La situation démographique en 2012 État civil et estimations de population - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats– No 154
Paru le :Paru le20/06/2014
Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee
Insee Résultats No 154- Juin 2014

La situation démographique en 2012 permet de cerner en détail la situation actuelle et les évolutions de la population. Cette édition contient des données au niveau de la France métropolitaine mais également au niveau de la France entière (métropole et départements d'outre-mer, territoire au 31 décembre 2010). De nombreux tableaux au niveau départemental sont également disponibles. Deux nouveaux tableaux sur la fécondité des hommes ont été ajoutés cette année.

Sommaire

Bilan démographique 2012 La population croît, mais plus modérément

Vanessa Bellamy et Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee

Au 1er janvier 2013, 65,8 millions d’habitants peuplent la France, dont 63,7 vivent en métropole. En 2012, la population a augmenté plus faiblement que les années précédentes. Si le nombre de naissances se stabilise (822 000), le nombre de décès est beaucoup plus élevé qu’en 2011 (571 000), du fait d’une mortalité plus forte, notamment en début d’année. Le solde naturel est ainsi le plus faible enregistré depuis 2003.

L’indicateur conjoncturel de fécondité se maintient à 2,01 enfants par femme et l’âge moyen à l’accouchement, en constante augmentation, atteint 30,1 ans.

Après avoir beaucoup progressé en 2011, pour les femmes comme pour les hommes, l’espérance de vie à la naissance diminue légèrement pour les femmes (84,8 ans, soit − 0,2 an) et reste stable à 78,4 ans pour les hommes.

En baisse constante depuis une décennie, le nombre de mariages croît légèrement en 2012. L’âge moyen au premier mariage continue de s’élever et atteint 31,9 ans pour les hommes et 30,1 ans pour les femmes.

65,8 millions d’habitants en France

Au 1er janvier 2013, 65,8 millions de personnes résident en France, dont 63,7 millions en France métropolitaine et 1,9 million dans les départements d’outre-mer hors Mayotte (tableau 1). Par ailleurs, Mayotte compte 0,2 million d’habitants (encadré).

La population résidant en France (hors Mayotte) a augmenté de 0,47 % entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2013, soit environ 300 000 personnes. C’est la plus faible croissance des dix dernières années. En 2012, le est parmi les plus bas de la décennie (+ 251 000) car les naissances stagnent et les décès sont particulièrement nombreux. Par ailleurs, le est relativement faible (+ 54 000). Jusqu’en 2006, la conjugaison de soldes naturels élevés et de soldes migratoires atteignant 100 000 personnes permettait une croissance un peu plus importante. Sur les trente dernières années, la population a progressé de près de 9,7 millions d’habitants, soit une augmentation de 17,3 %.

Au 1er janvier 2012, la France concentre 13 % de la population de l’Union européenne (UE). Seule l’Allemagne est plus peuplée que la France et héberge 16,2 % des habitants de l’UE. Le Royaume-Uni et l’Italie restent les troisième et quatrième pays les plus peuplés de l’UE. Depuis dix ans, la population a diminué de 0,7 % en Allemagne, tandis qu’elle s’est accrue de 6,5 % en France, de 12,1 % en Italie et de 12,5 % au Royaume-Uni.

Tableau 1Évolution générale de la situation démographique

en milliers
Évolution générale de la situation démographique (en milliers )
Année Population au 1er janvier Nombre de naissances vivantes Nombre de décès Solde naturel Solde migratoire évalué Ajustement *
2003 61 824 793,0 562,5 + 230,6 + 102 + 94
2004 62 251 799,4 519,5 + 279,9 + 105 + 94
2005 62 731 806,8 538,1 + 268,7 + 92 + 95
2006 63 186 829,4 526,9 + 302,4 + 112 0
2007 63 601 818,7 531,2 + 287,5 + 74 0
2008 63 962 828,4 542,6 + 285,8 + 57 0
2009 64 305 824,6 548,5 + 276,1 + 32 0
2010 64 613 832,8 551,2 + 281,6 + 54 (p) 0
2011 64 949 (p) 823,4 545,1 + 278,3 + 54 (p) 0
2012 65 281 (p) 822 (p) 571 (p) + 251 (p) + 54 (p) 0
2013 65 586 (p) . . . . .
  • (p) résultats provisoires à fin 2012.
  • * Les arrondis ne permettent pas de retrouver la population de l’année suivante par simple sommation.
  • Champ : France hors Mayotte. En tenant compte de Mayotte, la population en 2013 est de 65,8 millions d’habitants.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

