Insee Conjoncture Centre-Val de Loire ·
Juillet 2021 · n° 34Bilan économique 2020 - Centre-Val de Loire Une année 2020 percutée par la crise sanitaire mondiale
L’année 2020, marquée par des fluctuations économiques d’une ampleur inédite, enregistre un recul sans précédent du PIB français (- 8 %). Ce contexte ébranle l’économie du Centre-Val de Loire, après une année 2019 de reprise. La mise en place d’un large dispositif d’aides aux entreprises, dont l’activité partielle, permet de préserver en partie l’emploi. Cependant, la région perd 12 000 salariés en un an, soit - 1,3 %. Seul secteur à résister, la construction voit ses effectifs augmenter. Le nombre de déclarations préalables à l’embauche hors intérim recule nettement mais le basculement de la population vers l’inactivité, lors de chaque confinement, engendre une baisse du taux de chômage régional en « trompe-l’œil », pour atteindre 7,1 % fin 2020.
Les échanges commerciaux entre la région et le reste du monde se contractent très fortement, la crise mondiale affectant profondément les économies de tous les pays. Néanmoins, le nombre d’entreprises créées atteint son plus haut niveau historique (22 200 entreprises) et les défaillances poursuivent leur diminution provisoirement, témoignant de l’efficacité des mesures de soutien mises en place dès mars 2020. L’attribution massive par les banques des Prêts Garantis par l’État, 3,1 milliards d’euros dans la région, a notamment permis d’apporter aux entreprises la trésorerie nécessaire pour faire face à la chute brutale de leur chiffre d’affaires.
Les fermetures temporaires d’établissements et les restrictions de circulation font lourdement chuter les séjours des touristes et de la clientèle d’affaire, même si la région reste relativement épargnée par rapport aux autres.
La crise modifie les circuits de commercialisation dans le secteur de l’agriculture, limite la concurrence étrangère avec, de fait, la mise en avant de l’origine France. En revanche, nombre de débouchés se referment, en particulier pour la viticulture.
La qualité de l’air bénéficie du fort ralentissement de l’économie. Parallèlement, la part des véhicules électriques immatriculés progresse et les ventes de voitures particulières au diesel, considéré comme davantage polluant, poursuivent leur repli.
Les tendances observées en 2020, liant activité économique et situation épidémique, se poursuivent en début d’année 2021.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Chômage et politiques de l’emploi - Hausse contenue de la demande d’emploi Bilan économique 2020
Olivier Diel (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Centre-Val de Loire), Arnaud Morin (Pôle Emploi Centre-Val de Loire)
Dans un contexte de crise sanitaire inédite liée à l’épidémie de Covid-19, la demande d’emploi connaît tout au long de l’année 2020 des fluctuations importantes. Le nombre d’inscrits en catégorie A augmente de 0,7 % en Centre-Val de Loire, croissance nettement moins marquée qu’au niveau France entière (+ 7,5 %). Dans le même temps, le volume d’offres d’emploi recule nettement (- 11 %) et le taux de chômage régional baisse « artificiellement ».
- Les jeunes particulièrement affectés par le ralentissement économique du premier confinement
- Des opportunités d’emploi moindres entraînent un allongement de la durée de chômage
- Un nombre d’offres d’emploi qui se contracte
- Une baisse en trompe-l’œil du taux de chômage
- Des politiques de l’emploi qui s’adaptent à la crise
La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.
Fin 2020, en Centre-Val de Loire, 121 940 demandeurs d’emploi sont inscrits en catégorie A (données CVS-CJO), c’est-à-dire qu’ils n’ont exercé aucune activité au cours du mois de décembre (figure 1). Leur nombre repart à la hausse après trois années consécutives de baisse (+ 0,7 % après - 4,0 % en 2019, - 0,4 % en 2018 et - 1,3 % en 2017), mais dans des proportions bien moindres qu’au niveau de la France entière (+ 7,5 %). Dans le Cher, l’Eure-et-Loir et le Loiret, la demande d’emploi recule (respectivement - 1,0 %, - 0,7 % et - 0,3 %), tandis que pour les trois autres départements, l’Indre, le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire, elle s’accentue (respectivement + 3,4 %, + 2,2 % et + 2,0 %).
