Insee Conjoncture Occitanie ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Occitanie En Occitanie, l'économie résiste dans un contexte d'incertitude
En 2024, dans un contexte national et international incertain, la croissance économique résiste plutôt bien en France. L’accélération des dépenses publiques compense la rétractation de l’investissement, mais la croissance de l'emploi salarié ralentit nettement. En Occitanie, il augmente seulement de 0,2 % sur un an après +0,8 % en 2023. Néanmoins, le taux de chômage diminue légèrement à 8,7 %, en raison d’un ralentissement de la population active.
Dans la région, l'activité est impactée par le contexte d'incertitude, même si l'industrie aéronautique reste dynamique. Ce dynamisme profite au Lot et aux Hautes-Pyrénées. En revanche, les activités tertiaires liées à cette industrie subissent un coup de frein qui pénalise le département de la Haute-Garonne.
Malgré un repli de l’inflation, l’activité reste atone dans les secteurs liés à la consommation des ménages comme le commerce ou les activités de loisirs. Elle diminue encore dans la construction avec des mises en chantier de logements historiquement faibles.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Chômage et politiques de l’emploi - Le marché du travail ralentit et le chômage diminue légèrement Bilan économique 2024
Guilhem Cambon (Insee), Fabien Steinmetz (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités), Virginie Vilette (France Travail)
Au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage s’établit à 8,7 % de la population active en Occitanie et à 7,3 % en France hors Mayotte. Dans la région comme au niveau national, le taux de chômage baisse légèrement par rapport au quatrième trimestre 2023 (-0,2 point), principalement sous l’effet d’un ralentissement de la population active.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail augmente assez nettement en 2024 (+2,2 % sur un an). Cette hausse est marquée pour les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans.
Les entrées en apprentissage augmentent à nouveau en 2024 (+4,5 % sur un an). Ces entrées concernent très majoritairement les jeunes diplômés du baccalauréat ou de l’enseignement supérieur.
L’activité partielle continue de décroître et repasse sous son niveau d’avant-crise sanitaire.
Le taux de chômage baisse légèrement en 2024
En Occitanie, le taux de chômage s’établit à 8,7 % de la population active au quatrième trimestre 2024. Il diminue de 0,2 point en 2024, après avoir augmenté de 0,4 point en 2023 et diminué de 0,3 point en 2022 (figure 1 et figure 2). La baisse en 2024 pourrait s'expliquer par le fait que la situation du marché de l'emploi a dissuadé certaines personnes sans emploi de maintenir une démarche active de recherche d'emploi au sens du BIT (Bureau International du Travail).
En France, le taux de chômage baisse également de 0,2 point et atteint 7,3 %. Il diminue dans toutes les régions de France métropolitaine, à l’exception des Pays de la Loire où il est stationnaire. Il baisse nettement dans les Hauts-de-France (-0,6 point) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-0,4 point). L’Occitanie partage avec les Hauts-de-France le taux de chômage le plus élevé.
Dans les départements d’Occitanie, le taux de chômage augmente uniquement en Haute-Garonne (+0,2 point). Les replis les plus marqués sont de 0,7 point dans le Gard et de 0,5 point en Ariège et dans le Lot. Les quatre départements du littoral se classent parmi les sept départements de France métropolitaine où le chômage est le plus élevé. Il culmine à 12,1 % dans les Pyrénées-Orientales, département métropolitain affichant le chômage le plus élevé.
tableauFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Période | Occitanie | France hors Mayotte | France métropolitaine |
---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 10,2 | 8,8 | 8,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 10,3 | 8,8 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 9,9 | 8,4 | 8,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 9,8 | 8,3 | 8,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 9,6 | 8,2 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 9,2 | 7,9 | 7,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 8,4 | 7,1 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 10,4 | 9,0 | 8,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 9,4 | 8,1 | 7,8 |
1ᵉ trim. 2021 | 9,6 | 8,2 | 8,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 9,4 | 7,9 | 7,8 |
3ᵉ trim. 2021 | 9,3 | 7,9 | 7,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 8,8 | 7,4 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 8,8 | 7,4 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 8,8 | 7,4 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 8,6 | 7,2 | 7,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 8,5 | 7,1 | 6,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 8,5 | 7,1 | 6,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 8,6 | 7,2 | 7,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 8,8 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 8,9 | 7,5 | 7,3 |
1ᵉ trim. 2024 | 8,9 | 7,5 | 7,3 |
2ᵉ trim. 2024 | 8,7 | 7,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 8,9 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2024 | 8,7 | 7,3 | 7,1 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
tableauFigure 2 – Taux de chômage trimestriel par département
Zonage | 2024 T1 | 2024 T2 | 2024 T3 | 2024 T4 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 (points de %) |
---|---|---|---|---|---|
Ariège | 9,4 | 9,1 | 9,3 | 9,0 | -0,5 |
Aude | 10,4 | 10,2 | 10,3 | 10,1 | -0,4 |
Aveyron | 5,7 | 5,6 | 5,6 | 5,4 | -0,4 |
Gard | 10,1 | 9,8 | 10,0 | 9,5 | -0,7 |
Haute-Garonne | 7,5 | 7,5 | 7,7 | 7,7 | 0,2 |
Gers | 5,6 | 5,5 | 5,7 | 5,5 | -0,2 |
Hérault | 10,3 | 10,1 | 10,4 | 10,1 | -0,3 |
Lot | 7,4 | 7,2 | 7,3 | 7,0 | -0,5 |
Lozère | 4,8 | 4,7 | 4,8 | 4,6 | -0,2 |
Hautes-Pyrénées | 7,9 | 7,6 | 7,7 | 7,6 | -0,3 |
Pyrénées-Orientales | 12,3 | 12,0 | 12,4 | 12,1 | -0,3 |
Tarn | 8,0 | 7,8 | 8,0 | 7,7 | -0,4 |
Tarn-et-Garonne | 8,7 | 8,5 | 8,8 | 8,6 | -0,1 |
Occitanie | 8,9 | 8,7 | 8,9 | 8,7 | -0,2 |
France hors Mayotte | 7,5 | 7,3 | 7,4 | 7,3 | -0,2 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
La demande d’emploi augmente
Après plus de deux années de baisses consécutives de la demande d’emploi en Occitanie, suivies d’une légère hausse fin 2023, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 2,2 % sur un an au quatrième trimestre 2024, soit 560 420 personnes inscrites en catégories A, B et C. Néanmoins, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à France travail demeure en dessous de celui de fin 2020.