La fécondité reste élevée, mais les maternités sont plus tardives

Le nombre de naissances reste élevé depuis 2006. En 2012, 822 000 bébés sont nés en France (hors Mayotte), dont 792 000 en métropole. C’est un petit peu moins que les quatre années précédentes, mais le niveau reste plus élevé qu’au début des années 2000 (tableau 1). La natalité a été plus faible en 2012 qu’en 2011 sur les neuf premiers mois de l’année, mais plus forte en octobre.

En 2012 par rapport aux années précédentes, le léger recul du nombre de naissances résulte d’un double effet : le nombre de femmes en âge de procréer diminue (graphique 1) et leur fécondité est stable. L’ s’établit à 2,01 enfants par femme (tableau 2). Il se maintient à plus de 2 depuis 2008, après avoir largement progressé depuis 2002.

L’âge moyen des mères à l’accouchement augmente encore (quel que soit le rang de naissance de l’enfant) et atteint 30,1 ans en 2012, soit une hausse de 0,7 année en dix ans. L’âge au premier enfant est plus faible d’environ deux ans. La fécondité des femmes les plus âgées augmente : 6,6 enfants pour 100 femmes de 35 à 39 ans contre 5,2 enfants en 2002. Avec 4,8 % des naissances, la contribution des femmes de 40 ans ou plus à la natalité reste modérée. Par ailleurs, leur fécondité augmente, mais reste très faible : 0,8 enfant pour 100 femmes de cet âge (contre 0,6 en 2002).

Au sein de l’Union européenne, le reste le plus élevé en Irlande (2,05 en 2011), la France arrivant en deuxième position. Le Royaume-Uni suit de près avec un taux de fécondité de 1,97 en 2011.

Graphique 1Évolution du nombre de naissances et de femmes en âge de procréer

  • Lecture : le nombre de naissances a augmenté de 3,7 % entre 2002 et 2012. Dans le même temps, le nombre de femmes de 15 à 50 ans a baissé de 1,1 % et celui de femmes de 20 à 40 ans a baissé de 3,2 %.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

Tableau 2Taux de fécondité par groupe d’âges

Taux de fécondité par groupe d’âges - Lecture : en 2012, 100 femmes âgées de 30 à 34 ans (en âge atteint dans l’année) ont eu en moyenne 13,2 enfants ; dix ans plus tôt, 100 femmes du même âge avaient donné naissance à 11,6 enfants.
Année Nombre de naissances pour 100 femmes Indicateur confoncturel de fécondité1 Âge moyen des mères2
15 - 24  ans 25 - 29  ans 30 - 34  ans 35 - 39  ans 40 ans ou +
2002 3,3 13,0 11,6 5,2 0,6 188,1 29,4
2008 3,3 12,9 12,9 6,2 0,7 200,7 29,8
2009 3,2 12,8 13,0 6,3 0,7 200,4 29,9
2010 (p) 3,2 12,9 13,3 6,4 0,7 202,9 29,9
2011 (p) 3,1 12,7 13,1 6,4 0,8 201,0 30,0
2012 (p) 3,1 12,6 13,2 6,6 0,8 201,2 30,1
  • (p) résultats provisoires à fin 2012.
  • 1. Pour cent femmes. Voir Définitions.
  • 2. Âge calculé pour une génération fictive de femmes qui auraient à tous les âges la fécondité de l’année considérée.
  • Lecture : en 2012, 100 femmes âgées de 30 à 34 ans (en âge atteint dans l’année) ont eu en moyenne 13,2 enfants ; dix ans plus tôt, 100 femmes du même âge avaient donné naissance à 11,6 enfants.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

Beaucoup plus de décès en 2012

En 2012, 571 000 décès ont été enregistrés en France (hors Mayotte), dont 560 000 en France métropolitaine. Les générations nombreuses arrivent à des âges où les taux de mortalité sont peu à peu plus élevés. Cela contribue mécaniquement à augmenter le nombre de décès, mais ne suffit pas à expliquer l’augmentation de 2012.

