Insee Conjoncture Normandie ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Normandie En 2024, l’emploi se stabilise en Normandie traduisant des dynamiques sectorielles
contrastées
En 2024, l’économie normande s’inscrit dans le ralentissement observé à l’échelle nationale. Dans un contexte de croissance nationale modérée (+1,2 %, avec un léger recul en fin d’année), la région est marquée par un repli de l’activité, notamment dans l’industrie et la construction.
Après trois années de croissance, l'emploi salarié se stabilise en Normandie, traduisant des dynamiques sectorielles contrastées. Le taux de chômage s’établit à 7,0 %, un niveau toujours inférieur à la moyenne nationale. Le nombre d'inscrits à France Travail augmente faiblement, malgré une hausse plus nette des demandeurs d’emploi de catégorie A. Les tensions sur le marché du travail demeurent, en particulier dans les secteurs de la santé et de l'aide à domicile. La création d’entreprises atteint un niveau record, en hausse de 4,8 %, principalement due aux micro-entreprises. Les défaillances d'entreprises progressent simultanément (+21,4 %).
L'année agricole s’avère contrastée, marquée par une météo particulièrement pluvieuse : favorable à la production laitière, elle a en revanche pénalisé d’autres cultures, notamment les céréales. L’industrie reste atone, avec un faible niveau d’activité et une baisse de l’emploi. Comme dans d’autres secteurs, la hausse des créations d’entreprises industrielles s’accompagne d’un nombre record de cessations. Le tourisme affiche un repli par rapport à l'année précédente, malgré plusieurs évènements d’envergure. À l’exception d’un léger rebond du trafic maritime, le secteur des transports évolue dans un climat plutôt morose : recul du transport routier, du transport aérien de voyageurs et des immatriculations de véhicules neufs. Enfin, la construction traverse une conjoncture particulièrement difficile, à l’image du niveau national, avec un faible volume de mises en chantier, une baisse marquée de l’emploi et un net recul des d’heures travaillées.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Chômage et politiques de l’emploi - Le marché du travail normand reste robuste malgré des signes de tension Bilan économique 2024
Damien Barthélemy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)
En 2024, le taux de chômage normand reste stable à 7,0 % et proche de son plus bas niveau. Si le nombre de demandeurs d’emploi progresse en catégorie A, en particulier chez les plus jeunes et les hommes, le nombre d’inscrits à France Travail reste orienté à la baisse sur les trois dernières années. Malgré ce climat légèrement moins favorable pour l’emploi, l’apprentissage continue de progresser avec, pour la première fois, plus de 40 000 nouveaux contrats. Les autres mesures pour l’emploi ont été moins sollicitées, en particulier le contrat d’engagement jeune et le contrat de professionnalisation. Les difficultés de recrutement persistent dans les mêmes secteurs d’activité qu’en 2023, mais avec une aggravation dans les métiers de la santé et de l’aide à domicile.
Le taux de chômage en Normandie se maintient à un niveau bas
Au 4e trimestre 2024, le taux de chômage normand est de 7,0 %. Depuis 3 ans et la fin de la crise Covid, le taux de chômage normand oscille entre 6,6 %, son plus bas historique, et 7,2 %. Il était de 8,1 % à la fin de l’année 2019, avant la pandémie (figure 1). Le taux de chômage normand reste inférieur à celui observé en France hors Mayotte (7,3 %), une tendance observée depuis 2020.
tableauFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Période | Normandie | France hors Mayotte | France métropolitaine |
---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 8,6 | 8,8 | 8,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 8,5 | 8,8 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 8,3 | 8,4 | 8,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 8,1 | 8,3 | 8,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 8,1 | 8,2 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,8 | 7,9 | 7,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 7,3 | 7,1 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,8 | 9,0 | 8,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,8 | 8,1 | 7,8 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,8 | 8,2 | 8,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 | 7,8 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 | 7,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,4 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,4 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 7,1 | 7,4 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,2 | 7,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,6 | 7,1 | 6,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,6 | 7,1 | 6,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,8 | 7,2 | 7,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,9 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 7,1 | 7,5 | 7,3 |
1ᵉ trim. 2024 | 7,1 | 7,5 | 7,3 |
2ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 7,2 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,3 | 7,1 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Sur un an, le taux de chômage est stable dans le Calvados, l’Orne, la Manche et la Seine-Maritime (figure 2). Il diminue de 0,3 point dans l’Eure pour s’établir à 6,9 %, un niveau proche du plus bas observé à la fin de l’année 2022 (6,7 %). Avec un taux de 5,3 %, la Manche est le 6e département français le moins touché par le chômage, au même niveau que la Vendée. La Seine-Maritime est le département normand où le chômage est le plus élevé et se classe au 78e rang sur 100, au même niveau que l’Allier et le Val-d’Oise.
