L'essentiel sur… la Bourgogne‑Franche‑Comté

L’essentiel sur … la Bourgogne‑Franche‑Comté dresse un portrait de la région via des indicateurs et des figures sur l’économie, le marché du travail (emploi et chômage), la démographie et les conditions de vie de la population (éducation, niveau de vie et pauvreté). Ces informations sont complétées par un jeu de questions-réponses pour éclairer plus spécifiquement certains sujets et donner accès à des analyses plus approfondies. En Bourgogne‑Franche‑Comté, un accent particulier est donné à la question : « Quelles sont les caractéristiques de l’Arc jurassien franco-suisse ? ».

Chiffres-clés
Paru le :Paru le24/10/2024
 No 01- Octobre 2024

Démographie

Au 1er janvier 2021, 2 800 194 personnes habitent en Bourgogne-Franche-Comté. Entre 2015 et 2021, la population de la région baisse légèrement alors qu’elle continuait à augmenter entre 2010 et 2015.

Le vieillissement de la population conduit à un nombre de décès supérieur à celui des naissances. Le déficit naturel se creuse. L’excédent migratoire ne parvient pas à compenser le solde naturel.

La région est la 4e plus âgée de France (105 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans).

La population de Bourgogne-Franche-Comté baisse légèrement entre 2015 et 2021Évolution annuelle moyenne de population entre 2015 et 2021

La population de Bourgogne-Franche-Comté baisse légèrement entre 2015 et 2021
Zonage Population 2021 Évolution annuelle moyenne de la population entre 2015 et 2021 (en %)
France* 67 408 052 0,3
Martinique 360 749 -0,9
Guadeloupe 384 315 -0,6
Bourgogne-Franche-Comté 2 800 194 -0,1
Normandie 3 327 966 -0,1
Centre-Val de Loire 2 573 303 0,0
Hauts-de-France 5 995 292 0,0
Grand Est 5 561 287 0,0
Île-de-France 12 317 279 0,3
La Réunion 871 157 0,4
Nouvelle-Aquitaine 6 069 352 0,4
Provence-Alpes-Côte d'Azur 5 127 840 0,4
Bretagne 3 394 567 0,5
Auvergne-Rhône-Alpes 8 114 361 0,5
Pays de la Loire 3 853 999 0,6
Occitanie 6 022 176 0,7
Corse 347 597 1,0
Guyane 286 618 1,6
Mayotte** 256 618 3,8

La population de Bourgogne-Franche-Comté baisse légèrement entre 2015 et 2021Évolution annuelle moyenne de population entre 2015 et 2021

Niveau de vie médian et pauvreté

Le niveau de vie médian des habitants de Bourgogne‑Franche‑Comté s’élève à 22 750 euros par an en 2021. Il est inférieur à celui de la France. Le niveau de vie médian dans le Doubs, de 23 890 euros, est le plus élevé des départements de la région.

Même s’il est en hausse sur un an, le taux de pauvreté de la région est le quatrième plus faible de France (13,4 % en 2021). Il se place derrière les Pays de la Loire, la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes. Cependant, le taux de pauvreté dans le Territoire de Belfort (16,3 %) et la Nièvre (16,1 %) est supérieur à la moyenne française (15,3 %).

Un niveau de vie légèrement inférieur à celui en FranceNiveau de vie annuel médian en 2021

(en euros)
Un niveau de vie légèrement inférieur à celui en France ((en euros))
Zonage Revenu médian
France* 23 000
Île-de-France 25 210
Auvergne-Rhône-Alpes 23 800
Bretagne 23 240
Pays de la Loire 23 050
Grand Est 22 960
Provence-Alpes-Côte d'Azur 22 820
Centre-Val de Loire 22 780
Bourgogne-Franche-Comté 22 750
Nouvelle-Aquitaine 22 710
Normandie 22 480
Corse 22 390
Occitanie 22 010
Hauts-de-France 21 420
Martinique 19 770
La Réunion 17 070
Guadeloupe** 15 770
Guyane** 10 990
Mayotte** 3 140
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France métropolitaine plus la Martinique et La Réunion.
  • ** Données issues de l'enquête Budget de famille 2017.
  • Pour cartographier ces données, consulter la Ouvrir dans un nouvel ongletCarte du niveau de vie annuel médian.
  • Définition : .
  • Sources : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), enquête Budget de famille 2017.

