Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2016 - Guyane

Dans la lignée de 2015, l’économie guyanaise reste atone au premier semestre 2016, marquée par une crise du BTP persistante et des investissements en berne, en partie compensés par une activité intense du secteur spatial, une industrie et un secteur tertiaire marchand dynamiques. Au second semestre 2016, l’activité spatiale se maintient, et la construction montre des signes de reprise avec la concrétisation du redémarrage de grands chantiers.

Le contexte mondial est encore morose. En France, la croissance remonte sans atteindre un niveau très élevé. La zone Amérique latine et Caraïbes reste en grandes difficultés (– 1 %). Les deux pays voisins de la Guyane, le Surinam et le Brésil, sont toujours dans une situation économique et politique difficile.

Insee Conjoncture Guyane
No 3
Paru le :Paru le23/05/2017
Marion Lauvaux, Insee
Insee Conjoncture Guyane No 3- Mai 2017
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Démographie d’entreprises - Quatrième année consécutive de baisse des créations d'entreprises en Guyane Bilan économique 2016

Marion Lauvaux, Insee

En 2016, 1 505 entreprises ont été créées en Guyane, soit 6,5 % de moins qu’en 2015. Les créations de micro-entreprises diminuent fortement. Cette baisse résulte de la conjugaison de deux facteurs : perte d'attractivité du statut de micro-entreprise, et année défavorable dans l'ensemble des secteurs. En effet, tous les secteurs d’activités sont concernés par la baisse. Le secteur du commerce, transports, hébergement et restauration accuse la plus forte diminution, suivi de l’industrie et de la construction.

En 2016 en Guyane, le nombre de créations d’entreprises s'établit à 1 505, en baisse de 6,5 % par rapport à 2015. C’est la quatrième année consécutive de baisse. Les créations d'entreprises individuelles sont moins nombreuses (– 11,7 %). Cette diminution est essentiellement due à la chute des créations de micro-entreprises (– 26,5 %) alors que les entreprises individuelles hors micro-entreprises sont en légère augmentation (+ 0,9 %).

Après le pic de créations entre 2010 et 2012, le nombre de créations de micro-entreprises ne cesse de décroître. Depuis 2009, année de création de ce statut, le niveau des micro-entreprises n’a jamais été aussi bas. Le phénomène s'observe aussi en Guadeloupe (– 22,5 % par rapport à 2015) et dans une moindre mesure en Martinique (– 5,1 %). Le statut de micro-entreprise semble moins attractif depuis la mise en place de nouvelles mesures réglementaires.

La forme sociétaire résiste

Les créations de sociétés augmentent de 2,5 % par rapport à 2015. En 2016, elles représentent 40 % de l’ensemble des entreprises créées, soit 3,5 points de plus qu’en 2015. Les créateurs sont de plus en plus nombreux à choisir la forme sociétaire pour fonder leur entreprise. Néanmoins, les entreprises individuelles restent la forme majoritaire de création d'entreprise et représentent 60 % des créations en 2016. La part des créations d'entreprises individuelles (hors micro-entreprises) augmente de 2,7 %.

À l’échelle nationale, les créations d'entreprises augmentent (+ 5,6 %). Les créations de sociétés (+ 9,8 %) et d'entreprises individuelles hors micro-entreprises (+ 10,3 %) sont orientés à la hausse et les créations de micro-entreprises sont en légère diminution. Parmi les trois départements Français d’Amérique, seule la Guyane connaît une diminution des créations d’entreprises. Les créations d’entreprises antillaises semblent reprendre leur souffle : la Guadeloupe progresse timidement (+ 0,4 %) et pour la deuxième année consécutive, la Martinique également (+ 2,6 %).

L'industrie, la construction et le commerce : secteurs les plus touchés par la diminution des créations d'entreprises

En 2016, le nombre de créations d’entreprises est en repli dans tous les secteurs d’activité. Les secteurs de l'industrie (– 10,2 %) et de la construction (– 7,3 %) accusent une baisse conséquente pour la quatrième année consécutive. Dans ces secteurs, le statut de micro-entreprise a complètement été abandonné par les créateurs guyanais. Entre 2010 et 2012, 40 % des créations d’entreprises de ces secteurs s’effectuaient sous ce statut, quasiment aucune en 2016. On observe le même phénomène en Martinique : une régression des créations d’entreprises dans l'industrie et la construction, fortement liée à la chute des créations de micro-entreprises.

