Insee Conjoncture GuadeloupeBilan économique 2019 - Guadeloupe

Une dynamique économique encore positive

En 2019,en Guadeloupe, la dynamique économique continue sur sa trajectoire positive. Parmi les signes positifs, l’investissement des entreprises se maintient à un niveau élevé et la création d’emplois salariés augmente dans la majorité des secteurs d’activité. Le tertiaire marchand génère à lui seul deux tiers des emplois supplémentaires de la région. Parallèlement, la baisse de la demande d’emploi s’est poursuivie en 2019 (– 6,4 %). L’activité touristique se maintient avec 2,5 millions de passagers à l’aéroport Pôle Caraïbes même sila fréquentation hôtelière marque le pas. Pour autant, et malgréun niveau d’inflation modéré, la consommation des ménages s’essouffle.

Insee Conjoncture Guadeloupe
No 09
Paru le :Paru le18/06/2020
Olivier Pierrot (Grand port maritime de Guadeloupe)
Insee Conjoncture Guadeloupe No 09- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Transport maritime - Une année de repli pour les marchandises et de stabilité pour les passagers Bilan économique 2019

Olivier Pierrot (Grand port maritime de Guadeloupe)

En Guadeloupe, l’année 2019 se caractérise par la croissance du trafic des vracs liquides et solides et par un fort recul de celui des conteneurs. Le trafic de passagers est globalement stable.

Insee Conjoncture Guadeloupe

No 09

Paru le :18/06/2020

En 2019, le trafic de fret atteint 3 614 431 tonnes brutes et 206 959 EVP (équivalent vingt pieds), soit une baisse par rapport à l’année précédente de 4 % pour le fret et de 7,5 % pour les conteneurs. Le trafic de passagers conserve le même niveau avec 1 320 912 passagers.

Le trafic conteneurisé est en retrait

Toutes marchandises confondues (vracs, conventionnel, véhicule, conteneur), les importations tiennent une place importante dans la répartition du trafic (67 %) contre 14 % à l’exportation et 19 % pour le transbordement*. Les marchandises diverses conteneurisées constituent la masse principale du trafic (50 %). Viennent ensuite le vrac liquide (22 %), le vrac solide (22 %) et les marchandises diverses non conteneurisées (6 %).

Dans le détail, les travaux entrepris à la Sara en Martinique ont favorisé le trafic de vrac liquide (+ 7 %), notamment à l’export. Le trafic de vracs solides bénéficie en particulier des stocks d’agrégats qui ont été constitués en cours d’année, en prévision des grands travaux de l’archipel (centre hospitalier, route). Les exportations de sucre brut ont été inférieures de 8 000 tonnes à ce qu’elles avaient été en 2018 (– 26 %). Cependant, une partie du sucre est exportée sous forme conteneurisée.

Le trafic conteneurisé ralentit sensiblement, pénalisé par un transbordement en forte baisse (– 20 000 EVP, soit – 31 %). Les changements intervenus sur les services maritimes (modification des ports d’escales, des navires) ont perturbé le trafic avec parfois des annulations d’escales. Toutefois, le trafic domestique a maintenu une bonne dynamique (+ 3 %).

Le GPMG s’étend sur quatre sites : Jarry concentre 95 % des échanges, les 5 % restants se répartissent uniformément entre Pointe-à-Pitre, Basse-Terre et Folle-Anse (Marie-Galante).

Les ports de France métropolitaine sont les principaux partenaires commerciaux

À l’importation, en tonnage, les ports de France métropolitaine (Le Havre, Nantes-Montoir, Dunkerque, Marseille) sont les principaux partenaires avec 25 % de l’ensemble des échanges. Suivent les ports de Martinique (22 %), de Colombie (10 %), de Sainte-Croix aux Îles Vierges (6 %).

La Guadeloupe importe ses biens de consommation principalement de France métropolitaine. Les hydrocarbures et agrégats (en partie) proviennent de Martinique, de Dominique et de Sainte-Croix. Enfin, le charbon provient de Colombie.

Les exportations guadeloupéennes vers les ports de France métropolitaine représentent 31 % des échanges (en tonnage). Il s’agit en particulier des exportations de bananes (vers Dunkerque) et de sucre (vers Marseille). Plus proche géographiquement, la Martinique, deuxième partenaire commercial, concentre 14 % des échanges, notamment des produits manufacturés. Le port « Dégrad des Cannes » en Guyane est le troisième port d’exportation (13 %), notamment pour le vrac liquide (hydrocarbures).

Ces répartitions à l’import et à l’export sont peu variables et reflètent les circuits d’approvisionnement et de distribution du territoire.

Le trafic de passagers est stable

Le trafic global de passagers en 2019 reste stable. L’année 2018 fut marquée par un important report d’escales de croisière vers la Guadeloupe, en raison des événements climatiques qu’avaient subi plusieurs destinations de la Caraïbe en 2017. Un retour à la normale était attendu sur ce secteur d’activité en 2019, qui demeure, tout de même, la seconde meilleure année de la dernière décennie avec 338 000 passagers (– 12 %). La destination a accueilli trois navires de plus grande capacité, embarquant et débarquant une grande partie de leurs passagers en Guadeloupe. Cette tendance touche également les navires en transit, avec notamment le paquebot Aida Perla qui accueille 4 000 passagers. La très bonne dynamique des trafics inter-îles (+ 15 %) et archipel (+ 3 %) est le grand artisan de cette stabilité, avec un total de 983 000 passagers, soit une croissance globale de 5 % par rapport à 2018.

Figure 1Chiffres clés

Chiffres clés
Passagers transportés Évolution 2019-2018
Croisière 337 905 -12%
Inter-îles (Martinique, Dominique, sainte-Lucie) 158 699 15%
Archipel (Marie-Galante, les Saintes) 824 308 3%
Total 1 320 912 0%
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

Figure 2Baisse des trafics de marchandises, stabilité du trafic de passagersÉvolution des trafics en 2019 (en nombre et %)

Baisse des trafics de marchandises, stabilité du trafic de passagers
2019 2018 Évolution 2019-2018
Trafic de fret (tonnage) 3 614 431 3 782 395 -4,4
Trafic de conteneurs (EVP) 206 959 223 789 -7,5
Passagers transportés (Nb) 1 320 912 1 321 049 0,0
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

Figure 3Un trafic de marchandises en repli en 2019Trafic de marchandises entre 2010 et 2019 (millier de tonnes)

Un trafic de marchandises en repli en 2019
Année Tonnage
2010 3 156
2011 3 443
2012 3 859
2013 3 684
2014 3 316
2015 3 599
2016 3 722
2017 3 710
2018 3 782
2019 3 614
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

Figure 3Un trafic de marchandises en repli en 2019Trafic de marchandises entre 2010 et 2019 (millier de tonnes)

  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

Figure 4L’archipel et l’inter-îles compensent la baisse de la croisièreTransport maritime de passagers selon le type en 2019 (millier de passagers)

L’archipel et l’inter-îles compensent la baisse de la croisière
Croisière Inter-îles Archipel Total
2010 105 116 580 801
2011 102 108 593 804
2012 158 123 619 900
2013 158 113 623 894
2014 234 110 636 980
2015 310 112 676 1 098
2016 276 99 740 1 115
2017 320 116 761 1 196
2018 385 138 798 1 321
2019 338 159 824 1 321
  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.

Figure 4L’archipel et l’inter-îles compensent la baisse de la croisièreTransport maritime de passagers selon le type en 2019 (millier de passagers)

  • Source : Grand Port Maritime de Guadeloupe.