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Insee Conjoncture Grand Est · Juin 2023 · n° 37
Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2022 - Grand Est La reprise de l’activité freinée par le contexte international

L’économie résiste en 2022, dans le Grand Est comme en France, malgré la guerre en Ukraine, la stratégie « zéro-Covid » en Chine et les tensions inflationnistes. Au niveau national, le produit intérieur brut progresse de 2,5 % en moyenne. Cette hausse s’est concentrée sur les six premiers mois de l’année, la consommation des ménages se repliant fortement en fin d’année.

Dans le Grand Est, l’emploi poursuit sa progression : +0,5 % par rapport à l’année précédente. Dans l’industrie, les entreprises ont davantage recours à l’intérim. Le taux de chômage diminue, pour s’établir à 7,0 % de la population active fin 2022, niveau le plus faible depuis 14 ans. Après une croissance inédite en 2021, les créations d’entreprises se maintiennent toujours à un niveau élevé.

La hausse des prix des produits agricoles est généralisée, dans un contexte mondial de renchérissement de l’énergie et des matières premières. Le nombre de logements autorisés augmente, et les mises en chantier sont proches du niveau de 2021. Dans le secteur du transport, le trafic fluvial est en baisse, mais le trafic aérien de passagers reprend.

Dans les pays voisins de la région, la croissance économique se poursuit en Belgique (+3,1 %), en Suisse (+2,1 %), au Luxembourg et en Allemagne (+1,5 % et +1,8 %). L’emploi, en particulier privé, augmente et les taux de chômage au sens du BIT reculent.

Insee Conjoncture Grand Est
No 37
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Transports - Tendances contrastées pour les activités de transport Bilan économique 2022

Brigitte Ziegler (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Grand Est)

En 2022, le transport de marchandises dans le Grand Est connaît des évolutions très différentes selon les modes. Les tonnages de marchandises transportées par la route augmentent, que ce soit par rapport à 2021, ou à la situation avant la crise sanitaire en 2019, au contraire de la plupart des autres régions. Par contre, le fret fluvial est en recul : il est affecté par la sécheresse exceptionnelle, qui fait baisser le niveau des eaux. Les ports français rhénans sont particulièrement touchés. Le fret aérien diminue également, mais reste nettement supérieur à son niveau d’avant-crise.

Après deux années marquées par des restrictions de déplacement, le trafic aérien de passagers reprend vigoureusement, tout en demeurant plus faible qu’avant la pandémie.

Dans un contexte de pénuries de composants et de tensions inflationnistes, les immatriculations de véhicules neufs continuent de reculer dans la région. La part des véhicules les moins polluants poursuit sa progression, pour atteindre un quart de véhicules électriques parmi les immatriculations.

Insee Conjoncture Grand Est

No 37

Paru le :01/06/2023

Le trafic fluvial de marchandises est en baisse et très inférieur à son niveau d’avant-crise

En 2022, l’activité de chargement et de déchargement dans les ports de la région Grand Est recule de 6 % par rapport à l’année précédente, et s’avère très inférieure à son niveau d’avant la crise sanitaire (-17 % par rapport à 2019). Cette activité correspond à 17,9 millions de tonnes transportées, soit 1,1 million de moins qu’en 2021 et 3,6 millions de moins qu’en 2019. La sécheresse exceptionnelle de 2022 fait baisser le niveau des eaux et le transport fluvial, en particulier dans le Nord-Est de la France, où les réserves hydrauliques pour maintenir un niveau suffisant sont plus basses que l’an dernier.

Les minéraux bruts, matériaux de construction représentent 29 % des marchandises transportées dans la région. Leur volume diminue fortement par rapport à 2021, avec 1,2 million de tonnes de moins transportées, soit -19 %. Cette baisse est en partie compensée, d’une part par le trafic fluvial de produits agricoles, denrées alimentaires et fourrages qui augmente de 318 000 tonnes (+6 %) et d’autre part, par le tonnage des combustibles minéraux qui progresse fortement (+81 %, soit 337 000 tonnes supplémentaires). Avec un tiers des marchandises acheminées dans la région, la filière des produits agricoles, denrées alimentaires et fourrages devient la première utilisatrice du transport fluvial ; le volume transporté demeure cependant en deçà du trafic de 2019 (-13 %). Les combustibles minéraux, qui ne transitent pas par les ports français rhénans, ne constituent que 4 % du trafic, mais leur volume a doublé par rapport à 2019.

