Insee Conjoncture Corse ·
Juin 2025 · n° 54
Bilan économique 2024 - Corse Économie corse : entre regain touristique et vulnérabilités
Fruit d’une collaboration entre l’Insee, la Banque de France, la Dreal, la Dreets, la Drfip, et l’Académie de Corse, ce bilan dresse un panorama de la situation économique de la Corse en 2024.
En 2024, l’activité corse progresse de +0,9 %. Elle est portée par un tourisme dynamique avec 6,7 % de fréquentation supplémentaire par rapport à 2023. Toutefois, elle ralentit en fin d’année. Pour cause, la construction recule, affectée par la hausse des taux d’intérêt. L’emploi reste pourtant solide avec 129 200 salariés en fin d’année et le chômage diminue, restant inférieur au niveau national. L’agriculture présente des résultats contrastés. Enfin, la réussite scolaire au Diplôme National du Brevet et au Baccalauréat demeure supérieure à la moyenne française.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Démographie d’entreprises - Dynamisme des créations et tassement des défaillances d’entreprises Bilan économique 2024
Arnaud Luciani (Insee)
En 2024, avec 6 520 nouvelles immatriculations en Corse, la hausse des créations d’entreprises est plus prononcée qu’en 2023. Ces créations sont portées par les micro-entreprises, qui représentent les deux tiers des immatriculations et poursuivent leur progression. Les créations se maintiennent au niveau de l’année précédente pour les sociétés et les entreprises individuelles. Le secteur des services aux entreprises reste le plus dynamique, malgré une perte de vitesse. La hausse des défaillances ralentit, retrouvant son niveau de 2019.
Insee Conjoncture Corse
No 54
Paru le :26/06/2025
En 2023, le suivi des créations d’entreprises a été perturbé par la mise en place du guichet unique de formalités des entreprises, fragilisant les résultats sur cette année. L’impact sur le volume annuel total est toutefois limité.
Les créations d’entreprises se redynamisent
En 2024, 6 520 entreprises sont créées en Corse, soit 5 % de plus qu’en 2023 (figure 1).
Au total, 330 créations supplémentaires sont enregistrées par rapport à l’année précédente.
La Corse-du-Sud se dote de 3 380 nouvelles immatriculations et la Haute-Corse de 3 140 créations.
Ce rebond ramène le rythme de croissance à un niveau proche de la moyenne annuelle observée entre 2018 et 2023 (+6 %). Cette progression est portée par les micro-entrepreneurs, tandis que les créations d’entreprises individuelles et de sociétés restent stables (figure 2).
tableauFigure 1 – Nombre et évolution des créations d’entreprises par type et département
Zonage | Nombre de créations en 2024 | Évolution de l’ensemble (%) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Sociétés | Entreprises individuelles classiques | Micro-entrepreneur | Ensemble | 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ¹ | |
Corse-du-Sud | 940 | 233 | 2 207 | 3 380 | 5,5 | 6,8 |
Haute-Corse | 861 | 267 | 2 014 | 3 142 | 5,2 | 5,3 |
Corse | 1 801 | 500 | 4 221 | 6 522 | 5,4 | 6,1 |
France entière | 284 564 | 110 480 | 716 194 | 1 111 238 | 5,7 | 7,0 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour les créations d'entreprises pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : Données brutes.
- Champ : Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, SIDE.
tableauFigure 2 – Évolution des créations d'entreprises - Corse
Période | Sociétés | Entreprises individuelles classiques | Micro-entrepreneurs | Ensemble |
---|---|---|---|---|
2018 | 1 531 | 885 | 2 194 | 4 610 |
2019 | 1 609 | 1 444 | 2 172 | 5 225 |
2020 | 1 452 | 1 250 | 2 243 | 4 945 |
2021 | 1 810 | 833 | 3 171 | 5 814 |
2022 | 1 830 | 651 | 3 606 | 6 087 |
2023 | 1 810 | 502 | 3 877 | 6 189 |
2024 | 1 801 | 500 | 4 221 | 6 522 |
- Note : Nombre de créations brutes.
- Champ : Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 2 – Évolution des créations d'entreprises - Corse

- Note : Nombre de créations brutes.
- Champ : Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, SIDE.
Au niveau national, les créations d’entreprises augmentent de 6 %. Les micro-entrepreneurs et les sociétés portent la tendance haussière, alors que les immatriculations d’entreprises individuelles reculent.
