Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2016 - Nouvelle-Aquitaine

Dans un contexte national de reprise continue et progressive de l’activité économique, avec un PIB qui augmente de + 1,2 % en 2016 après + 1,1 % en 2015, la Nouvelle-Aquitaine présente encore en 2016 des indicateurs économiques régionaux dans le vert. Néanmoins, cette accélération de la croissance est légère et les entreprises du secteur marchand ne créent pas encore suffisamment d’emplois pour faire baisser fortement le chômage.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Frédéric Veillon, Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 8- Mai 2017
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Chômage - Tendance à la baisse pour le chômage en Nouvelle-Aquitaine en 2016

Frédéric Veillon, Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine

Au 4e trimestre 2016, le taux de chômage régional s’établit à 9,3 % de la population active, soit 0,3 point de moins qu’un an auparavant. Au 31 décembre 2016, la hausse annuelle du nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C est très faible. La baisse du nombre de jeunes demandeurs d’emploi se confirme et pour la première fois depuis plusieurs années, le nombre d’inscrits depuis un an ou plus diminue. À l’inverse, le nombre de seniors et de femmes continue de progresser. Le nombre d’inscriptions à Pôle emploi augmente mais le nombre de sorties progresse encore plus rapidement. Les reprises d’emploi sont en hausse dans tous les départements de la région.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 8

Paru le :23/05/2017

Léger recul du chômage

En 2016, en Nouvelle-Aquitaine, la tendance du marché du travail s’est légèrement orientée à la baisse. La part de la population active au chômage atteint 9,3 % au 4e trimestre 2016, soit – 0,3 point en comparaison avec fin 2015 (figure 1). Le taux de chômage en Nouvelle-Aquitaine est inférieur au taux de la France métropolitaine (9,7 %) (figure 2).

