Insee Conjoncture Occitanie ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Occitanie En Occitanie, l'économie résiste dans un contexte d'incertitude
En 2024, dans un contexte national et international incertain, la croissance économique résiste plutôt bien en France. L’accélération des dépenses publiques compense la rétractation de l’investissement, mais la croissance de l'emploi salarié ralentit nettement. En Occitanie, il augmente seulement de 0,2 % sur un an après +0,8 % en 2023. Néanmoins, le taux de chômage diminue légèrement à 8,7 %, en raison d’un ralentissement de la population active.
Dans la région, l'activité est impactée par le contexte d'incertitude, même si l'industrie aéronautique reste dynamique. Ce dynamisme profite au Lot et aux Hautes-Pyrénées. En revanche, les activités tertiaires liées à cette industrie subissent un coup de frein qui pénalise le département de la Haute-Garonne.
Malgré un repli de l’inflation, l’activité reste atone dans les secteurs liés à la consommation des ménages comme le commerce ou les activités de loisirs. Elle diminue encore dans la construction avec des mises en chantier de logements historiquement faibles.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2024
François Hild, Clément Bortoli (Insee)
- Synthèse régionale - En Occitanie, l'économie résiste dans un contexte d'incertitude
- Le contexte d’incertitude pénalise l’économie régionale
- L’activité progresse faiblement au cours de l’année
- La croissance se concentre dans quelques départements
- L’emploi salarié progresse peu
- Le chômage diminue faiblement
- La filière aéronautique et spatiale poursuit sur sa lancée mais crée peu d’emplois en 2024
- La fréquentation touristique est stable
- La construction de logements décline encore
- Les créations d’entreprises augmentent, les défaillances aussi
- L’agriculture fait de nouveau face à une conjoncture difficile
- Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
- Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
- En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
- L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
- La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
- L’investissement se replie
- Le commerce extérieur soutient la croissance
Synthèse régionale - En Occitanie, l'économie résiste dans un contexte d'incertitude
Le contexte d’incertitude pénalise l’économie régionale
En 2024, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France résiste, essentiellement grâce à une hausse des dépenses publiques et à un recul des importations. Parallèlement, l’investissement recule et la consommation profite peu de la fin de la période de forte inflation. Le climat des affaires chute à l’été du fait des incertitudes politiques et la confiance des ménages reste assez loin de sa moyenne de longue période.
Dans ce contexte, l’activité économique ralentit nettement en Occitanie en 2024 mais reste en légère hausse. La bonne tenue de l’industrie compense une moins bonne santé dans le commerce et la construction.
L’activité progresse faiblement au cours de l’année
Au quatrième trimestre 2024, le volume de travail rémunéré par les entreprises privées hors agriculture n’augmente plus que de 0,2 % en Occitanie par rapport au même trimestre de 2023, contre +1,4 % entre les quatrièmes trimestres de 2022 et 2023. Cette évolution reste néanmoins plus favorable qu’en France hors Mayotte (-0,1 % - figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Ensemble - Occitanie | Ensemble - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 4,8 | 0,1 | 4,3 | 3,5 | 3,8 | 3,8 |
févr. 2023 | 3,0 | -0,1 | 2,9 | 2,9 | 2,6 | 2,1 |
mars 2023 | 2,8 | 0,1 | 2,3 | 2,2 | 2,1 | 1,5 |
avril 2023 | 2,6 | -0,4 | 2,1 | 2,0 | 1,9 | 1,1 |
mai 2023 | 3,2 | -1,5 | 2,2 | 1,4 | 1,9 | 1,3 |
juin 2023 | 2,8 | -0,5 | 1,7 | 2,2 | 1,7 | 1,4 |
juil. 2023 | 3,6 | 1,3 | 2,3 | 2,1 | 2,4 | 1,7 |
août 2023 | 2,6 | -2,1 | 1,8 | 2,0 | 1,7 | 1,4 |
sept. 2023 | 1,7 | -1,9 | 0,9 | 1,3 | 0,8 | 0,3 |
oct. 2023 | 3,3 | -0,8 | 1,4 | 2,0 | 1,6 | 1,4 |
nov. 2023 | 2,8 | -1,2 | 1,0 | 1,9 | 1,2 | 0,7 |
déc. 2023 | 1,9 | 3,8 | 0,8 | 1,6 | 1,4 | 0,7 |
janv. 2024 | 2,6 | -4,3 | 1,8 | 2,0 | 1,4 | 1,1 |
févr. 2024 | 3,0 | -1,6 | 2,1 | 2,3 | 1,9 | 1,5 |
mars 2024 | 0,3 | -3,9 | 0,6 | 1,0 | 0,2 | 0,1 |
avril 2024 | 3,0 | -2,7 | 1,9 | 2,6 | 1,8 | 1,9 |
mai 2024 | 1,0 | -4,3 | 0,6 | 1,8 | 0,4 | 0,6 |
juin 2024 | -0,5 | -4,0 | -0,1 | 1,0 | -0,3 | -0,6 |
juil. 2024 | 3,3 | -1,6 | 0,9 | 2,6 | 1,2 | 1,2 |
août 2024 | 0,6 | -6,4 | -0,1 | 1,8 | -0,1 | -0,2 |
sept. 2024 | 1,5 | -3,2 | 0,1 | 1,9 | 0,3 | 0,1 |
oct. 2024 | 2,3 | -2,6 | 0,4 | 2,1 | 0,6 | 0,3 |
nov. 2024 | 0,1 | -3,4 | -0,5 | 1,3 | -0,4 | -0,6 |
déc. 2024 | 2,3 | -6,0 | 0,3 | 1,8 | 0,3 | 0,0 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
L’Occitanie bénéficie d’une hausse d’activité dans l’industrie (+1,6 % entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024 contre -0,3 % au niveau national), grâce à une croissance toujours solide dans l’industrie aéronautique. L’activité progresse également dans les services non marchands (+1,7 % en Occitanie contre +1,4 % au niveau national).
