Bilan économique 2019 - Martinique
Une trajectoire positive confortée
En 2019, l’économie de la Martinique conforte, en les augmentant, les résultats positifs des années précédentes. Le marché du travail s’améliore avec la baisse du chômage et la hausse de l’emploi salarié. La situation financière des ménages et des entreprises est satisfaisante même si la consommation tend à s’essouffler. L’augmentation des créations d’entreprises est significative (+ 14,6 %). Les trafics, portuaire et aérien, continuent leur embellie malgré une baisse de la fréquentation touristique hotelière. En revanche, l’année aura été marquée par une production agricole morose du fait de la forte sécheresse, et un niveau général des prix en hausse.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.
Chômage et politiques de l’emploi - Le chômage et la demande d’emploi sont en baisse Bilan économique 2019
Floraline Cratère (Insee)
En 2019, le taux de chômage est en baisse en Martinique et concerne 15 % de la population active. Le nombre de demandeurs d’emploi disponibles pour travailler (catégorie A, B et C) baisse de 5,3 % en 2019 par rapport à l’année précédente. La moitié d’entre eux sont des demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus. Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires de contrats aidés diminue légèrement en 2019, après une baisse marquée en 2018.
Insee Conjoncture Martinique
No 09
Paru le :18/06/2020
- En 2019, le nombre de demandeurs d’emploi baisse davantage qu’en 2018
- La demande d’emploi senior est stable en 2019
- La moitié des demandes d’emploi est une demande de longue durée
- Les contrats aidés sont en léger repli en 2019
- Encadré - Chômeurs au sens du BIT et demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi : deux concepts distincts
En Martinique, la population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) est estimée à 153 600 personnes de 15 ans ou plus. Elle regroupe 130 800 actifs ayant un emploi et 22 800 personnes au chômage. Le taux de chômage au sens BIT en Martinique est le plus contenu des DOM et s’établit à 15 % en 2019 après 17 % en 2018. Il s’élève à 20 % en Guyane et à 21 % en Guadeloupe. Ce recul du chômage résulte d’une création d’emplois dynamique en 2019 alors que la population active est stable. Malgré cette baisse, le chômage en Martinique reste deux fois plus élevé qu’en France métropolitaine (8 %).
En 2019, le nombre de demandeurs d’emploi baisse davantage qu’en 2018
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi tenus de faire des actes positifs de recherche (catégories A, B et C) recule davantage en 2019 (– 5,3 %) qu’en 2018 (– 1,6 %). Avec 2 810 personnes en moins, leur nombre s’établit à 49 760 demandeurs d’emploi fin 2019.
Ce recul s’explique par une forte diminution du nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A, n’ayant exercé aucune activité dans le mois (– 6,1 %). Ils sont désormais 39 120, soit 2 520 personnes en moins par rapport à fin 2018. Cette baisse concerne à la fois les hommes et les femmes.
La demande d’emploi diminue en Guadeloupe (– 6,4 %) ainsi qu’en Guyane (– 5,7 %) pour les catégories A, B, C, sur un an. En France entière, la demande fléchit de 3,0 %.
La demande d’emploi senior est stable en 2019
Fin 2019, un demandeur d’emploi sur trois est âgé de 50 ou plus : ils sont 18 130 (catégories A, B et C). Après avoir augmenté de 3,4 % en 2018, leur nombre est stable en 2019.
Pour les individus âgés de 25 à 49 ans et les jeunes de moins de 25 ans, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) diminue respectivement de 7,5 % et de 10,1 %. Toutefois, le nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi est faible, car ils ne bénéficient que rarement d’indemnités de chômage.
La moitié des demandes d’emploi est une demande de longue durée
Entre fin 2018 et fin 2019, la demande d’emploi de longue durée diminue de 5,9 %. Ainsi, 26 660 demandeurs d’emploi en catégories A, B et C sont inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi soit 1 680 personnes de moins qu’un an auparavant. Ainsi, une demande sur deux concerne un demandeur d’emploi longue durée.
Les contrats aidés sont en léger repli en 2019
Fin 2019, en Martinique, le nombre de bénéficiaires de contrats aidés diminue (– 3,7 %). Cette baisse est moins marquée qu’en 2018 où le nombre de contrats aidés avait diminué de près d’un tiers (– 29,9 %). Cette nouvelle baisse s’explique par la non reconduction de contrats aidés. Fin 2019, la région compte 4 397 salariés en contrats aidés. Le nombre de contrats en alternance diminue également en 2019 (– 7,9 %) et concerne 1 464 bénéficiaires. En 2019, les jeunes insérés dans le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) sont moins nombreux (– 9,1 % en 2019 après + 23,0 % en 2018). Ce dispositif ciblant les jeunes de 16 à 25 ans concerne ainsi 3 564 Martiniquais fin 2019.
tableauFigure 1 – Chiffres clésTaux de chômage par région selon le sexe (en %)
Martinique | Guyane | Guadeloupe | |
---|---|---|---|
Ensemble | 15 | 20 | 21 |
Hommes | 17 | 20 | 19 |
Femmes | 13 | 20 | 22 |
- Champ : personnes actives de 15 ans ou plus, vivant en Martinique, en Guyane routière (restreint aux communes accessibles par la route à l'exclusion des communes d'Awala-Yalimapo, d'Iracoubo et de Régina) et en en Guadeloupe.
- Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2019.
tableauFigure 2 – 153 600 Martiniquais sont actifs en 2019Population selon le statut d'activité (en %)
15 ans ou plus | 15-64 ans | ||
---|---|---|---|
Effectif | Effectif | (en %) | |
Actifs | 153 600 | 151 300 | 68 |
Ayant un emploi | 130 800 | 128 500 | 58 |
Chômeurs | 22 800 | 22 800 | 10 |
Inactifs | 147 100 | 72 300 | 32 |
Total | 300 700 | 223 600 | 100 |
- Lecture : en Martinique, en 2019, la population active âgée de 15 ans ou plus s’établit à 153 600 personnes dont 151 300 individus âgés de 15 à 64 ans. Chez les 15-64 ans, 68 % sont actifs, 58 % sont en emploi et 10 % sont au chômage.
- Champ : population des ménages, personnes vivant en Martinique.
- Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2019.
tableauFigure 3 – Forte baisse des aides à l’emploi et des contrats aidés en 2018Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d’alternance et d’accompagnement des jeunes (en millier et %)
2018 | 2019 | Évolution 2019/2018 (en %) | |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi ¹ | 6 154 | 5 861 | -4,8 |
- Contrats aidés | 4 565 | 4 397 | -3,7 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 2 178 | 1 935 | -11,2 |
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) | 49 | 45 | -8,2 |
Insertion par l'activité économique (IAE) | 2 338 | 2 417 | 3,4 |
- Contrats en alternance | 1 589 | 1 464 | -7,9 |
Apprentissage | 1 048 | 1 075 | 2,6 |
Contrat de professionnalisation | 541 | 389 | -28,1 |
Accompagnement des jeunes | 3 919 | 3 564 | -9,1 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 3 919 | 3 564 | -9,1 |
dont Garantie jeunes | 1 631 | 1 762 | 8,0 |
- ¹ : extraction à fin avril 2020.
- Notes : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Sources : ASP ; I-Milo ; chambres consulaires ; Dares.
tableauFigure 4 – En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi reculeÉvolution trimestrielle des demandeurs d’emploi en fin de mois selon la catégorie en Martinique (en millier)
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2019 | Évolution 2019/2018 ¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (en % de l'ensemble) | Catégorie A (en % de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 20 880 | 17 420 | 42,0 | 44,5 | -5,1 | -5,9 |
Femmes | 28 880 | 21 710 | 58,0 | 55,5 | -5,5 | -6,1 |
Moins de 25 ans | 4 890 | 4 060 | 9,8 | 10,4 | -10,1 | -9,2 |
Entre 25 à 49 ans | 26 740 | 20 660 | 53,7 | 52,8 | -7,5 | -8,5 |
50 ans ou plus | 18 130 | 14 410 | 36,4 | 36,8 | -0,4 | -1,1 |
Inscrits depuis un an ou plus | 26 660 | nd | 53,6 | nd | -5,9 | nd |
dont inscrits depuis plus de 2 ans | 17 070 | nd | 34,3 | nd | -1,4 | nd |
Martinique | 49 760 | 39 120 | 100,0 | 100,0 | -5,3 | -6,1 |
France entière | 5 746 400 | 3 551 300 | 100,0 | 100,0 | -3,0 | -3,3 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2018 et le quatrième trimestre 2019.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Encadré - Chômeurs au sens du BIT et demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi : deux concepts distincts
La mesure du chômage est extrêmement sensible aux critères retenus. La définition la plus couramment utilisée est celle « au sens du BIT » qui permet d’effectuer des comparaisons internationales. Un chômeur au sens du BIT est une personne de 15 ans ou plus qui n’a pas travaillé ne serait-ce qu’une heure pendant une semaine de référence, est disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et a recherché activement un emploi dans le mois précédent ou en a trouvé un qui commence dans les trois mois.
Une autre mesure du chômage est produite tous les mois par le ministère du Travail et Pôle emploi. Il s’agit du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois inscrits à Pôle emploi. Parmi les inscrits à Pôle emploi, on distingue 5 catégories, de A à E. La catégorie A correspond aux demandeurs d’emploi tenus d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi et sans emploi au cours du mois.
Les critères définissant les chômeurs au sens du BIT et les demandeurs d’emploi en catégorie A semblent a priori proches. Toutefois, les deux populations ne se recouvrent pas totalement. Certains chômeurs au sens du BIT ne se déclarent pas comme étant inscrits à Pôle emploi et inversement.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Depuis la modification des statistiques du marché du travail en 2018, les données des demandeurs d'emploi en fin de mois sont désormais présentées en moyenne trimestrielle. De plus, les données CVS – CJO (correction des variations saisonnières - correction des jours ouvrables) sont désormais prises en compte, au lieu des données brutes.
Sources
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :
- catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
- catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
- catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.
Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS
Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.
Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.
Contrat unique d'insertion / CUI
Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).
A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).
Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.
Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :
- le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
- le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.
Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.
Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.
Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.
Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.
Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement
des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant
de 484,82 €.
Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur
non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux
sous certaines conditions (voir définition du CUI).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent
être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la
limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté
du préfet de région.