Un niveau de vie légèrement inférieur à celui en FranceNiveau de vie annuel médian en 2021

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France métropolitaine plus la Martinique et La Réunion.
  • ** Données issues de l'enquête Budget de famille 2017.
  • Pour cartographier ces données, consulter la Ouvrir dans un nouvel ongletCarte du niveau de vie annuel médian.
  • Définition : .
  • Sources : Insee, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), enquête Budget de famille 2017.

Produit intérieur brut

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 87,5 milliards d’euros en 2022, la Bourgogne‑Franche‑Comté est la troisième région métropolitaine la moins créatrice de richesse, devant le Centre‑Val de Loire et la Corse.

Le PIB par habitant, de 31 320 euros, est aussi parmi les plus faibles de métropole, en raison notamment de la moindre présence d’actifs.

L’importance des industries de main‑d’œuvre, moins génératrices de valeur ajoutée, explique en partie la position de la région pour le PIB par emploi, de 77 900 euros.

La Bourgogne-Franche-Comté contribue peu à la création de richesse nationaleProduit intérieur brut en 2022

(en millions d’euros)
La Bourgogne-Franche-Comté contribue peu à la création de richesse nationale ((en millions d’euros))
Zonage PIB
Île-de-France 782 600
Auvergne-Rhône-Alpes 304 700
Provence-Alpes-Côte d'Azur 206 700
Nouvelle-Aquitaine 199 600
Occitanie 193 100
Hauts-de-France 185 500
Grand Est 178 900
Pays de la Loire 137 100
Bretagne 115 200
Normandie 107 200
Bourgogne-Franche-Comté 87 500
Centre-Val de Loire 80 000
La Réunion 21 700
Corse 10 300
Guadeloupe 9 900
Martinique 9 700
Guyane 4 600
Mayotte* 3 100

La Bourgogne-Franche-Comté contribue peu à la création de richesse nationaleProduit intérieur brut en 2022

Niveau d'éducation

En 2021, 44 % de la population non scolarisée âgée de 15 ans ou plus possède au minimum un diplôme de niveau Bac en Bourgogne-Franche-Comté. C’est en dessous de la moyenne de la France (50 %). La proportion de la population ayant un CAP ou un BEP (29 %) est plus élevée que la moyenne nationale (24 %). Les disparités entre les départements sont marquées pour les diplômés de l’enseignement supérieur, allant de 21 % dans la Nièvre à 32 % pour la Côte-d’Or.

Plus d’un quart de diplômés du supérieur parmi les plus de 15 ans non scolarisésDiplôme le plus élevé des 15 ans ou plus non scolarisés en 2021

(en %)
Plus d’un quart de diplômés du supérieur parmi les plus de 15 ans non scolarisés ((en %))
Zonage Enseignement supérieur Bac CAP ou BEP Pas ou peu diplômés*
Île-de-France 45,2 16,3 15,8 22,6
Auvergne-Rhône-Alpes 34,0 17,6 24,5 24,0
Occitanie 32,8 18,6 23,6 25,0
Provence-Alpes-Côte d'Azur 32,8 18,5 22,7 26,0
Bretagne 32,3 19,0 26,5 22,3
Pays de la Loire 30,0 17,7 27,9 24,3
Nouvelle-Aquitaine 29,6 18,2 27,2 25,0
Grand Est 27,9 17,2 28,5 26,5
Corse 27,1 23,0 20,8 29,1
Centre-Val de Loire 27,0 17,2 28,1 27,8
Hauts-de-France 26,7 17,6 25,7 30,0
Bourgogne-Franche-Comté 26,4 17,4 28,6 27,7
Normandie 25,7 17,1 28,3 28,9
Martinique 25,1 18,2 20,5 36,3
Guadeloupe 23,2 18,1 20,8 37,8
La Réunion 21,9 16,9 20,4 40,9
Guyane 19,6 14,5 16,4 49,5
Mayotte*** 12,3 10,2 8,4 68,5
France** 32,6 17,6 24,1 25,7

Plus d’un quart de diplômés du supérieur parmi les plus de 15 ans non scolarisésDiplôme le plus élevé des 15 ans ou plus non scolarisés en 2021

Marché du travail

Emploi total

En 2022, l’emploi a augmenté de 0,5 % en Bourgogne‑Franche‑Comté et atteint plus de 1,1 million d’emplois en fin d’année. Au niveau départemental, la hausse est la plus forte en Côte-d’Or (1,1 %) et en Saône-et-Loire (0,8 %). L’emploi est en baisse entre 2021 et 2022 dans la Nièvre et dans l’Yonne (-0,3 %), et dans le Territoire de Belfort (-0,4 %).

