Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2015 - Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

En 2015, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC) comme en France métropolitaine, l'économie montre des signes de reprise. Le PIB national progresse de 1,3 % et la plupart des indicateurs économiques régionaux sont dans le vert.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
Paru le :Paru le31/05/2016
Cindy Viard, ORT Poitou-Charentes, et Bruno Carré, Dreal Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine- Mai 2016

Transport - Trafics aérien et portuaire en hausse, transport routier en baisse

Cindy Viard, ORT Poitou-Charentes, et Bruno Carré, Dreal Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

En 2015, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC), porté par la croissance du trafic international et du low cost, le trafic aérien de passagers augmente de 5 % par rapport à 2014. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac contribue le plus à ce résultat. Le trafic portuaire du grand port maritime de La Rochelle progresse de 4 % tandis que celui de Bordeaux Port Atlantique est stable. Le trafic des ports de Bayonne et de Rochefort-Tonnay-Charente diminue respectivement de 11 % et de 3 %. Le transport routier de marchandises, observé encore pour chacune des trois régions avant leur fusion, recule de 11 % en Aquitaine et de 10 % en Poitou-Charentes alors qu’il est en hausse de 3 % en Limousin. Enfin, le nombre d’immatriculations de véhicules neufs s’accroît de 6 % en ALPC.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 3

Paru le :31/05/2016

En 2015, les divers indicateurs du secteur des transports (hors transport ferroviaire) progressent globalement en région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, excepté pour le transport routier de marchandises, marqué par des différenciations territoriales.

Un trafic aérien croissant, porté par le low cost

L’ensemble des aéroports de l’ALPC comptabilise 8 027 601 passagers en 2015, soit une hausse de 5 % par rapport à 2014, supérieure à celle enregistrée au niveau national (+ 3,1 %) (Figure 1). Le trafic international se porte bien avec une croissance de 11,3 %, alors que le trafic national est quasi stable (+ 0,5 %). Le nombre de passagers en transit est minime et il augmente aussi (+ 5 %). L’exploitation des liaisons internationales s’opère en grande partie par les compagnies à bas coût ou « low cost » dont le trafic progresse de 8,3 %. En 2015, plus de quatre passagers sur dix prennent ces vols à bas coût. Cette part est grandissante et elle est nettement supérieure pour certains aéroports : 89 % des passagers de La Rochelle ou encore 99 % des passagers de Bergerac. La hausse de fréquentation globale est portée par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac avec 378 265 passagers supplémentaires par rapport à 2014 (Figure 2) et, dans une moindre mesure, par ceux de Pau-Pyrénées et Poitiers-Biard. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac bénéficie de l’ouverture de huit lignes internationales entre mars et août 2015 et de la poursuite du développement du trafic de compagnies à bas coût.

Figure 1Passagers des aéroports

en %
Passagers des aéroports (en %)
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes France métropolitaine
Passagers 2015 (nombre) Évolution 2015/2014 Évolution annuelle moyenne 2014/2009 (1) Évolution 2015/2014 Évolution annuelle moyenne 2014/2009 (1)
Lignes nationales 4 420 639 0,5 3,0 0,9 1,4
Lignes internationales 3 551 819 11,3 8,1 4,0 3,9
Transit 55 143 5,0 -2,5 2,5 -11,2
Total 8 027 601 5,0 4,9 3,1 3,1
dont lignes à bas coût (low cost) 3 400 194 8,3 11,8 9,4 10,3
Part des lignes à bas coût (low cost)(en %) 42,4 /// /// /// ///
  • Note : données brutes.
  • (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français

Figure 2Passagers des aéroports ALPC

Passagers des aéroports ALPC
2013 2014 2015 Évolution 2015/2014 (%)
Bordeaux-Mérignac 4 617 608 4 945 029 5 323 294 7,6
Biarritz-Anglet-Bayonne 1 098 079 1 064 402 1 039 817 -2,3
Pau-Pyrénées 645 577 621 492 634 035 2,0
Limoges 299 654 290 792 292 607 0,6
Bergerac-Dordogne-Périgord 286 226 277 312 281 456 1,5
La Rochelle-Île de Ré 216 221 212 361 216 970 2,2
Poitiers-Biard 107 964 109 537 122 947 12,2
Brive Vallée de la Dordogne 63 877 71 461 68 775 -3,8
Agen-La Garenne 36 706 40 482 39 098 -3,4
Périgueux-Bassillac 7 633 7 663 5 878 -23,3
Angoulême-Brie-Champniers 435 1 552 2 443 57,4
  • Note : aéroports de la région ALPC ayant plus de 1000 passagers annuels
  • Source : Union des aéroports français

Une bonne année 2015 pour Port Atlantique La Rochelle

La région ALPC compte deux grands ports maritimes sur sa façade atlantique, Port Atlantique La Rochelle et Bordeaux Port Atlantique, et deux ports secondaires, Bayonne et Rochefort-Tonnay-Charente. Le Port de La Rochelle enregistre plus de 9,8 millions de tonnes de fret en 2015, dont 45 % de céréales. Son trafic progresse de 4,3 % par rapport à 2014 avec notamment une hausse de 8,5 % des produits pétroliers (30 % du trafic) et de 9,6 % des vracs agricoles. Le Port de Bordeaux, avec 8,5 millions de tonnes, affiche une stabilité de son activité. Cette stabilité se retrouve dans la première filière du port, les hydrocarbures (+ 0,6 %), alors que les céréales, conteneurs et charbons augmentent et qu’à l’inverse les granulats et les engrais diminuent. Au Port de Bayonne, l’année 2015 se termine avec un trafic de plus de 2,3 millions de tonnes, soit une baisse de 10,7 % comparé à 2014, expliquée par l’arrêt de production prolongé de la société Celsa (billettes d’aciers) en début d’année et la baisse du trafic des produits forestiers, maïs et produits pétroliers. Le Port de Rochefort-Tonnay-Charente atteint 726 678 tonnes en 2015, essentiellement en engrais, céréales et bois sciés. Son trafic recule de 3,3 %.

