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Insee Conjoncture Guadeloupe · Juillet 2021 · n° 14
Insee Conjoncture GuadeloupeBilan économique 2020 - Guadeloupe

En 2020, l’économie de la Guadeloupe est marquée comme les autres régions françaises par les impacts de la pandémie mondiale  L’effet du confinement du printemps 2020 lié à la Covid 19 aurait impacté négativement le PIB à hauteur de -3 %. Pour autant, la structure de l’économie de l’archipel particulièrement marquée par le poids important du secteur non marchand et des administrations publiques ainsi que les dispositifs d’aides utilisés par les entreprises ont permis d’amortir les effets de la pandémie. Ainsi, l’emploi ne recule que légèrement tandis que la création d’entreprises demeure à un niveau élevé. Néanmoins, l’agriculture et le tourisme, deux secteurs porteurs de l’économie, connaissent des difficultés majeures. L’épargne des ménages comme celle des entreprises est en forte croissance, corollaire de la consommation des ménages qui a fortement baissé durant les semaines de confinement.

Insee Conjoncture Guadeloupe
No 14
Paru le :Paru le08/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2020

Sylvie Blanc, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Guadeloupe

No 14

Paru le :08/07/2021

Synthèse régionale - L’impact de la crise sanitaire amorti grâce aux dispositifs d’aide

En 2020, en Guadeloupe comme partout en France, un confinement a été mis en place du 17 mars au 11 mai pour freiner l’épidémie de Covid-19 stoppant brutalement l’économie. Alors que le territoire guadeloupéen n’a pas subi de deuxième confinement en fin d’année, les restrictions de déplacement ont eu des impacts sur certains secteurs d’activité, comme le tourisme ou l’agriculture. Sur l’année, l’ensemble des composantes économiques a été touché durant les 3 premiers trimestres. La situation s’améliore au 4e trimestre sauf pour le tourisme. La structure de l’économie et les dispositifs d’aide limitent l’impact de la crise sanitaire sur l’emploi.

L’année 2020 est marquée par la crise sanitaire mondiale. La Guadeloupe comme une très grande majorité des territoires a subi les restrictions mises en place pour lutter contre la propagation du virus Covid-19. En particulier, un confinement du 17 mars au 11 mai a été instauré de manière inédite. Celui-ci entraîne selon de premières estimations une baisse de 3,0 % de PIB pour l’année 2020. Cet effet négatif fait suite à une croissance relativement faible depuis plusieurs années : en 2019, elle s’établissait à 0,6 % alors qu’elle atteignait + 2,2 % en 2018 (en volume). Cette baisse est la traduction directe de l’arrêt brutal de l’activité durant les deux mois et demi du confinement :l’activité économique a chuté de 20 % durant cette période.

Figure 1Évolution des différents agrégats du PIB pendant la période de confinement

Évolution des différents agrégats du PIB pendant la période de confinement - Note de lecture : Pendant le confinement, l’activité économique diminue de 19,7 % en valeur par rapport à une situation normale.
impact du confinement (en volume %) Impact en évolution Impact sur PIB Impact PIB sur l'année Impact en millions €
PIB -19,7% -19,7% -3,0% -281
Consommation finale -17,4% -18,1% -2,8% -258
Dont Conso Ménages -27,9% -15,6% -2,4% -222
Investissement -18,8% -3,3% -0,5% -46
Variation de Stocks 1,9% 1,9% 0,3% 27
Solde du commerce extérieur 1,1% -0,2% 0,0% -3
Exportations -82,7% -11,6% -1,8% -164
Importations -32,2% 11,3% 1,7% 161
  • Note de lecture : Pendant le confinement, l’activité économique diminue de 19,7 % en valeur par rapport à une situation normale.
  • Sources : Comptes économiques, traitement Cerom, commerce extérieur, ICA.

Comme dans l’ensemble des régions d’Outre-mer, l’impact a été moins important en Guadeloupe que dans les autres régions françaises, notamment en ce qui concerne l’emploi salarié et la création d’entreprises, qui demeure à un niveau toujours élevé.

Les différentes mesures de soutien à l’activité et à l’emploi ont joué un rôle essentiel pour atténuer l’impact de la crise sanitaire. En particulier, le gouvernement a mis en place un dispositif d'activité partielle (aussi appelé chômage partiel ou technique) pour favoriser le maintien de l'emploi des salariés et une rémunération minimale. Ces mesures ont été, dans l’ensemble, similaires à celles mises en place en France métropolitaine mais leur incidence sur l’économie a été plus marquée.