Avec 16 % des emplois et une tradition dans le domaine, la part de l’industrie dans l’économie locale est la plus élevée de France, à égalité avec les Pays de la Loire. Dans le Jura et la Haute‑Saône, le poids du secteur industriel est particulièrement important et représente un emploi sur cinq.

L’emploi est à son plus haut niveau depuis cinq ansEmploi total en 2022 et évolution entre 2021 et 2022

L’emploi est à son plus haut niveau depuis cinq ans
Zonage Emploi total en 2022 (en milliers) Évolution entre 2021 et 2022 (en %)
France* 30 118,8 1,3
France métropolitaine 29 410,5 1,3
Île-de-France 6 826,5 1,8
Auvergne-Rhône-Alpes 3 688,4 1,5
Nouvelle-Aquitaine 2 614,2 1,2
Occitanie 2 522,8 1,6
Hauts-de-France 2 345,5 0,4
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 295,8 1,6
Grand Est 2 221,2 0,6
Pays de la Loire 1 743,2 1,5
Bretagne 1 474,9 1,6
Normandie 1 370,0 0,7
Bourgogne-Franche-Comté 1 120,3 0,5
Centre-Val de Loire 1 044,2 0,8
La Réunion 334,2 2,5
Guadeloupe 148,6 3,4
Martinique 147,8 2,1
Corse 143,6 1,4
Guyane 77,7 2,2
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte.
  • L'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Champ : Personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié ou non salarié.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

L’emploi est à son plus haut niveau depuis cinq ansEmploi total en 2022 et évolution entre 2021 et 2022

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte.
  • L'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Champ : Personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié ou non salarié.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

Activité et chômage

La Bourgogne-Franche-Comté est la quatrième région de métropole la moins touchée par le chômage après les Pays de la Loire, la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes. En 2023, le taux de chômage s’établit à 6,4 % de la population active régionale, près d’1 point de moins qu’en moyenne en France. Le Jura reste le département de Bourgogne-Franche-Comté le plus épargné en 2023. Ce département figure parmi les moins touchés au niveau national, avec un taux de 5,3 %. À l’opposé, le Territoire de Belfort est le département de la région où le taux de chômage est le plus élevé, 8,4 %.

Les actifs en emploi représentent les deux tiers de la population en âge de travailler de la régionPopulation de 15 à 64 ans par statut d'activité et chômeurs au sens du recensement de la population en 2021

(en %)
Les actifs en emploi représentent les deux tiers de la population en âge de travailler de la région ((en %))
Zonage Personnes en emploi Chômeurs au sens du recensement Retraités Élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés Autres inactifs
Bourgogne-Franche-Comté 66,9 7,9 7,4 9,4 8,3
France* 65,9 8,8 5,9 10,5 8,8
  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte.
  • Définition : .
  • Champ : Personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population exploitation principale.

Les actifs en emploi représentent les deux tiers de la population en âge de travailler de la régionPopulation de 15 à 64 ans par statut d'activité et chômeurs au sens du recensement de la population en 2021

  • * Pour la comparaison nationale, la France correspond à la France hors Mayotte.
  • Définition : .
  • Champ : Personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, recensement de la population exploitation principale.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Solde naturel / Accroissement naturel / Excédent naturel de population :

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

Solde apparent des entrées sorties / Solde migratoire apparent :

Le solde apparent des entrées sorties approche la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

Indicateur conjoncturel de fécondité / Somme des naissances réduites :

L'indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Remarque :

Il ne faut pas perdre de vue que les taux utilisés dans le calcul sont ceux observés au cours d'une année donnée dans l'ensemble de la population féminine (composée de plusieurs générations) et ne représentent donc pas les taux d'une génération réelle de femmes. Il est probable qu'aucune génération réelle n'aura à chaque âge les taux observés. L'indicateur conjoncturel de fécondité sert donc uniquement à caractériser d'une façon synthétique la situation démographique au cours d'une année donnée, sans qu'on puisse en tirer des conclusions certaines sur l'avenir de la population.

