Insee
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Juin 2025 · n° 47
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesBilan économique 2024 - Auvergne-Rhône-Alpes Entre stabilité économique et défis sectoriels

Le contexte incertain lié à la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, les aléas climatiques ainsi que l’inflation, fragilisent l’économie régionale qui marque le pas au second semestre 2024. L’emploi salarié se maintient tout juste après une année de ralentissement, mais se replie dans les secteurs de la construction et du tertiaire marchand. Le chômage baisse légèrement, tandis que la demande d’emploi augmente, surtout chez les jeunes et les hommes. La création d’entreprise connaît une reprise portée principalement par les micro-entrepreneurs et les sociétés, tandis que le nombre de défaillances progresse. Hormis pour les travaux publics, le secteur de la construction demeure dans une zone de turbulences, avec un recul marqué des autorisations de construction de logements. Le tourisme reste dynamique en Auvergne-Rhône-Alpes, soutenu par une fréquentation accrue des campings compensant nettement la légère baisse observée dans les hôtels. Le transport routier et le trafic aérien retrouvent des couleurs, mais les immatriculations de véhicules neufs chutent.

Dans l’agriculture, une météo douce et humide perturbe la production céréalière et viticole, tandis que les prix des fruits, légumes et viandes atteignent des niveaux élevés. La production régionale d’électricité s’accroît grâce aux bonnes performances de l’hydroélectricité. Enfin, les encours de crédits reculent faiblement après plusieurs années de croissance.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 47
Paru le :Paru le26/06/2025

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.

Retrouvez les bilans des autres régions.

Consulter

Emploi salarié - Après un ralentissement en 2023, l’emploi salarié à l’arrêt en 2024 Bilan économique 2024

Grégory Rabatel (Insee)

En 2024, l’emploi salarié ne progresse plus en Auvergne-Rhône-Alpes, comme en France métropolitaine, dans la continuité du ralentissement observé en 2023. Il recule dans la construction et le tertiaire marchand, secteur dans lequel la baisse est tirée par l’intérim. L’emploi augmente toutefois dans les deux Savoie (+0,8 % en Savoie et +0,3 % en Haute-Savoie), alors qu’il perd des effectifs dans l’Allier (-0,8 %) et la Loire (-0,4 %). Il est quasiment stable dans les autres départements de la région.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes

No 47

Paru le :26/06/2025

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

Les données ont été mises à jour en mars 2025.

Stabilité de l’emploi salarié en 2024

Avec 3 259 400 salariés fin 2024, l’emploi salarié en Auvergne-Rhône-Alpes est à l’arrêt (0,0 % sur l’année). Cette tendance contraste avec la croissance annuelle moyenne de 1,3 % relevée entre 2018 et 2023, comme en France.

Après un premier trimestre de hausse et une relative stabilité lors des deux trimestres suivants, la fin d’année, en baisse, marque une inversion de la tendance observée de façon continue depuis la sortie de crise sanitaire début 2021 (figure 1).

