Insee Analyses Nouvelle-AquitaineLa Charente-Maritime à grands traits

Nathalie Garçon, Insee

Un habitant de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes sur dix vit dans le département de la Charente-Maritime. Entre 2008 et 2015, la population a crû de 0,6 % par an. C'est l'une des croissances les plus fortes de la région sur cette période. La Charente-Maritime est le 3e département le plus attractif après les Landes et la Gironde, et le 4e le plus âgé. Le vieillissement est accentué par la venue de personnes âgées de 40 à 64 ans alors qu'une part importante des 18-29 ans quittent le territoire. Agriculture, pêche, conchyliculture sont des activités très présentes : le département possède la moitié du vignoble de Cognac et est le 1er producteur français de coquillages. L'emploi maritime est important dans les zones d'emploi de Royan et de Rochefort. L'industrie profite de spécialisations sur des créneaux porteurs tels que l'aéronautique ou le matériel de transport. Le tertiaire est caractérisé par une fonction publique assez présente et surtout un tourisme florissant faisant de la Charente-Maritime un département touristique majeur de la façade atlantique. L'emploi touristique représente 10 % de l'emploi du département en été.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine
No 13
Paru le :Paru le17/03/2016
Nathalie Garçon, Insee
Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine No 13- Mars 2016

D'une superficie de 6 864 km2, la Charente-Maritime occupe 8 % du territoire de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC). Elle est bordée à l'ouest par 470 km de côtes dont 170 km de plages. Elle s'étend de l'anse de l'Aiguillon à l'estuaire de la Gironde. Elle fait partie intégrante du bassin aquitain. Quatre îles sont rattachées au département : Oléron, la plus grande de France métropolitaine après la Corse, Ré, Aix et Madame. Les marais, dont le marais poitevin et les marais de Rochefort, s'étendent sur 1/5e du département. Quatre fleuves, la Seudre, la Charente, la Sèvre niortaise et la Gironde ainsi que de nombreux canaux et rivières irriguent le territoire. Les terres sont partagées entre les anciennes provinces de l'Aunis au nord et de la Saintonge au sud.

Figure_1Géographie de la Charente-Maritime

  • Source : IGN 2016

La Rochelle : unique port maritime en eau profonde de la façade atlantique

Le département est bien pourvu en infrastructures de transport et de communication. Il est traversé par 136 km d'autoroutes : l'A10 (Paris-Bordeaux) et l'A387 (Saintes-Rochefort), par 363 km de voies ferrées, 800 km de fibre optique et possède deux aéroports à La Rochelle et Saintes. Depuis 1993, le TGV dessert les gares de Surgères et La Rochelle, les mettant à environ trois heures de Paris. La majorité des autres villes du département sont aussi desservies par le train.

La Charente-Maritime dispose de trois ports de commerce : La Rochelle, Rochefort et Tonnay-Charente. La Rochelle est le 6e port national, 1er port français pour l'importation de produits forestiers et 2e pour l'exportation de céréales. C'est l'unique port maritime en eau profonde sur la façade atlantique française. Il peut recevoir des navires de plus de 250 000 tonnes.

Le département de la Charente-Maritime se divise en 5 arrondissements, 27 cantons et 472 communes.

Un dynamisme démographique porté par l'attractivité

Au 1er janvier 2015, on dénombre 639 600 habitants en Charente-Maritime, soit 11 % de la population de l'ALPC. La densité est assez élevée comparée aux autres départements de la région : elle est de 92 habitants au km2 contre 69 pour l'ALPC). Seule la Gironde a une densité plus élevée (148 habitants/km2). Trois habitants sur dix habitent dans une commune du littoral.

Figure_2Un littoral attractif

  • Carte lissée de densité de population de la Charente-Maritime en 2012
  • Source : Insee, Recensement de la population 2012

Entre 2008 et 2015, la population a crû chaque année de 0,6 % en moyenne. C'est l'une des croissances les plus fortes sur la période, après celles des Landes et de la Gironde. Le solde naturel étant légèrement négatif, la croissance est due exclusivement au solde migratoire qui contribue à la croissance de la population à hauteur de + 0,8 %. C'est ainsi le 3e département le plus attractif de l'ALPC après les Landes (+ 1,2 %) et la Gironde (+ 0,9 %). Près de 71 % de la population de Charente-Maritime vit dans une aire urbaine contre 77 % pour l'ALPC. Alors que les couronnes périurbaines gagnent des habitants, les quatre villes-centres de plus de 10 000 habitants, La Rochelle, Saintes, Rochefort et Royan, en perdent.

