Bilan économique 2016 - Occitanie
Après s'être redressée en 2015, l'économie française continue sa croissance sur le même rythme en 2016. L'emploi salarié marchand progresse solidement en France métropolitaine. L'Occitanie est la deuxième région de métropole où la hausse de l'emploi privé est la plus forte en 2016, derrière les Pays de la Loire. La hausse de l'emploi régional est portée essentiellement par le secteur tertiaire, mais l'industrie y contribue également. Le taux de chômage diminue, même s'il touche encore 11,6 % des actifs en Occitanie fin 2016.
Démographie d’entreprises - Hausse des créations et baisse des défaillances Bilan économique 2016
Isabelle Pertile, Insee Occitanie
En 2016, les créations d’entreprises sont en augmentation en Occitanie comme en France métropolitaine. Cette hausse est principalement due à la progression des demandes d’immatriculations de sociétés. Les immatriculations progressent dans tous les secteurs, excepté dans la construction où elles sont stables. Dans le même temps, les défaillances d’entreprises continuent de diminuer dans la région comme en métropole. En Occitanie, onze départements sur treize bénéficient de cette baisse des dépôts de bilan.
Insee Conjoncture Occitanie
No 8
Paru le :23/05/2017
En 2016, 52 500 entreprises se créent en Occitanie, c’est un redémarrage pour la région avec une progression de 3 % après la baisse de 6 % observée en 2015. L’Occitanie se hisse au 6e rang des régions métropolitaines qui créent le plus d’entreprises, soit une amélioration de deux rangs par rapport à 2015. Elle se positionne juste derrière Auvergne-Rhône-Alpes. La hausse s’explique surtout par la forte progression du nombre d’immatriculations de sociétés (+ 10 %), les immatriculations d’entreprises individuelles hors micro-entreprises évoluant de + 3 %. Les immatriculations d’auto-entrepreneurs, requalifiés micro-entrepreneurs depuis décembre 2014 continuent de se replier (- 1 %) (figure 1).
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Occitanie
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2009 | 13350 | 12452 | 35840 |
2010 | 14374 | 12335 | 38618 |
2011 | 14335 | 11687 | 29688 |
2012 | 13680 | 9794 | 32148 |
2013 | 13306 | 10824 | 29266 |
2014 | 13774 | 10354 | 30073 |
2015 | 14384 | 15326 | 21084 |
2016 | 15870 | 15760 | 20915 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Occitanie

- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Au niveau de la France métropolitaine, le phénomène est similaire à celui observé en Occitanie : les créations repartent (+ 6 % contre - 5 % en 2015). En revanche, la hausse est autant due aux immatriculations d’entreprises individuelles hors micro-entreprises qu’à celles des sociétés : + 10 % chacune. L’immatriculation de micro-entrepreneurs se stabilise.
L’attractivité du régime d’auto-entrepreneur continue de s’effriter depuis la mise en place de nouvelles mesures liées à la requalification du régime en micro-entrepreneur. Instauré en 2009, ce régime a été modifié en décembre 2014 en application des dispositions définies par la loi Pinel du 18 juin 2014. En particulier, l’obligation de s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés pour les commerçants et au répertoire des métiers pour les artisans s’accompagne de frais de chambre et parfois de stages préalables à l’installation. Les immatriculations de micro-entrepreneurs, qui représentaient plus de la moitié des créations d’entreprises en 2014 en Occitanie, chutent à 40 % en 2016. En France, le constat est similaire : 41 % en 2016 contre 52 % en 2014. En Occitanie, tout comme en métropole, les créations d’entreprises sous ce régime atteignent ainsi leur plus bas niveau depuis 2009. Hors micro-entreprises, les immatriculations en Occitanie sont moins dynamiques qu’en moyenne dans l’ensemble des régions métropolitaines (au 12e rang) (figure 2).
tableauFigure 2 – Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneursFrance métropolitaine : +10,0%
zonage | valeur | |
---|---|---|
11 | 12.140853119966748 | |
24 | 10.138728323699421 | |
27 | 9.172896641746766 | |
28 | 10.07132667617689 | |
32 | 5.8292924552896395 | |
44 | 7.668830808501193 | |
52 | 7.248791868021996 | |
53 | 6.829132690882135 | |
75 | 18.252090235052847 | |
76 | 6.462470548636823 | |
84 | 8.7125325803649 | |
93 | 9.246074319711305 | |
94 | 10,684551341350602 |
- Champ : France métropolitaine, hors micro-entrepreneurs.
- Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneursFrance métropolitaine : +10,0%

Stabilité des créations dans la construction et reprise dans les autres secteurs
En Occitanie, en 2016, hormis dans la construction où la situation est stable, les créations d’entreprises progressent dans l’ensemble des grands secteurs d’activité (figure 3). Elles sont particulièrement dynamiques dans le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement et restauration ainsi que dans celui des services aux entreprises (respectivement + 6 % et + 4 %).
tableauFigure 3 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Occitanie
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 10,330923248053393 | 2,8317891165339946 | -0,8015556820337697 | 3,447257550104343 |
Industrie | -1,1061946902654867 | 10,57934508816121 | -6,458557588805167 | 0,5329272934906738 |
Construction | 11,288180610889775 | -5,636503067484663 | -4,292017649418371 | 0,01358695652173913 |
Commerce, Transports, Hébergements, Restauration | 8,660644147682639 | 8,019911504424778 | 0,601684717208183 | 6,1413673232908454 |
Services aux entreprises | 11,5717448178708 | 5,726204019719378 | -1,4788839762158865 | 4,440522414401694 |
Services aux particuliers | 19,396551724137932 | -2,3039088791095006 | 1,0074841681059297 | 1,7208253278756995 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 3 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Occitanie

- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Les immatriculations de sociétés ne sont en repli que dans l’industrie (- 1 %). Hors micro-entrepreneurs, les créations d’entreprises individuelles sont en hausse dans l’industrie (+ 11 %), le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement et restauration (+ 8 %) et celui des services aux entreprises (+ 6 %). Les créations de micro-entreprises progressent légèrement dans les services aux particuliers et dans le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement et restauration (+ 1 % chacun).
Hausse des créations d’entreprises dans dix départements sur treize
En 2016, le nombre de créations d’entreprises est en progression dans dix départements sur treize de la région, dans une fourchette allant de + 1 % dans les Hautes-Pyrénées à + 8 % en Haute-Garonne. Il est stable dans les Pyrénées-Orientales et en recul en Lozère et en Tarn-et-Garonne (respectivement - 4 % et - 1 %) (figure 4). Les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en hausse en Aveyron, dans l’Hérault, le Lot et en Haute-Garonne. Les créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs sont en augmentation, sauf dans l’Hérault, le Gard, l’Aveyron et les Pyrénées-Orientales. Le nombre de sociétés créées progresse globalement partout, sauf en Lozère.