Les micro-entrepreneurs poursuivent leur progression
En 2024, avec 4 220 nouvelles immatriculations, les créations de micro-entreprises augmentent de 9 %. Cette hausse, bien qu’inférieure à la tendance des cinq années précédentes (+12 %) demeure supérieure à la moyenne nationale (+7 %) (figure 3). Avec respectivement 2 210 et 2 010 nouvelles créations, la hausse des immatriculations des micro-entreprises est plus marquée en Haute-Corse (+10 %) qu’en Corse-du-Sud (+8 %).
tableauFigure 3 – Nombre et évolution des créations d'entreprises sous régime de micro-entrepreneur par secteur et département
Zonage | Nombre de créations en 2024 | Évolution de l’ensemble (%) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Industrie | Construction | Commerce, transport, hébergement et restauration | Services aux entreprises | Services aux particuliers | Ensemble | 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ¹ | |
Corse-du-Sud | 219 | 297 | 487 | 755 | 449 | 2 207 | 8,2 | 13,5 |
Haute-Corse | 220 | 258 | 440 | 684 | 412 | 2 014 | 9,6 | 10,5 |
Corse | 439 | 555 | 927 | 1 439 | 861 | 4 221 | 8,9 | 12,1 |
France entière | 39 889 | 51 317 | 204 035 | 258 784 | 162 169 | 716 194 | 7,3 | 10,8 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour les créations d'entreprises sous régime de micro-entrepreneur, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : Données brutes.
- Champ : Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, SIDE.
Sur l’île, comme au niveau national, les micro-entrepreneurs confirment leur rôle moteur et représentent désormais les deux tiers des nouvelles entreprises. Sous ce statut, 34 % des créations relèvent des services aux entreprises, 22 % du commerce-transport-hébergement et restauration, et 20 % des services aux particuliers. Les secteurs de la construction et de l’industrie regroupent respectivement 13 % et 10 % des nouvelles micro-entreprises.
Les immatriculations de sociétés et d’entreprises individuelles se stabilisent
En 2024, les créations de sociétés se maintiennent à 1 800 immatriculations sur l’île. Elles augmentent de 5 % au niveau national. La stabilité régionale contraste avec la hausse enregistrée entre 2018 et 2023 sur l’île (+3 %). Au niveau départemental, les tendances divergent. Les immatriculations de sociétés sont en hausse de 3 % en Corse-du-Sud, tandis qu’elles baissent de 6 % en Haute-Corse. Elles sont ainsi plus nombreuses dans le premier département (960 créations) que dans le second (860).
Les sociétés représentent 28 % des créations. Elles sont majoritairement implantées dans le secteur des services aux entreprises (42 %) et le secteur du commerce-transport-hébergement et restauration (29 %). En revanche, leurs immatriculations baissent drastiquement dans la construction (-15 %).
Les créations d’entreprises individuelles restent faibles avec 500 nouvelles immatriculations. Après plusieurs années de recul, ce volume est le plus bas des vingt dernières années. La tendance baissière se prolonge au niveau national (-3 %). La hausse enregistrée en Haute-Corse (+7 %) compense le repli enregistré en Corse-du-Sud (-8 %). Les services aux particuliers regroupent 45 % des créations d’entreprises individuelles, devant les services aux entreprises (24 %) et le commerce-transport-hébergement et restauration (24 %).
Les services restent le principal moteur, mais la dynamique s’essouffle
Avec 2 310 nouvelles immatriculations, les services aux entreprises regroupent 35 % des créations d’entreprises en 2024. Comme au niveau national, les créations augmentent de 2 % dans ce secteur, marquant un ralentissement par rapport à la période 2018-2023 (+11 % par an) (figure 4).
tableauFigure 4 – Évolution entre 2023 et 2024 du nombre de créations d'entreprises par secteur - Corse
Secteur | Sociétés | Entreprises individuelles classiques | Micro-entrepreneurs | Ensemble |
---|---|---|---|---|
Ensemble | -0,5 | -0,4 | 8,9 | 5,4 |
Industrie | 18,6 | 28,6 | 26,1 | 24,6 |
Construction | -11,7 | -17,4 | -8,1 | -9,5 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | -0,9 | 17,6 | 42,6 | 22,6 |
Services aux entreprises | 3,0 | 18,0 | 0,4 | 2,0 |
Services aux particuliers | -5,8 | -14,4 | 2,3 | -2,2 |
- Note : Données brutes.