En revanche, après avoir résisté en 2023, l’activité marque le pas dans les services aux entreprises et se replie dans le secteur de l’information et de la communication. Ce repli est net dans les activités informatiques après une assez longue période de dynamisme [Hild F. et al., 2025 ; pour en savoir plus (2)]. L’investissement des entreprises en services informatiques a en effet sensiblement ralenti à partir de la mi-2023 sous l’effet de la hausse des taux d’intérêts et de l’incertitude politique.
Malgré le recul de l’inflation, l’activité patine dans les secteurs liés à la consommation des ménages : le volume de travail rémunéré reste en baisse dans le commerce de détail et ralentit sensiblement dans les activités de loisirs. Après un rebond en 2023, les immatriculations de véhicules particuliers neufs repartent à la baisse en 2024 (-4,2 %) y compris pour l’électrique dont les ventes marquent le pas dans un contexte d’ascension jusque-là particulièrement forte.
Dans la construction, l’activité diminue nettement pour la deuxième année consécutive (figure 2). La diminution du volume de travail rémunéré y est plus marquée en Occitanie qu’en France hors Mayotte (-3,9 % contre -2,9 %).
tableauFigure 2 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 0,7 | 0,0 | 2,6 | 0,5 | 3,8 |
févr. 2023 | 0,5 | 0,0 | 1,7 | 0,4 | 2,6 |
mars 2023 | 0,4 | 0,0 | 1,4 | 0,3 | 2,1 |
avril 2023 | 0,4 | 0,0 | 1,3 | 0,3 | 1,9 |
mai 2023 | 0,5 | -0,1 | 1,3 | 0,2 | 1,9 |
juin 2023 | 0,4 | -0,1 | 1,0 | 0,3 | 1,7 |
juil. 2023 | 0,5 | 0,1 | 1,4 | 0,3 | 2,4 |
août 2023 | 0,4 | -0,1 | 1,1 | 0,3 | 1,7 |
sept. 2023 | 0,3 | -0,2 | 0,5 | 0,2 | 0,8 |
oct. 2023 | 0,5 | -0,1 | 0,8 | 0,3 | 1,6 |
nov. 2023 | 0,4 | -0,1 | 0,6 | 0,3 | 1,2 |
déc. 2023 | 0,3 | 0,3 | 0,5 | 0,2 | 1,4 |
janv. 2024 | 0,4 | -0,4 | 1,1 | 0,3 | 1,4 |
févr. 2024 | 0,5 | -0,2 | 1,2 | 0,3 | 1,9 |
mars 2024 | 0,0 | -0,4 | 0,4 | 0,2 | 0,2 |
avril 2024 | 0,5 | -0,3 | 1,2 | 0,4 | 1,8 |
mai 2024 | 0,2 | -0,4 | 0,4 | 0,3 | 0,4 |
juin 2024 | -0,1 | -0,4 | 0,0 | 0,1 | -0,3 |
juil. 2024 | 0,5 | -0,1 | 0,5 | 0,4 | 1,2 |
août 2024 | 0,1 | -0,4 | -0,1 | 0,3 | -0,1 |
sept. 2024 | 0,2 | -0,3 | 0,1 | 0,3 | 0,3 |
oct. 2024 | 0,4 | -0,3 | 0,2 | 0,3 | 0,6 |
nov. 2024 | 0,0 | -0,3 | -0,3 | 0,2 | -0,4 |
déc. 2024 | 0,4 | -0,5 | 0,2 | 0,3 | 0,3 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
graphiqueFigure 2 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
En décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement des vacances scolaires a entrainé davantage de congés en janvier 2024 qu’en janvier 2023.