L'indice de vieillissement de la population est le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans. Il permet de mesurer le degré de vieillissement de la population. Plus l'indice est élevé, plus le vieillissement est important.

Niveau de vie :

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.

Le niveau de vie correspond à ce qu’Eurostat nomme « revenu disponible équivalent ».

Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Médiane :

Si on ordonne une distribution, la médiane partage cette distribution en deux parties d’effectifs égaux.

Ainsi, pour une distribution de salaires, 50 % des salaires se situent sous la médiane et 50 % au-dessus.

Remarque :

De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s'ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane.

Par ailleurs, l'incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n'affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.

Pauvreté monétaire / Seuil de pauvreté :

Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.

L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure en effet la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays (comme les États-Unis ou le Canada) ont une approche absolue.

Dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil, mais publie des taux de pauvreté selon d'autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %), conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la mesure des inégalités.

Produit intérieur brut aux prix du marché / PIB :

Le produit intérieur brut aux prix du marché vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat clé de la comptabilité nationale, il repré­sente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

Le PIB aux prix du marché peut être mesuré de trois façons :

  • selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les acti­vités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;
  • selon l’optique des dépenses, en faisant la somme de toutes les dépenses finales (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;
  • selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajou­tant les impôts sur la production et les importa­tions moins les subventions.

Le PIB par habitant est calculé en rapportant le PIB de la région à la population résidant dans la région. Les différences régionales de PIB par habitant peuvent s’éclairer en prenant en compte deux indicateurs, le PIB par emploi et le taux d’emploi. En effet : PIB/habitant = PIB/emploi * Taux d’emploi

Le taux d’emploi est défini comme le rapport du nombre d’emplois de la région rapporté à la population. Ce taux d’emploi dépend de plusieurs paramètres : le poids des jeunes et des retraités, le chômage et le taux d’activité féminin, le poids relatif des personnes résidentes allant travailler dans une autre région et des personnes venant travailler d’une autre région.

Le PIB par emploi est calculé en rapportant le PIB de la région à l’emploi régional défini par l’ensemble des actifs travaillant dans la région qu’ils y résident ou non. Cet indicateur est aussi appelé productivité apparente du travail.

Niveau de diplôme (recensement de la population) :

Le niveau de diplôme fait référence au diplôme le plus élevé déclaré par l'individu. Les catégories de diplôme utilisées sont les suivantes :

  • aucun diplôme dont :
    • pas de scolarité ou scolarité achevée avant la fin de l'école primaire ;
    • scolarité suivie jusqu'à la fin de l'école primaire ou achevée avant la fin du collège ;
    • scolarité jusqu'à la fin du collège ou au-delà ;
  • certificat d'études primaires (CEP) ;
  • BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges, DNB ;
  • CAP, BEP ou diplôme de niveau équivalent ;
  • baccalauréat, brevet professionnel dont :
    • baccalauréat général ou technologique, brevet supérieur, capacité en droit, DAEU, ESEU ;
    • baccalauréat professionnel, brevet professionnel, de technicien ou d'enseignement, diplôme équivalent ;
  • BTS, DUT, Deug, Deust, diplôme de la santé ou du social de niveau bac+2, diplôme équivalent ;
  • licence, licence professionnelle, maîtrise, diplôme équivalent de niveau bac+3 ou bac+4 ;
  • Master, DEA, DESS, diplôme de grande école de niveau bac+5, doctorat de santé ;
  • Doctorat de recherche (hors santé).
Population active :

La population active regroupe les personnes en emploi et les personnes au chômage.

Remarque :

La mesure de la population active diffère selon l'observation statistique qui en est faite. On peut actuellement distinguer trois approches principales : au sens du BIT, au sens du recensement de la population, au sens de la Comptabilité nationale.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Comment est répartie la population de la région ?
Comment est répartie la population de la région ?

Au 1er janvier 2021, la Bourgogne-Franche-Comté compte 2 800 194 habitants. Avec plus de 530 000 habitants chacun, la Saône-et-Loire, la Côte-d’Or et le Doubs concentrent à eux trois près de 60 % de la population régionale. De 2015 à 2021, la population a légèrement baissé alors qu’elle a augmenté en France métropolitaine. La population continue de croître à Dijon et Besançon, dans leurs agglomérations et dans la plupart des intercommunalités alentour, avec un solde naturel toujours positif grâce à la jeunesse de leurs habitants. À l’inverse, le Grand Belfort ainsi que Nevers Agglomération et CA Beaune, Côte et Sud perdent en population. La baisse démographique s’accentue dans les intercommunalités isolées ou situées dans des zones économiquement fragilisées.