Dans le secteur marchand, le dispositif d’aides, qui se décline par des prêts garantis par l’État, le chômage partiel, le report d’échéances fiscales et sociales, ainsi que le fonds de solidarité a bénéficié à plus de la moitié des salariés en Guadeloupe. En décembre 2020, le chômage partiel ne concernait plus que 3,6 % des salariés sur le territoire. Le fonds de solidarité mis en place pour les très petites entreprises (TPE), les indépendants, les professions libérales et les micro-entrepreneurs a bénéficié à 26 % d’entre eux.

Le poids plus important du secteur non marchand, et notamment des administrations, permet également de relativiser les conséquences du confinement et de la baisse d’activité. En Guadeloupe, les services non marchands, et particulièrement les services administrés (administration publique et éducation, santé et action sociale) représentent un tiers de la valeur ajoutée contre un quart en France métropolitaine.

L’emploi peu impacté par la crise sanitaire

La baisse de l’emploi salarié se limite à 0,5 %. Ce recul de l’emploi salarié sur l’année est dû au tertiaire marchand hors intérim (- 1,4 %). Le secteur public y contribue plus faiblement avec une baisse de 0,3 %, comme l’industrie. Les effectifs salariés de ce secteur baissent de 2,6 % en 2020, soit 220 emplois de moins, après trois années de hausse continue.

Plus en détail pour le tertiaire marchand, le secteur de l’hébergement et de la restauration est particulièrement touché avec une baisse de 11 % des effectifs salariés. Les activités de transport et de l’entreposage affichent un recul de 5,3 %. Dans celles des services aux entreprises, la baisse est plus modérée (- 1,2 %). Certains secteurs tirent leur épingle du jeu, notamment en fin d’année. C’est le cas de la construction (+ 6,3 %) et des services aux ménages.

L’emploi dans l’intérim stagne en 2020, après une hausse de 5,7 % en 2019. Les hausses successives des trois derniers trimestres permettent tout juste de compenser la forte chute (- 37 %) en fin de premier trimestre 2020. L’intérim regroupe 2 200 salariés soit un niveau équivalent à celui avant la crise.

Avec le confinement, la dynamique positive de l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand en Guadeloupe s’est brutalement interrompue même si, dès le 3ᵉ trimestre 2020, des signes de reprise apparaissent. L’emploi se redresse de 1,6 % avant de revenir à la stabilité au dernier trimestre, rattrapant son niveau de la fin d’année 2019.

Ainsi, le volume d’heures rémunérées global baisse de 11 % en 2020 par rapport à 2019. En particulier au 2ᵉ trimestre ce volume a chuté de 28 % par rapport au même trimestre 2019 (Pour en savoir plus).

Figure 2Évolution du volume mensuel des heures rémunérées en 2020 par rapport à 2019

en %
Évolution du volume mensuel des heures rémunérées en 2020 par rapport à 2019 (en %) - Lecture : en Guadeloupe en avril 2020 le volume d'heures rémunérées est inférieur de 40 % au volume d'avril 2019.
Guadeloupe Martinique Guyane
Janvier 3,5 1,2 5,7
Février 1,7 -0,4 4,4
Mars -13,4 -14,9 -9,8
Avril -41,3 -39,0 -29,1
Mai -27,4 -25,4 -19,0
Juin -14,6 -11,9 -12,2
Juillet -10,0 -7,6 -12,3
Aout -7,2 -6,1 -7,8
Septembre -5,6 -5,2 -4,4
Octobre -7,1 -5,3 -2,2
Décembre -6,6 -10,7 -1,4
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Lecture : en Guadeloupe en avril 2020 le volume d'heures rémunérées est inférieur de 40 % au volume d'avril 2019.
  • Source : Insee, Déclarations sociales nominatives (DSN).

Figure 2Évolution du volume mensuel des heures rémunérées en 2020 par rapport à 2019

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Lecture : en Guadeloupe en avril 2020 le volume d'heures rémunérées est inférieur de 40 % au volume d'avril 2019.
  • Source : Insee, Déclarations sociales nominatives (DSN).

En Martinique, l’emploi salarié recule (- 0,4 %) tandis qu’il augmente de 1,5 % en Guyane. Il baisse de 1,1 % en France (hors Mayotte).