Avec un âge moyen de la population de 44,5 ans, la Charente-Maritime est le 4e département de l'ALPC le plus âgé après la Creuse, la Dordogne et la Corrèze. L'indice de vieillissement de la population, qui rapporte le nombre des plus de 65 ans sur celui des moins de 20 ans, est passé de 108,5 en 1999 à 113,4 en 2014 (79,9 en France de province). La part des plus de 80 ans a fortement augmenté, elle est passée de 5 à 8 % de la population. Le vieillissement est notamment accentué par les migrations résidentielles. Le département gagne principalement des personnes de 40 à 64 ans et perd des jeunes de 18 à 29 ans.

De nombreuses résidences secondaires sur le littoral

Le parc de logements de la Charente-Maritime s'élève à 409 655 habitations. Il est composé pour 71 % de résidences principales et 22 % de résidences secondaires. La part de ces dernières, supérieure de près de dix points à celle de l'ALPC, découle de la vocation balnéaire du département. Le littoral concentre 83 % des résidences secondaires du département.

Plus des trois quarts des résidences principales sont des maisons, c'est plus que dans l'ensemble de la région. Le parc est assez récent : 27 % des logements ont été achevés après 1991 (contre 24 % en ALPC). Près de 7 habitants de Charente-Maritime sur 10 sont propriétaires de leur logement, un tiers sont locataires et parmi eux 2 sur 10 le sont d'un logement HLM loué vide.

Un département touristique majeur de la façade atlantique

Avec ses 170 km de plages, ses quatre îles, son patrimoine architectural et culturel (Fort Boyard, le festival des Francofolies...) la Charente-Maritime est le 2e département touristique français, juste derrière la Vendée, en termes de nuitées sur la façade atlantique. Le département propose 7 510 chambres d'hôtel (soit 14 % des chambres d'hôtel de l'ALPC) et 48 100 emplacements de camping en 2015 auxquels viennent s'ajouter les villages vacances, les résidences de tourisme, les auberges de jeunesse mais aussi les résidences secondaires. Sur les îles, les résidences secondaires sont plus nombreuses que les résidences principales.

Ainsi, la Charente-Maritime se situe au 2e rang des départements, derrière le Var, pour le surcroît de population touristique par rapport à la population permanente. Le tourisme représente 13 500 emplois en moyenne annuelle, soit 6 % de l'emploi sur l'année, et jusqu'à 23 000 en haute saison (10 % de l'emploi). Quelque 7 600 salariés travaillent dans le secteur hébergement-restauration au 31 décembre 2013.

Une industrie moins présente avec des secteurs porteurs

Près de 229 000 personnes travaillent en Charente-Maritime fin 2013. Elles représentent 10 % des actifs de l'ALPC. La majorité sont salariés et 15 % sont non salariés, soit deux points de plus qu'en ALPC. Entre 2010 et 2013, l'emploi a augmenté en moyenne annuelle de 0,2 % chaque année. Seuls sept départements en ALPC ont connu une évolution favorable de l'emploi sur cette période.

Figure 3Un tiers des emplois salariés dans le tertiaire non marchand

Un tiers des emplois salariés dans le tertiaire non marchand
Emploi salarié au 31/12/2013 Emploi total au 31/12/2013
Charente-Maritime ALPC Part du département dans la région ALPC (en %)
Effectifs (en milliers) 195 229 2 330 9,8
dont
Agriculture (en %) 4,1 6,1 5,0 12,1
Industrie (en %) 10,9 10,2 12,2 8,2
Construction (en %) 6,6 7,7 7,0 10,8
Tertiaire marchand (en %) 41,5 42,6 42,9 9,8
Tertiaire non marchand (en %) 36,9 33,4 32,9 10,0
  • Emploi selon le secteur d'activité en Charente-Maritime en 2013
  • Données provisoires 2013
  • Source : Estimations d'emploi localisées

L'agriculture emploie un peu plus d'actifs qu'en ALPC (6,1 % contre 5 %). , dans l'industrie, les salariés sont un peu moins présents qu'en moyenne dans la région (11 % contre 13 %). Le département bénéficie d'une spécialisation sur des créneaux porteurs comme l'aéronautique (Stelia Aerospace, 900 salariés) ou le matériel de transport (Alstom, 1 400 salariés).