tableauFigure 1 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 | Évolution 2020/2019 ¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 104 720 | 62 680 | 48,1 | 51,4 | 4,6 | 1,8 |
Femmes | 112 790 | 59 260 | 51,9 | 48,6 | 1,5 | -0,5 |
Moins de 25 ans | 31 720 | 17 970 | 14,6 | 14,7 | 7,6 | 0,0 |
De 25 à 49 ans | 129 090 | 70 220 | 59,3 | 57,6 | 2,2 | 0,5 |
50 ans ou plus | 56 690 | 33 750 | 26,1 | 27,7 | 2,1 | 1,4 |
Inscrits depuis un an ou plus | 108 550 | nd | 49,9 | nd | 5,5 | nd |
dont inscrits depuis plus de 2 ans | 62 820 | nd | 28,9 | nd | 3,1 | nd |
Centre-Val de Loire | 217 510 | 121 940 | 100,0 | 100,0 | 3,0 | 0,7 |
France entière | 6 008 400 | 3 815 200 | 100,0 | 100,0 | 4,5 | 7,5 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Les jeunes particulièrement affectés par le ralentissement économique du premier confinement
En 2020, la croissance du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A ne s’observe que chez les hommes (+ 1,8 % et - 0,5 % pour les femmes). Les plus de 50 ans sont davantage impactés que les 25-49 ans (respectivement + 1,4 % et + 0,5 %), alors que le nombre de jeunes de moins de 25 ans reste stable. Pourtant, ces derniers subissent plus rapidement les effets du coup de frein sur l’activité économique dû au premier confinement du printemps 2020. Mais, ils bénéficient ensuite de la reprise, soutenus par le plan « 1 jeune, 1 solution » mis en place par l’État.
Au niveau national, le constat est nettement à la hausse : toutes les tranches d’âge sont durement touchées.
Des opportunités d’emploi moindres entraînent un allongement de la durée de chômage
En élargissant la catégorie A aux personnes ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), Pôle emploi comptabilise 217 510 demandeurs d’emploi au 4e trimestre 2020 en Centre-Val de Loire. En un an, leur nombre augmente de 3,0 %, toujours moins fortement qu’au niveau national (+ 4,5 %). Les effectifs en activité réduite courte (catégorie B) ou longue (catégorie C) croissent ainsi plus nettement (respectivement + 7,6 % et + 5,2 %) que ceux de la catégorie A.
Les actions organisées par les agences Pôle emploi de la région en 2020, pour faciliter les rencontres entre les demandeurs d’emploi et les entreprises locales qui recrutent, ont contribué à réduire les tensions sur le marché du travail et à atténuer l’accroissement du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée. Cependant, l’inscription des demandeurs d’emploi en catégories A, B ou C, date d’un an ou plus pour la moitié d’entre eux. La crise sanitaire a dégradé cet indicateur de 1,2 point en Centre-Val de Loire (+ 1,9 point au niveau national).
Un nombre d’offres d’emploi qui se contracte
En 2020, le nombre d’offres d’emploi diffusées par Pôle emploi en Centre-Val de Loire (figure 2) atteint à peine 253 000, soit un recul de près de 11 % par rapport à 2019. Ces offres sont déposées par les employeurs ou les partenaires de Pôle emploi. Ce repli du volume d’offres résulte de la forte réduction, voire de l’interruption, d’une partie de l’activité économique pendant les confinements. Les offres d’emploi durables (CDI et CDD de plus de 6 mois), qui représentent quasiment sept offres sur dix (68,7 %), diminuent cependant deux fois moins que celles de plus courte durée (respectivement - 8 % et - 16 %) (figure 3).
tableauFigure 2 – Nombre d'offres diffusées par Pôle emploi par domaine professionnel en Centre-Val de Loire
Domaine professionnel* | 2020 | Part (%) |
---|---|---|
Agriculture et pêche, espaces naturels et espaces verts, soins aux animaux | 5 560 | 2,2 |
Arts et façonnage d'ouvrages d'art | 290 | 0,1 |
Banque, assurance, immobilier | 9 350 | 3,7 |
Commerce, vente et grande distribution | 32 770 | 13,0 |
Communication, média et multimédia | 1 300 | 0,5 |
Construction, bâtiment et travaux publics | 26 280 | 10,4 |
Hôtellerie - restauration, tourisme, loisirs et animation | 13 020 | 5,1 |
Industrie | 32 520 | 12,9 |
Installation et maintenance | 20 380 | 8,1 |
Santé | 17 780 | 7,0 |
Services à la personne et à la collectivité | 32 170 | 12,7 |
Spectacle | 230 | 0,1 |
Support à l'entreprise | 37 570 | 14,9 |
Transport et logistique | 23 660 | 9,4 |
Total | 252 880 | 100,0 |
- * au sens de la codification ROME de Pôle emploi.