tableauFigure 2 – Taux de chômage trimestriel par département
Zonage | 2024 T1 | 2024 T2 | 2024 T3 | 2024 T4 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 (points de %) |
---|---|---|---|---|---|
Calvados | 6,6 | 6,5 | 6,8 | 6,6 | 0,0 |
Eure | 7,1 | 7,0 | 7,1 | 6,9 | -0,3 |
Manche | 5,3 | 5,3 | 5,4 | 5,3 | 0,0 |
Orne | 6,8 | 6,8 | 7,0 | 6,8 | 0,0 |
Seine-Maritime | 8,0 | 8,0 | 8,2 | 7,9 | -0,1 |
Normandie | 7,1 | 7,0 | 7,2 | 7,0 | -0,1 |
France hors Mayotte | 7,5 | 7,3 | 7,4 | 7,3 | -0,2 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Dans les différentes zones d’emploi normandes, le taux de chômage est resté globalement stable en 2024, malgré quelques exceptions. Avec +0,3 point, la zone d’Argentan fait face à la hausse la plus élevée, le taux de chômage atteignant 6,9 %. À l’inverse, plusieurs zones connaissent une baisse de même ampleur (-0,3 point), comme celle d’Avranches qui est, avec Saint-Lô, la zone la moins impactée par le chômage (4,8 %). Dieppe-Caux Maritime, Yvetot-Vallée du Commerce ainsi que les zones interrégionales de Beauvais et de Dreux ont, elles aussi, bénéficié d’un recul de 0,3 point du taux de chômage. La plus forte baisse est observée dans la zone d’emploi de Vernon-Gisors : après un repli de 0,4 point, le taux de chômage n’est plus que de 7,3 % à la fin de l’année 2024.
La hausse du nombre de demandeurs d’emploi se confirme
Fin 2024, 245 470 personnes sont inscrites à France Travail en Normandie toutes catégories confondues (catégories A, B, C). Ce nombre est en hausse de 0,4 % sur un an, comme en 2023, inférieure à la moyenne nationale (+1,8 % pour la France hors Mayotte ; figure 3). Concernant la seule catégorie A (sans activité professionnelle), le rebond du nombre de demandeurs d’emploi est plus net, que ce soit en Normandie (+4,8 %) ou sur l’ensemble du territoire national hors Mayotte (+3,5 %). Les moins de 25 ans et les hommes sont les plus fortement touchés (+8,2 % et +5,3 % en Normandie). À l’inverse, les femmes et les 25-49 ans sont davantage épargnés, en catégorie A, et plus encore dans l’ensemble des catégories : le nombre de demandeuses d’emploi diminue ainsi de 0,3 % et celui des 25-49 ans de 0,4 %. Les demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) sont 0,9 % plus nombreux en 2024 et représentent 44,3 % de l’ensemble. Cette évolution provient exclusivement de la hausse des inscrits depuis un à trois ans (+5,6 %), les inscrits depuis 3 ans ou plus étant en repli de -6,7 %.
La légère dégradation de 2024 ne remet pas en cause la nette amélioration du marché de l’emploi constatée depuis la fin des confinements liés à la Covid-19. Sur 3 ans, le nombre de demandeurs baisse de 6,7 % pour l’ensemble des catégories (A, B, C) et de 7,2 % pour la seule catégorie A.
tableauFigure 3 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2024 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 118 680 | 69 540 | 48,3 | 52,1 | 1,1 | 5,3 |
Femmes | 126 790 | 64 010 | 51,7 | 47,9 | -0,3 | 4,2 |
Moins de 25 ans | 37 030 | 21 780 | 15,1 | 16,3 | 2,9 | 8,2 |
De 25 à 49 ans | 144 630 | 76 760 | 58,9 | 57,5 | -0,4 | 4,3 |
50 ans ou plus | 63 810 | 35 000 | 26,0 | 26,2 | 0,8 | 3,8 |
Inscrits depuis un an ou plus | 108 720 | nd | 44,3 | nd | 0,9 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 60 350 | nd | 24,6 | nd | -1,0 | nd |
Normandie | 245 470 | 133 540 | 100,0 | 100,0 | 0,4 | 4,8 |
France hors Mayotte | 5 491 700 | 3 135 000 | 100,0 | 100,0 | 1,8 | 3,5 |
- nd : Données non disponibles.
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.
Ces séries alternatives sur les inscrits à France Travail sont diffusées pour l’année 2025 dans les tableaux de bord de la conjoncture et notes trimestrielles ; cependant, pour le bilan économique portant sur 2024, les séries alternatives ne sont pas retenues, afin de garder un niveau de détail plus fin des données, et en raison d’un impact limité de la loi pour le plein emploi, à l’échelle de l’année 2024.
