Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2016 - Grand-Est

En 2016, l’emploi salarié des secteurs principalement marchands du Grand Est progresse pour la première fois depuis 2010 : + 0,7 % après - 0,2 %. La région reste cependant une des moins dynamiques avec la Normandie et la Bourgogne-Franche-Comté (+ 0,3 % et + 0,5 %, pour + 1,2 % en métropole). Concentrée au quatrième trimestre après trois trimestres de stagnation, cette hausse s’appuie sur le secteur tertiaire marchand dans lequel l’emploi augmente de 1,8 % et de 1,3 % hors intérim. Les secteurs de l’industrie et de la construction continuent d’éprouver des difficultés, comme au niveau national.

Insee Conjoncture Grand Est
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Nicolas Deboudt, Insee
Insee Conjoncture Grand Est No 8- Mai 2017
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Démographie d'entreprises - Davantage d’entreprises individuelles et de sociétés, mais toujours moins de nouveaux micro-entrepreneurs Bilan économique 2016

Nicolas Deboudt, Insee

En 2016, la région Grand Est compte 31 000 nouvelles entreprises, soit 4,2 % de plus qu’en 2015. Les formes classiques d’entreprises continuent d’être plus attractives que le régime de micro-entrepreneur. La part des créations sous ce régime n’est plus que de 37 % contre 57 % en 2009. Les créations se développent dans la plupart des secteurs d’activité, notamment celui des transports et de l’entreposage, qui bénéficie de l’essor des livraisons à domicile. Tous types d’entreprises confondus, les créations progressent dans sept des dix départements de la région. Les Ardennes, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin enregistrent les plus fortes hausses (+ 9 %). Hors micro-entrepreneurs, une entreprise sur dix nouvellement créée emploie des salariés au moment de sa création, en particulier dans le secteur de la construction. Un peu plus de 4 400 défaillances sont prononcées en 2016, en recul de 6,5 % par rapport à 2015.

Insee Conjoncture Grand Est

No 8

Paru le :23/05/2017

En 2016, 31 000 entreprises des secteurs marchands non agricoles ont été créées dans la région Grand Est, soit 1 260 de plus qu’en 2015. Le nombre de nouvelles entreprises s’accroît ainsi de 4,2 % par rapport à l’année précédente, soit la plus forte hausse de ces cinq dernières années. Cette tendance se retrouve dans toutes les régions, et les créations augmentent de 5,6 % sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Hors micro-entrepreneurs, la Nouvelle-Aquitaine réalise la plus forte progression régionale de France métropolitaine (+ 18,3 %) et les Hauts-de-France la moins élevée (+ 5,9 %). Le Grand Est est septième de ce classement (+ 7,7 %).

Les créateurs reviennent progressivement vers les formes classiques d’entreprises

Les créations d’entreprises individuelles classiques progressent de 9,4 % (9 390 inscriptions en 2016 contre 8 580 en 2015) et le nombre de nouvelles sociétés s’accroit de 6,1 %. La hausse des créations d’entreprises classiques se révèle la plus forte depuis 2009 avec 10 020 inscriptions en 2016 contre 9 440 en 2015. Malgré ces bons chiffres, les créations d’entreprises classiques n’atteignent toujours pas le niveau d’avant la mise en place du régime de micro-entrepreneur.

À l’inverse, les immatriculations de micro-entrepreneurs diminuent de 1 %, avec 11 610 immatriculations en 2016 contre 11 730 en 2015. Cette nouvelle baisse est toutefois plus modérée que l’année précédente, quand le régime accusait 35 % d’immatriculations de moins. La part des micro-entrepreneurs dans le nombre total de créations n’a jamais été aussi faible depuis 2009 : elle s’élevait alors à 57 % des créations, soit 20 points de plus qu’aujourd’hui.

Très forte progression des créations dans les transports

En 2016, les créations d’entreprises augmentent dans l’ensemble des grands secteurs d’activité sauf dans l’industrie (- 1,0 %).

