Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Bourgogne-Franche-Comté L’emploi commence à se replier, sur fond d’instabilité économique
En 2024, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté comme en France ralentit en cours d’année en raison de l’instabilité politique, budgétaire et des incertitudes internationales, affectant le moral des entreprises et des ménages. Jusqu’à l’automne, l’activité montrait une certaine résilience mais un retournement s’est amorcé en fin d’année, affectant l’ensemble des secteurs économiques. L’industrie automobile est pénalisée par la contraction des ventes de véhicules neufs. Le secteur de la construction reste en difficulté avec un nouveau point bas. Certains signaux demeurent toutefois au vert à commencer par un taux de chômage, toujours bas, et un emploi frontalier encore dynamique. En outre, les créations d’entreprises repartent à la hausse et la progression des défaillances se tasse.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Chômage et politique de l’emploi - Stabilisation du taux chômage mais des difficultés dans le Doubs Bilan économique 2024
Lionel Durand (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)
La situation du marché du travail se détériore progressivement en 2024. Le taux de chômage reste toutefois faible, mais le nombre de demandeurs d’emploi progresse dans une grande partie de la région. Le Doubs concentre des difficultés en raison d’un recul de la filière automobile et d’une dégradation du marché du travail suisse. Les nouveaux bénéficiaires des politiques de l’emploi sont moins nombreux. Seul l’apprentissage progresse encore mais sa dynamique ralentit. Dans ce contexte, les bénéficiaires du RSA sont plus nombreux en fin d’année.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.
Ces séries alternatives sur les inscrits à France Travail sont diffusées pour l’année 2025 dans les tableaux de bord de la conjoncture et notes trimestrielles ; cependant, pour le bilan économique portant sur 2024, les séries alternatives ne sont pas retenues, afin de garder un niveau de détail plus fin des données, et en raison d’un impact limité de la loi pour le plein emploi, à l’échelle de l’année 2024.
Sur le dernier trimestre de 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Stabilisation du taux de chômage à un niveau bas
Fin 2024, le taux de chômage s’établit à 6,5 % de la population active en Bourgogne-Franche-Comté, contre 7,1 % en France métropolitaine (figure 1). Ces niveaux sont chacun 3 points en dessous du pic de 2015. Dans la région comme au niveau national, le taux de chômage se stabilise après une année de progression. Au niveau départemental, le taux de chômage varie de 5,2 % dans le Jura à 8,8 % dans le Territoire de Belfort (figure 2).
La stabilisation concerne la plupart des zones d’emploi de la région. Nénamoins dans celles de Pontarlier et de Montbéliard, le taux de chômage augmente de 0,5 point en raison de difficultés économiques en Suisse, qui affectent l’emploi frontalier, et d’un recul de l’emploi dans le secteur automobile. À l’inverse, quelques zones d’emploi connaissent une forte baisse du taux de chômage. C’est le cas d’Autun où il diminue de 0,7 point, ou de Chalon-sur-Saône, Mâcon, Châtillon-Montbard, Sens et Cosne-Cours-sur-Loire (-0,4 point).
tableauFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Période | Bourgogne-Franche-Comté | France hors Mayotte | France métropolitaine |
---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,8 | 8,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 | 8,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 | 8,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,9 | 7,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,8 | 9,0 | 8,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,7 | 8,1 | 7,8 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,9 | 8,2 | 8,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 7,9 | 7,8 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 7,9 | 7,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,2 | 7,4 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,4 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,4 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,2 | 7,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,1 | 6,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,2 | 7,1 | 6,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,3 | 7,2 | 7,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,6 | 7,5 | 7,3 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,6 | 7,5 | 7,3 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,5 | 7,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 6,7 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2024 | 6,5 | 7,3 | 7,1 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
tableauFigure 2 – Taux de chômage trimestriel par département
Zonage | 2024 T1 | 2024 T2 | 2024 T3 | 2024 T4 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 (points de %) |
---|---|---|---|---|---|
Côte-d'Or | 5,8 | 5,7 | 5,9 | 5,7 | -0,2 |
Doubs | 6,8 | 6,8 | 7,0 | 6,9 | 0,2 |
Jura | 5,3 | 5,2 | 5,4 | 5,2 | -0,1 |
Nièvre | 6,9 | 6,8 | 6,8 | 6,7 | -0,1 |
Haute-Saône | 6,7 | 6,5 | 6,7 | 6,5 | -0,1 |
Saône-et-Loire | 6,7 | 6,6 | 6,7 | 6,4 | -0,3 |
Yonne | 7,3 | 7,2 | 7,3 | 7,1 | -0,1 |
Territoire de Belfort | 8,7 | 8,7 | 9,0 | 8,8 | 0,3 |
Bourgogne-Franche-Comté | 6,6 | 6,5 | 6,7 | 6,5 | -0,1 |
France hors Mayotte | 7,5 | 7,3 | 7,4 | 7,3 | -0,2 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Forte augmentation de la demande d’emploi
En 2024, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans aucune activité (catégorie A) augmente fortement, +5,7 % par rapport à 2023 (figure 3). Pour l’ensemble des catégories A, B et C, la hausse est plus modérée. Ces hausses sont en partie réglementaires. Au dernier trimestre 2024, une évolution administrative dans le formulaire d’actualisation de la situation des inscrits à France Travail conduit à transférer un certain nombre de demandeurs d’emploi de catégories B et C en catégorie A. Par ailleurs, fin 2024, les jeunes suivis par les missions locales sont incités à s’inscrire à France Travail pour anticiper la Loi pour le plein emploi les obligeant à le faire à compter du 1er janvier 2025.