Une baisse du chômage en trompe-l’œil

En 2020, le taux de chômage s’élève à 19,6 % de la population active en fin d’année. Il est en léger recul par rapport à 2019. Deux facteurs expliquent cette faible évolution. En premier lieu, les dispositifs d’aide aux entreprises ont permis aux entreprises d’éviter les licenciements. Ces mesures d’activité partielle ont été fortement mobilisées durant le confinement.

En second lieu, les restrictions de circulation ont compliqué les recherches d’emploi : une partie des chômeurs ne remplissaient plus les conditions du Bureau International du Travail (BIT) pour être répertoriés comme tels. Ils ont ainsi quitté la population des actifs pour celle des inactifs mais sont de nouveau considérés comme chômeurs depuis qu’ils ont pu reprendre leurs recherches actives d’emploi.

Une part importante des personnes qui auraient été considérées comme chômeuses sont de fait dans le halo autour du chômage. Il augmente de 2 points par rapport à 2019 et s’établit à 13 % de la population âgée de 15 à 64 ans. Parmi les personnes dans cette situation les deux tiers indiquent ne pas rechercher activement un emploi mais être disponibles si un travail se présentait à elles.

Au total, la part des personnes sans emploi souhaitant travailler qu’elles soient au chômage ou dans son halo est de 24 % et reste stable par rapport à 2019.

Avec une dynamique similaire, le nombre de demandeurs d’emplois reste stable. L’année 2020 a néanmoins connu des mouvements contraires selon les périodes : la demande en catégorie A, B et C a d’abord baissé au 1er trimestre 2020 avant de remonter aux deuxième et troisième trimestres puis de diminuer au quatrième trimestre. Les demandes d’emploi sont globalement en hausse pour les jeunes de moins de 25 ans et pour les seniors de 50 ans et plus (respectivement + 2,4 % et 2 %). Le nombre de demandes de longue durée se rapproche de son niveau d’avant la crise sanitaire et représente six demandes sur dix en décembre 2020.

Le tourisme et l’agriculture, deux secteurs porteurs particulièrement touchés

La fréquentation hôtelière, mesurée par le nombre de nuitées, diminue de 45 %, le chiffre d’affaires des établissements hôteliers et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) chute de 48 %. En parallèle, le chiffre d’affaires des établissements de restauration chute de 25 %. Ces derniers n’ont pas fermé en fin d’année comme en Martinique ou France métropolitaine. Ils ont aussi pu compenser en partie leur fermeture au public par la vente à emporter.

Figure 3Évolution du chiffre d'affaires des 12 derniers mois - Guadeloupe

indice base 100 en janvier 2019
Évolution du chiffre d'affaires des 12 derniers mois - Guadeloupe (indice base 100 en janvier 2019)
Hôtellerie Restauration
janv. 2019 100 100
févr. 2019 100,5 100,2
mars 2019 99 100,6
avril 2019 99,6 101,1
mai 2019 98,5 101,3
juin 2019 100,4 101,4
juil. 2019 99,9 102
août 2019 101,1 101,6
sept. 2019 101,6 101,7
oct. 2019 102,1 101,8
nov. 2019 101,1 103,2
déc. 2019 102,4 102,2
janv. 2020 102,3 102,5
févr. 2020 103,3 102,6
mars 2020 95,3 97,2
avril 2020 85,6 89,4
mai 2020 83 85,5
juin 2020 76,6 83,8
juil. 2020 74,7 82,7
août 2020 72,3 82,4
sept. 2020 70,2 81,9
oct. 2020 66 80,9
nov. 2020 60 77,9
déc. 2020 56,3 76,6
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental. Ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas bougé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 3Évolution du chiffre d'affaires des 12 derniers mois - Guadeloupe

  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental. Ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas bougé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Une partie du transport maritime, celle des croisières a connu une sinistralité similaire : le nombre de croisiéristes chute de près de la moitié pour atteindre 176 684 personnes contre 337 905 en 2019.

La chute du tourisme a des répercussions mécaniques sur le transport aérien. Avec 1 269 864 passagers, l’aéroport de Pointe à Pitre-Guadeloupe Pôle Caraïbes perd 50 % de son trafic. L’année 2020 avait démarré avec un trafic stable sur janvier et février (- 1,7 %) et des perspectives très prometteuses (arrivée des compagnies aériennes JetBlue et Air Belgium, bonne dynamique touristique…) qui permettaient d’envisager le dépassement du seuil de 2,5 millions de passagers en 2020. Mais la pandémie de Covid-19, à partir de mi-mars 2020, a porté un violent coup d’arrêt à ces projections, affectant les différents réseaux, à des degrés divers.