Parmi les autres marchandises transportées, les tonnages d’engrais et produits chimiques, de produits métallurgiques et de machines, véhicules et transactions sont en recul, et inférieurs à leur niveau d’avant-crise.

Le trafic fluvial des ports français rhénans est le plus affecté par la baisse d’activité. Avec 10,4 millions de tonnes transportées, il diminue de 10 % par rapport à 2021 et de 20 % par rapport à 2019. La quasi-totalité des secteurs sont concernés, et notamment celui des minéraux bruts et matériaux de construction, avec 785 000 tonnes transportées de moins. Seul le secteur des produits pétroliers reste stable ; il représente 23 % des marchandises transportées.

Parmi les ports rhénans, le port autonome de Strasbourg, avec 6,4 millions de tonnes transportées en 2022, présente la situation la moins défavorable. Le trafic fluvial y recule de 9 % par rapport à l’année précédente et de 16 % comparé au niveau d’avant la pandémie. Dans les ports de Mulhouse et de Colmar, la baisse est plus accentuée.

En 2022, comme en 2021, 7,4 millions de tonnes sont chargées/déchargées dans les autres ports de la région. L’activité demeure cependant en deçà du niveau de 2019 (-12 %). Le secteur des produits agricoles, denrées alimentaires et fourrages représente 43 % des marchandises transportées : le trafic progresse de 12 % par rapport à 2021, mais reste inférieur de 17 % à son niveau d’avant la pandémie. Le volume des minéraux bruts, matériaux de construction, qui pèse un quart des marchandises transportées, se replie de 19 % entre 2021 et 2022 ; il est également en retrait de 19 % comparé au niveau d’avant-crise. Le trafic des combustibles minéraux augmente de 81 % par rapport à l’année précédente, et double presque par rapport à 2019.

En 2022, le transport de conteneurs dans les ports de la région s’établit à 98 861 EVP (Équivalent Vingt Pieds, unité de mesure des conteneurs). Il baisse de 10 % comparé à l’année précédente et de 9 % comparé à 2019. Ce trafic demeure le plus important au port autonome de Strasbourg, où il atteint 77 273 EVP, et présente le recul le moins marqué par rapport à 2021 (-6 %) ; il retrouve ainsi son niveau d’avant-crise.

figure 1Chargement et déchargement dans les ports fluviaux du Grand Est

Chargement et déchargement dans les ports fluviaux du Grand Est
Produits 2021 (en tonnes) 2022 (en tonnes) Répartition en 2022 (en %) Évolution 2022/2021 (en %) Évolution 2022/2019 (en %)
Produits Agricoles + Denrées alimentaires, fourrages 5 569 188 5 887 544 33 6 -13
Minéraux bruts, matériaux de construction 6 510 676 5 275 353 29 -19 -29
Produits pétroliers 2 492 880 2 515 981 14 1 5
Engrais + Produits chimiques 1 382 225 1 120 662 6 -19 -37
Produits métallurgiques 1 144 671 880 744 5 -23 -31
Machines, véhicules, transactions 923 752 842 307 5 -9 -14
Combustibles minéraux 417 586 754 447 4 81 99
Minerais, déchets pour la métallurgie 608 797 609 100 3 0 3
Total 19 049 775 17 886 138 100 -6 -17
  • Source : Voies Navigables de France.

Le transport routier de marchandises progresse et dépasse le niveau de 2019

Après deux années de stabilité, les flux de marchandises acheminées par la route au sein du territoire français augmentent dans le Grand Est par rapport à 2021. Les flux internes à la région s’élèvent à 7,7 tonnes-kilomètres, en hausse de 5,5 %. Les flux entrants et sortants en provenance des autres régions s’accroissent respectivement de 6,2 % et 7,1 %. Le Grand Est est la seule région de France métropolitaine à connaître de telles hausses. Les flux internes à l’ensemble du territoire métropolitain sont en légère baisse (-1,6 %).

Cette situation est notamment liée aux tonnages de marchandises transportées par la route, qui poursuivent leur progression dans le Grand Est. Avec 134,9 millions de tonnes transportées au sein de la région, les volumes sont en hausse de 6 % par rapport à 2021 et de 11 % par rapport à 2019. Les tonnages entrants augmentent respectivement de 1 % et 9 %, les tonnages sortants de 4 % et 13 %. En France métropolitaine, les volumes de marchandises transportées diminuent par rapport à 2021 (-1,6 %) et sont stables comparés au niveau d’avant-crise.