Les nombreux décès survenus en 2012 font écho à un niveau relativement peu élevé de décès en 2011. Durant les quinze premiers jours de février 2012, la France a en effet connu une vague de froid exceptionnelle (quatrième rang des mois de février les plus froids depuis 1950), une épidémie de grippe qui a atteint son pic fin février et qui a continué début mars, et d’autres épidémies, respiratoires et de gastro-entérites, qui se sont développées au cours de la période. En plus de leur effet direct sur la mortalité, ces épidémies ont pu entraîner une vulnérabilité de personnes déjà fragiles et ainsi prolonger la surmortalité sur les mois suivants (graphique 2). En 2011, en revanche, les conditions climatiques et épidémiologiques plus favorables avaient contribué à réduire la mortalité, surtout en fin d’année.

Graphique 2Nombre de décès par jour, selon le mois

  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

L’espérance de vie marque le pas en 2012

En 2012, l’n’augmente pas, du fait du grand nombre de décès survenus dans l’année. Elle stagne pour les hommes (78,4 ans) et diminue même de 0,2 point pour les femmes (84,8 ans) (tableau 3). Depuis 1994, l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes s’est réduit, passant de 8,2 à 6,4 années (graphique 3). Depuis le début des années 2000, la progression de l’espérance de vie a été de 3 années pour les hommes contre 1,9 an pour les femmes.

L’espérance de vie, des hommes comme des femmes, a augmenté dans tous les pays de l’Union européenne entre 2001 et 2011. La réduction des écarts entre hommes et femmes s’observe dans presque toute l’Union. Par exemple, l’espérance de vie a augmenté de respectivement 6,4 et 4,5 ans pour les hommes en Estonie et en Slovénie, et de 4,9 et 2,9 ans pour les femmes. À l’inverse, en Pologne et en Bulgarie, l’espérance de vie des hommes a progressé moins vite que celle des femmes.

Au 1er janvier 2013, la France compte 17,5 % d’habitants âgés d’au moins 65 ans (tableau 4) ; c’est 1,4 point de plus qu’en 2003. Près d’un habitant sur dix a au moins 75 ans. L’allongement de la durée de la vie et l’avancée en âge des générations du baby-boom sont les principaux facteurs de ce vieillissement. Dans les pays de l’Union européenne, entre les 1ers janvier 2001 et 2011, la part des habitants de 65 ans ou plus a progressé de 1,7 point, contre 0,8 point en France. En France, sur cette période, grâce à une natalité importante, la part des habitants de moins de 15 ans n’a diminué que de 0,5 point contre 1,4 point dans l’Union européenne. Le Luxembourg, l’Espagne et l’Irlande sont les seuls pays dont la part des 65 ans ou plus n’a pas augmenté.

Après avoir stagné entre 2005 et 2009, la a diminué en 2010 et se situe depuis sur un nouveau plancher, autour de 3,5 enfants décédés à moins d’un an pour 1 000 naissances vivantes (tableau 3).