La création d’entreprise dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration diminue pour la deuxième année consécutive (– 10,8 %). Une fois de plus, le statut de micro-entrepreneur est pointé du doigt : en 2012, plus de la moitié des créateurs d’entreprises de ce secteur choisissait ce statut, aujourd’hui moins d’un quart.

Les autres secteurs sont aussi en repli : les services aux entreprises (– 0,5 %) pour la quatrième année consécutive et les services à la personne (– 4,2 %) pour la deuxième année consécutive. Les services aux particuliers rencontrent également des difficultés en Guadeloupe où les créations sont en baisse depuis cinq ans.

A contrario, depuis deux ans, les défaillances d'entreprises sont en diminution. En 2016, seules 66 entreprises font l’objet de liquidation, contre 71 en 2015 et 80 en 2014. Les défaillances ne recouvrent pas l’ensemble des cessations d’activité des entreprises. Pour faire l’objet d’une procédure judiciaire, l’entreprise doit avoir des actifs comme des moyens de production ou des salariés.

Figure 1Créations d'entreprises

en %
Créations d'entreprises (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2016/2015 Évolution 2016/2015 Évolution 2016/2015 Créations en 2016 (nombre) Évolution 2016/2015
Guyane 2,5 0,9 -26,5 1 505 -6,5
France métropolitaine 9,8 10,3 -0,1 538 338 5,6
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 en Guyane

en nombre et en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 en Guyane (en nombre et en %) -
Évolution 2016/2015 Ensemble
Industrie Construction Commerces, Transports, Hébergement et Restauration Services aux entreprises Services aux particuliers Créations en 2016 (nombre) Évolution 2016/2015 (%)
Créations de sociétés
Guyane 12,1 -7,5 -0,6 7,8 10,8 606 2,5
France métropolitaine 5,1 7,8 9,9 10,7 11,1 182 366 9,8
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entreprises
Guyane -25,8 0,0 17,9 3,9 -11,9 555 0,9
France métropolitaine 14,8 3,7 13,4 19,9 2,8 136 022 10,3
Demandes de création d'entreprises sous régime micro-entrepreneur
Guyane -57,1 -78,6 -43,9 -13,5 -2,0 344 -26,5
France métropolitaine -9,7 -22,2 -22,2 2,5 1,0 219 950 -0,1
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Défaillances d'entreprises par département

Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2016 (nombre) Évolution 2016/2015 (%)
Guyane 66 -12,0
France métropolitaine 56 675 -8,1
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Guyane

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Guyane (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 2,5380710659898478 0,9090909090909091 -26,495726495726494 -6,4636420136730885
Industrie 12,068965517241379 -25,806451612903224 -57,142857142857146 -10,236220472440944
Construction -7,518796992481203 0 -78,57142857142857 -7,26643598615917
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration -0,5847953216374269 17,857142857142858 -43,93939393939394 -10,80074487895717
Services |aux entreprises 7,8125 3,896103896103896 -13,513513513513514 -0,47961630695443647
Services |aux particuliers 10,81081081081081 -11,881188118811881 -1,9801980198019802 -4,184100418410042
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Guyane

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises dans la région Guyane

Créations d'entreprises dans la région Guyane
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 450 536 657
2010 457 467 1012
2011 608 424 965
2012 869 391 1000
2013 714 656 582
2014 598 571 646
2015 591 550 468
2016 606 555 344
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises dans la région Guyane

