Insee Conjoncture Martinique ·
Juillet 2021 · n° 14
Bilan économique 2020 - Martinique
En 2020, l’économie de la Martinique est marquée comme les autres régions françaises par les impacts de la pandémie mondiale : son PIB devrait subir une chute de -3 % sur l’année, suite au confinement du printemps. Ce ralentissement arrive sur une économie déjà marquée par une croissance faible depuis 2015. Pour autant, l’impact des restrictions mises en place pour freiner la circulation de la Covid 19 est amorti, d’abord par le poids important du secteur non marchand et celui des administrations publiques dans l’île et ensuite par l’utilisation des différents dispositifs d’aides mis en place par le gouvernement. Ainsi, le recul de l’emploi est relativement faible tandis que la création d’entreprises reste à un niveau élevé tout comme l’activité de construction. En revanche, le tourisme, secteur en croissance et prometteur pour les acteurs économiques martiniquais, subit de plein fouet les effets de la pandémie : il est en recul, d’une manière générale, de moitié. Seul signe encourageant durant cette année particulière, l’épargne des ménages comme celle des entreprises est en hausse, sans pour autant soutenir la consommation.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Chômage et politiques de l’emploi - Recul en trompe-l’œil du chômage Bilan économique 2020
Matthieu CORNUT (Insee)
En 2020, le taux de chômage baisse en Martinique, en partie à cause des difficultés à rechercher un emploi durant les confinements. Le nombre de demandeurs d’emploi tenus d’effectuer des recherches d’emploi baisse de 2,3 % par rapport à l’année 2019, et la moitié est inscrite depuis un an ou plus. Le nombre de contrats aidés et de contrats de professionnalisation continue de baisser.
La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.
En Martinique, la population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) est estimée à 144 200 personnes âgées de 15 ans ou plus. Elle regroupe 126 300 personnes en emploi et 17 900 chômeurs. Le taux de chômage en 2020 s’établit à 12 % de la population active et reste le plus bas des départements et régions d’Outre-mer. Il s’élève à 17 % en Guadeloupe et 16 % en Guyane.
Les restrictions de déplacement freinent la recherche d’emploi
Bien que le taux de chômage en Martinique baisse de 3 points par rapport à 2019, il reste supérieur à celui de la France hors Mayotte (8 %, en baisse de 0,4 point). Ce recul du taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) ne reflète pas une amélioration du marché du travail. Pour être considéré comme chômeur au sens du BIT, il faut être sans emploi et avoir effectué une démarche active de recherche d’emploi au cours des quatre dernières semaines – ou avoir trouvé un emploi qui commence dans les trois mois – et se déclarer disponible dans les deux semaines pour occuper un emploi. Durant les périodes de confinement, les restrictions de circulation ont fortement limité les démarches de recherche d’emploi et réduit la disponibilité pour travailler. Cela s’est traduit par un recul en trompe-l’œil du chômage, notamment lors des deux premiers trimestres (figure 1). Dans le même temps le halo autour du chômage augmente d’un point et concerne désormais 11 % des personnes âgées de 15 à 64 ans.
Plus de la moitié des demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un an
Au quatrième trimestre 2020, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois tenus de rechercher un emploi (catégories A, B ou C) inscrits à Pôle emploi s’élève à 48 610 en Martinique (figure 2). Il baisse de 2,3 % par rapport au quatrième trimestre 2019, alors que la tendance nationale est à la hausse (+ 4,5 %).
Parmi ces demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, 10 160 n’exercent aucune activité à temps partiel (catégories B ou C). La part de demandeurs d’emploi ayant une activité à temps partiel en Martinique s’élève donc à 21 %, contre 36 % au niveau national. Le nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité (catégorie A) diminue de 1,7 % par rapport à la fin d’année 2019.
Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans baisse de 4,4 %. Ils représentent toujours plus de la moitié de l’ensemble des demandeurs d’emploi, alors qu’ils ne représentent que 42 % de la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans).
Parmi les demandeurs d’emploi en fin de mois tenus de rechercher un travail, un sur dix a moins de 25 ans. Leur nombre augmente de 1,8 % par rapport au quatrième trimestre 2019.
Les femmes représentent 58 % des demandeurs d’emploi : la répartition par genre des demandeurs d’emploi est semblable à celle de la population en âge de travailler (55 % de femmes).
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis au moins un an augmente de 0,6 % et atteint 26 830, soit plus de la moitié de l’ensemble des demandeurs d’emploi. Bien qu’il recule légèrement (- 1,0 %), le nombre de demandeurs d’emplois inscrits depuis plus de deux ans représente toujours un tiers du total.
