Insee Conjoncture Guadeloupe ·
Juillet 2021 · n° 14
Bilan économique 2020 - Guadeloupe
En 2020, l’économie de la Guadeloupe est marquée comme les autres régions françaises par les impacts de la pandémie mondiale L’effet du confinement du printemps 2020 lié à la Covid 19 aurait impacté négativement le PIB à hauteur de -3 %. Pour autant, la structure de l’économie de l’archipel particulièrement marquée par le poids important du secteur non marchand et des administrations publiques ainsi que les dispositifs d’aides utilisés par les entreprises ont permis d’amortir les effets de la pandémie. Ainsi, l’emploi ne recule que légèrement tandis que la création d’entreprises demeure à un niveau élevé. Néanmoins, l’agriculture et le tourisme, deux secteurs porteurs de l’économie, connaissent des difficultés majeures. L’épargne des ménages comme celle des entreprises est en forte croissance, corollaire de la consommation des ménages qui a fortement baissé durant les semaines de confinement.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Chômage et politiques de l’emploi - Une demande d’emploi globalement stable Bilan économique 2020
Nora Eliot (Insee), Charly Darmalingon, Roman Janik (Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Guadeloupe)
En 2020, le taux de chômage s’élève à 19,6 % de la population active en fin d’année, il est en léger recul par rapport à 2019. Le nombre de demandeurs d’emplois reste stable en Guadeloupe. Le nombre de demandes de longue durée se rapproche de son niveau d’avant la crise sanitaire et représente six demandes sur dix en décembre 2020.
La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.
Le taux de chômage s’établit à 19,6 % en moyenne en 2020 en Guadeloupe. Il baisse légèrement : -1,2 point par rapport à 2019. Néanmoins, la baisse constatée est en partie en trompe l’œil, conséquence du confinement du printemps 2020. En effet, au deuxième trimestre 2020 en Guadeloupe, comme ailleurs, les restrictions de circulation ont compliqué les recherches d’emploi : une partie des chômeurs ne remplissaient plus les conditions du Bureau international (BIT) pour être répertoriés comme tels. Ils ont ainsi quitté la population des actifs pour celle des inactifs mais sont de nouveau considérés comme chômeurs depuis qu’ils ont pu reprendre leurs recherches actives d’emploi.
Dans le même temps, les entreprises préservent les emplois en ayant recours à l’activité partielle . Ce dispositif s’adresse à tous les salariés qui subissent une baisse de rémunération dès lors que celle-ci est imputable soit à une réduction de l’horaire de travail habituellement pratiqué dans l’entreprise soit à une fermeture temporaire de l’établissement. Entre le 1er mars et le 22 juin 2020, 9 260 dossiers d’activité partielle (AP) ont été déposés par 8 339 établissements pour un effectif total de 56 057 salariés concernés. La Guadeloupe est au 2ᵉ rang des régions françaises ayant les taux les plus élevés, derrière la Guyane (20,4 %).
Une année 2020 chahutée pour la demande d’emploi en Guadeloupe
À la fin de l’année 2020, 60 840 demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C en Guadeloupe ( définition). Sur un an, la demande d’emploi des 3 catégories est stable localement alors qu’elle augmente de 4,5 % en France hors Mayotte. Cette stabilité masque néanmoins de fortes évolutions dans l’année. Au gré de la pandémie de Covid 19 et de l’évolution de l’économie locale, la demande a d’abord baissé au 1er trimestre 2020 avant de remonter aux deuxième et troisième trimestres puis de diminuer au quatrième trimestre. Le nombre de demandes d’emploi masculines diminue alors qu’il augmente du côté féminin : les femmes représentent 58,5 % des demandeurs d’emploi (en catégories A, B, C). Les demandes d’emploi sont globalement en hausse en 2020 pour les jeunes de moins de 25 ans et pour les seniors de 50 ans et plus (respectivement +2,4 % et 2 %). À l’inverse, le nombre de demandes pour les adultes âgés de 25 à 49 ans est en repli (−1,8 %) alors que cette tranche d’âge est la plus représentée dans les effectifs de Pôle emploi. Parmi les catégories de demandes d’emploi (A, B, C, D, E), la catégorie A est la seule qui augmente en 2020 (+ 0,3 %), elle regroupe 78,8 % de l’ensemble des 64 680 demandes à fin 2020. Les autres catégories, diminuent de façon plus modérée, à l’exception de la catégorie E qui est en forte baisse (− 28,3 %). En Martinique et en Guyane, sur un an, l’évolution de la demande d’emplois s’élève respectivement à −2,3 % et −1,8 % en catégories A, B, C. À La Réunion, la demande est stable en 2020 alors qu’elle est en forte baisse à Mayotte (−11,8 %).
Six demandes d’emploi sur dix en longue durée
En Guadeloupe, la demande d’emploi de longue durée (DELD) en catégories A, B, C est quasi stable (+0,3 %) après une forte baisse en 2019 (−7 %). Avec 35 850 demandeurs inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi, la part des demandeurs d’emploi de longue durée s’établit à 59 % fin 2020. Parmi ceux-ci, 18 180 demandeurs sont inscrits à Pôle emploi sans discontinuité depuis trois ans ou plus en Guadeloupe et concernent une demande de longue durée sur deux.