tableauFigure 4 – Créations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2016/2015 | Évolution 2016/2015 | Évolution 2016/2015 | Créations en 2016 (nombre) | Évolution 2016/2015 | |
Ariège | 8,6 | 10,0 | -12,2 | 1 124 | 2,6 |
Aude | 8,0 | 11,0 | -6,9 | 3 153 | 4,1 |
Aveyron | 2,4 | -1,5 | 7,2 | 1 580 | 3,3 |
Gard | 13,6 | -2,2 | -3,2 | 6 612 | 1,6 |
Haute-Garonne | 15,3 | 10,4 | 2,3 | 13 034 | 8,4 |
Gers | 10,9 | 6,4 | -0,6 | 1 438 | 5,0 |
Hérault | 8,8 | -12,9 | 5,1 | 13 234 | 1,8 |
Lot | 8,4 | 2,9 | 4,1 | 1 181 | 4,6 |
Lozère | -14,2 | 13,7 | -13,4 | 365 | -3,7 |
Hautes-Pyrénées | -3,4 | 18,6 | -13,7 | 1 647 | 0,7 |
Pyrénées-Orientales | 8,9 | -0,3 | -6,7 | 4 637 | 0,1 |
Tarn | 4,7 | 13,2 | -7,8 | 2 615 | 3,6 |
Tarn-et-Garonne | 14,4 | 6,9 | -19,3 | 1 925 | -1,0 |
Occitanie | 10,3 | 2,8 | -0,8 | 52 545 | 3,4 |
France métropolitaine | 9,8 | 10,3 | -0,1 | 538 338 | 5,6 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
La baisse des défaillances s’accentue
En 2016, 5 400 défaillances d’entreprises sont jugées en Occitanie, soit 9 % de moins qu’en 2015. La baisse s’accentue en 2016 puisqu’elle n’était que de 2 % l’année précédente (figure 5). En France métropolitaine, le repli est un peu inférieur (- 8 %) après une hausse en 2015 (+ 1 %).
tableauFigure 5 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Occitanie
Occitanie | France métropolitaine | |
---|---|---|
janv. 2005 | 100 | 100 |
févr. 2005 | 100,77 | 100,52 |
mars 2005 | 100,96 | 100,57 |
avril 2005 | 102,03 | 101,22 |
mai 2005 | 103,53 | 102,01 |
juin 2005 | 104,21 | 102,31 |
juil. 2005 | 104,84 | 102,08 |
août 2005 | 105 | 101,95 |
sept. 2005 | 106,36 | 102,18 |
oct. 2005 | 106,01 | 101,8 |
nov. 2005 | 107,67 | 101,61 |
déc. 2005 | 107,43 | 101,36 |
janv. 2006 | 107,78 | 100,49 |
févr. 2006 | 107,11 | 99,45 |
mars 2006 | 108,13 | 98,95 |
avril 2006 | 108,25 | 97,81 |
mai 2006 | 107,29 | 97,15 |
juin 2006 | 105,91 | 96,75 |
juil. 2006 | 106,76 | 96,78 |
août 2006 | 106,57 | 97 |
sept. 2006 | 106,92 | 97,05 |
oct. 2006 | 108,58 | 97,57 |
nov. 2006 | 109,35 | 98,29 |
déc. 2006 | 111,17 | 98,95 |
janv. 2007 | 111,06 | 99,83 |
févr. 2007 | 111,99 | 101,14 |
mars 2007 | 110,94 | 102 |
avril 2007 | 111,64 | 102,72 |
mai 2007 | 111,97 | 103,16 |
juin 2007 | 113,81 | 103,95 |
juil. 2007 | 115,97 | 105,07 |
août 2007 | 116,29 | 104,94 |
sept. 2007 | 115,45 | 104,96 |
oct. 2007 | 115,66 | 105,76 |
nov. 2007 | 114,54 | 105,6 |
déc. 2007 | 113,91 | 105,6 |
janv. 2008 | 113,53 | 105,64 |
févr. 2008 | 112,95 | 106,12 |
mars 2008 | 113,37 | 105,69 |
avril 2008 | 113,93 | 107,11 |
mai 2008 | 113,18 | 106,87 |
juin 2008 | 113,93 | 106,86 |
juil. 2008 | 113,96 | 107,4 |
août 2008 | 114,24 | 107,64 |
sept. 2008 | 116,88 | 109,11 |
oct. 2008 | 118,37 | 110,52 |
nov. 2008 | 120,27 | 111,76 |
déc. 2008 | 123,19 | 114,05 |
janv. 2009 | 125,6 | 115,7 |
févr. 2009 | 128,96 | 117,53 |
mars 2009 | 132,42 | 121,06 |
avril 2009 | 134,92 | 122,8 |
mai 2009 | 136,61 | 124,72 |
juin 2009 | 138,57 | 126,52 |
juil. 2009 | 137,56 | 128,01 |
août 2009 | 138,76 | 128,99 |
sept. 2009 | 140,42 | 130,67 |
oct. 2009 | 139,22 | 130,38 |