La croissance se concentre dans quelques départements
Le Lot est le département de la région où l’activité progresse le plus, avec un volume de travail en hausse de 1,0 % entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024 (figure 3). La croissance reste également élevée dans les Hautes-Pyrénées (+0,9 %). Portés par le dynamisme de l’industrie aéronautique, ces deux départements enregistrent les 3e et 6e plus fortes progressions de France métropolitaine.
L’activité progresse légèrement dans le Gard (+0,5 %), grâce à la résistance des services aux entreprises, et dans le Tarn-et-Garonne (+0,4 %) où les services aux particuliers restent en nette croissance.
En Haute-Garonne, l’activité économique progresse encore de 0,2 % mais le ralentissement y est particulièrement marqué, en particulier du fait d’un coup de frein dans les activités tertiaires de la filière aéronautique. L’activité est également en hausse de 0,2 % en Ariège, hausse principalement portée par les services non marchands.
Dans les autres départements de la région, l’activité stagne ou diminue légèrement, pénalisée davantage qu’au niveau régional par les replis dans la construction ou dans le commerce.
tableauFigure 3 – Évolution départementale des heures rémunérées entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024 - Occitanie
Code département | Département | Évolution entre les 4e trimestres 2023 et 2024 (en %) |
---|---|---|
09 | Ariège | 0,2 |
11 | Aude | -0,1 |
12 | Aveyron | -0,3 |
30 | Gard | 0,5 |
31 | Haute-Garonne | 0,2 |
32 | Gers | 0,0 |
34 | Hérault | 0,0 |
46 | Lot | 1,0 |
48 | Lozère | -0,1 |
65 | Hautes-Pyrénées | 0,9 |
66 | Pyrénées-Orientales | 0,0 |
81 | Tarn | -0,3 |
82 | Tarn-et-Garonne | 0,4 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution départementale des heures rémunérées entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024 - Occitanie

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
L’emploi salarié progresse peu
La faible hausse de l’activité économique fragilise la situation de l’emploi. En 2024, le nombre total de salariés n’augmente que de 0,2 % en Occitanie (+3 500 salariés) après +0,8 % en 2023 (+17 300 salariés). Cette hausse est principalement portée par l’emploi public (+0,5 %, soit 2 400 salariés supplémentaires) tandis que l’emploi privé est quasi stable (+0,1 %, soit +1 100 salariés). Néanmoins sur plus longue période, la croissance de l’emploi reste portée par le secteur privé. Entre fin 2019 et fin 2024, l’emploi privé progresse de +7,0 %, contre +4,5 % pour l’emploi public. Fin 2024, 1,7 million de salariés exercent dans le privé et 0,5 million dans le public.
En 2024, l’emploi est dynamique dans l’industrie, porté par la filière aéronautique, et dans le tertiaire non marchand. Il marque le pas dans le tertiaire marchand et l’agriculture et baisse à nouveau dans la construction.
Le chômage diminue faiblement
Le ralentissement de l’emploi conduit à une hausse du nombre d’inscrits à France Travail. Pour les catégories A, B et C, ce nombre augmente de 2,2 % entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024. La hausse de la demande d’emploi est marquée pour les jeunes de moins de 25 ans. En effet, l’apprentissage progresse mais nettement moins qu’en 2021 et 2022. De plus, les emplois en contrat à durée déterminée (hors apprentissage) ou en intérim diminuent, ce qui raréfie les opportunités d’emploi en particulier pour les jeunes plus souvent employés sous ces types de contrat.
La raréfaction des opportunités d’emploi a pu décourager une partie des demandeurs d’emploi à maintenir une démarche active de recherche au sens du Bureau International du Travail [Passeron V., 2025 ; pour en savoir plus (3)]. De ce fait, le taux de chômage diminue légèrement en 2024. En Occitanie, il s’établit à 8,7 % de la population active au quatrième trimestre 2024 contre 7,3 % au niveau national. L’Occitanie partage avec les Hauts-de-France le taux de chômage le plus élevé des régions de France métropolitaine.
La filière aéronautique et spatiale poursuit sur sa lancée mais crée peu d’emplois en 2024
En 2024, le trafic aérien mondial progresse à nouveau fortement (+10 %) et dépasse son niveau d’avant-crise sanitaire. Cette hausse génère une forte demande auprès des constructeurs aéronautiques. Pour y répondre, Airbus poursuit sa remontée en cadence avec 766 livraisons en 2024, soit 31 appareils de plus qu’en 2023. Cette remontée est cependant moins rapide que celle initialement prévue par l’avionneur, du fait de difficultés persistantes au sein de la chaîne d’approvisionnement.
Dans le spatial, la situation est morose et aboutit à plusieurs plans de suppressions d’emplois, en raison de la forte concurrence américaine dans le domaine des satellites.