Figure 1Taux de chômage trimestriel par département

en % de la population active
Taux de chômage trimestriel par département (en % de la population active)
2015 T4 2016 T1 2016 T2 2016 T3 2016 T4 (p) Évolution 2016 T4/2015 T4 (en points de %)
Charente 10,0 9,9 9,7 9,8 9,6 -0,4
Charente-Maritime 10,8 10,6 10,4 10,4 10,3 -0,5
Corrèze 8,2 8,4 8,2 8,3 8,1 -0,1
Creuse 9,6 9,5 9,4 9,3 9,0 -0,6
Dordogne 10,7 10,6 10,4 10,6 10,4 -0,3
Gironde 10,1 10,0 9,9 10,0 9,8 -0,3
Landes 9,6 9,5 9,6 9,7 9,6 0,0
Lot-et-Garonne 10,4 10,3 10,2 10,3 10,0 -0,4
Pyrénées-Atlantiques 8,5 8,4 8,3 8,4 8,2 -0,3
Deux-Sèvres 7,8 7,8 7,7 7,9 7,8 0,0
Vienne 8,3 8,3 8,2 8,2 8,1 -0,2
Haute-Vienne 9,9 9,8 9,6 9,6 9,4 -0,5
Nouvelle-Aquitaine 9,6 9,6 9,4 9,5 9,3 -0,3
France métropolitaine 9,9 9,9 9,6 9,8 9,7 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Notes : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Nouvelle-Aquitaine France métropolitaine
1er trim. 2005 7,9 8,3
2e trim. 2005 8,0 8,4
3e trim. 2005 8,2 8,6
4e trim. 2005 8,2 8,7
1er trim. 2006 8,3 8,7
2e trim. 2006 8,1 8,6
3e trim. 2006 8,0 8,5
4e trim. 2006 7,5 8,0
1er trim. 2007 7,6 8,1
2e trim. 2007 7,3 7,8
3e trim. 2007 7,2 7,6
4e trim. 2007 6,7 7,1
1er trim. 2008 6,5 6,8
2e trim. 2008 6,7 7,0
3e trim. 2008 6,8 7,1
4e trim. 2008 7,1 7,4
1er trim. 2009 7,8 8,2
2e trim. 2009 8,4 8,8
3e trim. 2009 8,4 8,8
4e trim. 2009 8,6 9,1
1er trim. 2010 8,6 9,0
2e trim. 2010 8,5 8,9
3e trim. 2010 8,5 8,8
4e trim. 2010 8,5 8,8
1er trim. 2011 8,5 8,8
2e trim. 2011 8,4 8,7
3e trim. 2011 8,6 8,8
4e trim. 2011 8,8 9,0
1er trim. 2012 8,9 9,1
2e trim. 2012 9,1 9,3
3e trim. 2012 9,1 9,4
4e trim. 2012 9,4 9,7
1er trim. 2013 9,6 9,9
2e trim. 2013 9,7 10,0
3e trim. 2013 9,6 9,9
4e trim. 2013 9,4 9,8
1er trim. 2014 9,4 9,8
2e trim. 2014 9,5 9,8
3e trim. 2014 9,7 10,0
4e trim. 2014 9,8 10,1
1er trim. 2015 9,7 10,0
2e trim. 2015 9,8 10,1
3e trim. 2015 9,9 10,2
4e trim. 2015 9,6 9,9
1er trim. 2016 9,6 9,9
2e trim. 2016 9,4 9,6
3e trim. 2016 9,5 9,8
4e trim. 2016 9,3 9,7
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Au 4e trimestre 2016, les zones d’emploi de Royan, Villeneuve-sur-Lot, La Teste-de-Buch, Rochefort et Libourne affichent les taux de chômage les plus élevés, supérieurs ou égaux à 11,0 %. À l’inverse, les zones d’emploi de Tulle, Oloron-Sainte-Marie, Ussel, Bressuire, Niort, Mont-de-Marsan et Poitiers détiennent les taux les plus faibles, inférieurs à 7,8 % (figure 3). Pour 27 zones d’emploi sur 33, le taux de chômage est en repli entre fin 2015 et fin 2016. Ce recul atteint jusqu’à – 0,6 point pour les zones d’emploi de Châtellerault, Saintes-Saint-Jean d’Angély, Rochefort, La Rochelle, Bergerac et Guéret.

Figure 3Taux de chômage localisé par zone d'emploi fin 2016

  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé

Au 31 décembre 2016 en Nouvelle-Aquitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C s’accroît de 0,3 % en un an (figure 4). Cette hausse est nettement moins soutenue qu’un an auparavant où elle atteignait + 4,9 %. Ainsi, fin 2016, 506 900 personnes sont disponibles pour travailler, soit 1 300 demandeurs d’emploi de plus que fin 2015. Parmi elles, 307 100 personnes sont inscrites en catégorie A, c’est-à-dire qu’elles n’exercent aucune activité. Ce nombre est en recul de 3,2 % sur un an.

Figure 4Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au 31/12/2016 (en milliers) Évolution 2016/2015 (en %) (1)
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A
Hommes 240,6 157,2 -0,5 -4,1
Femmes 266,4 149,9 1,0 -2,2
Moins de 25 ans 72,5 45,1 -6,0 -7,9
25 à 49 ans 309,1 181,3 -0,1 -4,1
50 ans ou plus 125,4 80,7 5,2 1,7
Inscrits depuis un an ou plus 222,8 nd -0,9 nd
Nouvelle-Aquitaine 506,9 307,1 0,3 -3,2
France métropolitaine 5 546,7 3 529,6 -0,1 -3,0
  • nd : données non disponibles.
  • (1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2015 et le 31/12/2016.
  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi ; DARES.

Recul de la demande d’emploi des jeunes

Fin 2016, la demande d’emploi en catégories A, B, C des jeunes confirme la tendance à la baisse initiée un an auparavant (– 6,0 % en un an, soit – 4 700 demandeurs d’emploi). Le repli est plus net encore pour la seule catégorie A (– 7,9 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus est également en baisse, pour la première fois depuis plusieurs années (– 0,9 % sur un an, catégories A, B, C) (figure 5).