Dans l’agriculture, les deux productions exportatrices majeures connaissent une situation bien différente. Pour ce qui concerne la canne à sucre, la production de sucre baisse de 9 %, celle de rhum est en hausse de 8 % mais les restrictions sanitaires entraînent une baisse de 6 % des exportations et de 13 % de ventes sur le marché local.

La banane,autre production moteur des exportations continue sa progression malgré des pertes dues à l’exceptionnelle sécheresse. Ses exportations augmentent de 46 % par rapport à 2019, permettant au secteur de l’agriculture dans son ensemble de progresser de 33 %.

La production bananière mise à part, la crise sanitaire a un impact négatif sur l’agriculture : le secteur du frais est le plus impacté. C’est notamment le cas pour les fruits et les légumes dont le marché a été désorganisé par la pandémie de Covid-19 et l’épisode de sécheresse exceptionnelle du premier semestre 2020.

Une hausse contenue pour les prix et forte pour l’épargne

La pandémie a affecté de manière différente les différents moteurs de la croissance guadeloupéenne. Le premier d’entre eux, la consommation des ménages, recule au second trimestre de 28 %, contrastant avec la croissance annuelle de 2019 à 2,2 %.

Cette consommation atone des ménages s’inscrit dans une évolution des prix pourtant bien contenue. Entre janvier 2020 et janvier 2021, la hausse des prix se limite à 0,4 %, alors qu’elle était de 2 % sur les 12 mois précédents. C’est la plus faible évolution constatée sur les cinq dernières années. Elle se maintient en quasi-équilibre avec d’une part, la chute des prix du pétrole. Celle-ci est consécutive à l’augmentation des stocks due à l’arrêt des déplacements pendant le confinement. D’autre part, l’augmentation des prix des produits alimentaires suite à la désorganisation des circuits habituels de distribution et à la croissance de la demande. Le confinement ayant eu notamment pour corollaire une augmentation de la consommation alimentaire.

Figure 4Indice des prix à la consommation en Guadeloupe – Janvier 2021

base 100 : année 2015
Indice des prix à la consommation en Guadeloupe – Janvier 2021 (base 100 : année 2015)
Regroupements Pondérations 2020 Indice pour le mois de Variation (%)
Janv 2020 Jan. 2021 des 12 derniers mois
Ensemble 10 000 103,8 104,2 0,4
Alimentation 1 786 107,7 109,9 2,0
Produits frais 192 125,4 133,4 6,4
Alimentation hors produits frais 1 594 105,3 106,8 1,5
Tabac 92 127,6 139,7 9,5
Produits manufacturés 3 373 100,1 101,0 0,9
Habillement et chaussures 458 96,3 99,9 3,7
Produits de santé 601 91,1 89,2 -2,0
Autres produits manufacturés 2 314 103,0 104,1 1,1
Énergie 665 110,6 105,6 -4,5
dont Produits pétroliers 456 110,0 101,2 -8,0
Services 4 084 103,9 103,8 -0,1
Loyers et services rattachés 857 103,4 104,3 0,9
Service de santé 696 103,7 103,9 0,2
Services de transports 101 104,5 98,2 -6,1
Services de communications 457 92,6 91,5 -1,2
Autres services 1 973 105,8 106,5 0,6
Alimentation et tabac 1 878 108,7 111,3 2,4
Produits manufacturés et énergie 4 038 101,5 101,5 0,0
Manufacturés hors habillement et chaussures 2 915 100,7 101,1 0,4
Ensemble hors produits frais 9 814 103,3 103,6 0,3
Ensemble hors énergie 9 335 103,4 104,2 0,7
Ensemble hors transport 9 899 103,6 104,2 0,6
Ensemble hors tabac 9 908 103,6 103,9 0,3
  • Source : Insee, Indice des prix à la consommation des ménages.

Les prix des services de transport reculent de 6 % suite à la forte diminution des tarifs aériens, en lien avec la réduction du nombre de vols et une moindre demande de voyages. Ces services, marqués par une forte saisonnalité, ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire et l’activité dans ce secteur a été fortement réduite, voire à l’arrêt pendant une partie de l’année.