Les commerces, les transports, l’hébergement et la restauration comptent 9 170 nouvelles entreprises, soit 490 de plus qu’en 2015 (+ 5,6 %). La croissance du nombre de créations dans les transports et l’entreposage est remarquable (+ 78 %), particulièrement dans les autres activités de poste et de courrier qui incluent les services de livraisons à domicile. Ce marché en plein essor concentre quatre immatriculations sur dix dans le secteur des transports. Les entreprises de livraison à domicile faisant appel à des travailleurs indépendants, 90 % des immatriculations sont réalisées sous le régime de micro-entrepreneur. Le transport de voyageurs par taxi explique également l’expansion de ce secteur avec le développement des entreprises de voiture de transport avec chauffeur (VTC) : il représente 28 % des créations du secteur.

Les services aux entreprises enregistrent la plus forte croissance : + 6,6 %, soit 543 créations de plus qu’en 2015. Dans la construction, après trois années consécutives de baisse, le nombre de nouvelles entreprises augmente de 3,2 %, avec 3 730 inscriptions en 2016 contre 3 610 en 2015. Toutefois, le niveau atteint est l’un des plus bas depuis 2009. Dans le secteur des services aux particuliers, les immatriculations sont en hausse de 1,7 %.

Augmentation des créations dans sept départements

Quel que soit le type d’entreprise, les créations augmentent dans sept départements sur les dix que compte la région. Elles progressent au moins de 7 % sauf dans les Vosges : seulement + 0,8 %, en raison d’une chute de 10 % des nouveaux micro-entrepreneurs. L’accroissement le plus important est enregistré dans les Ardennes (+ 10 %), avec 1 275 inscriptions en 2016 contre 1 160 un an auparavant. La hausse est tout aussi notable dans les deux départements alsaciens. Le Haut-Rhin répertorie 4 570 nouvelles entreprises contre 4 120 en 2015, soit une progression de 9,4 %, grâce à la construction et les services aux particuliers (+ 24 % et + 15 %). Dans le Bas-Rhin, les créations augmentent de 9,3 %, soit 660 entreprises de plus, dont 200 dans le secteur des transports et de l’entreposage et 350 dans les services aux entreprises. Au total, ce département concentre un quart des créations du Grand Est. À l’ouest de la région, les créations d’entreprises se développent nettement dans l’Aube, la Marne et la Haute-Marne (+ 7 %). À l’opposé, les immatriculations reculent dans trois départements lorrains. C’est en Meurthe-et-Moselle que le nombre de créations fléchit le plus : 140 inscriptions de moins qu’en 2015, soit - 3,5 % essentiellement dû au repli du nombre de micro-entrepreneurs, surtout dans l’industrie et les services aux particuliers (- 33 % et - 15 %, soit respectivement 56 et 86 micro-entrepreneurs de moins). En Moselle, le nombre des créations diminue de 2,1 %. Aucun secteur d’activité n’est épargné et la construction accuse notamment une baisse de 5,7 %, en lien avec le recul du régime de micro-entrepreneur qui perd 270 inscriptions en un an. Dans la Meuse, la réduction du nombre de nouvelles entreprises est également marquée (- 3,4 %) mais les volumes sont beaucoup plus faibles (une vingtaine d’immatriculations de moins).

Peu d’entreprises employeuses à la création

En 2016, hors micro-entrepreneurs, la part des entreprises employeuses à la création atteint 11 %, une proportion similaire à celle de 2015 et supérieure de trois points à celle de France métropolitaine. Ces entreprises sont plus souvent employeuses dans la construction (19 %), le commerce de gros et de détail, les transports, l’hébergement et la restauration (13 %) et dans les autres activités de services (11 %). En début d’activité, les entreprises employeuses commencent avec 2,2 employés en moyenne.