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,6 100,7 100,7 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,6 100,8 100,7 101,0
3ᵉ trim. 2019 100,9 101,1 101,0 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,4 101,5 101,6 101,8
1ᵉ trim. 2020 99,0 99,6 98,6 99,4
2ᵉ trim. 2020 98,9 99,1 98,7 99,0
3ᵉ trim. 2020 101,2 101,2 101,2 101,2
4ᵉ trim. 2020 100,6 101,2 100,4 101,3
1ᵉ trim. 2021 101,4 101,9 101,4 102,2
2ᵉ trim. 2021 103,1 103,0 103,6 103,5
3ᵉ trim. 2021 104,2 103,9 104,8 104,5
4ᵉ trim. 2021 104,6 104,5 105,4 105,4
1ᵉ trim. 2022 105,1 104,9 106,0 105,9
2ᵉ trim. 2022 105,3 105,1 106,2 106,1
3ᵉ trim. 2022 105,6 105,4 106,5 106,5
4ᵉ trim. 2022 106,0 105,8 107,0 107,0
1ᵉ trim. 2023 106,2 105,9 107,1 107,1
2ᵉ trim. 2023 106,3 106,2 107,2 107,3
3ᵉ trim. 2023 106,5 106,2 107,5 107,4
4ᵉ trim. 2023 106,6 106,4 107,4 107,5
1ᵉ trim. 2024 106,9 106,7 107,7 107,7
2ᵉ trim. 2024 106,8 106,7 107,4 107,6
3ᵉ trim. 2024 106,9 106,8 107,5 107,7
4ᵉ trim. 2024 106,6 106,5 107,3 107,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’évolution de l’emploi salarié à l’échelle nationale masque des disparités régionales. Ainsi, si l’emploi salarié progresse dans plusieurs régions, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,4 %), il diminue dans d’autres, par exemple dans le Grand Est (-0,5 %). À l’instar des Hauts-de-France, de la Normandie et des Pays de la Loire, les effectifs salariés sont stables en Auvergne-Rhône-Alpes (figure 2).

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024

Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024
Zonage Évolution de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024 (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes 0,0
Bourgogne-Franche-Comté -0,3
Bretagne 0,3
Centre-Val de Loire -0,2
Corse 0,4
France hors Mayotte 0,0
Grand Est -0,5
Guadeloupe 0,6
Guyane 1,7
Hauts-de-France -0,1
La Réunion 0,4
Martinique -0,7
Normandie 0,0
Nouvelle-Aquitaine -0,3
Occitanie 0,2
Pays de la Loire 0,0
Provence-Alpes-Côte d'Azur 0,4
Île-de-France 0,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre. La variable est discrétisée par l’arrondi à la première décimale, ainsi l’intervalle « de -0,1 à moins de 0,2 » contient les valeurs (arrondies) -0,1 %, 0,0 % et 0,1 %. L'évolution au niveau national est de 0,0 % entre fin décembre 2023 et fin décembre 2024.
  • Champ : Emploi salarié total ; France hors Mayotte.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié total entre fin 2023 et fin 2024

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre. La variable est discrétisée par l’arrondi à la première décimale, ainsi l’intervalle « de -0,1 à moins de 0,2 » contient les valeurs (arrondies) -0,1 %, 0,0 % et 0,1 %. L'évolution au niveau national est de 0,0 % entre fin décembre 2023 et fin décembre 2024.
  • Champ : Emploi salarié total ; France hors Mayotte.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Essoufflement dans l’industrie et le tertiaire marchand hors intérim contrairement au tertiaire non marchand

Hors intérim, le tertiaire marchand, avec 1 444 800 emplois, représente près de la moitié de l’emploi salarié de la région. Il progresse de 0,4 % (soit 5 700 emplois supplémentaires), après +0,9 % en 2023 (+12 600) et +2,3 % en 2022 (+31 700), confirmant ainsi le ralentissement des dernières années. À l’exception d’un premier trimestre en hausse, l’emploi stagne dans ce secteur. Comme en France, l’hébergement et la restauration augmentent le plus (+1,4 %, soit 2 200 emplois en plus) (figure 3). À l’opposé, les services immobiliers reculent nettement (-3,2 %, soit 1 000 emplois en moins).

L’emploi tertiaire marchand hors intérim croît dans neuf des douze départements de la région. Le Rhône et la Haute-Savoie contribuent le plus à la légère évolution du secteur (3 800 emplois sur 5 700).