La hausse des livraisons d’avions génère une nouvelle progression de l’activité et donc de l’emploi dans la partie industrielle de la filière aéronautique et spatiale. Entre fin 2023 et fin 2024, le nombre de salariés (hors intérim) augmente de 2,5 % dans les établissements industriels d’Occitanie consacrant tout ou partie de leur activité à l’aérospatial. En revanche, les effectifs fléchissent (-2,7 %) dans les établissements du secteur tertiaire (consultants en ingénierie, éditeurs de logiciels, bureaux d’études, etc.). En particulier, les activités informatiques sont en berne. Au total, l’emploi n’augmente que de 0,4 % dans l'ensemble des établissements de la filière aéronautique et spatiale régionale en 2024.
La fréquentation touristique est stable
En Occitanie, la fréquentation touristique se stabilise en 2024 après trois années de hausses consécutives suite à l’effondrement de 2020.
La fréquentation progresse légèrement dans les campings, surtout dans le rural. La hausse du nombre de nuitées dans le rural compense la baisse dans les campings du littoral. La fréquentation se maintient dans l’hôtellerie traditionnelle grâce à la poursuite de la reprise à Lourdes. Elle progresse dans les résidences de tourisme, les villages vacances et les auberges de jeunesse (autres hébergements collectifs touristiques) dans les départements urbains mais diminue dans tous les autres départements.
Dans l’ensemble des hébergements collectifs touristiques de la région, les nuitées des touristes en provenance de l’étranger augmentent à nouveau (+4,5 %) et dépassent légèrement leur niveau d’avant-crise sanitaire. En revanche, la fréquentation des touristes résidant en France diminue de 1,4 % en 2024 mais reste au-dessus de celle de l’avant-crise.
La poursuite du retour des touristes en provenance de l’étranger contribue à la hausse du trafic sur les lignes internationales dans les aéroports d’Occitanie. En revanche, la fréquentation des lignes nationales se replie à nouveau. Le nombre de passagers au départ ou à l’arrivée des aéroports de la région n’augmente ainsi que de 0,9 % par rapport à 2023 et reste inférieur à son niveau de 2019.
La construction de logements décline encore
Après avoir fortement chuté en 2023 dans un contexte de hausse importante des taux d’intérêt, la construction de logements poursuit son déclin. En Occitanie, les mises en chantier de logements diminuent de 5,2 % entre 2023 et 2024. Elles atteignent un point historiquement bas avec seulement 31 300 logements commencés. Néanmoins, la baisse au cours des trois premiers trimestres de l’année est suivie d’un net rebond en fin d’année porté par les mises en chantier de logements collectifs. Sur l’année 2024, les mises en chantier de logements collectifs augmentent ainsi de 11 % par rapport à 2023 tandis que la construction de logements individuels continue de reculer nettement.
Sur le marché immobilier, un frémissement de reprise est perceptible, sans doute favorisé par une amorce de décrue des taux d’intérêt et des prix au m2. Les ventes d’appartements neufs progressent ainsi de 4,6 % par rapport à 2023 mais les ventes de maisons neuves plongent encore de 22 %.
Malgré ce frémissement, la production de crédits à l’habitat se replie encore de 19 % sur l’année 2024, après une baisse de 35 % en 2023.
Les créations d’entreprises augmentent, les défaillances aussi
En 2024, les créations d’entreprises repartent à la hausse : 102 500 entreprises sont créées en Occitanie, soit 6,3 % de plus qu’en 2023. Ce nouveau record s’explique par le recours croissant au statut de micro-entrepreneur.
En hausse de 9 %, les immatriculations de micro-entrepreneurs représentent 68 % des créations d’entreprises en 2024. La moitié de ces nouvelles immatriculations sont créées dans le secteur du transport, essentiellement pour des activités de coursiers. Hors micro-entrepreneurs, la hausse des créations est majoritairement portée par les services aux entreprises et la restauration. En revanche, les créations diminuent dans la construction aussi bien pour les entreprises classiques que pour les micro-entrepreneurs.
Après une forte hausse en 2023 liée à un mouvement de rattrapage, les défaillances d’entreprises continuent de croître en 2024 (+14 %). Elles dépassent désormais assez nettement leur niveau moyen pré-pandémique. Cette hausse des défaillances s’explique notamment par des difficultés de trésorerie suite aux hausses des coûts de production, en particulier des coûts de l’énergie, et à la dégradation de la conjoncture [Cazenave T., 2025 ; pour en savoir plus (4)].
L’agriculture fait de nouveau face à une conjoncture difficile
Les conditions météorologiques perturbent la production agricole en 2024 avec un excès de précipitations à l’ouest de la région et une sécheresse persistante une grande partie de l’année sur le pourtour méditerranéen.
Dans ce contexte peu favorable, la production viticole en Occitanie est en repli de 9 % par rapport à la campagne précédente déjà médiocre. La baisse est particulièrement marquée dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude.
Pour les céréales et les oléagineux, la météo peu favorable entraîne une diminution des surfaces ensemencées et des rendements. En particulier, les surfaces de blé tendre chutent de 20 % par rapport à 2023 et le rendement moyen diminue de 8 %. Ces baisses se combinent avec une baisse très sensible des prix payés aux producteurs de la région, fragilisant ainsi encore leur situation économique.