Moins de contrats aidés
Le nombre de contrats aidés signés baisse de 3,4 % par rapport à 2019. Il avait déjà reculé de 3,7 % par rapport à l’année 2018. Les contrats de professionnalisation signés en 2020 sont deux fois moins nombreux que ceux signés en 2019.
Le nombre d’entrées dans le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), dispositif à destination des jeunes jusqu’à 25 ans révolus, diminue également (- 10,7 %).
tableauFigure 1 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Martinique | Taux de chômage « lissé » - Martinique | France hors Mayotte | |
---|---|---|---|
1ᵉʳ trim. 2014 | 19,5 | 19,7 | 10,1 |
2ᵉ trim. 2014 | 19,8 | 19,6 | 10,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 19,2 | 19,3 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2014 | 18,9 | 18,9 | 10,4 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 18,7 | 18,4 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 17,7 | 18 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 17 | 17,8 | 10,4 |
4ᵉ trim. 2015 | 18,3 | 17,7 | 10,2 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 18,5 | 17,7 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 18,3 | 17,7 | 10 |
3ᵉ trim. 2016 | 17,5 | 17,8 | 9,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 16,6 | 17,8 | 10 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 18,5 | 17,8 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 18,6 | 17,8 | 9,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 17,5 | 17,8 | 9,5 |
4ᵉ trim. 2017 | 16,7 | 17,8 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 15,9 | 17,8 | 9,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 18,2 | 17,6 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 16,9 | 17,2 | 9 |
4ᵉ trim. 2018 | 18,1 | 16,6 | 8,7 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 16 | 15,9 | 8,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 14,6 | 15,2 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 13,7 | 14,5 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 14,9 | 13,8 | 8,1 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 11,5 | 13,1 | 7,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 8,5 | 12,5 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 15,5 | 12,1 | 9,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 14 | 12 | 8 |
- Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 1 – Évolution trimestrielle du taux de chômage

- Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
tableauFigure 2 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 | Évolution 2020/2019 ¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 20 340 | 17 060 | 41,8 | 44,4 | -2,6 | -2,0 |
Femmes | 28 260 | 21 390 | 58,1 | 55,6 | -2,1 | -1,5 |
Moins de 25 ans | 4 970 | 4 120 | 10,2 | 10,7 | 1,8 | 1,7 |
De 25 à 49 ans | 25 560 | 19 950 | 52,6 | 51,9 | -4,4 | -3,4 |
50 ans ou plus | 18 080 | 14 380 | 37,2 | 37,4 | -0,3 | -0,1 |
Inscrits depuis un an ou plus | 26 830 | nd | 55,2 | nd | 0,6 | nd |
dont inscrits depuis plus de 2 ans | 16 900 | nd | 34,8 | nd | -1,0 | nd |
Martinique | 48 610 | 38 450 | 100,0 | 100,0 | -2,3 | -1,7 |
France entière | 6 008 400 | 3 815 200 | 100,0 | 100,0 | 4,5 | 7,5 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
tableauFigure 3 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Martinique
2019 | 2020 | Évolution 2020/2019 (%) | |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi | 6 062 | nd | /// |
- Contrats aidés | 4 554 | 4 400 | -3,4 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 1 954 | 1 792 | -8,3 |
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) | 45 | 75 | 66,7 |
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ | 2 555 | 2 533 | -0,9 |
- Contrats en alternance | 1 508 | nd | /// |
Apprentissage | 1 075 | nd | /// |
Contrat de professionnalisation | 433 | 185 | -57,3 |
Accompagnement des jeunes | 3 564 | 3 184 | -10,7 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 3 564 | 3 184 | -10,7 |
dont Garantie jeunes | 1 762 | 1 668 | -5,3 |
Emplois francs | nd | 54 | /// |
- ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
- nd : non disponible.
- /// : absence due à la nature des choses.
- Notes :
- - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
- Source : Dares, extraction du 26/03/2021.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS
Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.
Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Pôle emploi
créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des
jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant
de 484,82 €.
depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur
non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux
sous certaines conditions (voir définition du CUI).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent
être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la
limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté
du préfet de région.
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.
expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020,
le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier
d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de
la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021.
Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un
CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement
pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi
à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de
trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année
suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.
Pour en savoir plus
Eric Mével, Matthieu Cornut (Insee), « En Martinique, l’emploi résiste en 2020 », Insee Flash Martinique n° 150, avril 2021.