- Source : Pôle emploi (données brutes).
tableauFigure 3 – Nombre d’offres d'emploi diffusées par Pôle emploi par type de contrat en Centre-Val de Loire
Type de contrat | 2020 | Part (%) |
---|---|---|
Emplois durables (CDI et CDD de plus de 6 mois) | 173 690 | 68,7 |
Emplois temporaires (CDD de 1 à 6 mois) | 26 150 | 10,3 |
Emplois occasionnels (moins d'un mois) | 2 630 | 1,0 |
Emplois spécifiques (intermittents du spectacle, intérimaires, saisonniers) | 50 410 | 19,9 |
Total | 252 880 | 100,0 |
- Source : Pôle emploi, offres transmises par les partenaires et offres déposées à Pôle emploi (données brutes).
Une baisse en trompe-l’œil du taux de chômage
Fin 2020, le taux de chômage dans la région est toujours nettement inférieur à celui de la France hors Mayotte : respectivement 7,1 % et 8 % (figure 4). Celui des départements du Centre-Val de Loire s’étend de 6,2 % dans le Loir-et-Cher à 7,7 % dans le Cher. Dans la région, comme au niveau national, le taux de chômage fluctue fortement tout au long de l’année (figure 5), avec notamment des baisses très nettes aux 2e et 4e trimestres. Ainsi, le taux régional perd 0,6 point en un an. Cependant, cette diminution ne traduit pas une amélioration effective de la situation de l’emploi, mais plutôt un basculement vers l’inactivité lors de chaque confinement. En effet, les personnes qui ne respectent pas tous les critères de la définition du chômage au sens du BIT, notamment la recherche active d’emploi ou la disponibilité immédiate, ne sont pas comptabilisées comme étant au chômage. Or, la suspension de certaines activités économiques et la fermeture des établissements scolaires ont rendu très difficile le respect de ces deux derniers points.
tableauFigure 4 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Centre-Val de Loire | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2005 | 7,7 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2006 | 7,8 | 9,1 |
2ᵉ trim. 2006 | 7,6 | 9 |
3ᵉ trim. 2006 | 7,5 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2006 | 7,1 | 8,4 |
1ᵉʳ trim. 2007 | 7 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2007 | 6,7 | 8,1 |
3ᵉ trim. 2007 | 6,6 | 8 |
4ᵉ trim. 2007 | 6,2 | 7,5 |
1ᵉʳ trim. 2008 | 5,9 | 7,2 |
2ᵉ trim. 2008 | 6,1 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2008 | 6,2 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2008 | 6,6 | 7,7 |
1ᵉʳ trim. 2009 | 7,4 | 8,6 |
2ᵉ trim. 2009 | 8 | 9,2 |
3ᵉ trim. 2009 | 8 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2009 | 8,4 | 9,5 |
1ᵉʳ trim. 2010 | 8,3 | 9,4 |
2ᵉ trim. 2010 | 8,2 | 9,3 |
3ᵉ trim. 2010 | 8,2 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2010 | 8,1 | 9,2 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 8,1 | 9,1 |
2ᵉ trim. 2011 | 8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2011 | 8,2 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2011 | 8,3 | 9,4 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 8,5 | 9,5 |
2ᵉ trim. 2012 | 8,8 | 9,7 |
3ᵉ trim. 2012 | 8,9 | 9,8 |
4ᵉ trim. 2012 | 9,2 | 10,1 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 9,4 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2013 | 9,6 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2013 | 9,4 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2013 | 9,3 | 10,1 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 9,4 | 10,1 |
2ᵉ trim. 2014 | 9,4 | 10,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 9,5 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2014 | 9,7 | 10,4 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 9,6 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 9,8 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 9,6 | 10,4 |
4ᵉ trim. 2015 | 9,6 | 10,2 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 9,6 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 9,5 | 10 |
3ᵉ trim. 2016 | 9,3 | 9,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 9,4 | 10 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 9 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 9 | 9,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 8,9 | 9,5 |
4ᵉ trim. 2017 | 8,3 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 8,6 | 9,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,5 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 8,5 | 9 |
4ᵉ trim. 2018 | 8,2 | 8,7 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 8,3 | 8,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 8 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 8,1 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,7 | 8,1 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 7,3 | 7,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,2 | 9,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,1 | 8 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 4 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
tableauFigure 5 – Taux de chômage
2019 T4 | 2020 T1 | 2020 T2 | 2020 T3 | 2020 T4 (p) | Évolution 2020 T4 / 2019 T4 (points de %) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Cher | 8,4 | 8,1 | 7,4 | 9,0 | 7,7 | -0,7 |
Eure-et-Loir | 7,8 | 7,4 | 6,7 | 8,3 | 7,1 | -0,7 |
Indre | 7,8 | 7,6 | 7,2 | 8,8 | 7,5 | -0,3 |
Indre-et-Loire | 7,4 | 7,1 | 6,7 | 8,0 | 6,9 | -0,5 |
Loir-et-Cher | 6,6 | 6,4 | 6,1 | 7,3 | 6,2 | -0,4 |
Loiret | 7,9 | 7,6 | 7,0 | 8,4 | 7,2 | -0,7 |
Centre-Val de Loire | 7,7 | 7,3 | 6,8 | 8,2 | 7,1 | -0,6 |
France hors Mayotte | 8,1 | 7,8 | 7,1 | 9,1 | 8,0 | -0,1 |
- p : données provisoires.