Figure 4De nombreux salariés dans le secteur de la fabrication de matériel de transport

De nombreux salariés dans le secteur de la fabrication de matériel de transport
Raison sociale Tranche d'effectifs salariés Activité Commune
Alstom Transport SA 1 000 à 1 499 Fabrication de matériels de transport Aytré
Stelia Aerospace (ex EADS Sogerma) 750 à 999 Fabrication de matériels de transport Rochefort
Sitel France SA 750 à 999 Activités de services administratifs et de soutien Périgny
Société nationale des Chemins de Fer français 500 à 749 Transports et entreposage Saintes
Delphi France SAS 250 à 499 Fabrication de matériels de transport Périgny
Société de distribution royannaise SA 250 à 499 Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Royan
Caisse régionale de Crédit agricole mutuel 250 à 499 Activités financières et d'assurance Saintes
Rhodia Operations 250 à 499 Industrie chimique La Rochelle
Dufour Yachts 250 à 499 Fabrication de matériels de transport Périgny
Coop atlantique 250 à 499 Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Puilboreau
  • Les 10 principaux établissements employeurs en Charente-Maritime en 2013
  • Champ : établissements hors administration publique, défense, enseignement, santé humaine et action sociale
  • Source : Insee, Clap 2013

Avec 6,6 % des salariés, la construction demeure à un niveau un peu plus important que dans l'ALPC (6,1 %). Le secteur tertiaire marchand concentre 42 % des emplois salariés, soit cinq points de plus que le tertiaire non marchand. Cette répartition est très proche de celle de l'ALPC.

Près de 68 700 établissements sont implantés en Charente-Maritime au 31 décembre 2013, soit 11,6 % des établissements de l'ALPC. Ces établissements sont de petite taille : 7 établissements sur 10 n'ont aucun salarié et un quart d'entre eux ont moins de 10 salariés. Cette structure est identique à celle de l'ALPC. Le taux de création d'entreprises est le 3e plus élevé de la région après ceux de la Gironde et des Landes : il s'établit à 13,4 %. Il est plus important dans les services aux particuliers.

Agriculture et conchyliculture

La Charente-Maritime compte 7 400 exploitations agricoles. La majorité d'entre elles sont des moyennes et grandes exploitations (production brute supérieure à 25 000 euros) et sont constituées sous forme individuelle. La taille moyenne de ces exploitations est de 81 ha, pour 127 ha dans la Vienne où elles sont les plus étendues. L'agriculture en Charente-Maritime représente 6 % de l'emploi total du département. Dans la région, elle est devancée par la Creuse (12 %) et le Lot-et-Garonne (7 %). Du fait de ses spécificités maritimes et viticoles, la Charente-Maritime concentre 16 % de l'emploi salarié agricole d'ALPC, ce qui la positionne en 2e place, toutefois loin derrière la Gironde (42 %).

La Charente-Maritime est un département peu boisé, les surfaces concernées ne représentent que 17 % de la surface du département soit moitié moins que dans la région. La surface agricole utilisée (SAU) représente 62 % de la surface du département, elle se compose principalement de terres arables consacrées pour plus de la moitié à la culture des céréales (blé et maïs). Les prairies n'occupent que 10 % de la SAU. Elles sont valorisées grâce à l'élevage bovin et les produits qui en découlent (lait, beurre). Le vignoble concentre la majorité de la surface dévolue aux cultures permanentes, la moitié du vignoble de Cognac étant localisée en Charente-Maritime (35 470 ha).

Un peu plus de 4 000 ha sont exploités pour la conchyliculture (ostréiculture et mytiliculture principalement) qui constitue une spécificité du département. Celui-ci est le 1er département français producteur de coquillages, avec le tiers de la production française d'huîtres en 2012. Plus de 700 marins-pêcheurs travaillent en Charente-Maritime. La petite pêche (navires inférieurs à 16 mètres et sortie inférieure à 24 heures) est le type de navigation le plus répandu dans les ports de La Rochelle, de Marennes et d'Oléron. Ce sont plus de 7 900 tonnes de produits de la pêche qui ont été vendues en 2013 pour une valeur d'environ 44 millions d'euros. L'emploi maritime représente 15 % de l'emploi de la zone d'emploi de Royan et 14 % de celle de Rochefort.

Quatre emplois publics sur dix relèvent de l'État

En Charente-Maritime, la répartition au sein de la fonction publique entre ses trois versants est très proche de celle que l'on constate en moyenne en ALPC. La fonction publique d'État (21 000 postes) regroupe 41 % de l'emploi public. L'Éducation concentre la moitié des effectifs. La Défense est particulièrement présente avec près d'un emploi sur cinq. Seuls les départements des Landes et de Charente ont des taux plus élevés encore. Avec 18 400 postes, la fonction publique territoriale représente plus d'un tiers de l'emploi public, les quatre cinquièmes relevant d'organismes communaux. La fonction publique hospitalière rassemble 11 400 postes, soit 22,4 % de l'emploi public, principalement dans les hôpitaux (10 000 postes).