- Champ : Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 4 – Évolution entre 2023 et 2024 du nombre de créations d'entreprises par secteur - Corse

- Note : Données brutes.
- Champ : Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, SIDE.
Les créations rebondissent dans le secteur du commerce-transports-hébergement et restauration. Elles progressent de 23 % après un repli de 5 % en 2023. Ce secteur reste le deuxième plus grand créateur avec 1 571 nouvelles immatriculations, soit près d’une entreprise sur cinq créées en 2024. Cette tendance se retrouve également au niveau national avec 13 % de créations supplémentaires.
Avec 1 231 nouvelles immatriculations, la dynamique des services aux particuliers s’inverse, avec 2 % de créations en moins. Cette baisse est due au recul des créations d’entreprises individuelles et au ralentissement du statut de micro-entrepreneurs dans ce secteur.
En revanche, le déclin des créations s’accentue dans la construction avec 838 nouvelles entreprises, soit un recul de 10 %.
Bien qu’elle concerne moins d’une création sur dix, l’industrie enregistre la plus forte hausse avec 25 % d’immatriculations supplémentaires, pour un total de 570 nouvelles entreprises. Cette croissance est principalement portée par les micro-entreprises. Bien que plus modérée, la hausse concerne aussi le niveau national (+12 %).
La hausse des défaillances ralentit
En 2024, 415 défaillances d’entreprises sont enregistrées en Corse, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2023 (figure 5). Suite à la suspension des procédures juridiques pendant la crise sanitaire de 2020, puis au rattrapage lié à la reprise des procédures, la progression des défaillances ralentit nettement. Leur niveau dépasse ainsi la moyenne observée entre 2008 et 2019 qui s’établit à 360 défaillances par an.
tableauFigure 5 – Nombre et évolution des défaillances d'entreprises par département
Zonage | Défaillances en 2024 (nombre) | Évolution entre 2023 et 2024 (%) |
---|---|---|
Corse-du-Sud | 234 | 9,3 |
Haute-Corse | 181 | 16,0 |
Corse | 415 | 12,2 |
France entière | 66 088 | 17,4 |
- Note : Données brutes, en date de jugement.
- Source : Fiben, Banque de France.
Dans la région, l’augmentation des défaillances est moins élevée que sur l’ensemble du territoire national (+17 %). Depuis août, le cumul des douze derniers mois tend même à diminuer, contrairement à la tendance nationale (figure 6).
tableauFigure 6 – Évolution des défaillances d'entreprises
Période | Corse | France entière |
---|---|---|
déc. 2018 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2019 | 102,3 | 100,8 |
févr. 2019 | 100,0 | 100,7 |
mars 2019 | 104,3 | 100,3 |
avril 2019 | 105,3 | 100,5 |
mai 2019 | 110,7 | 100,2 |
juin 2019 | 109,7 | 99,3 |
juil. 2019 | 106,9 | 99,2 |
août 2019 | 106,9 | 98,0 |
sept. 2019 | 103,1 | 97,3 |
oct. 2019 | 101,0 | 96,1 |
nov. 2019 | 98,2 | 95,2 |
déc. 2019 | 99,7 | 94,6 |
janv. 2020 | 95,7 | 92,4 |
févr. 2020 | 94,1 | 91,0 |
mars 2020 | 88,3 | 87,3 |
avril 2020 | 82,2 | 81,6 |
mai 2020 | 72,5 | 76,8 |
juin 2020 | 68,2 | 74,3 |
juil. 2020 | 63,9 | 71,3 |
août 2020 | 64,4 | 70,4 |
sept. 2020 | 63,6 | 67,6 |
oct. 2020 | 60,6 | 63,9 |
nov. 2020 | 53,7 | 60,9 |
déc. 2020 | 49,6 | 57,8 |
janv. 2021 | 46,3 | 55,2 |
févr. 2021 | 45,0 | 52,1 |
mars 2021 | 41,2 | 51,9 |
avril 2021 | 41,5 | 53,2 |
mai 2021 | 42,2 | 54,3 |
juin 2021 | 41,5 | 53,4 |
juil. 2021 | 38,9 | 52,0 |
août 2021 | 38,4 | 51,8 |
sept. 2021 | 35,6 | 50,9 |
oct. 2021 | 34,4 | 50,4 |
nov. 2021 | 35,9 | 50,4 |
déc. 2021 | 36,1 | 51,0 |
janv. 2022 | 37,4 | 52,0 |
févr. 2022 | 35,6 | 53,8 |
mars 2022 | 35,4 | 55,9 |
avril 2022 | 36,1 | 58,0 |
mai 2022 | 40,5 | 59,9 |
juin 2022 | 40,7 | 62,0 |
juil. 2022 | 43,5 | 64,7 |
août 2022 | 43,5 | 65,9 |
sept. 2022 | 49,1 | 69,1 |
oct. 2022 | 50,1 | 71,8 |
nov. 2022 | 53,7 | 74,5 |