Graphique 3Évolution de l’espérance de vie

  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

Tableau 3Espérance de vie à divers âges et mortalité infantile

Espérance de vie à divers âges et mortalité infantile - Lecture : en 2012, l’espérance de vie des hommes de 60 ans est de 22,6 ans. Ce chiffre représente le nombre d’années restant à vivre aux hommes de 60 ans avec les conditions de mortalité à chaque âge observées en 2012.
Hommes Femmes Taux de mortalité infantile pour 1 000 enfants nés vivants
Année 0 an 1 an 20 ans 40 ans 60 ans 0 an 1 an 20 ans 40 ans 60 ans
2002 75,7 75,1 56,4 37,6 20,8 83,0 82,3 63,6 44,1 25,8 4,2
2008 77,6 76,9 58,2 39,1 22,0 84,3 83,6 64,8 45,2 26,8 3,8
2009 77,7 77,1 58,3 39,3 22,2 84,4 83,7 64,9 45,3 27,0 3,9
2010 (p) 78,0 77,3 58,6 39,5 22,4 84,6 83,9 65,1 45,5 27,1 3,6
2011 (p) 78,4 77,7 59,0 39,9 22,7 85,0 84,3 65,4 45,8 27,4 3,5
2012 (p) 78,4 77,8 59,0 39,9 22,6 84,8 84,1 65,3 45,7 27,2 3,5
  • (p) résultats provisoires à fin 2012.
  • Lecture : en 2012, l’espérance de vie des hommes de 60 ans est de 22,6 ans. Ce chiffre représente le nombre d’années restant à vivre aux hommes de 60 ans avec les conditions de mortalité à chaque âge observées en 2012.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

Tableau 4Évolution de la population totale par groupe d’âges

Évolution de la population totale par groupe d’âges
Population au 1er janvier (en milliers) Proportion (en %)
Année Moins de 20 ans de 20 à 59 ans de 60 à 64 ans 65 ans ou plus 75 ans ou plus Moins de 20 ans de 20 à 64 ans 65 ans ou plus
2003 15 709,9 33 474,2 2 666,0 9 973,9 4 713,9 25,4 58,5 16,1
2009 15 977,3 34 076,2 3 643,5 10 607,5 5 549,8 24,8 58,7 16,5
2010 16 010,5 33 997,2 3 873,5 10 731,7 5 659,5 24,8 58,6 16,6
2011 (p) 16 063,4 33 919,9 4 104,7 10 860,5 5 752,5 24,7 58,6 16,7
2012 (p) 16 116,5 33 874,2 4 115,3 11 174,9 5 850,8 24,7 58,2 17,1
2013 (p) 16 175,5 33 807,6 4 106,9 11 495,9 5 914,3 24,7 57,8 17,5
  • (p) résultats provisoires à fin 2012.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population.

241 000 mariages en 2012

Le nombre de mariages est estimé à 241 000 en 2012 (tableau 5). Il s’agit de la première année de hausse significative après une baisse quasi continue depuis l’an 2000. Au tournant du millénaire, 305 000 mariages avaient été célébrés. Les mariages sont de plus en plus tardifs : depuis 2002, l’âge moyen au premier mariage a progressé de 1,5 an pour les hommes et 1,8 an pour les femmes, atteignant 31,9 ans pour les hommes et 30,1 ans pour les femmes. Depuis 1994, ces âges moyens ont augmenté de plus de trois ans.

En 2011, le nombre de divorces s’est stabilisé autour de 133 000, après un pic en 2005 (155 300). Jusqu’en 2005, on concluait chaque année plus de deux mariages pour un divorce (2,6 en 2000). Depuis cette date, on conclut moins de deux mariages pour un divorce, 2011 atteignant même le niveau le plus faible : 1,8 mariage pour un divorce.

La part des enfants nés hors mariage augmente tendanciellement, car le nombre de mariages diminue sur longue période et la natalité progresse. En 2011, 56 % des enfants naissent hors mariage contre 37 % en 1994.

La part des mariages célébrés en France où au moins un des deux époux est de nationalité étrangère se stabilise en 2011 autour de 16 %. Cette stabilisation rompt ainsi avec la tendance à la baisse observée depuis 2003, année où cette part avait atteint son niveau le plus haut (19,9 %). Cette évolution sur une dizaine d’années est liée à celle des mariages mixtes (un conjoint français, un conjoint étranger), et plus particulièrement à celle des mariages entre un conjoint français et un conjoint non ressortissant de l’un des 27 pays de l’Union européenne, alors que celle des mariages entre deux étrangers reste stable depuis 2003, autour de 3 % des mariages.

