En Auvergne‑Rhône‑Alpes, 2024 apparaît comme aussi chaude que 2023, mais avec un ensoleillement faible et une forte pluviométrie (figure 1).

Sur l’année, la pluviométrie moyenne est supérieure à la normale avec un excédent de 12 %. Le mois de mars 2024 est le plus pluvieux depuis 1957, avec notamment un épisode cévenol sur le sud de la région le 9 mars. Le printemps est assez humide, alors que novembre est très sec (déficit de 45 %).

L’ensoleillement annuel global présente un déficit de 5 % d’heures d’ensoleillement par rapport aux normales.

L’année 2024, comme 2022 et 2023, est chaude, avec des températures moyennes mini et maxi supérieures de 1,5 °C aux normales saisonnières. Février est particulièrement doux (deuxième mois de février le plus chaud depuis 1947) et août très chaud (troisième mois d’août le plus chaud depuis 1947 après 2003 et 2022), avec deux épisodes caniculaires entre fin juillet et mi‑août.

En 2024, en Auvergne‑Rhône‑Alpes, les dispositifs d’information ou d’alerte pollution sont activés durant 22 jours correspondant à dix évènements de pollution, soit des valeurs proches de la moyenne des années précédentes (figure 2).

La dégradation de la qualité de l’air est due principalement aux PM₁₀ (particules fines d’un diamètre inférieur à dix micromètres), responsables de plus de 85 % des jours d’information ou d’alerte en 2024 et de neuf des dix évènements ayant touché tout ou partie de la région.

Les températures faibles et une situation anticyclonique générant une faible dispersion favorisent les épisodes de pollution aux PM₁₀, ce qui s’est produit à plusieurs reprises, au printemps et en hiver. La vallée de l’Arve et le Bassin Lyonnais Nord Isère sont les deux territoires les plus touchés, avec sept jours d’activation en 2024.

Le second polluant, l’ozone (O₃), est responsable de trois jours d’activation du dispositif d’information ou d’alerte, correspondant aux deux épisodes caniculaires de l’été, en particulier sur l’axe central nord‑sud de la région.

Auvergne‑Rhône‑Alpes est une zone importante de production d’électricité. Dans la région, l’hydraulique et le nucléaire représentent respectivement 43 % et 22 % de la production nationale. Après un niveau historiquement bas en 2022, et un retour à la normale en 2023, la production d’électricité augmente très légèrement (2 %) par rapport à 2023 et s’établit à 119 TWh (figure 3).

La production de la filière thermique continue de baisser (‑27 % par rapport à 2023). En revanche, avec une année pluvieuse, et donc plus d’eau dans les retenues, la production de la filière hydraulique est forte (+22 % par rapport à 2023 et +44 % par rapport à 2022), et compense la légère baisse du nucléaire et celle, de plus grande ampleur, du thermique.

Le parc photovoltaïque s’accroît de 30 % en un an et établit son potentiel de production à plus de 3 000 MW. Cette augmentation est supérieure à celle observée à l’échelle de la France métropolitaine (+27 %) (figure 4), et permet une hausse annuelle de 10 % de la production par rapport à 2023. La production régionale représente 11 % de la production d’électricité solaire métropolitaine.

La puissance éolienne installée en Auvergne‑Rhône‑Alpes stagne depuis 2020 et s’établit à 705 MW en 2024, alors qu’au niveau national, elle progresse de 5 % entre 2023 et 2024 (figure 5).

La consommation d’électricité de l’ensemble des agents économiques (ménages, entreprises, administrations, etc.) augmente légèrement en 2024 (+2 % par rapport à 2023) et celle de gaz diminue faiblement (‑2 % par rapport à 2023) (figure 6). Auvergne‑Rhône‑Alpes fait ainsi moins d’économies d’énergie que la moyenne métropolitaine. À l’échelle nationale, la consommation de gaz recule en effet de 6 % par rapport à 2023, et celle d’électricité croît de moins de 1 %.