La hausse au dernier trimestre 2024 résulte principalement de l'augmentation du nombre de demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité (+4,0 % pour la catégorie A). Le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite courte (catégorie B) diminue de 0,1 % et celui des demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite longue (catégorie C) reste stable sur un an.
La hausse de la demande d’emploi au dernier trimestre concerne principalement les jeunes (+8,9 % sur un an) et les hommes (+4,7 % sur un an).
La demande d’emploi de longue durée et de très longue durée augmente respectivement de 1,0 % et 1,1 % sur un an au 4e trimestre 2024.
tableauFigure 3 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2024 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 272 710 | 162 190 | 48,7 | 51,2 | 3,0 | 4,7 |
Femmes | 287 710 | 154 460 | 51,3 | 48,8 | 1,4 | 3,3 |
Moins de 25 ans | 73 930 | 47 370 | 13,2 | 15,0 | 5,6 | 8,9 |
De 25 à 49 ans | 330 100 | 180 330 | 58,9 | 56,9 | 2,0 | 3,9 |
50 ans ou plus | 156 390 | 88 960 | 27,9 | 28,1 | 1,2 | 1,8 |
Inscrits depuis un an ou plus | 246 420 | nd | 44,0 | nd | 1,0 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 137 580 | nd | 24,5 | nd | 1,1 | nd |
Occitanie | 560 420 | 316 660 | 100,0 | 100,0 | 2,2 | 4,0 |
France hors Mayotte | 5 491 700 | 3 135 000 | 100,0 | 100,0 | 1,8 | 3,5 |
- nd : Données non disponibles.
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
La demande d’emploi augmente dans la majorité des domaines professionnels à fin décembre 2024. En particulier, elle augmente de 7,5 % dans le secteur de la communication, des médias et du multimédia, de 6,8 % dans le support à l’entreprise et de 6,6 % dans la santé. Toutefois, dans certains domaines, le nombre de demandeurs d’emploi diminue à fin décembre 2024. C’est le cas dans les secteurs de la banque et de l’assurance (-0,7 %), dans l’agriculture (-1,5 %) ou dans l’art et le façonnage d’ouvrage d’art (-5,5 %).
Sur un an, les évolutions départementales du nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C s’échelonnent de -1,3 % dans le département de l’Aveyron à +5,1 % en Haute-Garonne.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.
Ces séries alternatives sur les inscrits à France Travail sont diffusées pour l’année 2025 dans les tableaux de bord de la conjoncture et notes trimestrielles ; cependant, pour le bilan économique portant sur 2024, les séries alternatives ne sont pas retenues, afin de garder un niveau de détail plus fin des données, et en raison d’un impact limité de la loi pour le plein emploi, à l’échelle de l’année 2024.
Sur le dernier trimestre de 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Les entrées en apprentissage poursuivent leur croissance
En 2024, 84 760 contrats d’alternance ont été signés dans la région, soit une augmentation de 1,0 %. Les entrées en apprentissage progressent de 4,5 %, tandis que celles en contrats de professionnalisation, dix fois moins nombreuses, baissent de 26,7 %.
La réforme de l’apprentissage de 2018 a renforcé l’attractivité de cette voie en améliorant les modalités de rémunération des apprentis et en portant l’âge limite d’accès de 25 à 29 ans. En mai 2024, la suppression de l’aide exceptionnelle pour les contrats de professionnalisation destinés aux moins de 30 ans accentue encore le basculement vers l’apprentissage. Cette aide avait été instaurée dans le cadre du plan de relance post-crise sanitaire.