Le recul limité de l’emploi et la relative stabilité des prix ne tirent pas, comme traditionnellement, la consommation des ménages : celle-ci s’inscrit en recul comme en témoigne la baisse des importations de biens de consommation durables (- 10,1 %), notamment les véhicules neufs dont les immatriculations baissent de 28 %. En parallèle, l’encours des crédits à la consommation diminue nettement sur l’année (- 7,4 %). Il en résulte une augmentation de l’épargne des ménages: la hausse des dépôts à vue passe de + 1,4 % en 2019 à 13,7 % en 2020.

La croissance de l’épargne est nettement plus importante du côté des entreprises. L’octroi massif de Prêts garantis par l’État ( PGE) leur a permis de créer une réserve de trésorerie pour faire face aux imprévus de la crise sanitaire : 4 145 entreprises ont bénéficié de 646 millions d’euros de prêts en 2020. Leurs avoirs progressent à un rythme 7 fois plus soutenu que l’année précédente (+ 31,9 % après + 4,5 % en 2019), tirés par les dépôts à vue.

Des échanges avec l’extérieur modifiés

La pandémie génère une situation inédite : l’augmentation de l’épargne ne trouvant pas de débouchés à cause du confinement, la structure de la consommation se modifie. Ainsi, les importations de denrées alimentaires, boissons et tabac augmentent de 2,6 % alors qu’elles étaient en baisse en 2019 comme celles les produits pharmaceutiques (+ 9 %). Les importations de fruits et légumes sont en hausse en 2020. Avec 44 100 tonnes de fruits et légumes importés, elles progressent de 7 % en volume. Les importations d’équipements électriques, électroniques et informatiques sont en légère hausse (+ 0,4 %) alors qu’elles avaient progressé de 5,5 % en 2019. A rebours des années précédentes, les importations de produits pétroliers chutent d’un tiers avec les restrictions de déplacement. À l’image des autres départements français d’outre-mer, la Guadeloupe se caractérise par la faiblesse de ses échanges extérieurs. Les différentes productions locales font face à des contraintes spécifiques liées notamment à l’éloignement de leurs marchés d’exportation et à la compétitivité des produits

Source principale des importations, les produits pétroliers raffinés le sont également pour les exportations grâce aux réexpéditions vers les régions et pays voisins. Mais les effets de la crise sanitaire font reculer leur volume de moitié (- 47 %). Les exportations chutent globalement de 9 %. Hors produits pétroliers, elles progressent de 3,2 %.

Transport maritime : une reprise progressive

Le trafic de passagers mis à part, le reste du trafic maritime connaît une année positive dans l’ensemble. Au deuxième et troisième trimestre 2020, les trafics de vracs sont en repli avec l’arrêt des chantiers donc de l’utilisation de matériaux et la diminution de la consommation d’hydrocarbures , ils reprennent progressivement par la suite.

La reprise du trafic de conteneurs est amorcée en juin-juillet 2020 pour apporter une croissance de 6 % sur l’ensemble de l’année. Entre septembre et décembre, la mise en place d’une connexion exclusive entre le nord du Brésil et la Guadeloupe pour le transport de fruits frais et de minerais a favorisé cette reprise.

Construction : une activité ralentie

En 2020, l’activité du bâtiment et des travaux publics (BTP) est en recul de 12,6 %. Les chantiers d’envergure tels que le Centre hospitalier universitaire et l’agrandissement de l’aéroport ont été ralentis avec le confinement décidé au mois de mars. Dans le même temps, les ventes de ciment diminuent globalement de 4,3 % après une hausse de 7,0 % en 2019. Dans le détail, celles de ciment en vrac utilisé sur les grands chantiers diminuent de 8,5 % après une hausse de 14,3 % l’année précédente tandis que les ventes de ciment en sac utilisé pour les constructions de logements de particuliers progressent de 2,6 % après avoir baissé de 3,1 % en 2019.