Le trafic aérien de passagers reprend

En 2022, le trafic dans les aéroports de la région s’établit à 8,1 millions de passagers, en nette hausse par rapport à l’année précédente (+87 %) : une partie de l’année 2021 était toujours marquée par des restrictions de déplacements pour lutter contre la pandémie. Le trafic demeure toutefois inférieur de 25 % à son niveau de 2019. Cette tendance est proche de celle constatée à l’échelle nationale : +93 % par rapport à 2021, -22 % par rapport à 2019.

La forte reprise concerne l’ensemble des vols, internationaux et intérieurs. La progression est plus forte pour l’international, avec 98 % de passagers en plus entre 2021 et 2022. Il en est de même pour les lignes à bas coût, en hausse de 89 %, pour lesquelles le recul s’avère le moins marqué par rapport à la situation d’avant la crise sanitaire (-18 %). Celles-ci transportent sept passagers sur dix dans les aéroports de la région.

Avec plus de 7 millions de passagers, le trafic de l’EuroAirport de Bâle Mulhouse Fribourg augmente fortement, de 95 % sur un an. Il demeure encore loin du niveau record atteint en 2019, avec 9,1 millions de passagers. L’EuroAirport concentre 87 % du trafic des aéroports de la région, soit 7 points de plus qu’en 2021. Le nombre de passagers internationaux est quasiment multiplié par deux (+98 %). Les aéroports de Strasbourg et de Paris-Vatry connaissent des hausses moins importantes, respectivement +47 % et +39 %. Pour Lorraine Aéroport, la très forte hausse (+129 %) fait suite à deux années consécutives de chute. Avec 45 000 passagers en 2022, la fréquentation demeure nettement inférieure au niveau d’avant-pandémie, où plus de 260 000 passagers avaient embarqués/débarqués.

Figure 2Évolution du nombre de passagers des aéroports - Grand Est

(indice base 100 en 2016)
Évolution du nombre de passagers des aéroports - Grand Est ((indice base 100 en 2016))
National ¹ International À bas coût (low cost)
2016 100,0 100,0 100,0
2017 124,3 104,8 106,5
2018 128,9 114,4 118,1
2019 132,6 120,8 128,2
2020 52,6 33,5 40,5
2021 66,4 46,3 55,9
2022 97,8 91,8 105,7
  • ¹ : la fréquentation des aéroports français comptabilise les passagers embarqués ou débarqués. Ainsi, tous les passagers ayant effectué un vol national à l’intérieur du périmètre défini (France métropolitaine et DROM) sont comptés deux fois. Par exemple, un passager Bordeaux-Lyon est compté une fois au départ de Bordeaux et une fois à l’arrivée à Lyon.
  • Source : Union des aéroports français.

Figure 2Évolution du nombre de passagers des aéroports - Grand Est

  • ¹ : la fréquentation des aéroports français comptabilise les passagers embarqués ou débarqués. Ainsi, tous les passagers ayant effectué un vol national à l’intérieur du périmètre défini (France métropolitaine et DROM) sont comptés deux fois. Par exemple, un passager Bordeaux-Lyon est compté une fois au départ de Bordeaux et une fois à l’arrivée à Lyon.
  • Source : Union des aéroports français.

Malgré un recul, le fret aérien continue de dépasser le niveau d’avant la pandémie

Après une progression très marquée en 2021 (+58 %), les activités de fret aérien dans les aéroports de la région reculent de 17 % en 2022. Avec 159 000 tonnes transportées, elles demeurent supérieures de 24 % à celles de 2019. En 2022, le fret avionné, constitué des marchandises transportées par voie aérienne, représente 53 % du fret aérien, et le fret camionné, acheminé par voie terrestre, 47 %. Le fret avionné baisse plus que le fret camionné, respectivement -18 % et -15 %.

L’activité de fret atteint 114 000 tonnes à l’EuroAirport de Bâle-Mulhouse-Fribourg. Elle diminue de 5 000 tonnes par rapport à 2021, soit -4 %, mais dépasse de 8 000 tonnes le niveau de 2019. L’activité de fret avionné se réduit de 10 %, après une croissance de 14 % en 2021. Le fret camionné continue sa progression, +4 % en 2022. À l’aéroport de Strasbourg Entzheim, après une forte hausse en 2021, l’activité de fret recule nettement et passe de 41 000 à 26 300 tonnes transportées ; elle est toutefois supérieure de 7 000 tonnes au niveau d’avant-crise. Le fret camionné y représente la quasi-totalité de l’activité. L’activité de fret se replie à l’aéroport de Paris-Vatry, de 30 600 tonnes en 2021 à 18 500 tonnes en 2022. Elle dépasse cependant nettement le niveau de 2019, avec 15 600 tonnes transportées de plus. L’essentiel de l’activité repose sur le fret avionné (97 %).