Figure 3Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité ((en %))
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2024 (milliers) Évolution entre 2023 et 2024 Évolution annuelle moyenne entre 2018 et 2023 ¹
Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
Agriculture 25,8 1,0 0,1 2,4 1,8
Industrie 510,7 0,2 0,3 0,9 0,6
Industrie agroalimentaire 73,3 1,2 1,4 1,8 1,5
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 58,8 2,5 1,8 1,9 1,3
Biens d'équipement 84,4 -0,4 0,3 0,9 0,6
Matériels de transport 25,8 0,5 0,7 0,2 -0,2
Autres branches industrielles 268,4 -0,4 -0,7 0,5 0,3
Construction 194,5 -1,8 -1,8 1,5 2,1
Tertiaire marchand 1 540,6 -0,2 -0,1 1,8 1,7
Commerce 413,4 0,1 -0,2 1,5 1,3
Transports 169,4 1,1 0,7 0,5 0,7
Hébergement - restauration 157,3 1,4 1,8 2,9 2,7
Information - communication 90,4 -1,4 -1,6 3,8 3,2
Services financiers 84,9 -0,2 0,7 1,0 1,3
Services immobiliers 30,2 -3,2 -3,5 1,2 1,5
Services aux entreprises hors intérim 359,9 0,6 0,4 2,9 2,6
Intérim 99,8 -7,9 -6,0 0,1 -0,5
Services aux ménages 135,2 1,1 0,5 0,9 1,1
Tertiaire non marchand 987,8 0,5 0,5 0,7 0,7
Total 3 259,4 0,0 0,0 1,3 1,3
  • ¹ : Évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans le secteur tertiaire non marchand, l’emploi a progressé au même rythme qu’en France métropolitaine (+0,5 %). Les trois premiers trimestres ont contribué favorablement à la création d’emplois, alors que le quatrième trimestre est marqué par une baisse inédite depuis début 2022. Si l’emploi dans ce secteur est quasiment stable dans la Loire et l’Allier (-0,1 %) et recule dans le Puy-de-Dôme (-0,4 %), il augmente dans les autres départements d’Auvergne-Rhône-Alpes.

La croissance de l’emploi dans l’industrie se limite à +0,2 % (+0,3 % en France). Elle a nettement ralenti au cours de la première moitié de l’année avant de se stabiliser ensuite. Le secteur de l’énergie, de l’eau, des déchets et du raffinage progresse le plus (+2,5 % sur l’année). À l’inverse, les biens d’équipement et le secteur des autres produits industriels baissent de 0,4 %. L’emploi industriel augmente de manière significative dans le Rhône, le Puy-de-Dôme et la Drôme, et se replie dans le Cantal, la Haute-Savoie et la Haute-Loire.

Baisse continue dans la construction et l’intérim

La baisse de l’emploi dans la construction, amorcée début 2022, se poursuit en 2024 dans la région (-1,8 % soit -3 500 emplois). Elle s’est même accentuée lors du dernier trimestre de l’année (figure 4).

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Auvergne-Rhône-Alpes

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Auvergne-Rhône-Alpes ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,8 100,4 100,8 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,1 100,7 100,6 100,2
3ᵉ trim. 2019 101,9 100,9 100,9 100,3
4ᵉ trim. 2019 102,5 101,0 102,1 100,4
1ᵉ trim. 2020 102,4 100,6 99,9 100,3
2ᵉ trim. 2020 103,7 100,3 99,0 99,4
3ᵉ trim. 2020 105,1 100,2 101,7 101,1
4ᵉ trim. 2020 106,4 100,2 99,6 101,4
1ᵉ trim. 2021 107,6 100,7 100,6 101,6
2ᵉ trim. 2021 108,1 101,3 104,1 101,7
3ᵉ trim. 2021 108,8 101,7 105,6 102,1
4ᵉ trim. 2021 109,2 102,1 106,5 101,9
1ᵉ trim. 2022 109,2 102,3 107,3 102,1
2ᵉ trim. 2022 108,9 102,7 107,8 102,3
3ᵉ trim. 2022 108,9 103,1 108,3 102,4
4ᵉ trim. 2022 108,8 103,5 108,9 102,5
1ᵉ trim. 2023 108,4 103,8 109,3 102,8
2ᵉ trim. 2023 108,2 104,1 109,6 102,9
3ᵉ trim. 2023 107,7 104,4 109,9 103,2
4ᵉ trim. 2023 107,5 104,6 109,9 103,6
1ᵉ trim. 2024 106,9 104,8 110,3 104,0
2ᵉ trim. 2024 106,4 104,9 110,2 104,1
3ᵉ trim. 2024 106,2 104,9 110,3 104,6
4ᵉ trim. 2024 105,6 104,9 110,3 104,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ce recul touche chacun des départements de la région. Relativement contenu dans les départements de la Savoie, du Puy-de-Dôme, de l’Allier et de la Loire, il est plus prononcé dans les autres départements (entre -1,1 % et -3,5 %) (figure 5).