Les filières animales bénéficient de prix plutôt favorables mais les élevages d’herbivores sont confrontés à des problèmes sanitaires. Les élevages de canard gras retrouvent en revanche une situation plus normale en 2024 après les épisodes de grippe aviaire de 2020 à 2023.
Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
En 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+2,8 % après +2,9 % en 2023), tandis que la zone euro n’a pas connu de réelle reprise (+0,8 %, après +0,6 % en 2023). Pourtant, en 2024, le commerce mondial a bien rebondi et le pouvoir d’achat des ménages européens a fortement accéléré à la faveur de la désinflation. Mais les exportateurs du Vieux Continent ont continué à perdre des parts de marché, englués dans des coûts de l’énergie prohibitifs et face à une concurrence chinoise exacerbée, tandis que les ménages européens ont préféré épargner leur surcroît de revenu, étouffant les espoirs d’une reprise rapide par la consommation.
Si l’économie espagnole a continué à tirer son épingle du jeu sur l’année (+3,2 % après +2,7 %), l’activité est restée à l’arrêt en Allemagne (-0,2 % après -0,1 %) et a ralenti en Italie (+0,5 % après +0,8 % en 2023). Depuis 2019, l’activité a progressé de 6,8 % en Espagne et de 4,2 % en France, portée dans les deux cas par le commerce extérieur et, sur le plan intérieur, par la consommation des ménages et des administrations publiques. Elle a progressé de 5,4 % en Italie, uniquement du fait de l’investissement des ménages en construction qui a été soutenu par d’importantes subventions de l’État, au prix d’un déficit public élevé. En Allemagne enfin, l’activité n’a pas progressé en cinq ans (+0,2 %), pénalisée notamment par le commerce extérieur (figure 4).
tableauFigure 4 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro
Pays | Stocks | Investissement - Construction | Investissement - Autre | Consommation publique | Consommation privée | Commerce exterieur | PIB |
---|---|---|---|---|---|---|---|
France | -1,4 | -0,2 | 0,8 | 2,1 | 1,7 | 1,2 | 4,2 |
Allemagne | 0,9 | -1,1 | -0,3 | 2,6 | 0,1 | -2,1 | 0,2 |
Italie | -1,1 | 5,0 | 1,2 | 1,0 | 0,2 | -0,8 | 5,4 |
Espagne | 0,3 | 0,1 | 0,3 | 3,5 | 2,0 | 0,6 | 6,8 |
- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
graphiqueFigure 4 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro

- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
En France, en 2024, l’activité a ralenti : le PIB (en volume) a progressé de 1,2 % en données brutes (+1,1 % en données corrigées des jours ouvrables), après une croissance de +1,4 % en 2023 (+1,6 % en données corrigées des jours ouvrables).
La production de services marchands augmente de 2,1 % en 2024 (après +2,7 % en 2023). L’année 2024 a été marquée par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont dynamisé la production de services récréatifs, notamment via la vente des billets aux spectateurs. La production de services d’information-communication est également soutenue par cet événement, via la diffusion des signaux internationaux de radio et de télévision, mais continue néanmoins à ralentir (+3,4 % après +5,9 %). La production en services d’hébergement-restauration ralentit également, tout comme la production de services de transport : si ces secteurs ont pu ponctuellement bénéficier de la tenue des Jeux durant la fin de l’été, la saison touristique estivale a globalement été terne. Par ailleurs, la production en énergie augmente de nouveau, sous l’effet de la hausse de la production d’électricité des centrales nucléaires.
À l’inverse, la production agricole se replie (-2,4 %), sous l’effet d’une chute des productions céréalières et viticoles en raison de conditions climatiques défavorables. La valeur ajoutée de la branche agricole se replie de façon nettement plus marquée (-14,8 % en volume), les consommations intermédiaires de la branche étant par nature moins volatiles que sa production. Les mauvaises récoltes ont ainsi ôté 0,2 point de croissance en 2024. La production manufacturière a également baissé (-0,9 %), pénalisée par la production d’automobiles, en forte baisse en 2024, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement et de la transition vers l’électrique de plusieurs chaînes de production. Enfin, la production se replie également dans le secteur de la construction (-1,8 %).
En 2024, l’emploi salarié a nettement ralenti, se stabilisant sur un an en fin d’année (soit 6 000 créations nettes d’emploi entre fin 2023 et fin 2024) après une hausse de 0,6 % un an plus tôt (soit 159 000 créations nettes d’emploi entre fin 2022 et fin 2023). Le taux de chômage au sens du BIT s’est établi en fin d’année à 7,3 % de la population active, en légère baisse sur un an (il s’établissait à 7,5 % fin 2023). Il se situe légèrement au-dessus de son point bas de 7,1 %, atteint aux quatrième trimestre 2022 et premier trimestre 2023, et demeure nettement inférieur à son pic de mi-2015 (10,5 %).