Tableau 5Mariages

Mariages - Lecture : en 2011, 79,4 % des hommes qui se sont mariés étaient célibataires auparavant.
Année de mariage Ensemble des mariages État matrimonial antérieur des époux Âge moyen au premier mariage1
Homme Femme
célibataire veuf ou divorcé célibataire veuve ou divorcée
Nombre en % en % en % en % Hommes Femmes
2002 286 169 81,8 18,2 82,9 17,1 30,4 28,3
2008 265 404 79,3 20,7 80,5 19,5 31,6 29,6
2009 251 478 79,3 20,7 80,7 19,3 31,7 29,8
2010 251 654 79,4 20,6 80,8 19,2 31,8 30,0
2011 236 826 79,4 20,6 80,6 19,4 31,9 30,1
2012 (p) 241 000 . . . . . .
  • (p) résultats provisoires à fin 2012.
  • 1. Âge moyen calculé pour une génération fictive d’hommes et de femmes qui aurait à tout âge les taux de primo-nuptialité calculés l’année considérée.
  • Lecture : en 2011, 79,4 % des hommes qui se sont mariés étaient célibataires auparavant.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil.

212 600 habitants à Mayotte en 2012

Mayotte est devenu département d’outre-mer à la date du 31 mars 2011. Pour ce département, le recensement a lieu tous les cinq ans. Le dernier a eu lieu fin août 2012 et la population atteint à cette date 212 600 habitants. Sa décomposition par âge sera connue au deuxième semestre de 2013. Les naissances, les décès et les mariages ne sont par ailleurs pas encore enregistrés de manière suffisamment précise et rapide à Mayotte pour que le bilan démographique les intègre dès 2012. Le système d’information relatif à l’état civil s’étend progressivement dans ce territoire. Dans ce contexte, l’intégration de Mayotte dans les publications démographiques de l’Insee sera progressive, afin d’assurer la meilleure qualité possible des données diffusées.

Sources

Le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Il en fixe les niveaux de référence pour les années où il est disponible. Depuis la publication des résultats relatifs au 1er janvier 2006, le recensement fournit des résultats chaque année, ce qui permet un meilleur suivi des tendances d’évolution de la population à moyen terme. Pour les années 2011 et suivantes, les estimations de population sont provisoires. Elles sont réalisées en actualisant la population du dernier recensement de 2010 grâce à des estimations, d’une part, du solde naturel et, d’autre part, du solde migratoire.

Les statistiques d’état civil sur les naissances, les mariages et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Pour 2012, il s’agit d’une estimation provisoire.

Le solde migratoire est estimé de manière différente selon l’année. Jusqu’en 2005, il était évalué à partir d’une combinaison entre données administratives de l’année (pour la mesure des entrées des ressortissants des pays hors Union européenne) et report des tendances passées, appréciées à partir des recensements. Depuis que le recensement est annuel (2006), il est mesuré indirectement par différence entre l’évolution de la population mesurée à deux recensements successifs et le solde naturel de l’année déduit de l’état civil : on parle alors de solde migratoire apparent. Les évolutions de ce solde migratoire apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties, mais également l’aléa de sondage du recensement. Le dernier recensement disponible étant celui du 1er janvier 2010, les soldes migratoires de 2010, 2011 et 2012 doivent être estimés autrement. Le solde 2010 est estimé par la moyenne des trois derniers soldes apparents définitifs (2007, 2008 et 2009). Ce solde est reporté pour 2011 et 2012 de façon provisoire.

Définitions

Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période.

L’indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur donne le nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés à chaque âge l’année considérée demeuraient inchangés. Il est parfois exprimé en nombre d’enfants pour 100 femmes.

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.

L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.

Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d’enfants décédés avant leur premier anniversaire et l’ensemble des enfants nés vivants.

Avertissement

Méthodes de calcul des populations antérieures à 1990

La répartition par sexe, âge et état matrimonial de la population métropolitaine, au premier janvier de chaque année de 1901 à 1993, a été publiée dans l'ouvrage « Un siècle de démographie française : structure et évolution de la population de 1901 à 1993 », Fabienne Daguet, collection Insee Résultats n° 434-435, décembre 1995. On reprend ici ces estimations pour les années 1901 à 1990. Pour réaliser celles-ci, on a rassemblé les données dispersées dans divers volumes, corrigé certaines évaluations manifestement incorrectes (celles des années de recensements 1901 à 1931, les personnes âgées de 1937 à 1945) et procédé à des estimations pour les années manquantes.