Un recul de l’emploi dans la région en fin d’année et une dégradation du marché du travail dans les cantons suisses frontaliers expliquent le reste de la hausse de la demande d’emploi. Ces deux facteurs pèsent lourdement dans le département du Doubs où se concentre 40 % de la hausse de la demande d’emploi de la région en catégorie A et 50 % en catégorie A, B et C cumulées.
tableauFigure 3 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2024 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 98 740 | 56 010 | 49,4 | 52,7 | 3,1 | 6,9 |
Femmes | 101 050 | 50 190 | 50,6 | 47,3 | 1,0 | 4,3 |
Moins de 25 ans | 26 480 | 15 650 | 13,3 | 14,7 | 3,0 | 7,6 |
De 25 à 49 ans | 117 150 | 60 580 | 58,6 | 57,0 | 1,7 | 5,6 |
50 ans ou plus | 56 160 | 29 970 | 28,1 | 28,2 | 2,1 | 4,8 |
Inscrits depuis un an ou plus | 87 760 | nd | 43,9 | nd | 1,4 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 48 550 | nd | 24,3 | nd | -0,6 | nd |
Bourgogne-Franche-Comté | 199 790 | 106 210 | 100,0 | 100,0 | 2,0 | 5,7 |
France hors Mayotte | 5 491 700 | 3 135 000 | 100,0 | 100,0 | 1,8 | 3,5 |
- nd : Données non disponibles.
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée repart à la hausse en fin de l’année (+1,4 %) après plus d’un an de stabilité. Sa progression est supérieure à la moyenne régionale dans les départements de l’Yonne (+3,7 %), du Doubs (+3,3 %) et de Haute-Saône (+3,0 %). Seul le département du Jura connaît une baisse (-1,6 %).
Moins de nouveaux bénéficiaires des politiques d’emploi
Les mesures d’aides à l’emploi concernent moins de nouveaux bénéficiaires qu’en 2023 (figure 4). Le nombre de contrats aidés diminue en raison d’une réduction des crédits de l’État et d’un recentrage du dispositif sur le secteur non marchand. Ainsi les entrées dans les parcours emploi compétences diminuent de 28 % et celles en contrats initiative emploi de 78 %. Les nouvelles insertions par l’activité économique diminuent, quant à elle, de 1 %. Cette baisse est moins importante que l’an dernier.
Les nouveaux bénéficiaires de formation par l’alternance sont globalement moins nombreux. Cette baisse est due aux nouvelles entrées en contrats de professionnalisation qui reculent d’un quart en un an. À l’inverse, avec +1,4 %, l’apprentissage continue d’attirer les employeurs et les étudiants. Néanmoins, la dynamique des dernières années semble atteindre un plateau. Les nouvelles inscriptions progressent seulement dans l’enseignement supérieur et, pour la première fois depuis cinq ans, celles du secondaire reculent (-1,2 %).
tableauFigure 4 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Bourgogne-Franche-Comté
Type d'aide | 2023 | 2024 |
---|---|---|
Aides à l'emploi (p) | 54 836 | 52 177 |
dont contrats aidés (p) | 21 111 | 18 974 |
Parcours emploi compétences (PEC) | 2 831 | 2 027 |
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) | 1 502 | 329 |
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) | 16 778 | 16 618 |
dont contrats en alternance | 33 725 | 33 203 |
Apprentissage | 29 840 | 30 249 |
Contrats de professionnalisation | 3 885 | 2 954 |
Accompagnement des jeunes | 26 775 | 26 516 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 10 123 | 9 827 |
Contrat d’engagement jeune | 16 652 | 16 689 |
dont premières entrées | 11 307 | 10 539 |
Emplois francs (p) | 647 | 613 |
- (p) : Année 2024 provisoire.
- Note : Extraction du 31/03/2025. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Source : Dares.
Des bénéficiaires du RSA en légère progression
L’instabilité du marché du travail se reflète dans l’évolution du nombre de bénéficiaires du RSA. Celui-ci est en progression de 2,1 % en 2024 en Bourgogne-Franche-Comté, alors qu’il est stable au niveau national (figure 5). Cette tendance concerne la majorité des départements. Le département de la Saône-et-Loire est le seul à enregistrer une baisse du nombre de bénéficiaires (-1,8 %), mais celle-ci est moins marquée qu’en 2023. À partir du 1er janvier 2025, les bénéficiaires du RSA seront obligatoirement inscrits à France Travail, dans le cadre de la Loi pour le plein emploi.
tableauFigure 5 – Nombre de foyers bénéficiaires du RSA par département au quatrième trimestre 2024
Département | Nombre de bénéficiaires | Évolution annuelle (en %) |
---|---|---|
Côte-d'Or | 10 020 | 4,8 |
Doubs | 12 830 | 3,5 |
Jura | 3 577 | 5,5 |
Nièvre | 5 750 | 0,9 |
Haute-Saône | 4 067 | 2,7 |
Saône-et-Loire | 9 457 | -1,8 |
Yonne | 8 837 | 1,3 |
Territoire de Belfort | 4 190 | 0,8 |
Bourgogne-Franche-Comté | 58 727 | 2,1 |
France | 1 852 833 | 0,3 |
- Note : Les taux d'évolution en glissement annuel sont calculés à partir des données non arrondies, effectifs moyens au T4 de chaque année
- Champ : France, tous régimes (Cnaf et MSA). La localisation géographique s'appuie sur le lieu de gestion du dossier de l'allocataire pour les données de la Cnaf et sur son lieu de résidence pour les données de la MSA.
- Sources : Cnaf, Allstat FR6 et FR2 ; MSA.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Les inscrits à France Travail regroupent l’ensemble des personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les inscrits à France Travail sont regroupés en cinq catégories.
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.
Expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
L’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.
Mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.
Depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
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