L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
Le glissement annuel des prix à la consommation en France, après être resté sur un plateau autour de +6 % en 2022 pendant près d’un an, a nettement reflué en 2023 et début 2024. Il s’est stabilisé au printemps 2024, oscillant entre +2,2 % et +2,3 % entre mars et juillet, avant de repartir à la baisse durant l’été, du fait du reflux de l’inflation énergétique et des services, notamment dans les télécommunications (figure 5). En fin d’année, l’inflation s’établissait à +1,3 % sur un an. En moyenne annuelle en 2024, elle est tombée à +2,0 %, après +4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022.
En ce qui concerne les rémunérations, le salaire moyen par tête (SMPT) dans les branches marchandes non agricoles et le salaire mensuel de base (SMB, qui correspond à la composante sous-jacente du SMPT, à côté de la composante conjoncturelle affectée notamment par les versements de prime et les heures supplémentaires) ont nettement décéléré en 2024, avec la prise en compte du reflux de l’inflation dans les négociations salariales : +2,9 % pour le SMB (après +4,3 % en 2023) et +2,6 % pour le SMPT (après +4,1 %). Ce ralentissement est toutefois moins marqué que celui des prix, si bien que les salariés ont regagné du pouvoir d’achat après deux années de baisse. Le SMB réel a ainsi progressé de 0,9 % en 2024, le SMPT réel de 0,6 %.
En 2024, le revenu disponible brut (RDB) de l’ensemble des ménages progresse de +4,8 % en euros courants et le pouvoir d’achat du revenu disponible accélère : +2,6 %, après +0,8 % en 2023 (figure 6). Les prestations sociales en espèces sont le premier facteur de hausse, en contribuant pour 2,2 points à la hausse du revenu. Ce dynamisme repose largement sur les prestations retraite, qui augmentent de nouveau fortement. Les revenus d’activité nets contribuent pour 1,7 point à la hausse du revenu. Les revenus du patrimoine (corrigés de l’effet des SIFIM) contribuent pour 1,2 point à la hausse du pouvoir d’achat, malgré un ralentissement. Enfin, les montants d’impôts collectés sur le revenu et le patrimoine augmentent de 2,7 %, après +2,2 % en 2023.
tableauFigure 5 – Inflation en France et contributions par poste
Date | Alimentation | Produits manufacturés | Services | Énergie | Tabac | Ensemble | Ensemble sous-jacent |
---|---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,2 | 0,3 | 1,2 | 0,6 |
févr. 2019 | 0,5 | -0,1 | 0,4 | 0,3 | 0,3 | 1,3 | 0,7 |
mars 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,4 | 0,2 | 1,1 | 0,5 |
avr. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,4 | 0,2 | 1,3 | 0,7 |
mai 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 0,5 |
juin 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,6 | 0,2 | 0,2 | 1,2 | 0,9 |
juil. 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,1 | 0,9 |
août 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,0 | 0,7 |
sept. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | 0,0 | 0,2 | 0,9 | 0,9 |
oct. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | -0,1 | 0,2 | 0,8 | 1,0 |
nov. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | 1,0 | 0,9 |
déc. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,7 | 0,2 | 0,3 | 1,5 | 1,1 |
janv. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | 0,4 | 0,3 | 1,5 | 1,0 |
févr. 2020 | 0,3 | 0,1 | 0,7 | 0,1 | 0,3 | 1,4 | 1,4 |
mars 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,5 | -0,3 | 0,3 | 0,7 | 0,7 |
avr. 2020 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | -0,7 | 0,3 | 0,3 | 0,2 |
mai 2020 | 0,6 | -0,2 | 0,6 | -0,9 | 0,3 | 0,4 | 0,5 |
juin 2020 | 0,4 | -0,3 | 0,5 | -0,7 | 0,3 | 0,2 | 0,3 |
juil. 2020 | 0,2 | 0,5 | 0,5 | -0,6 | 0,3 | 0,8 | 1,3 |
août 2020 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
sept. 2020 | 0,1 | 0,0 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,5 |
oct. 2020 | 0,2 | 0,0 | 0,2 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,3 |
nov. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
déc. 2020 | 0,2 | -0,2 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,2 |
janv. 2021 | 0,2 | 0,2 | 0,4 | -0,5 | 0,3 | 0,6 | 1,1 |
févr. 2021 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,6 | 0,6 |
mars 2021 | 0,2 | 0,0 | 0,5 | 0,4 | 0,1 | 1,1 | 1,0 |
avr. 2021 | 0,0 | -0,1 | 0,6 | 0,6 | 0,1 | 1,2 | 1,0 |