Transport routier de marchandises : seul le Limousin en hausse

La région ALPC, caractérisée par sa façade atlantique et sa frontière commune avec l’Espagne, est structurée par des grands axes routiers tels que l’axe Nord-Sud passant par Poitiers, Bordeaux et Bayonne en direction de Madrid (A10, N10, A63) d’une part, et l’A20 passant par Limoges et Toulouse en direction de Barcelone d’autre part. Pour 2015, les données relatives au transport routier de marchandises distinguent encore les trois régions avant leur fusion créant l’ALPC, et marquent des spécificités territoriales. En Aquitaine, le transport routier de marchandises recule de 11,4 % entre 2014 et 2015. Les sorties, qui représentent près de 32 % du volume total, enregistrent la plus forte baisse (– 17,8 %) (Figure 3). En Poitou-Charentes, les volumes de marchandises transportés par la route diminuent également (– 9,7 %), avec une baisse notable du trafic interne (– 16,6 %) et des entrées (– 12 %). Enfin, en Limousin, ils progressent globalement de 2,7 %, et quel que soit le mouvement.

Figure 3Transport de marchandises par la route

Transport de marchandises par la route
2015 (p) (millions de tonnes-kilomètres) Évolution annuelle moyenne 2015/2010 (1)
Entrées dans la région Aquitaine 3 946 -8,0
Sorties de la région Aquitaine 3 892 -8,1
Intérieur de l'Aquitaine 4 404 0,3
Entrées dans la région Limousin 1 482 -3,0
Sorties de la région Limousin 1 057 -5,9
Intérieur du Limousin 545 2,0
Entrées dans la région Poitou-Charentes 3 108 -4,6
Sorties de la région Poitou-Charentes 3 682 -3,2
Intérieur du Poitou-Charentes 2 419 0,8
  • p : données provisoires
  • ((1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée
  • Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
  • Source: SOeS, Enquête Transport routier de marchandises

Davantage d’immatriculations

Le nombre d’immatriculations de véhicules neufs progresse de 6,4 % en ALPC entre 2014 et 2015 et atteint 195 073 immatriculations (Figure 4). Cette hausse concerne davantage les véhicules particuliers (+ 7,4 %), majoritaires, et les véhicules industriels à moteur (+ 5,8 %) que les véhicules utilitaires légers (+ 0,9 %).

Figure 4Immatriculations de véhicules neufs

Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers Véhicules utilitaires légers (1) Véhicules industriels à moteur (2) Ensemble immatriculations (3)
2015 (nombre) Évolution 2015/2014 (en %) 2015 (nombre) Évolution 2015/2014 (en %) 2015 (nombre) Évolution 2015/2014 (en %) 2015 (nombre) Évolution 2015/2014 (en %)
Charente 8 161 12,8 1 931 3,9 280 -12,5 10 394 10,2
Charente-Maritime 17 664 10,8 3 383 0,1 355 28,2 21 406 9,1
Corrèze 7 720 7,3 1 449 11,8 240 9,1 9 447 8,1
Creuse 2 445 -1,9 488 0,8 31 -24,4 3 069 1,4
Dordogne 9 887 8,0 2 136 1,6 292 17,3 12 400 7,5
Gironde 38 798 7,5 9 775 4,7 880 -2,1 49 627 7,0
Landes 11 388 10,0 2 064 -0,6 326 24,0 13 828 8,7
Lot-et-Garonne 8 251 12,0 2 303 8,4 322 8,4 10 951 11,7
Pyrénées-Atlantiques 19 778 4,1 3 709 1,0 439 12,3 23 975 3,8
Deux-Sèvres 7 522 -0,3 1 586 -3,5 426 8,7 9 564 -0,4
Vienne 15 192 15,6 2 849 -6,5 219 -18,3 18 289 10,9
Haute-Vienne 9 616 -5,2 2 085 -14,2 202 14,8 12 123 -5,5
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes 156 422 7,4 33 758 0,9 4 012 5,8 195 073 6,4
France métropolitaine 1 886 233 6,8 377 326 1,9 42 981 10,5 2 313 885 6,1
  • Note : données brutes.
  • (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
  • (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
  • (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
  • Source : SOeS, SIDIV

Zoom sur les véhicules particuliers : 156 422 nouvelles immatriculations de voitures ont été comptabilisées en 2015 en ALPC. Leur hausse est essentiellement portée par les véhicules de société qui représentent plus de deux voitures sur cinq nouvellement immatriculées en 2015 dans la région. Elle s’observe particulièrement dans les départements de la Charente, de la Charente-Maritime, des Landes, de Lot-et-Garonne ou encore de la Vienne (entre + 10 % et + 15,6 % entre 2014 et 2015).

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Documentation

Définitions (pdf, 72 Ko )