- Note : données CVS.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
Des politiques de l’emploi qui s’adaptent à la crise
La crise sanitaire et les confinements compliquent l’accès à l’emploi en 2020, en particulier pour les jeunes. Les dispositifs d’aides à l’emploi évoluent donc constamment (figure 6).
Expérimentés en 2018 et 2019, puis généralisés début 2020 à l’ensemble des quartiers prioritaires de la politique de la ville, les emplois francs permettent aux employeurs de bénéficier d’une aide lors de l’embauche d’un habitant de ces quartiers. France Relance, dispositif qui adapte les aides à l’emploi et vise à offrir une solution professionnelle à chaque jeune, a lancé le plan « 1 jeune, 1 solution » au cours de l’été 2020. Ainsi, le recrutement d’une personne de moins de 26 ans dans ces quartiers permet désormais l’obtention d’une aide majorée. Début 2018, les contrats aidés sont devenus des parcours emploi compétences (PEC). Destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail, ils concernent avant tout le secteur non marchand. Toutefois, pour les années 2020 et 2021, les entreprises du secteur marchand peuvent bénéficier d’une aide lors de l’embauche d’une personne de moins de 26 ans sous forme d’un contrat initiative emploi (CIE jeunes). De même, Les employeurs peuvent aussi obtenir une prime pour le recrutement d’un alternant en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Quant au parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), l’État a relevé les moyens financiers alloués aux missions locales pour permettre un plus grand nombre d’entrées dans ce dispositif.
tableauFigure 6 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Centre-Val de Loire
2019 | 2020 | Évolution 2020/2019 (%) | |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi | 31 393 | nd | /// |
- Contrats aidés | 10 742 | 10 162 | -5,4 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 2 293 | 2 033 | -11,3 |
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) | ns | 20 | /// |
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ | 8 449 | 8 109 | -4,0 |
- Contrats en alternance | 20 651 | nd | /// |
Apprentissage | 15 633 | nd | /// |
Contrat de professionnalisation | 5 018 | 2 665 | -46,9 |
Accompagnement des jeunes | 11 389 | 12 732 | 11,8 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 11 389 | 12 732 | 11,8 |
dont Garantie jeunes | 3 364 | 3 155 | -6,2 |
Emplois francs | nd | 766 | /// |
- ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
- nd : non disponible.
- ns : non significatif.
- /// : absence due à la nature des choses.
- Notes :
- - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
- Source : Dares, extraction du 26/03/2021.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020,
le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier
d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de
la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021.
Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un
CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement
pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi
à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de
trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année
suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur
non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux
sous certaines conditions (voir définition du CUI).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent
être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la
limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté
du préfet de région.
Le contrat initiative emploi (CIE), initialement créé en 1995 (date à laquelle il s'est substitué au contrat de retour à l'emploi), est un contrat de travail du secteur marchand, dont l'objectif est d'inciter à l'embauche des personnes en difficulté sur le marché du travail, en allégeant le coût du travail. Le CIE est à durée indéterminée ou déterminée dans la limite de 24 mois, à temps plein ou partiel. Afin d'accéder aux aides à l'embauche, les entreprises signent une convention avec Pôle Emploi.
Le contrat initiative emploi (CIE) a fait l'objet d'une profonde réforme dans le cadre de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005, ce qui conduit à évoquer un « ancien » et un « nouveau » CIE. Initialement ciblé sur les chômeurs de longue durée, le CIE s'adresse désormais aux personnes sans emploi, inscrites ou non à Pôle Emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Dorénavant, la conclusion d'un CIE ouvre droit, pour l'employeur, à une aide financière destinée à prendre en charge une partie du coût du contrat ainsi conclu et, le cas échéant, des actions de formation et d'accompagnement professionnels prévues par la convention. Le montant de l'aide est déterminé par arrêté du préfet de région. La part prise en charge par l'État ne peut en tout état de cause excéder 47 % du Smic horaire brut dans la limite d'une durée hebdomadaire de 35 heures.
A compter du 1er janvier 2010, le CIE est remplacé par le contrat unique d'insertion dans le non-marchand (CUI-CIE).
créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des
jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant
de 484,82 €.
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS
Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.
Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Pôle emploi
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.