Contexte national - En 2020, la crise sanitaire a pesé lourdement sur l’activité économique mondiale

L’activité mondiale en 2020 a été avant tout déterminée par l’évolution de la pandémie de Covid-19 et par les mesures d’endiguement adoptées dans les différents pays. La Chine, où le confinement strict et la chute de l’activité ne se sont pas étendus au-delà du premier trimestre, a enregistré un PIB en croissance de 2,3 % en moyenne sur l’année. Les États-Unis – où l’épidémie s’est peu à peu intensifiée, entraînant la mise en place de restrictions locales – et le Japon – bien que relativement épargné – ont en revanche connu une chute du PIB de - 3,5 % et - 4,7 % respectivement. De même, et de façon plus marquée, le PIB a diminué de 6,7 % en moyenne dans la zone euro, laquelle a connu deux vagues épidémiques, au printemps et à l’automne, et instauré des restrictions nationales strictes. Dans la plupart des pays, la consommation des ménages a souffert des mesures limitant les déplacements et les opportunités de consommer ; la production des branches du commerce, des services de transport et de l’hébergement-restauration ont été particulièrement affectées.

En France, l’activité en 2020 a davantage chuté que dans la moyenne de la zone euro

Après une croissance de 1,8 % en 2019, l’activité économique française a chuté fortement à - 8,0 % (figure 5). L’effet de la crise sanitaire a donc été du même ordre de grandeur qu’en Italie (- 8,9 %), nettement plus prononcé qu’en Allemagne (- 5,1 %) et un peu moins qu’au Royaume-Uni et en Espagne (respectivement - 9,8 % et - 10,8 %).

Tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à cette chute. La plus forte contribution est , de - 3,7 points : les mesures de restriction ont grandement limité les opportunités de consommer des ménages, avec – entre autres – la fermeture pendant plusieurs mois des magasins « non essentiels », des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. Bien que, de manière inhabituelle, la baisse de l’investissement n’ait guère été amplifiée par rapport à celle de l’activité, ce poste contribue à hauteur de - 2,1 points à la chute du PIB – l’investissement des entreprises contribuant plus que celui des ménages et que celui des administrations publiques. La contribution des échanges extérieurs suit, à - 1,1 point : les exportations ont en effet davantage diminué que les importations, bien que les deux aient pâti de la situation économique dégradée de la France et de ses principaux partenaires (notamment européens).

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande - Lecture : en 2020, le PIB a diminué de - 8,0 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de – 3,7 points.
PIB (en %) Consommation des ménages (en points) Investissement des ménages (en points) Investissement des entreprises (en points) Investissement des administrations publiques (en points) Echanges extérieurs (en points) Stocks (en points)
2016 1,0 0,9 0,1 0,3 0,0 -0,4 -0,4
2017 2,5 0,9 0,3 0,7 0,0 0,0 0,2
2018 1,8 0,5 0,1 0,5 0,1 0,5 0,0
2019 1,8 1,0 0,2 0,4 0,3 -0,3 0,0
2020 -8,0 -3,7 -0,7 -1,1 -0,2 -1,1 -0,2
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le PIB a diminué de - 8,0 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de – 3,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le PIB a diminué de - 8,0 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de – 3,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cette forte baisse du PIB en moyenne sur l’année recouvre cependant de grandes disparités mensuelles, au gré de l’évolution de la pandémie et des mesures de restrictions (figure 6). Le creux d’activité le plus marqué s’est situé au mois d’avril, à environ - 30 % (en écart au niveau d’avant crise, à savoir le quatrième trimestre 2019) : il reflète la sévérité du confinement mis en place entre le 17 mars et le 11 mai au moment de la première vague épidémique (fermeture d’une partie de l’économie et interdiction de sortir du domicile hors motifs autorisés) mais aussi sa soudaineté, obligeant de nombreuses entreprises à réduire ou cesser leur activité du fait de l’absence de protocoles sanitaires ou de la difficulté à instaurer massivement le télétravail. Le rebond a cependant été particulièrement vif en mai et juin, l’activité se stabilisant entre août et octobre à près de - 3 % par rapport à son niveau d’avant crise. La résurgence de l’épidémie et le confinement instauré en novembre ont ensuite conduit à une nouvelle baisse de l’activité, mais d’ampleur bien moindre, celle-ci se situant ce mois-ci à - 7 % en écart à l’avant crise : les mesures mises en place entre le 30 octobre et le 15 décembre ont en effet été moins strictes, et les ménages et les entreprises se sont davantage adaptées à la situation sanitaire (protocoles sanitaires, télétravail).