L’apprentissage attire principalement les jeunes diplômés du baccalauréat ou de l’enseignement supérieur, qui représentent 69 % des nouvelles entrées en 2024.
tableauFigure 4 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Occitanie
Type d'aide | 2023 | 2024 |
---|---|---|
Aides à l'emploi (p) | 111 774 | 111 987 |
dont contrats aidés (p) | 27 896 | 27 229 |
Parcours emploi compétences (PEC) | 3 021 | 3 021 |
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) | 2 095 | 1 310 |
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) | 22 780 | 22 898 |
dont contrats en alternance | 83 878 | 84 758 |
Apprentissage | 74 627 | 77 980 |
Contrats de professionnalisation | 9 251 | 6 778 |
Accompagnement des jeunes | 87 326 | 84 193 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 42 642 | 42 167 |
Contrat d’engagement jeune | 44 684 | 42 026 |
dont premières entrées | 34 988 | 32 024 |
Emplois francs (p) | 1 597 | 1 414 |
- (p) : Année 2024 provisoire.
- Note : Extraction du 31/03/2025. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Source : Dares.
Le recours à l’activité partielle continue de baisser
En 2024, le recours à l’activité partielle poursuit sa baisse et repasse sous son niveau d’avant la crise sanitaire. En Occitanie, près de 820 000 heures ont été chômées, soit une diminution de 32 % par rapport à 2023 et de 3,5 % par rapport à 2019. Sur l’année, 9 800 salariés et 1 100 établissements ont connu au moins un épisode de chômage partiel.
Depuis 2023, le dispositif d’activité partielle de longue durée, largement utilisé pendant la crise sanitaire, ne peut plus être activé. Mais les entreprises qui en avaient fait la demande avant cette date peuvent encore bénéficier de ce dispositif qui ne représente plus que 31 % des heures chômées en 2024. Parallèlement, la part des indemnisations liées à des difficultés conjoncturelles progresse de plus de 10 points, atteignant 29 %. Les sinistres restent un motif important de recours à l’activité partielle, représentant 24 % des heures indemnisées.
L’industrie demeure un secteur clé du dispositif. Ce secteur concentre encore plus de 40 % des heures chômées en 2024. L’industrie reste néanmoins devancée par le tertiaire marchand qui recense 47 % des heures chômées.
Encadré - Les impacts de la Loi Plein Emploi sur les statistiques du marché du travail
La Loi pour le Plein Emploi du 18 décembre 2023 prévoit l’inscription systématique à France Travail de certains publics depuis le 1er janvier 2025 :
- les demandeurs et bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ;
- les jeunes en recherche d’emploi suivis par les missions locales en Contrat d’engagement jeune (CEJ) ou en Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea) ;
- les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi.
Les différents opérateurs du réseau pour l’emploi réalisent désormais un diagnostic commun et orientent les publics sur la base de critères définis par la loi. Un plan d'action est défini, formalisé par la signature d’un contrat d’engagement.
Deux nouvelles catégories statistiques sont créées, permettant de mieux répertorier les publics ciblés par la loi :
- catégorie F pour les personnes en parcours à vocation d’insertion sociale ;
- catégorie G pour les bénéficiaires et les demandeurs du RSA en attente de la signature du contrat d’engagement.
Les impacts attendus sur les évolutions du nombre d’inscrits dans chaque catégorie sont :
- une baisse progressive du nombre d’inscrits en catégorie G au fur et à mesure de l’orientation des personnes (période de transition jusqu’à fin 2026) ;
- une augmentation à long terme des catégories A à F.
À fin décembre 2024, le nombre d’inscrits à France Travail (toutes catégories confondues) s’élevait à 648 477 en Occitanie. Suite à la mise en œuvre de la Loi Plein Emploi, le nombre d’inscrits à fin février 2025 (toutes catégories confondues) s’élève à 766 145, dont 92 194 inscrits dans les catégories F et G.
Pour les catégories A, B et C, le nombre d’inscrits à France Travail en Occitanie s’établit à 595 470 fin février 2025, soit une progression sur un an de 7 % (+41 322 inscrits). En ôtant les publics concernés par la Loi pour le Plein Emploi, c’est-à-dire les bénéficiaires du RSA et les jeunes en parcours (CEJ, Pacea, Accompagnement intensif jeunes - AIJ), la région comptabilise fin février 2025 468 760 inscrits à France Travail en catégories A, B et C, soit une progression de 4 % sur un an.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Les inscrits à France Travail regroupent l’ensemble des personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les inscrits à France Travail sont regroupés en cinq catégories.
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.
Expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
L’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.
Mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.
Depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) « Ouvrir dans un nouvel ongletL'observatoire de l'emploi en Occitanie », France Travail Occitanie.
(3) « Ouvrir dans un nouvel ongletNote de conjoncture de la région Occitanie au 4e trimestre 2024 », Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS), avril 2025.
(4) Castelain E., Guérin V., « La situation sur le marché du travail des bénéficiaires du RSA à fin 2024 », Insee Analyses no 108, avril 2025.