Figure 5Évolution annuelle du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en Nouvelle-Aquitaine

Évolution annuelle du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en Nouvelle-Aquitaine ( ) -
DEFM A DEFM ABC DEFM ABC DELD *
2010 8 362 20 921 23 792
2011 17 921 21 418 4 412
2012 22 755 32 203 19 503
2013 12 952 23 055 17 164
2014 18 624 34 048 19 746
2015 6 721 23 661 24 437
2016 -10 030 1 484 -1 949
  • * Demandeurs d’emploi de longue durée
  • Note : données CVS – évolutions annuelles de 2010 à 2016
  • Source : Pôle emploi, DARES.

Figure 5Évolution annuelle du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en Nouvelle-Aquitaine

  • * Demandeurs d’emploi de longue durée
  • Note : données CVS – évolutions annuelles de 2010 à 2016
  • Source : Pôle emploi, DARES.

À l’opposé, la demande d’emploi des seniors poursuit sa croissance mais à un rythme ralenti : + 5,2 % fin décembre 2016 sur un an, après + 9,3 % fin décembre 2015.

Cette atténuation de la hausse des DEFM s’observe également chez les femmes : contrairement aux hommes, leur nombre continue de progresser en 2016 (+ 1,0 %) mais moins rapidement qu’en 2015 (+ 5,3 %). La Nouvelle-Aquitaine est la 3e région métropolitaine en matière de féminisation de sa demande d’emploi (52,5 % des inscrits en A, B, C sont des femmes) après Pays de la Loire et la Corse.

Nette hausse des sorties des listes de Pôle emploi

Après une baisse en 2015, le nombre d’entrées à Pôle emploi augmente de 7,6 % en 2016 en Nouvelle-Aquitaine (+ 8,5 % en France métropolitaine). Le nombre de sorties est en hausse encore plus nette : + 12,3 % dans la région (+ 13,6 % en France métropolitaine). Le volume d’entrées reste encore supérieur à celui des sorties mais ces volumes se rapprochent encore en 2016.

La répartition des entrées par motif d’inscription est assez semblable à celle de la France métropolitaine : un quart d’entre elles concerne une fin de contrat (contrat à durée déterminée ou mission d’intérim). En évolution annuelle, les nombres d’inscriptions pour une première entrée sur le marché du travail et pour une fin de formation sont en hausse.

Plus de 362 000 reprises d’emploi en Nouvelle-Aquitaine

En 2016, 362 000 reprises d’emploi d’une durée d’au moins un mois ont été comptabilisées en Nouvelle-Aquitaine. Ce nombre est en hausse de 6,4 % par rapport à 2015 (+ 5,9 % au plan national). L’ensemble des départements de la région contribue à cette progression (figure 6). Ces reprises concernent des demandeurs d’emploi qui n’avaient pas ou peu exercé d’activité auparavant. Au moins un tiers d’entre elles correspondent à un emploi durable (contrat à durée indéterminée ou contrat à durée déterminée de 6 mois ou plus).

Figure 6Évolution annuelle du nombre de reprises d'emploi par département

  • Note : données brutes
  • Sources : Pôle emploi, Fichier historique des demandeurs d’emploi ; Acoss et CCMSA, DPAE.

Les demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans, ceux ayant une ancienneté de moins d’un an dans le chômage, les qualifiés et ceux ayant un niveau de formation supérieur ou égal au baccalauréat sont surreprésentés dans les reprises d’emploi. Tous les publics sont concernés par une hausse des reprises d’emploi en 2016, mais celle-ci est plus marquée pour les catégories en difficulté, tels les séniors, les ouvriers et employés non qualifiés, les demandeurs d’emploi ayant une ancienneté de plus d’un an.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).