Figure 6Pertes d’activité mensuelles estimées, écart au quatrième trimestre 2019

en %
Pertes d’activité mensuelles estimées, écart au quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : en novembre, l’activité économique a été en retrait d’environ – 7 % par rapport au niveau du quatrième trimestre 2019.
Perte d'activité mensuelle
Janv. 2020 -0,4
Fév -0,6
Mars -16,5
Avr -30,0
Mai -17,3
Juin -7,6
Juil -4,6
Août -2,4
Sept -2,4
Oct -2,8
Nov -7,1
Déc -4,0
  • Lecture : en novembre, l’activité économique a été en retrait d’environ – 7 % par rapport au niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

Figure 6Pertes d’activité mensuelles estimées, écart au quatrième trimestre 2019

  • Lecture : en novembre, l’activité économique a été en retrait d’environ – 7 % par rapport au niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

L’impact de la pandémie a été contrasté suivant les différentes branches d’activité

En 2020, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage baissé que la consommation privée, avec néanmoins des différences selon les branches (figure 7). La chute de la valeur ajoutée a été la plus forte dans l’hébergement-restauration (- 42 %) – en lien avec les fermetures réglementaires et l’arrêt d’une grande partie du tourisme –, dans les matériels de transport (- 28 %) et les services de transport (- 23 %) – qui ont souffert de la baisse des déplacements nationaux et internationaux –, dans la construction (- 16 %) – qui a surtout été affectée pendant le premier confinement –, et dans les autres services aux ménages (- 23 %) – qui regroupent les activités culturelles et sportives. Au total, les contributions les plus fortes à la baisse totale de la valeur ajoutée sont celles de l’hébergement-restauration, des services de transport et – en raison de leur poids dans la valeur ajoutée et dans le sillage de la situation économique globalement dégradée – des services aux entreprises ; chacune à hauteur d’environ - 1 point.

Figure 7Variation annuelle et contribution des branches en 2020Valeur ajoutée

Variation annuelle et contribution des branches en 2020 - Lecture : en 2020, la valeur ajoutée totale a baissé de - 8,2 % ; l’hébergement-restauration a contribué à cette baisse à hauteur de – 1 point.
Agriculture (en points) Autres branches industrielles (en points) Industrie agro-alimentaires (en points) Matériels de transport (en points) Construction (en points) Autres services marchands (en points) Commerce (en points) Transport (en points) Hébergement-restauration (en points) Services aux entreprises (en points) Services aux ménages (en points) Services non marchands (en points)
Agriculture 0,0
Industrie -0,8 -0,1 -0,4
Construction -0,9
Services marchands -0,4 -0,7 -1,1 -1,2 -0,9 -0,7
Services non marchands -1,0
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2020, la valeur ajoutée totale a baissé de - 8,2 % ; l’hébergement-restauration a contribué à cette baisse à hauteur de – 1 point.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 7Variation annuelle et contribution des branches en 2020Valeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2020, la valeur ajoutée totale a baissé de - 8,2 % ; l’hébergement-restauration a contribué à cette baisse à hauteur de – 1 point.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Avec l’utilisation massive de l’activité partielle, l’emploi a beaucoup moins baissé que l’activité économique

Après une accélération en 2019 (+ 266 100 emplois en fin d’année par rapport à la fin d’année 2018, après 171 500), l’emploi salarié privé a diminué en 2020 (- 332 300) : l’ampleur de la baisse a cependant été bien moindre (- 1,7 % par rapport à fin 2019) que pour l’activité économique. Le dispositif d’activité partielle, considérablement renforcé dès le début de la crise sanitaire, a été massivement utilisé par les entreprises afin de conserver une grande partie de leurs salariés empêchés de travailler : en avril 2020, .

Le taux de chômage a connu des mouvements contraires et atypiques en 2020 : le contexte des deux confinements a en effet rendu difficiles, voire impossibles, les démarches de recherche active d’emploi, affectant par conséquent la . Ces effets « en trompe-l’œil » expliquent la baisse du taux de chômage au deuxième trimestre et en partie la baisse survenue également au quatrième trimestre : le taux de chômage s’y est situé à 8 % de la population active, soit quasiment le même niveau qu’un an auparavant (après 8,1 % fin 2019).