nov. 2009 | 138,97 | 130,96 |
déc. 2009 | 137,21 | 130,57 |
janv. 2010 | 138,34 | 130,72 |
févr. 2010 | 137,63 | 130,54 |
mars 2010 | 140,02 | 130,66 |
avril 2010 | 138,99 | 129,35 |
mai 2010 | 140,95 | 129,3 |
juin 2010 | 141 | 129,4 |
juil. 2010 | 141,37 | 128,48 |
août 2010 | 141,07 | 128,64 |
sept. 2010 | 140,44 | 127,41 |
oct. 2010 | 140,6 | 126,45 |
nov. 2010 | 140,44 | 125,87 |
déc. 2010 | 140,32 | 124,77 |
janv. 2011 | 138,97 | 124,84 |
févr. 2011 | 140,7 | 124,8 |
mars 2011 | 138,2 | 123,95 |
avril 2011 | 136,84 | 123,42 |
mai 2011 | 138,78 | 125,01 |
juin 2011 | 135,93 | 123,63 |
juil. 2011 | 135,48 | 122,9 |
août 2011 | 135,23 | 122,95 |
sept. 2011 | 134,34 | 122,44 |
oct. 2011 | 134,01 | 122,53 |
nov. 2011 | 135,32 | 122,76 |
déc. 2011 | 135,95 | 122,57 |
janv. 2012 | 137,56 | 123,52 |
févr. 2012 | 136,09 | 123,51 |
mars 2012 | 134,9 | 122,56 |
avril 2012 | 135,88 | 122,9 |
mai 2012 | 133,43 | 121,25 |
juin 2012 | 134,6 | 121,36 |
juil. 2012 | 135,53 | 122,97 |
août 2012 | 135,65 | 122,83 |
sept. 2012 | 136,42 | 122,24 |
oct. 2012 | 139,69 | 124,24 |
nov. 2012 | 139,55 | 124,54 |
déc. 2012 | 140,09 | 125,94 |
janv. 2013 | 140,88 | 125,66 |
févr. 2013 | 141,7 | 125,49 |
mars 2013 | 141,7 | 125,31 |
avril 2013 | 143,24 | 126,74 |
mai 2013 | 144,53 | 127,01 |
juin 2013 | 145,51 | 127,46 |
juil. 2013 | 147,87 | 128,46 |
août 2013 | 146,21 | 128,3 |
sept. 2013 | 147,31 | 129,3 |
oct. 2013 | 145,35 | 129,28 |
nov. 2013 | 144,37 | 129 |
déc. 2013 | 144,27 | 129,05 |
janv. 2014 | 143,53 | 129,18 |
févr. 2014 | 145,82 | 130,34 |
mars 2014 | 145,11 | 130,35 |
avril 2014 | 145,63 | 130,61 |
mai 2014 | 144,09 | 129,98 |
juin 2014 | 144,65 | 130,21 |
juil. 2014 | 142,89 | 130,25 |
août 2014 | 144,16 | 130,31 |
sept. 2014 | 143,55 | 130,73 |
oct. 2014 | 143,92 | 130,61 |
nov. 2014 | 144,69 | 130,81 |
déc. 2014 | 141,4 | 129,09 |
janv. 2015 | 144,67 | 129,83 |
févr. 2015 | 141,4 | 129,65 |
mars 2015 | 143,81 | 132,04 |
avril 2015 | 141,68 | 132,12 |
mai 2015 | 138,1 | 129,43 |
juin 2015 | 137,8 | 131,31 |
juil. 2015 | 138,73 | 130,76 |
août 2015 | 138,13 | 130,21 |
sept. 2015 | 137,35 | 130,46 |
oct. 2015 | 134,24 | 128,69 |
nov. 2015 | 133,59 | 129,03 |
déc. 2015 | 137,75 | 130,67 |
janv. 2016 | 133,64 | 129,13 |
févr. 2016 | 133,92 | 128,43 |
mars 2016 | 131,88 | 126,76 |
avril 2016 | 131,11 | 125,43 |
mai 2016 | 134,34 | 128,59 |
juin 2016 | 133,15 | 126,81 |
juil. 2016 | 129,8 | 124,8 |
août 2016 | 129,15 | 124,59 |
sept. 2016 | 127,56 | 123,29 |
oct. 2016 | 128,52 | 122,8 |
nov. 2016 | 128,26 | 122,19 |
déc. 2016 | 125,11 | 120,07 |
- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
graphiqueFigure 5 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Occitanie

- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
Dans la région, les défaillances diminuent dans l’industrie, les services aux particuliers (- 16 % pour chacun des deux secteurs), la construction, le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement et restauration (- 10 % chacun), ainsi que dans les services aux entreprises (- 4 %). À l’inverse, elles sont en hausse dans l’agriculture (figure 6 et figure 7).