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane (en indice base 100 en janvier 2005)
Guyane France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 104,76 100,52
mars 2005 115,87 100,57
avril 2005 138,1 101,22
mai 2005 150,79 102,01
juin 2005 160,32 102,31
juil. 2005 158,73 102,08
août 2005 158,73 101,95
sept. 2005 196,83 102,18
oct. 2005 206,35 101,8
nov. 2005 204,76 101,61
déc. 2005 228,57 101,36
janv. 2006 225,4 100,49
févr. 2006 228,57 99,45
mars 2006 233,33 98,95
avril 2006 234,92 97,81
mai 2006 231,75 97,15
juin 2006 226,98 96,75
juil. 2006 226,98 96,78
août 2006 226,98 97
sept. 2006 195,24 97,05
oct. 2006 168,25 97,57
nov. 2006 166,67 98,29
déc. 2006 144,44 98,95
janv. 2007 155,56 99,83
févr. 2007 153,97 101,14
mars 2007 150,79 102
avril 2007 146,03 102,72
mai 2007 157,14 103,16
juin 2007 155,56 103,95
juil. 2007 155,56 105,07
août 2007 157,14 104,94
sept. 2007 163,49 104,96
oct. 2007 171,43 105,76
nov. 2007 155,56 105,6
déc. 2007 155,56 105,6
janv. 2008 142,86 105,64
févr. 2008 152,38 106,12
mars 2008 138,1 105,69
avril 2008 141,27 107,11
mai 2008 128,57 106,87
juin 2008 117,46 106,86
juil. 2008 117,46 107,4
août 2008 115,87 107,64
sept. 2008 125,4 109,11
oct. 2008 120,63 110,52
nov. 2008 136,51 111,76
déc. 2008 141,27 114,05
janv. 2009 146,03 115,7
févr. 2009 134,92 117,53
mars 2009 142,86 121,06
avril 2009 122,22 122,8
mai 2009 119,05 124,72
juin 2009 126,98 126,52
juil. 2009 126,98 128,01
août 2009 126,98 128,99
sept. 2009 114,29 130,67
oct. 2009 109,52 130,38
nov. 2009 100 130,96
déc. 2009 107,94 130,57
janv. 2010 106,35 130,72
févr. 2010 104,76 130,54
mars 2010 106,35 130,66
avril 2010 104,76 129,35
mai 2010 103,17 129,3
juin 2010 101,59 129,4
juil. 2010 101,59 128,48
août 2010 101,59 128,64
sept. 2010 92,06 127,41
oct. 2010 103,17 126,45
nov. 2010 101,59 125,87
déc. 2010 98,41 124,77
janv. 2011 93,65 124,84
févr. 2011 95,24 124,8
mars 2011 98,41 123,95
avril 2011 109,52 123,42
mai 2011 107,94 125,01
juin 2011 119,05 123,63
juil. 2011 120,63 122,9
août 2011 120,63 122,95
sept. 2011 117,46 122,44
oct. 2011 136,51 122,53
nov. 2011 150,79 122,76
déc. 2011 150,79 122,57
janv. 2012 158,73 123,52
févr. 2012 158,73 123,51
mars 2012 155,56 122,56
avril 2012 150,79 122,9
mai 2012 153,97 121,25
juin 2012 147,62 121,36
juil. 2012 146,03 122,97
août 2012 146,03 122,83
sept. 2012 150,79 122,24
oct. 2012 128,57 124,24
nov. 2012 119,05 124,54
déc. 2012 111,11 125,94
janv. 2013 104,76 125,66
févr. 2013 104,76 125,49
mars 2013 106,35 125,31
avril 2013 98,41 126,74
mai 2013 90,48 127,01
juin 2013 80,95 127,46
juil. 2013 80,95 128,46
août 2013 80,95 128,3
sept. 2013 88,89 129,3
oct. 2013 84,13 129,28
nov. 2013 85,71 129
déc. 2013 92,06 129,05
janv. 2014 88,89 129,18
févr. 2014 93,65 130,34
mars 2014 92,06 130,35
avril 2014 104,76 130,61
mai 2014 130,16 129,98
juin 2014 131,75 130,21
juil. 2014 133,33 130,25
août 2014 133,33 130,31
sept. 2014 125,4 130,73
oct. 2014 134,92 130,61
nov. 2014 126,98 130,81
déc. 2014 126,98 129,09
janv. 2015 133,33 129,83
févr. 2015 131,75 129,65
mars 2015 126,98 132,04
avril 2015 130,16 132,12
mai 2015 107,94 129,43
juin 2015 115,87 131,31
juil. 2015 114,29 130,76
août 2015 114,29 130,21
sept. 2015 125,4 130,46
oct. 2015 115,87 128,69
nov. 2015 126,98 129,03
déc. 2015 119,05 130,67
janv. 2016 114,29 129,13
févr. 2016 104,76 128,43
mars 2016 107,94 126,76
avril 2016 106,35 125,43
mai 2016 109,52 128,59
juin 2016 112,7 126,81
juil. 2016 112,7 124,8
août 2016 112,7 124,59
sept. 2016 104,76 123,29
oct. 2016 109,52 122,8
nov. 2016 107,94 122,19
déc. 2016 104,76 120,07
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 6Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.