mai 2021 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,8 | 0,1 | 1,4 | 0,9 |
juin 2021 | 0,0 | 0,2 | 0,4 | 0,8 | 0,1 | 1,5 | 1,0 |
juil. 2021 | 0,2 | -0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,2 | 0,0 |
août 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,9 | 1,0 |
sept. 2021 | 0,2 | 0,1 | 0,7 | 1,1 | 0,1 | 2,2 | 1,4 |
oct. 2021 | 0,1 | 0,1 | 0,8 | 1,5 | 0,1 | 2,6 | 1,5 |
nov. 2021 | 0,1 | 0,2 | 0,9 | 1,6 | 0,0 | 2,8 | 1,8 |
déc. 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,8 | 1,4 | 0,0 | 2,8 | 2,0 |
janv. 2022 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 1,5 | 0,0 | 2,9 | 1,6 |
févr. 2022 | 0,4 | 0,6 | 1,1 | 1,7 | 0,0 | 3,6 | 2,3 |
mars 2022 | 0,5 | 0,5 | 1,1 | 2,3 | 0,0 | 4,5 | 2,6 |
avr. 2022 | 0,6 | 0,7 | 1,4 | 2,1 | 0,0 | 4,8 | 3,1 |
mai 2022 | 0,7 | 0,7 | 1,5 | 2,2 | 0,0 | 5,2 | 3,6 |
juin 2022 | 1,0 | 0,6 | 1,6 | 2,7 | 0,0 | 5,8 | 3,7 |
juil. 2022 | 1,1 | 0,7 | 1,9 | 2,4 | 0,0 | 6,1 | 4,3 |
août 2022 | 1,3 | 0,9 | 1,9 | 1,9 | 0,0 | 5,9 | 4,7 |
sept. 2022 | 1,6 | 0,9 | 1,5 | 1,5 | 0,0 | 5,6 | 4,6 |
oct. 2022 | 2,0 | 1,0 | 1,5 | 1,7 | 0,0 | 6,2 | 5,0 |
nov. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,6 | 0,0 | 6,2 | 5,3 |
déc. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,3 | 0,0 | 5,9 | 5,4 |
janv. 2023 | 2,2 | 1,1 | 1,3 | 1,4 | 0,0 | 6,0 | 5,5 |
févr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,5 | 1,3 | 0,0 | 6,3 | 5,8 |
mars 2023 | 2,5 | 1,2 | 1,4 | 0,4 | 0,1 | 5,7 | 6,0 |
avr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 5,9 | 6,1 |
mai 2023 | 2,3 | 1,0 | 1,5 | 0,2 | 0,2 | 5,1 | 5,7 |
juin 2023 | 2,2 | 1,0 | 1,5 | -0,3 | 0,2 | 4,5 | 5,7 |
juil. 2023 | 2,0 | 0,8 | 1,6 | -0,4 | 0,2 | 4,3 | 5,4 |
août 2023 | 1,8 | 0,7 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 4,9 | 5,0 |
sept. 2023 | 1,6 | 0,7 | 1,4 | 1,0 | 0,2 | 4,9 | 4,6 |
oct. 2023 | 1,3 | 0,5 | 1,6 | 0,4 | 0,2 | 4,0 | 4,2 |
nov. 2023 | 1,2 | 0,4 | 1,4 | 0,2 | 0,2 | 3,5 | 3,5 |
déc. 2023 | 1,2 | 0,3 | 1,6 | 0,5 | 0,2 | 3,7 | 3,4 |
janv. 2024 | 0,9 | 0,2 | 1,6 | 0,2 | 0,3 | 3,1 | 3,0 |
févr. 2024 | 0,6 | 0,1 | 1,6 | 0,4 | 0,3 | 3,0 | 2,6 |
mars 2024 | 0,3 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,3 | 2,2 |
avr. 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,2 | 1,9 |
mai 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,4 | 0,5 | 0,2 | 2,3 | 1,7 |
juin 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,5 | 0,4 | 0,2 | 2,2 | 1,8 |
juil. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,4 | 0,7 | 0,2 | 2,3 | 1,5 |
août 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,6 | 0,0 | 0,2 | 1,8 | 1,7 |
sept. 2024 | 0,1 | -0,1 | 1,2 | -0,3 | 0,2 | 1,1 | 1,4 |
oct. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,2 | -0,2 | 0,2 | 1,2 | 1,4 |
nov. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | -0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,5 |
déc. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | 0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,3 |
- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
graphiqueFigure 5 – Inflation en France et contributions par poste

- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
tableauFigure 6 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages
Année | Revenus d'activité nets | Prestations sociales en espèces | Revenus du patrimoine (dont EBE des ménages purs) hors SIFIM | Impôts courants | Prix de la consommation des ménages hors SIFIM | Pouvoir d'achat du RDB | Pouvoir d'achat du RDB par unité de consommation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2019 | 2,1 | 1,0 | 0,4 | 0,0 | -0,8 | 2,6 | 2,0 |
2020 | -2,1 | 3,0 | -0,4 | 0,6 | -0,9 | 0,2 | -0,3 |
2021 | 4,6 | -0,5 | 1,6 | -0,6 | -1,4 | 3,4 | 2,9 |
2022 | 4,5 | 0,5 | 1,3 | -1,2 | -4,7 | 0,4 | -0,2 |
2023 | 3,2 | 1,5 | 1,6 | -0,4 | -4,9 | 0,8 | 0,3 |
2024 | 1,7 | 2,2 | 1,2 | -0,4 | -2,1 | 2,6 | 2,1 |
- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
graphiqueFigure 6 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages

- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
La consommation des ménages accélère en 2024 (+1,0 % en volume après +0,6 % en 2023), mais progresse moins rapidement que leur pouvoir d’achat, si bien que le taux d’épargne des ménages augmente à 18,2 %, après 17,0 % et reste à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2009 et 2019.