tableauFigure 6 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Occitanie
Occitanie | France Métropolitaine | |
---|---|---|
Ensemble (1) | -9,180383505854403 | -8,112972000194556 |
Industrie | -16,25 | -11,86325560335069 |
Construction | -10,240549828178693 | -13,71233141898432 |
Commerce, Transports, Hébergements, Restauration | -9,957081545064378 | -8,055757472099884 |
Services aux entreprises | -3,6956521739130435 | -11,32143500991527 |
Services aux particuliers (2) | -15,45138888888889 | -4,9548752433197665 |
- (1) : y compris agriculture.
- (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
graphiqueFigure 6 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Occitanie

- (1) : y compris agriculture.
- (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
tableauFigure 7 – Défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité
Occitanie | France métropolitaine | |||
---|---|---|---|---|
Défaillances 2016 (nombre) | Évolution 2016/2015 | Défaillances 2016 (nombre) | Évolution 2016/2015 | |
Agriculture | 196 | 12,0 | 1 412 | 5,0 |
Industrie | 335 | -16,3 | 3 893 | -11,9 |
Construction | 1 306 | -10,2 | 13 372 | -13,7 |
Commerce, Transports, Hébergements, Restauration | 2 098 | -10,0 | 21 503 | -8,1 |
Services aux entreprises | 886 | -3,7 | 9 838 | -11,3 |
Services aux particuliers | 487 | -15,5 | 5 371 | -5,0 |
Ensemble | 5 352 | -9,2 | 56 675 | -8,1 |
- Note : données brutes, en date de jugement. La somme des secteurs peut ne pas correspondre au total de la région.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
Les défaillances d’entreprises sont en recul dans onze départements de la région, dans une fourchette allant de - 18 % pour le Gers et les Pyrénées-Orientales à - 4 % pour l’Aude (figure 8). En Ariège et en Aveyron, le nombre d’entreprises en redressement judiciaire augmente (respectivement + 6 % et + 11 %).
tableauFigure 8 – Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2016 (nombre) | Évolution 2016/2015 (%) | |
---|---|---|
Ariège | 106 | 6,0 |
Aude | 371 | -4,4 |
Aveyron | 179 | 11,2 |
Gard | 724 | -8,6 |
Haute-Garonne | 1 144 | -10,6 |
Gers | 147 | -18,3 |
Hérault | 1 243 | -6,3 |
Lot | 143 | -13,3 |
Lozère | 49 | -14,0 |
Hautes-Pyrénées | 204 | -13,9 |
Pyrénées-Orientales | 541 | -18,2 |
Tarn | 280 | -8,2 |
Tarn-et-Garonne | 221 | -8,3 |
Occitanie | 5 352 | -9,2 |
France métropolitaine | 56 675 | -8,1 |
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
« Pérennité des nouvelles entreprises régionales au regard de huit profils d'entrepreneurs », Insee Analyses Occitanie n° 25, juillet 2016