Pour en savoir plus : Populations légales : 2 800 194 habitants au 1er janvier 2021.

Évolution de la population des départements de Bourgogne-Franche-Comté

Évolution de la population des départements de Bourgogne-Franche-Comté
Départements Population municipale Variation 2015-2021 Variation 2010-2015
2021 2015 2010 Nombre Moyenne annuelle (%) Nombre Moyenne annuelle (%)
Côte-d’Or 535 503 533 147 524 358 +2 356 +0,1 +8 789 +0,3
Doubs 547 096 536 959 527 770 +10 137 +0,3 +9 189 +0,3
Jura 258 555 260 587 261 534 -2 032 -0,1 -947 -0,1
Nièvre 202 417 211 747 219 584 -9 330 -0,7 -7 837 -0,7
Haute-Saône 234 296 237 706 239 548 -3 410 -0,2 -1 842 -0,2
Saône-et-Loire 549 288 555 408 555 663 -6 120 -0,2 -255 -0,0
Yonne 333 385 340 903 342 510 -7 518 -0,4 -1 607 -0,1
Territoire de Belfort 139 654 144 483 142 911 -4 829 -0,6 +1 572 +0,2
Bourgogne-Franche-Comté 2 800 194 2 820 940 2 813 878 -20 746 -0,1 +7 062 +0,1
France métropolitaine 65 505 213 64 300 821 62 765 235 +1 204 392 +0,3 +1 535 586 +0,5
  • Source : Insee, Recensements de la population.
Qui sont les habitants de la région et comment vivent-ils ?
Qui sont les habitants de la région et comment vivent-ils ?

L’environnement et le climat sont devenus des préoccupations prégnantes. Désormais, les épisodes de sécheresse sont récurrents dans la région comme dans toute la France. De plus en plus d’arrêtés préfectoraux sont pris en Bourgogne-Franche-Comté pour restreindre l’usage de l’eau. Si sur longue période, le volume des précipitations reste relativement stable, il varie fortement d’une année à l’autre. Parallèlement, les prélèvements d’eau pour les activités humaines baissent légèrement au cours de la dernière décennie. Les rendements agricoles sont significativement affectés par l’aridité des sols. Certaines essences forestières souffrent, et de plus en plus d’habitations subissent des dégâts matériels. Les entreprises fortement consommatrices d’eau doivent trouver des alternatives, ou peuvent faire face à de graves difficultés financières.

Pour en savoir plus : Un habitant sur deux vit dans un territoire très touché par la sécheresse.

Nombre de reconnaissances de catastrophe naturelle au titre de la sécheresse par commune entre 1989 et 2022

  • Source : Géorisques, Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, BRGM / Traitements Insee.
Comment évolue la population de la région ?
Comment évolue la population de la région ?

Les grandes tendances démographiques se confirment. Les Bourguignons-Francs-Comtois sont de moins en moins nombreux depuis 2015. L’excédent migratoire ne compense pas le solde naturel toujours plus déficitaire. Les naissances continuent de diminuer pour atteindre un nombre historiquement bas. Les baisses conjuguées du nombre de femmes en âge de procréer et du nombre moyen d’enfants par femme pèsent toujours fortement sur le nombre de naissances. En six ans, la population de la région baisse en moyenne de 0,1 % par an alors qu’elle augmente chaque année de 0,3 % en France métropolitaine. Seuls les départements du Doubs et de la Côte-d’Or, dans une moindre mesure, conservent une dynamique démographique positive. Dans le Jura et en Saône-et-Loire, la baisse de population est peu marquée. Elle s’amplifie, en revanche, en Haute-Saône, dans l’Yonne et surtout dans la Nièvre. Cette dernière perd des habitants depuis une cinquantaine d’années. Le Territoire de Belfort se distingue lui par un fort retournement de tendance. Il perd des habitants à un rythme relativement rapide entre 2014 et 2020 alors qu’il en gagnait entre 2009 et 2014.