Figure 1Créations d'entreprises et nombre moyen de salariés par secteur d'activité en 2016

Créations d'entreprises et nombre moyen de salariés par secteur d'activité en 2016 ( ) -
Secteurs d'activité1 Créations avec salariés (en %) Nombre moyen de salariés (si au moins un salarié)
parmi l'ensemble des créations parmi les créations hors micro-entrepreneurs
Industrie manufacturière, industries extractives et autres 7,3 10,3 3,0
Construction 14,3 18,9 1,9
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration 9,6 13,0 2,3
Information et communication 2,9 7,8 1,3
Activités financières et d'assurance 3,9 4,5 1,7
Activités immobilières 1,8 2,2 1,1
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien 3,7 7,4 2,2
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale 2,4 4,1 3,4
Autres activités de services 5,1 11,2 1,8
Ensemble 6,8 10,8 2,2
  • 1 Niveau d'agrégation A10 de la NAF rév.2
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Grand Est

Créations d'entreprises dans la région Grand Est
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 9550 6843 21939
2010 9758 5919 24949
2011 9806 5136 20572
2012 9314 4724 20752
2013 9368 7320 18213
2014 9421 6963 18163
2015 9442 8579 11733
2016 10016 9387 11611
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Grand Est

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Grand Est

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Grand Est (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 6,079220504130481 9,418347126704743 -1,039802267109861 4,234724742891712
Industrie 6,462585034013605 11,785714285714286 -19,122257053291538 -1,007838745800672
Construction 9,110021023125437 3,9932030586236196 -5,9405940594059405 3,237410071942446
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration 5,35974366443344 9,904492394764768 1,0330578512396693 5,6336405529953915
Services |aux entreprises 6,3768115942028984 19,525691699604742 2,52122459480319 6,576238343223931
Services |aux particuliers 2,699662542182227 6,109090909090909 -1,667548967707782 1,739247674261831
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Grand Est

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Baisse des défaillances d'entreprises

En 2016, le Grand Est compte 4 415 défaillances d’entreprises, soit une diminution de 6,5 % par rapport à l’année précédente. Ce repli concerne huit départements de la région, en particulier les Ardennes et la Meuse (- 25 % et - 21 %). Dans le Bas-Rhin, où les défections d’entreprises sont les plus importantes, la baisse est très modérée (- 0,8 %). Les dépôts de bilan sont plus nombreux cette année dans la Marne et le Haut-Rhin (+ 26 % et + 5 %).

C’est dans le secteur de l’hébergement et de la restauration que le nombre de procédures judiciaires se contracte le plus en volume (- 102). Il est également en repli dans l’information et la communication ainsi que dans les activités financières et d’assurance (- 32 % et - 21 %). Les défaillances d’entreprises sont en hausse dans le seul secteur des activités immobilières (+ 8 %).

Au niveau national, le nombre de dépôts de bilan s’élève à 56 550, soit une baisse de 8 % par rapport à 2015. Dans les secteurs de la construction et de l’industrie, les reculs du nombre de défaillances sont les plus forts (respectivement - 14 % et - 11 %). En revanche, elles progressent légèrement dans le secteur des transports (+ 0,2 %).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Grand Est