Sur le dernier trimestre de 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Plus de 40 000 nouveaux contrats d’apprentissage
Les entrées en contrat d’apprentissage progressent année après année. Avec une hausse de 2,5 %, soit près de 1 000 recrutements supplémentaires en 2024, la barre des 40 000 est dépassée pour la première fois (figure 4). Ces recrutements ont plus que doublé depuis 2018 et la loi « Choisir son avenir professionnel ». Fin 2024, 50 730 apprentis sont sous contrat, soit une hausse de 1,9 %. Ils représentent ainsi 4,1 % de l’emploi salarié en Normandie. Dans le même temps, les contrats de professionnalisation poursuivent leur déclin en 2024. On n’en dénombre plus que 3 400 environ, dont 2 000 pour des alternants de 26 ans ou plus ; il y en avait 4 760 en 2023. Depuis 2018, les entrées en contrats de professionnalisation ont été divisées par deux.
L’accompagnement des jeunes vers l’emploi est majoritairement assuré par les missions locales et par France Travail. Le principal outil est le contrat d’engagement jeune (CEJ) qui s’adresse, sous certaines conditions, aux jeunes de 16 à 25 ans et jusqu’à 29 ans pour les travailleurs handicapés. Ce contrat impose un suivi régulier du jeune assorti du versement d’une allocation sous conditions, avec pour objectif d’accéder à un emploi durable. En 2024, 17 200 nouveaux bénéficiaires ont intégré le dispositif, soit une baisse de 11,6 % par rapport à 2023. Le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) est un accompagnement sur mesure. Il est uniquement proposé par les missions locales et s’adresse aux personnes de 16 à 25 ans. Les PACEA sont confrontés à un recul de 11 % sur un an. Les moins de 26 ans pouvaient également bénéficier d’une embauche dans le secteur marchand avec le Contrat Initiative Emploi (CIE). La fin de cette mesure mi-2024 explique sa forte baisse annuelle.
Dans les services non marchands (éducation, santé, collectivités locales, associations), le parcours emploi compétences (PEC), anciennement CAE, s’adresse à un public plus large. Ce contrat aidé permet d’embaucher des personnes éloignées de l’emploi en leur assurant l’accès à la formation et un accompagnement vers l’insertion. En 2024, 2 280 contrats PEC sont enregistrés, en recul de 4,3 %.
tableauFigure 4 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie
Type d'aide | 2023 | 2024 |
---|---|---|
Aides à l'emploi (p) | 67 410 | 64 936 |
dont contrats aidés (p) | 23 292 | 21 161 |
Parcours emploi compétences (PEC) | 2 383 | 2 280 |
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) | 1 440 | 373 |
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) | 19 469 | 18 508 |
dont contrats en alternance | 44 118 | 43 775 |
Apprentissage | 39 363 | 40 374 |
Contrats de professionnalisation | 4 755 | 3 401 |
Accompagnement des jeunes | 37 032 | 34 077 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 9 800 | 8 733 |
Contrat d’engagement jeune | 27 232 | 25 344 |
dont premières entrées | 19 454 | 17 203 |
Emplois francs (p) | 839 | 844 |
- (p) : Année 2024 provisoire.
- Note : Extraction du 31/03/2025. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Source : Dares.
Les difficultés de recrutement persistent dans les mêmes secteurs
Selon l’enquête « besoins de main d’œuvre » de France Travail, 61 % des recrutements prévus par les entreprises en 2024 sont difficiles. Les emplois dans les métiers du soin et de la santé, pour lesquels les besoins ne cessent de croître, sont les plus difficiles à pourvoir : médecins, infirmières, mais aussi aides à domicile et auxiliaires de vie. Dans ces métiers, plus de 90 % des recrutements sont jugés difficiles. Dans la maintenance industrielle, les métiers de techniciens et agents de maîtrise sont, eux aussi, en forte tension. Le secteur de la réparation et de l’entretien des véhicules peine également à recruter. Malgré une baisse de l’emploi dans la construction, les recrutements de cadres et de techniciens restent très difficiles, mais aussi les postes d’ouvriers qualifiés dans la peinture, la couverture, la maçonnerie. L’hébergement-restauration et les métiers de bouche ont traditionnellement des besoins en main d’œuvre importants. C’est notamment le cas pour les cuisiniers et les bouchers dont de nombreux postes ne sont pas pourvus faute de vocation.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les inscrits à France Travail regroupent l’ensemble des personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les inscrits à France Travail sont regroupés en cinq catégories.
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.
Mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.
Depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.
Expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
L’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Dreets de Normandie, « Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres-clés de l’insertion par l’activité économique », 2023.
(3) Balcone T., Delver-Custos D., « À 7,0 % fin 2024, le taux de chômage normand de nouveau en dessous du niveau national », Insee Flash Normandie no 149, mars 2025.
(4) Dares, « Ouvrir dans un nouvel ongletTableau de bord des politiques de l’emploi, du travail et de la formation professionnelle ».
(5) Dreets de Normandie, « Ouvrir dans un nouvel ongletNormandie stat’s », no 43, mai 2025.