Une demande d’emplois en forte hausse dans les Îles du Nord
Fin 2020, 5 790 demandeurs d’emploi sont inscrits en catégories A, B, C dans les Îles du Nord (5 295 à Saint-Martin et 495 à Saint-Barthélemy), soit une hausse de 17,1 % sur un an (+595). À Saint-Martin, la demande d’emploi augmente de 16,8 % sur un an. La hausse est plus forte à Saint-Barthélemy (+20,7 %) mais sur un effectif dix fois moindre. La demande d’emplois de longue durée (calculée à partir des catégories A, B, C) est moins élevée dans les Îles du Nord qu’en Guadeloupe. Elle augmente néanmoins de 21,6 % en 2020. Avec 2 250 demandes, elle représente 42,5 % des demandes à Saint-Martin et 35,4 % à Saint-Barthélemy. Par ailleurs, la catégorie A représente 5195 demandeurs dans les Îles du Nord (4790 à Saint-Martin et 405 à Saint-Barthélemy). En un an, le nombre de demandeurs d’emploi de cette catégorie augmente de 21,0 %.
tableauFigure 1 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Guadeloupe | Taux de chômage « lissé » - Guadeloupe | France hors Mayotte | |
---|---|---|---|
1ᵉʳ trim. 2014 | 23,7 | 23,8 | 10,1 |
2ᵉ trim. 2014 | 23,7 | 23,8 | 10,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 23,4 | 23,7 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2014 | 24,2 | 23,6 | 10,4 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 23,4 | 23,5 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 23,7 | 23,5 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 23,5 | 23,6 | 10,4 |
4ᵉ trim. 2015 | 23,8 | 23,8 | 10,2 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 26,1 | 24 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 25,7 | 24 | 10 |
3ᵉ trim. 2016 | 22,2 | 23,8 | 9,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 21,2 | 23,4 | 10 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 22,1 | 22,7 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 23,2 | 22,3 | 9,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 21,5 | 22,2 | 9,5 |
4ᵉ trim. 2017 | 22,6 | 22,3 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 24 | 22,6 | 9,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 20,9 | 22,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 23,4 | 22,6 | 9 |
4ᵉ trim. 2018 | 22 | 22,3 | 8,7 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 21,7 | 21,7 | 8,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 19,4 | 21 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 20,4 | 20,2 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 20,8 | 19,3 | 8,1 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 18,9 | 18,3 | 7,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 11,2 | 17,6 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 19,4 | 17 | 9,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 19,6 | 16,8 | 8 |
- Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 1 – Évolution trimestrielle du taux de chômage

- Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
tableauFigure 2 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 | Évolution 2020/2019 ¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 25 240 | 21 820 | 41,5 | 42,8 | -0,6 | -0,7 |
Femmes | 35 590 | 29 200 | 58,5 | 57,2 | 0,4 | 1,0 |
Moins de 25 ans | 6 370 | 5 470 | 10,5 | 10,7 | 2,4 | 2,2 |
De 25 à 49 ans | 33 060 | 27 030 | 54,3 | 53,0 | -1,8 | -1,4 |
50 ans ou plus | 21 410 | 18 510 | 35,2 | 36,3 | 2,0 | 2,2 |
Inscrits depuis un an ou plus | 35 850 | nd | 58,9 | nd | 0,3 | nd |
dont inscrits depuis plus de 2 ans | 24 460 | nd | 40,2 | nd | -0,8 | nd |
Guadeloupe | 60 840 | 51 020 | 100,0 | 100,0 | -0,0 | 0,3 |
France entière | 6 008 400 | 3 815 200 | 100,0 | 100,0 | 4,5 | 7,5 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
tableauFigure 3 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Guadeloupe
2019 | 2020 | Évolution 2020/2019 (%) | |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi | 4 079 | nd | /// |
- Contrats aidés | 2 235 | 1 788 | -20,0 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 609 | 345 | -43,3 |
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) | 391 | 277 | -29,2 |
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ | 1 235 | 1 166 | -5,6 |
- Contrats en alternance | 1 844 | nd | /// |
Apprentissage | 1 114 | nd | /// |
Contrat de professionnalisation | 730 | 348 | -52,3 |
Accompagnement des jeunes | 2 313 | 2 472 | 6,9 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 2 313 | 2 472 | 6,9 |
dont Garantie jeunes | 704 | 751 | 6,7 |
Emplois francs | nd | 131 | /// |
- ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
- nd : non disponible.
- /// : absence due à la nature des choses.
- Notes :
- - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
- Source : Dares, extraction du 26/03/2021.
Encadré - La crise sanitaire a eu des répercussions négatives sur le nombre de contrats aidés en 2020
Le nombre de contrats aidés en 2020 a été fortement impacté par la crise du Covid-19 : il s’établit à 1788 soit baisse de 20 % alors que la baisse est de 6 % en France métropolitaine. La baisse des contrats non marchands observée depuis 2017 est liée à la réorientation des politiques publiques en faveur de l’élévation des compétences par la formation et le soutien apporté à l’insertion des publics en emploi durable. En 2020, cette réorientation a été entravée par la crise suite à la fermeture temporaire d’un nombre important d’entreprises. Ces dernières n’ont en effet pas pu contractualiser les embauches principalement en faveur des jeunes et des personnes les plus éloignées de l’emploi
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS
Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.
Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Pôle emploi
créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des
jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant
de 484,82 €.
depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur
non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux
sous certaines conditions (voir définition du CUI).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent
être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la
limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté
du préfet de région.
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.
expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020,
le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier
d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de
la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021.
Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un
CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement
pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi
à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de
trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année
suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.