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Grand Est (en indice base 100 en janvier 2005)
Grand Est France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 99,53 100,52
mars 2005 100,5 100,57
avril 2005 101,36 101,22
mai 2005 102,44 102,01
juin 2005 102,44 102,31
juil. 2005 102,08 102,08
août 2005 102,02 101,95
sept. 2005 101,52 102,18
oct. 2005 100,53 101,8
nov. 2005 100,44 101,61
déc. 2005 99,97 101,36
janv. 2006 99,47 100,49
févr. 2006 99,03 99,45
mars 2006 97,09 98,95
avril 2006 96,68 97,81
mai 2006 97,4 97,15
juin 2006 96,15 96,75
juil. 2006 94,88 96,78
août 2006 95,87 97
sept. 2006 96,29 97,05
oct. 2006 97,56 97,57
nov. 2006 99,31 98,29
déc. 2006 100,3 98,95
janv. 2007 101,33 99,83
févr. 2007 103,16 101,14
mars 2007 103,88 102
avril 2007 104,46 102,72
mai 2007 103,93 103,16
juin 2007 104,04 103,95
juil. 2007 104,6 105,07
août 2007 103,8 104,94
sept. 2007 104,74 104,96
oct. 2007 106,4 105,76
nov. 2007 105,73 105,6
déc. 2007 105,24 105,6
janv. 2008 105,1 105,64
févr. 2008 104,24 106,12
mars 2008 104,35 105,69
avril 2008 106,29 107,11
mai 2008 106,68 106,87
juin 2008 108,89 106,86
juil. 2008 109,67 107,4
août 2008 110,44 107,64
sept. 2008 112,19 109,11
oct. 2008 112,33 110,52
nov. 2008 112,66 111,76
déc. 2008 115,32 114,05
janv. 2009 116,4 115,7
févr. 2009 120,28 117,53
mars 2009 125,07 121,06
avril 2009 125,21 122,8
mai 2009 127,48 124,72
juin 2009 128,28 126,52
juil. 2009 129,89 128,01
août 2009 130,3 128,99
sept. 2009 131,41 130,67
oct. 2009 131,41 130,38
nov. 2009 132,94 130,96
déc. 2009 132,6 130,57
janv. 2010 132,22 130,72
févr. 2010 129,7 130,54
mars 2010 129,97 130,66
avril 2010 129,53 129,35
mai 2010 129,22 129,3
juin 2010 131,05 129,4
juil. 2010 130,47 128,48
août 2010 131,94 128,64
sept. 2010 130,28 127,41
oct. 2010 129,89 126,45
nov. 2010 129,86 125,87
déc. 2010 128,34 124,77
janv. 2011 130 124,84
févr. 2011 130,22 124,8
mars 2011 126,81 123,95
avril 2011 125,43 123,42
mai 2011 128,48 125,01
juin 2011 125,01 123,63
juil. 2011 125,79 122,9
août 2011 125,26 122,95
sept. 2011 124,54 122,44
oct. 2011 124,46 122,53
nov. 2011 123,99 122,76
déc. 2011 123,3 122,57
janv. 2012 123,71 123,52
févr. 2012 124,16 123,51
mars 2012 124,43 122,56
avril 2012 126,79 122,9
mai 2012 121,86 121,25
juin 2012 122,8 121,36
juil. 2012 123,77 122,97
août 2012 122,47 122,83
sept. 2012 122,83 122,24
oct. 2012 124,27 124,24
nov. 2012 125,4 124,54
déc. 2012 127,92 125,94
janv. 2013 128,01 125,66
févr. 2013 127,67 125,49
mars 2013 128,37 125,31
avril 2013 127,84 126,74
mai 2013 128,81 127,01
juin 2013 128,48 127,46
juil. 2013 129,2 128,46
août 2013 129,11 128,3
sept. 2013 129,78 129,3
oct. 2013 129,03 129,28
nov. 2013 127,59 129
déc. 2013 127,7 129,05
janv. 2014 127,4 129,18
févr. 2014 130,22 130,34
mars 2014 129,5 130,35
avril 2014 130,33 130,61
mai 2014 130,42 129,98
juin 2014 131 130,21
juil. 2014 130,78 130,25
août 2014 130,47 130,31
sept. 2014 132,58 130,73
oct. 2014 133,3 130,61
nov. 2014 134,6 130,81
déc. 2014 134,49 129,09
janv. 2015 134,71 129,83
févr. 2015 134,71 129,65
mars 2015 135,82 132,04
avril 2015 135,87 132,12
mai 2015 132,58 129,43
juin 2015 134,99 131,31
juil. 2015 134,29 130,76
août 2015 134,52 130,21
sept. 2015 132,47 130,46
oct. 2015 130,11 128,69
nov. 2015 130,8 129,03
déc. 2015 130,78 130,67
janv. 2016 130,19 129,13
févr. 2016 129 128,43
mars 2016 128,28 126,76
avril 2016 128,67 125,43
mai 2016 133,43 128,59
juin 2016 130,78 126,81
juil. 2016 128,61 124,8
août 2016 128,5 124,59
sept. 2016 127,53 123,29
oct. 2016 128,03 122,8
nov. 2016 125,98 122,19
déc. 2016 122,52 120,07
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Grand Est

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Grand Est

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Grand Est (en %)
Grand Est France Métropolitaine
Ensemble (1) -6,312221986867189 -8,112972000194556
Industrie -8,73015873015873 -11,86325560335069
Construction -8,120035304501323 -13,71233141898432
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration -6,465067778936392 -8,055757472099884
Services |aux entreprises -4,959785522788204 -11,32143500991527
Services |aux particuliers (2) -2,9197080291970803 -4,9548752433197665
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Grand Est

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.