Un chômage élevé mais une pauvreté contenue

La Charente-Maritime affiche un taux de chômage de 10,7 %. Ce taux la place en 2e position des départements les plus touchés de l'ALPC après la Dordogne. Le taux de chômage, structurellement élevé, est en partie lié à l'attractivité du département. En effet, parmi les nouveaux arrivants, certains couples d'actifs sont confrontés à la difficulté pour l'un des conjoints à trouver rapidement un travail sur place. Au 31 décembre 2014, 55 960 actifs étaient demandeurs d'emploi, soit 12 % du total des demandeurs d'emploi de l'ALPC. Parmi eux, plus de la moitié sont des femmes, 16 % ont moins de 25 ans et 41 % sont en recherche d'emploi depuis un an ou plus. Cette répartition est très proche de celle que l'on constate en ALPC.

Figure_5Pensions et retraites : une part importante du revenu

  • Position relative de la Charente-Maritime par rapport à l'ALPC
  • Sources : Insee, taux de chômage localisés ; Pôle Emploi ; Dares ; Insee-DGFIP-CNAF-CNAV-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal 2012 ; CNAF, MSA.

Les niveaux de revenus et leur répartition en Charente-Maritime sont très proches de la moyenne en ALPC. Le revenu disponible médian y est de 19 144 euros. Les 10 % des personnes les plus modestes disposent d'un revenu disponible inférieur à 10 867 euros et les 10 % les plus aisés d'un revenu supérieur à 34 566 euros. Seuls les départements de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques dépassent ce dernier seuil. Un peu plus de 60 % des ménages sont imposables. Ce taux varie de 64,8 % en Gironde à 51,9 % en Creuse.

Figure 6Un niveau de vie proche de celui de l'ALPC

Un niveau de vie proche de celui de l'ALPC
Charente-Maritime ALPC France de province
Part des ménages fiscaux imposés (en %) 60,4 61,0 61,9
Revenu disponible par unité de consommation (en euros)
1er décile (D1) 10 867 10 819 10 593
Niveau de vie médian 19 144 19 360 19 402
9e décile (D9) 34 566 34 620 35 071
Rapport interdécile D9/D1 * 3,2 3,2 3,3
Taux de pauvreté (en %) 13,4 13,3 14,1
  • Revenus et pauvreté en Charente-Maritime en 2012
  • * Le rapport entre le niveau de vie au-delà duquel vivent les 10 % de personnes les plus aisées (9e décile) et celui en deçà duquel vivent les 10 % les moins aisés (1er décile) est un indicateur d'inégalités de niveau de vie.
  • Champ : population des ménages fiscaux ordinaires
  • Source : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal 2012

En lien avec la présence d'une part importante de personnes âgées, les pensions, retraites et rentes représentent une part importante du revenu disponible (35 %, soit quatre points de plus qu'en moyenne dans la région). Les revenus du patrimoine (13 %) sont légèrement supérieurs à la moyenne. A l'inverse la part des revenus d'activité sont plus faibles de cinq points (62 %). La part des prestations sociales (5 %) et celle consacrée aux impôts (- 15 %) sont proches du niveau régional. Il en va de même pour le taux de pauvreté qui est de 13,4 % en Charente-Maritime. Le département se situe à un niveau médian par rapport aux autres départements de l'ALPC. Le taux de pauvreté s'étend de 11,5 % pour les Landes à 19,5 % pour la Creuse.

Les départements de l'ALPC

Dans le contexte de la réforme territoriale qui dessine un nouveau paysage pour les régions françaises, l'Insee Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes publie l’ensemble des "Portraits à grands traits" des douze départements de la région. Population, emploi, système productif, agriculture, revenus... chaque publication dresse un panorama général des départements : La Charente (16), La Charente-Maritime (17), La Corrèze (19), La Creuse (23), La Dordogne (24), La Gironde (33), Les Landes (40), Le Lot-et-Garonne (47), Les Pyrénées-Atlantiques (64), Les Deux-Sèvres (79), La Vienne (86), La Haute-Vienne (87).

Pour en savoir plus

Ferret J.-P., «  5 844 177 habitants en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes au 1er janvier 2013 », Insee Analyses Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes n° 1, janvier 2016

Dick A.-M. et Giraud A., « En Charente-Maritime, des dynamiques qui renforcent la diversité des territoires et leurs interdépendances », Insee Analyses Poitou-Charentes n° 6, novembre 2014

Dans la collection Insee Analyses Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, les "Portraits à grands traits" des départements de la région ALPC : La Charente (16), La Charente-Maritime (17), La Corrèze (19), La Creuse (23), La Dordogne (24), La Gironde (33), Les Landes (40), Le Lot-et-Garonne (47), Les Pyrénées-Atlantiques (64), Les Deux-Sèvres (79), La Vienne (86), La Haute-Vienne (87).