La baisse des immatriculations de véhicules neufs se confirme

Avertissement sur les immatriculations

Les données d’immatriculations sont calculées sur un champ homogène avec les données de parc publiées. Toutes les immatriculations sont prises en compte, à l’exception des immatriculations provisoires et transit temporaire. Des corrections aux séries diffusées en 2022 sur ce nouveau champ ont également été apportées afin de refléter les caractéristiques des véhicules lors de leur première immatriculation. En effet, certains véhicules avaient été dénombrés selon leurs caractéristiques et localisation actuelles qui pouvaient être, dans certains cas, différentes de celles de leur première immatriculation (par exemple, un véhicule utilitaire léger immatriculé en 2015 puis revendu en 2017 comme voiture avait été comptabilisé comme voiture particulière en 2015). Ces véhicules sont désormais reclassés dans leur catégorie initiale.

En 2022, 143 000 immatriculations de véhicules neufs sont enregistrées dans la région, en baisse de 11 % comparées à 2021 et de 33 % comparées à 2019. Comme au niveau national, l’absence de rebond en 2021 après la chute des immatriculations pendant la crise sanitaire est confortée, dans un contexte de fortes tensions inflationnistes et de pénuries de composants. En France entière, le recul des immatriculations est similaire, de -10 % par rapport à 2021 et de -29 % par rapport à 2019.

Avec 114 200 enregistrements en 2022, les immatriculations de véhicules particuliers neufs diminuent de 9 % sur un an. La situation est similaire au niveau national (-8 %). La part des ventes de voitures électriques progresse de 31 %, alors que celle des voitures hybrides rechargeables se replie de 13 % après une forte hausse en 2021 (+75 %). La motorisation électrique confirme sa dynamique : elle représente un quart du marché dans le Grand Est, contre 3 % avant la crise.

En 2022, parmi les immatriculations de véhicules particuliers neufs, la proportion de véhicules avec motorisation diesel (y compris hybrides non rechargeables) baisse plus que celle de véhicules à motorisation essence : respectivement -31 % et -8 %.

Figure 3Immatriculation de véhicules neufs par département et type de véhicule

Immatriculation de véhicules neufs par département et type de véhicule
Zonage Nombre d’immatriculations en 2022 Évolution (%)
Ensemble ¹ Dont véhicules particuliers Dont véhicules utilitaires légers ² Dont véhicules industriels à moteur ³ 2021 - 2022 2019 - 2022 Évolution annuelle moyenne 2016 - 2021 *
Ardennes 6 210 4 779 1 096 315 -6,9 -32,3 -4,5
Aube 6 738 5 150 1 370 212 -9,2 -31,0 -3,4
Marne 17 383 13 396 3 389 568 -10,6 -30,3 -3,9
Haute-Marne 3 696 2 837 651 202 -8,2 -36,3 -5,1
Meurthe-et-Moselle 18 404 14 589 3 362 369 -11,6 -32,0 -3,6
Meuse 3 627 2 761 738 118 -9,8 -36,4 -5,3
Moselle 26 088 21 803 3 642 599 -12,4 -31,5 -3,3
Bas-Rhin 30 998 25 127 5 023 707 -13,0 -35,8 -2,3
Haut-Rhin 20 623 17 033 3 119 377 -9,2 -34,3 -4,7
Vosges 9 555 6 720 1 885 895 -16,5 -32,9 -2,0
Grand Est 143 322 114 195 24 275 4 362 -11,5 -33,1 -3,5
France entière 1 988 206 1 576 950 358 893 46 171 -9,9 -29,3 -2,8
  • ¹ : y compris immatriculations de transports en commun.
  • ² : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
  • ³ : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
  • * : évolution qui aurait été observée pour les immatriculations de véhicules neufs, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données brutes.
  • Champ : les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris). Ces données ne comprennent pas les véhicules immatriculés en transit temporaire (TT), importés en transit (IT), de l’administration civile de l’État, militaires, ainsi que les immatriculations provisoires (plaques W ou WW).
  • Source : SDES, Rsvero.
Publication rédigée par :Brigitte Ziegler (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Grand Est)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Immatriculations de véhicules neufs :

Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris). Les immatriculations provisoires de véhicules neufs et celles des véhicules en transit temporaire ne sont pas comptabilisées.