En moyenne, le pouvoir d’achat des ménages et le taux de marge des entreprises ont été préservés, grâce aux mesures de soutien

Après une évolution particulièrement dynamique en 2019 (+ 3,4 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé plus modérément en 2020 (+ 1,0 %). D’une part, la masse salariale a diminué (- 4,1 %, conséquence des destructions d’emploi et de la mise au chômage partiel de nombreux salariés). C’est aussi le cas des revenus de la propriété (- 12,6 %) – reflétant en particulier le recul des dividendes versés. Cependant, les dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité), ainsi que les stabilisateurs automatiques (assurance chômage, RSA, impôts) ont permis au revenu des ménages de globalement résister. Les prestations sociales ont ainsi augmenté de 9,5 %, tandis que les impôts sur le revenu et le patrimoine ont diminué à - 3,6 %. Le fonds de solidarité a notamment limité la baisse de l’excédent brut d’exploitation des entrepreneurs individuels (- 0,6 %). Par ailleurs, le déflateur de la consommation des ménages a ralenti avec l’inflation en 2020, à + 0,6 % après + 0,8 %. Finalement, le pouvoir d’achat a fortement ralenti à 0,4 %, après 2,6 % (figure 8) ; tandis que le pouvoir d’achat par unité de consommation s’est maintenu (0,0 %).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a chuté de 8,5 %. Le taux de marge a certes baissé lui aussi, mais dans une moindre mesure, à 31,7 % (après 33,4 % en 2019), soutenu par les dispositifs de soutien mentionnés précédemment (fonds de solidarité notamment et chômage partiel). Il revient ainsi à un niveau proche de celui observé entre 2015 et 2018, après avoir temporairement augmenté en 2019 sous l’effet principalement de l’enregistrement du CICE.

Figure 8Variations annuelles du pouvoir d’achat et contribution de ses principaux déterminants

Variations annuelles du pouvoir d’achat et contribution de ses principaux déterminants - Lecture : en 2020, le pouvoir d’achat des ménages a ralenti à 0,4 % ; les revenus d’activités ont contribué à hauteur de près de – 3 points.
Revenus d'activité (en points) Prestations (en points) EBE des ménages purs (en points) Revenus de la propriété (en points) Impôts et cotisations (en points) Prix à la consommation des ménages (en points) Pouvoir d'achat (en %)
2017 2,3 0,6 0,3 -0,1 -0,8 -0,8 1,8
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4
2019 2,2 1 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6
2020 -2,7 3,4 0,2 -0,7 0,8 -0,6 0,4
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le pouvoir d’achat des ménages a ralenti à 0,4 % ; les revenus d’activités ont contribué à hauteur de près de – 3 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 8Variations annuelles du pouvoir d’achat et contribution de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2020, le pouvoir d’achat des ménages a ralenti à 0,4 % ; les revenus d’activités ont contribué à hauteur de près de – 3 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.
Publication rédigée par :Sylvie Blanc, Aliette Cheptitski (Insee)

Définitions

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. En complément des données administratives (DAP et DI), les réponses des entreprises à l’enquête mensuelle Acemo-Covid-19 sont mobilisées. Elles permettent d’estimer le nombre de salariés qui ont été effectivement placés en activité partielle chaque mois, et d’anticiper ainsi les demandes d’indemnisations qui vont arriver, les entreprises disposant, pour un mois donné, d’un délai d’un an pour faire leur demande. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

Transactions par cartes bancaires :

les montants des transactions par carte bancaire en face‑à‑face proviennent de Cartes Bancaires CB. Elles sont anonymisées et agrégées à l‘échelle départementale. Elles concernent tout détenteur de carte bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut couvrir aussi des entreprises. Elles couvrent l’essentiel des transactions bancaires, avec et sans contact, à l’exception des transactions en vente à distance (internet). Elles permettent de suivre une partie de la consommation des ménages. Les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.) ne sont pas suivies.

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Contrairement à la crise de 2008-2009, où la contribution négative de l’investissement dominait.

Situation sur le marché du travail au 26 avril 2020, Dares.

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Pour en savoir plus

Matthieu Cornut, Jean Louis (Insee), Michelle Minatchy (AFD), David Lauret (IEDOM), Un recul de l’activité économique de 20 % pendant le confinement, Insee Flash Guadeloupe n° 136, juillet 2020

Christine Charton, Éric Durieux (Insee), Confinement du printemps 2020 : un impact économique différencié selon les départements, Insee références, avril 2021

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Contrairement à la crise de 2008-2009, où la contribution négative de l’investissement dominait.

Situation sur le marché du travail au 26 avril 2020, Dares.

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.