déc. 2022 | 58,5 | 76,3 |
janv. 2023 | 63,1 | 79,5 |
févr. 2023 | 66,4 | 81,8 |
mars 2023 | 69,7 | 84,7 |
avril 2023 | 75,6 | 86,6 |
mai 2023 | 76,3 | 89,1 |
juin 2023 | 77,9 | 91,3 |
juil. 2023 | 81,7 | 93,2 |
août 2023 | 81,7 | 94,0 |
sept. 2023 | 84,7 | 95,8 |
oct. 2023 | 88,3 | 98,9 |
nov. 2023 | 90,6 | 101,7 |
déc. 2023 | 93,9 | 104,2 |
janv. 2024 | 93,4 | 106,2 |
févr. 2024 | 98,2 | 108,8 |
mars 2024 | 103,3 | 109,9 |
avril 2024 | 104,8 | 112,0 |
mai 2024 | 103,3 | 113,6 |
juin 2024 | 110,2 | 115,2 |
juil. 2024 | 111,7 | 117,8 |
août 2024 | 112,5 | 117,5 |
sept. 2024 | 109,7 | 119,2 |
oct. 2024 | 106,9 | 120,8 |
nov. 2024 | 107,4 | 121,1 |
déc. 2024 | 106,4 | 122,6 |
- Notes : Données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 6 – Évolution des défaillances d'entreprises

- Notes : Données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
Au niveau infra-régional, les défaillances concernent davantage la Haute-Corse que la Corse-du-Sud, avec des hausses respectives de 16 % et de 9 % en 2024. Le secteur agrégé du commerce-transport-hébergement et restauration, prépondérant dans l’économie corse, demeure le plus concerné avec 186 procédures de défaillance traitées par les tribunaux de commerce. Toutefois, la construction présente l’augmentation la plus marquée avec 132 défaillances enregistrées en 2024, soit 22 % de plus que l’année précédente. Cette hausse s’explique principalement par la récession que traverse actuellement le secteur. Entre 2018 et 2020, les défaillances concernaient en moyenne 130 entreprises par an dans le premier secteur et 85 entreprises dans le second.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
Définitions
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien.
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Avec le passage à la NAF rév. 2 (nomenclature d'activités française révisée au 1er janvier 2008), la nomenclature économique de synthèse (NES) associée à la NAF rév. 1 disparaît en tant que telle. En effet, cette nomenclature strictement française ne permettait pas de comparaisons internationales car elle ne s'emboîtait pas dans l'arborescence de la CITI et de la NACE.
La NAF rév. 2 contient deux niveaux agrégés « standard » : les sections et divisions en, respectivement, 21 et 88 postes. Ces niveaux sont communs à la nomenclature internationale d'activités CITI rév. 4, à la nomenclature européenne d'activités NACE rév. 2 et à la NAF rév. 2.
Il était toutefois nécessaire de disposer de niveaux de regroupements supplémentaires pour répondre aux besoins de l'analyse économique et de la diffusion en matière de données de synthèse.
Sept niveaux d'agrégation sont ainsi associés à la NAF rév. 2, dénommés « A xx » où xx représente le nombre de postes du niveau. Ils constituent la nomenclature agrégée (NA) :
· A 10 : niveau international, regroupement de sections ;
· A 17 : niveau français intermédiaire entre les niveaux A 10 et A 38.
Au niveau des sections (A 21), l'industrie manufacturière est détaillée en cinq postes et, inversement, certaines activités de services sont regroupées.
· A 21 : sections, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 38 : niveau international, intermédiaire entre sections et divisions ;
· A 64 : niveau européen, intermédiaire entre les niveaux A 38 et divisions (A 88), provisoire ;
· A 88 : divisions, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 129 : niveau français intermédiaire entre les niveaux divisions (A 88) et groupes.
L'entreprise est la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes.
L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services : ce peut être une usine, une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d'une chaîne hôtelière, la « boutique » d'un réparateur de matériel informatique...
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