La consommation en biens se replie de nouveau, mais moins fortement qu’en 2023 (-0,2 % après -1,7 %). Après deux années de net recul du fait de l’inflation, la consommation en produits alimentaires (hors tabac) tend à se stabiliser (-0,3 %, après -3,0 % en 2022 et 2023). Également très marquée par l'inflation, la consommation en biens énergétiques rebondit modérément en 2024, principalement du fait de la consommation en produits raffinés, dont les prix reculent légèrement en 2024. À l’inverse, la consommation de biens fabriqués marque le pas, pénalisée par un léger recul des achats de voitures après une forte hausse en 2023.
La consommation en services augmente de 2,2 % en 2024, soit un rythme proche de celui de l’année précédente (+2,6 %). Elle est dynamisée par les dépenses en services de loisir, avec notamment les achats de billets pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. À l’inverse, les dépenses en services de transport et en hébergement-restauration ralentissent. Enfin, les dépenses des touristes étrangers en France ont été plus dynamiques que celles des Français à l’étranger, probablement portées par la tenue des Jeux.
L’investissement se replie
En 2024, l’investissement diminue de 1,1 % en volume, après +0,4 % en 2023. L’investissement des ménages est en net recul pour la troisième année consécutive (-5,4 %), entraîné par la baisse de l'investissement en construction et par celle des achats de biens immobiliers. L’investissement des entreprises non financières se contracte (-2,2 %), contraint notamment par le renchérissement du coût du crédit. L’investissement des entreprises non financières en biens d’équipement chute (-10,4 %), tout comme l’investissement en construction (-5,8 %). L’investissement en services marchands ralentit (+2,4 %). En revanche, l’investissement public est de nouveau en hausse, progressant de 4,8 % en 2024, après +5,5 % en 2023. Il est porté par l’investissement des collectivités locales, en particulier des communes.
Au total, l’investissement en construction est en baisse de 1,5 % sur l’année. L’investissement en biens se replie de 2,9 %, pénalisé par la chute de l’investissement en biens d’équipement. En revanche, l’investissement en services d’information-communication augmente de +4,2 % après +6,0 % en 2023, notamment en services informatiques.
Le commerce extérieur soutient la croissance
En 2024, les exportations en volume restent dynamiques (+2,5 % comme en 2023), tandis que les importations se replient franchement (-1,2 %, après -0,3 % en 2023). De ce fait, les échanges extérieurs contribuent fortement à la croissance de l’activité en 2024, à hauteur de +1,3 point de PIB (figure 7). Cette amélioration provient à la fois de l’énergie, des biens et des services. Les importations énergétiques reculent, principalement en gaz et en pétrole brut. Les importations de biens fabriqués se replient (-2,3 %). Les exportations de biens fabriqués fléchissent de 0,1 %. Du côté des services, les exportations accélèrent nettement (+4,1 %, après +0,1 % en 2023), tandis que les importations marquent le pas (+0,4 % après +8,8 %).
tableauFigure 7 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution
Année | Consommation (ménages et APU¹) | Investissement | Solde du commerce extérieur | Variation de stocks | Produit intérieur brut (PIB) |
---|---|---|---|---|---|
2020 | -4,5 | -1,3 | -1,3 | -0,3 | -7,4 |
2021 | 4,5 | 2,2 | 0,7 | -0,5 | 6,9 |
2022 | 2,4 | -0,1 | -0,1 | 0,5 | 2,7 |
2023 | 0,7 | 0,1 | 1,0 | -0,4 | 1,4 |
2024 | 0,9 | -0,2 | 1,3 | -0,8 | 1,2 |
- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
graphiqueFigure 7 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
Définitions
Le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.
Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Hild F., Manchon A., Berbeyer C. et al., « L’Occitanie : un pôle majeur de l’économie numérique en France ». Insee Analyses Occitanie no 161, juin 2025.
(3) Passeron V., « Tout demandeur d’emploi n’est pas forcément chômeur », Blog de l’Insee, février 2022.
(4) Cazenave T., « Ouvrir dans un nouvel ongletComment expliquer l'augmentation des faillites d'entreprises ? », Théma no 28 de la Direction Générale des Entreprises, février 2025.
Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.