En lien avec la périurbanisation, la population continue d’augmenter dans les territoires autour de Dijon et Besançon. La bande frontalière avec la Suisse bénéficie également d'une croissance démographique, associée aux opportunités d'emplois suisses. Dans les espaces les moins densément peuplés et les plus éloignés des pôles d'emploi, la décroissance démographique est particulièrement marquée. Certains territoires industriels sont également confrontés au déclin du nombre d’habitants.

Pour en savoir plus : Bilan démographique 2022 : un nombre de naissances historiquement bas.

Nombre des naissances, décès et solde naturel en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2000

Nombre des naissances, décès et solde naturel en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2000 - Lecture : En 2022 en Bourgogne-Franche-Comté, 24 900 enfants sont nés et 32 400 personnes sont décédées.
Année Décès Naissances
2000 27 431 32 981
2001 27 287 32 188
2002 27 515 31 601
2003 28 319 31 693
2004 26 020 32 140
2005 27 175 31 939
2006 26 728 32 805
2007 26 578 32 428
2008 27 143 32 629
2009 27 587 32 085
2010 27 348 32 185
2011 27 812 31 436
2012 28 392 31 219
2013 28 203 30 505
2014 27 696 30 214
2015 29 481 29 349
2016 29 499 28 300
2017 30 195 27 409
2018 30 092 26 840
2019 30 190 26 114
2020 33 660 25 660
2021 31 660 25 429
2022 32 396 24 895
  • Lecture : En 2022 en Bourgogne-Franche-Comté, 24 900 enfants sont nés et 32 400 personnes sont décédées.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil (données provisoires pour 2022).

Nombre des naissances, décès et solde naturel en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2000

  • Lecture : En 2022 en Bourgogne-Franche-Comté, 24 900 enfants sont nés et 32 400 personnes sont décédées.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil (données provisoires pour 2022).
Quelles disparités économiques et sociales existent dans la région ?
Quelles disparités économiques et sociales existent dans la région ?

La pauvreté monétaire apparaît moins présente en Bourgogne-Franche-Comté qu’en moyenne en France métropolitaine. Quelle que soit leur classe d’âge ou la composition du ménage, les habitants sont moins exposés à la pauvreté. En revanche, celle-ci se concentre davantage qu’au niveau national dans les communes urbaines. Si les départements de la Côte-d’Or et du Jura sont davantage épargnés par la pauvreté, ceux de la Nièvre et du Territoire de Belfort sont plus touchés. Les mécanismes de redistribution entraînent une réduction nette de la pauvreté. Les prestations sociales participent à hauteur de 35 % au revenu disponible des ménages de la région vivant sous le seuil de pauvreté. Elles apportent ainsi une aide importante pour ces ménages, relativement jeunes pour une grande part et souvent soutien de famille.

Pour en savoir plus : Panorama de la pauvreté en Bourgogne-Franche-Comté : moins présente, mais plutôt concentrée dans l’urbain.

Taux de pauvreté monétaire, par département

  • Sources : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2020 et Enquête Budget de Famille 2017 (extension DOM) pour la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte.
Quelles sont les spécificités économiques de la région ?
Quelles sont les spécificités économiques de la région ?

Dans la région, l’artisanat couvre 250 métiers dont la plupart sont fréquemment utilisés par la population et d’autres beaucoup moins visibles. 32 300 établissements artisanaux, hors micro-entreprises, emploient près de 100 000 personnes fin 2019. Ils sont répartis en quatre grands secteurs, l’alimentation, le bâtiment, la production de biens et les services. Ils dégagent 4,1 milliards d’euros de richesse, soit 11 % de celle créée dans l’ensemble de l’économie privée régionale. La richesse dégagée par emploi s’élève à 41 500 euros. Le bâtiment est le premier secteur en termes de volume de richesse dégagée, mais c’est dans la production de biens que la productivité est la plus importante. Elle est notamment élevée dans les zones d’emploi de Beaune et de Saint-Claude. Les lieux d’implantation des entreprises artisanales répondent à des besoins locaux, mais aussi à des savoir-faire historiques.

Pour en savoir plus : L’artisanat régional dégage plus de 4 milliards d’euros de richesse.

