recouru à l’intérim. Hors secteur agroalimentaire, l’emploi direct dans l’industrie recule ainsi de 0,3 %, alors qu’il augmente de 0,8 % si l’on prend en compte l’intérim. Dans l’industrie agroalimentaire, l’emploi intérimaire est resté quasi stable, avec peu d’effet sur l’évolution de l’emploi total de ce secteur, alors que l’industrie agroalimentaire emploie à elle seule 26 % des intérimaires de la région. Le secteur de la construction a perdu à la fois des emplois directs (– 360 emplois) et des emplois intérimaires (– 170 emplois), malgré un regain de l’intérim au 3e trimestre. Dans le tertiaire, le taux de recours à l’intérim est plus faible. L’évolution positive de l’emploi intérimaire (+ 8,5 %) n’a pas d’effet notable sur les évolutions globales de l’emploi (+ 1,9 % hors intérim ; + 2,0 % en l’intégrant).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.
Définitions
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées
A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.
Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).
Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.
Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Nomenclature d'activités française - NAF rév. 2, 2008
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.