Figure 5Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité ((en %))
Zonage Emploi au 31/12/2024 (milliers) Évolution entre 2023 et 2024
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Ain 210,0 2,5 -0,2 -2,5 0,2 -8,0 0,6 0,1
Allier 111,6 4,0 0,0 -0,5 -2,1 -14,7 -0,1 -0,8
Ardèche 98,9 -2,9 -0,2 -2,0 0,8 10,9 0,3 0,2
Cantal 48,2 -1,4 -2,4 -1,1 -0,3 -9,0 0,8 -0,2
Drôme 211,6 0,4 0,7 -2,3 -1,2 -9,4 1,5 -0,1
Isère 497,8 1,7 -0,3 -1,6 -0,1 -8,3 0,6 -0,0
Loire 269,0 4,5 0,0 -0,9 -0,8 -3,7 -0,1 -0,4
Haute-Loire 74,0 -0,7 -0,6 -1,5 -0,4 -8,2 1,1 0,0
Puy-de-Dôme 258,6 0,7 1,1 -0,3 -0,3 -6,7 -0,4 -0,1
Rhône 989,3 3,5 1,1 -2,1 -0,2 -8,8 0,4 0,0
Savoie 193,2 -3,1 0,2 -0,6 1,2 -6,0 0,7 0,8
Haute-Savoie 297,2 -1,4 -0,7 -3,5 0,3 -8,0 1,8 0,3
Auvergne-Rhône-Alpes 3 259,4 1,0 0,2 -1,8 -0,2 -7,9 0,5 0,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire diminue fortement (-7,9 %, après -6,0 % en 2023) et de façon plus marquée qu’au plan national, où la baisse est de -6,0 %. Il se situe en dessous de son niveau d’avant-crise sanitaire (figure 6). Il recule dans tous les départements de la région, sauf en Ardèche où il progresse de 10,9 %. L’emploi intérimaire baisse le plus fortement dans l’Allier (-14,7 %), alors que l’évolution oscille entre -6,0 % et -9,4 % dans les autres départements, excepté dans la Loire où la diminution est plus modérée (-3,7 %).

Figure 6Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 103,8 103,8
2ᵉ trim. 2019 103,2 103,4
3ᵉ trim. 2019 103,1 102,8
4ᵉ trim. 2019 100,6 100,1
1ᵉ trim. 2020 61,8 61,8
2ᵉ trim. 2020 77,0 75,6
3ᵉ trim. 2020 93,4 91,9
4ᵉ trim. 2020 95,7 94,5
1ᵉ trim. 2021 99,6 97,2
2ᵉ trim. 2021 102,8 100,6
3ᵉ trim. 2021 104,0 101,6
4ᵉ trim. 2021 107,9 105,9
1ᵉ trim. 2022 108,3 104,6
2ᵉ trim. 2022 105,4 102,8
3ᵉ trim. 2022 106,4 104,4
4ᵉ trim. 2022 107,0 104,6
1ᵉ trim. 2023 104,3 102,2
2ᵉ trim. 2023 102,6 101,3
3ᵉ trim. 2023 101,8 99,1
4ᵉ trim. 2023 100,7 97,7
1ᵉ trim. 2024 98,8 97,4
2ᵉ trim. 2024 96,4 94,8
3ᵉ trim. 2024 94,4 94,0
4ᵉ trim. 2024 92,8 91,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Publication rédigée par :Grégory Rabatel (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.