Des évaluations par sexe, âge et état matrimonial au premier janvier ont déjà été établies pour un grand nombre d'années :

  • les années de recensements ;
  • chaque année intercensitaire depuis 1932.

Nous avons repris les évaluations publiées dans les ouvrages suivants :

  • 1931 à 1967 : évaluations par sexe, âge et état matrimonial établies par Alain Léry, dans (Données de démographique générale - Population totale - Mortalité 1931-1971), les collections de l'Insee, n° D31, avril 1974. Les séries 1947 vers 1961 qui s'arrêtaient à 90 ans environ, ont été complétées par Gérard Calot. Les effectifs des personnes âgées des générations antérieures à 1866 ont été rectifiés pour les années 1937 à 1946 (cf. IV.2).
  • 1968 à 1982 : Mouvement de la population de chacune de ces années.
  • 1983 à 1990 : La situation démographique en 1990, Insee Résultats, série démographie-société.

Un document méthodologique est téléchargeable sur cette page.

Le contrôle de l'exhaustivité

L'état civil permet de disposer de statistiques a priori exhaustives puisque chaque naissance (d'enfant vivant ou sans vie), mariage, reconnaissance et décès en France fait l'objet d'un acte d'état civil. Le bulletin statistique rempli par l'officier d'état civil de la commune est transmis à l'Insee, soit sous forme informatique (télétransmission), soit sous forme papier. L'ensemble des données est centralisé et contrôlé par l'Insee avant la diffusion de la base complète.

Le numéro d'acte inscrit sur chaque bulletin permet de contrôler cette exhaustivité. Pour juger de l'exhaustivité des mariages, décès, naissances, l'Insee a réalisé depuis 2001 des enquêtes spécifiques auprès des communes : les enquêtes « Exhaustivité ».

Selon ces enquêtes, la qualité des remontées sur les naissances et les décès semble s'être nettement améliorée. En revanche, celle sur les mariages reste insuffisante, notamment dans les communes rurales. Les données de l'état civil sur les mariages ont donc été complétées à partir de 1999.

Entre 2002 et 2010, un cinquième des communes françaises ont été enquêtées chaque année, à l'exception des communes disposant d'un système de transmission informatisé des données de l'état civil vers l'Insee, et de celles dans le champ de l'enquête « Villes » (enquête réalisée jusqu'en 2010 par l'Insee auprès d'un échantillon de mairies sur le nombre mensuel d'événements d'état civil enregistrés dans la commune). On a cherché à avoir une bonne représentativité de l'ensemble de la métropole en équilibrant chaque année les communes sélectionnées entre les départements et leur nombre moyen d'événements enregistrés.

L'échantillon sélectionné est « tournant » : les communes enquêtées une fois ne le seront plus les années suivantes. Il y a une exception cependant : étant donné leur petit nombre de communes, les départements d'outre-mer sont couverts exhaustivement chaque année.

En 2011, l'enquête « Exhaustivité » n'ayant pas été réalisée, les résultats de l'enquête « Exhaustivité 2010 » (portant sur les mariages 2009) et de l'enquête « Villes » 2009 (portant sur les mariages 2009) ont été réutilisés pour redresser les mariages enregistrés en 2010.

L'enquête mensuelle « Villes » auprès des mairies a été supprimée en 2010 du fait de l'amélioration de la rapidité des remontées des mairies vers l'état civil. Le redressement du nombre de mariages ne s'appuie donc plus que sur l'enquête « Exhaustivité ». Elle a été réalisée en mai 2013 pour redresser les données 2012 : elle est réalisée par téléphone et seules les communes non informatisées ont été enquêtées car l'informatisation des échanges avec l'Insee permet a priori un meilleur contrôle de l'exhaustivité. 3 028 communes ont été interrogées.