Volume de richesse dégagée et productivité apparente (richesse dégagée par emploi) par zone d’emploi en 2019

(en milliers d’euros)
Volume de richesse dégagée et productivité apparente (richesse dégagée par emploi) par zone d’emploi en 2019 ((en milliers d’euros))
code Zone d’emploi 2020 Zone d’emploi 2020 Richesse dégagée Richesse dégagée par emploi
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 68 510 39,2
0059 Mâcon 186 694 43,0
0060 Nevers 144 531 37,4
2701 Autun 50 997 38,6
2702 Auxerre 214 518 39,9
2703 Avallon 67 610 39,0
2704 Beaune 152 875 46,8
2705 Belfort 266 743 40,7
2706 Besançon 498 667 43,1
2707 Chalon-sur-Saône 227 161 41,5
2708 Charolais 144 430 40,2
2709 Châtillon-Montbard 111 733 41,4
2710 Creusot-Montceau 105 892 39,5
2711 Dijon 534 213 42,2
2712 Dole 129 355 41,1
2713 Lons-le-Saunier 349 846 42,2
2714 Montbéliard 199 971 39,1
2715 Pontarlier 233 622 43,9
2716 Saint-Claude 114 653 44,6
2717 Sens 131 728 40,6
2718 Vesoul 214 153 40,1
  • Champ : Établissements des entreprises artisanales de moins de 20 salariés hors régime de micro-entreprise.
  • Sources : Insee Flores, base non salariés, FEE 2019 – CMARBFC.

Volume de richesse dégagée et productivité apparente (richesse dégagée par emploi) par zone d’emploi en 2019

  • Champ : Établissements des entreprises artisanales de moins de 20 salariés hors régime de micro-entreprise.
  • Sources : Insee Flores, base non salariés, FEE 2019 – CMARBFC.
Quelles sont les caractéristiques de l’Arc jurassien franco-suisse ?
Quelles sont les caractéristiques de l’Arc jurassien franco-suisse ?

L’Arc jurassien franco-suisse compte 534 000 emplois relevant de la sphère présentielle en 2018, ce qui représente six emplois sur dix. Ils sont davantage occupés par des femmes. C’est le cas dans les activités de la santé et du social, où ils représentent un emploi présentiel sur cinq. Depuis 2011, l’emploi présentiel est en croissance, entraîné par la forte dynamique de la partie suisse.

Au sein de la sphère productive, l’industrie horlogère est très concentrée dans des établissements du côté suisse. Elle compte plus de 31 000 emplois. Les agglomérations frontalières du Locle, de La Chaux-de-Fonds et de la Vallée de Joux en sont les principaux pôles. Elles accueillent des flux importants de frontaliers, qui occupent un emploi sur trois en 2017.

L’Arc jurassien n’est pas épargné par la crise économique liée à la pandémie de la Covid-19. Le choc des deux vagues ralentit des pans entiers de l’économie. Le secteur du tourisme subit un coup sévère.

Le degré d’artificialisation de l’Arc jurassien est comparable à celui de la France. Ici l’artificialisation s’accélère, notamment à proximité de la frontière sur le versant français où la construction de maisons individuelles répond à la pression démographique. En dehors des zones denses, l’essentiel de la superficie est couverte d’espaces naturels très touristiques (lacs, rivières et montagnes) ou agricoles.

L’eau, ressource très présente et fondamentale, pour la population, l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, et la production hydroélectrique, est menacée par les croissances démographique et urbaine ainsi que par les changements climatiques.

Pour en savoir plus : Recueil d’études transfrontalières.

Les flux frontaliers horlogers, essentiellement des flux de proximité

  • Flux des actifs résidant en France et travaillant dans l'horlogerie en Suisse en 2017 (flux >= 5).
  • Source : Insee, Recensement de la population.

Les principales sources pour analyser les territoires

(*) En raison du report de l’enquête annuelle 2021 lié à la situation sanitaire de la Covid-19, les résultats du millésime 2019 du recensement doivent exceptionnellement être comparés avec ceux de millésimes antérieurs distants d’au moins 6 ans (au lieu de 5 ans habituellement).

Les Zonage pour les études territoriales

Les Zonage d’études s’appuient sur des méthodologies harmonisées au niveau européen, facilitant ainsi les comparaisons.

L'Insee présent dans les territoires

Les directions régionales de l’Insee réalisent des études pour éclairer les enjeux et spécificités locales. Souvent menées en partenariat avec les acteurs publics locaux, ces études sont diffusées sur insee.fr. Par ailleurs, l’Insee accompagne les acteurs locaux pour qu’ils puissent utiliser et interpréter les données.