Estimation des mariages à partir de 1999

Les résultats des enquêtes « Exhaustivité » et « Villes » réalisées jusqu'en 2010 puis de la seule enquête « Exhaustivité » permettent d'estimer le nombre de mariages manquants dans les données d'état Civil. Ces derniers sont « créés » et ajoutés aux mariages enregistrés initialement dans le fichier détaillé des mariages de l'année. Un fichier détaillé redressé est ainsi constitué par imputation. Un nombre de mariages à imputer par commune est d'abord estimé. Ensuite, pour les communes déclarant déjà des mariages avant redressement, on tire le nombre de mariages supplémentaires à imputer parmi les mariages existants, triés aléatoirement. Pour les communes sans mariage avant redressement, on prend aléatoirement des mariages célébrés dans le même département et la même tranche d'unité urbaine. Cette technique d'imputation assure que les mariages imputés ont les mêmes caractéristiques que les mariages de l'année. Comme toutes les techniques d'imputation, elle peut introduire un biais si les mariages dont les bulletins n'ont pas été récupérés sont significativement différents des mariages dont les bulletins ont été récupérés. Les résultats présentés pour les mariages de 1999 à 2012 sont produits à partir des données redressées.

Les réponses aux enquêtes « Exhaustivité » et « Villes » aboutissent à une réévaluation de :

  • 13 900 mariages en 1999 (+5,1 %), 9 300 mariages en 2000 (+3,2 %) sur la France métropolitaine ;
  • 12 800 mariages en 2001 (+4,5 %), 12 600 mariages en 2002 (+4,6 %),
  • 12 400 mariages en 2003 (+4,6 %), 13 000 mariages en 2004 (+4,9 %),
  • 17 400 mariages en 2005 (+6,5 %), 13 200 mariages en 2006 (+5,1 %),
  • 14 000 mariages en 2007 (+5,4 %), 9 703 mariages en 2008 (+3,8 %),
  • 10 550 mariages en 2009 (+4,4 %), 10 614 mariages en 2010 (+4,4 %) et
  • 13 586 mariages en 2011 (+6,1 %) et 11 680 mariages (+5 %) en 2012 sur la France entière.

Les départements d'outre-mer n'ont pas fait l'objet d'une évaluation en 1999 et 2000, faute d'information à leur sujet. Les redressements les plus importants portent sur les communes.

Les mariages enregistrés en France en 2012 avant et après redressement par tranche d'unité urbaine

Les mariages enregistrés en France en 2012 avant et après redressement par tranche d'unité urbaine
Tranche d'unité urbaine Mariages initiaux Mariages imputés Mariages totaux Taux de redressement
Rural 51 632 8 464 60 096 16,4 %
Urbain, moins de 5 000 habitants 15 654 871 16 525 5,6 %
Urbain, 5 000 à 19 999 habitants 24 791 953 25 744 3,8 %
Urbain, 20 000 à 199 999 habitants 46 237 752 46 989 1,6 %
Urbain, 200 000 habitants ou plus 95 936 640 96 576 0,7 %
Ensemble 234 250 11 680 245 930 5,0 %
  • Champ : France hors Mayotte

Sources

Les sources statistiques de l'état civil

Une présentation générale de la source État civil est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et Qualité » du site insee.fr.

Estimations de population

Une présentation générale de la source Estimations de population est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et Qualité » du site insee.fr.

Les autres sources

Le solde migratoire

Le solde migratoire est estimé de manière différente selon l'année. Jusqu'en 2005, il était évalué à partir d'une combinaison entre données administratives de l'année et report des tendances passées, appréciées à partir des recensements. Depuis que le recensement est annuel (2006), il est estimé indirectement par différence entre l'évolution de la population mesurée à deux recensements successifs et le solde naturel de l'année déduit de l'état civil : on parle alors de solde migratoire apparent. Les évolutions de ce solde migratoire apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties du territoire, mais également l'aléa de sondage du recensement. Le dernier recensement disponible étant celui du 1er janvier 2011, les soldes migratoires de 2011, 2012 et 2013 doivent être estimés autrement. Le solde 2011 est estimé par la moyenne des trois derniers soldes apparents définitifs (2008, 2009 et 2010). Ce solde est reporté pour 2012 et 2013 de façon provisoire.

Les divorces

Jusqu'en 1969, les statistiques sur les divorces provenaient essentiellement de l'exploitation des bulletins statistiques de l'état civil. Il existait également un comptage des divorces prononcés par tribunal et par année civile publié dans le "compte général de la justice". Le jugement de divorce était, antérieurement à l'ordonnance du 23 août 1958, transcrit sur le registre des actes de mariages. Depuis lors, le jugement de divorce ne donne lieu qu'à une mention en marge de l'acte de mariage. De 1946 à 1975, la transcription (jusqu'en 1958) ou la mention en marge de l'acte de mariage d'un jugement de divorce donnait lieu à l'établissement d'un bulletin statistique de divorce. Depuis 1976, il est établi un bulletin statistique de mention en marge.

De 1970 à 1978, une "enquête statistique spéciale sur le divorce" a été réalisée, à l'initiative du ministère de la justice et de l'Insee. A chaque étape de la procédure de divorce, les secrétariats des greffes des tribunaux de grande instance, des cours d'appel et de la Cour de Cassation ont établi des bulletins contenant des informations sur les caractéristiques sociodémographiques des époux et sur les aspects judiciaires de leur affaire.

Depuis 1980, la statistique des divorces est obtenue en "sous-produit" de la gestion des procédures : il n'y a donc plus établissement de bulletins spécialement conçus, mais transmission au centre d'exploitation statistique du ministère de la justice du double des imprimés de gestion. Les séries des demandes de divorce, de même que celles des divorces prononcés selon certaines caractéristiques des ex-époux, sont publiées dans l'annuaire statistique de la justice du ministère de la justice.

Le pacte civil de solidarité (pacs)

Le pacte civil de solidarité (pacs), établi par la loi du 15 novembre 1999, est un contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. Il établit des droits et des obligations entre les deux contractants, en terme de soutien matériel, de logement, de patrimoine, d'impôts et de droits sociaux. Par contre, il est sans effet sur les règles de filiation et de l'autorité parentale si l'un des contractants est déjà parent. Contrairement au mariage, le pacs n'est pas enregistré à la mairie par un officier d'état civil. La déclaration est faite au greffe du tribunal d'instance ou, à partir de 2011, auprès des notaires. Le pacs peut être dissous par la volonté de l'un ou des deux contractants, qui adresse(nt) une déclaration au tribunal d'instance. Il est automatiquement ompu par le mariage ou par le décès de l'un ou des deux contractants.

Les interruptions volontaires de grossesse (IVG)

Aux termes de la loi du 17 janvier 1975, reconduite le 23 novembre 1979, toute femme résidant en France depuis six mois au moins peut, sur sa demande et en suivant une procédure précise, faire interrompre une grossesse dont la durée est inférieure à dix semaines (durée portée à douze semaines depuis 2001). L'interruption de grossesse doit faire l'objet d'une déclaration établie par le médecin et adressée par l'établissement où elle est pratiquée au médecin inspecteur régional de la santé. Ces déclarations, prévues par la loi, sont faites sur un "bulletin statistique d'interruption volontaire de la grossesse". Ces bulletins donnent lieu à une exploitation statistique réalisée par le ministère de la santé et l'Institut national d'études démographiques (INED). Les données publiées dans les précédentes éditions de La Situation démographique s'appuient sur cette statistique. Les données postérieures à 1997 n'étant à ce jour pas disponibles, les tableaux publiés dans cette édition s'appuient principalement sur la statistique annuelle des établissements de santé (SAE) établie par le ministère de la santé. La structure par âge a été calculée à partir des bulletins statistiques d'IVG jusqu'en 1997 et à partir des données du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information hospitaliers) pour la période plus récente.

Les données internationales

Les données proviennent de l'office statistique des communautés européennes (Eurostat). Celui-ci réalise en collaboration avec le Conseil de l'Europe une collecte biannuelle d'informations démographiques auprès des pays européens (membres de l'Union européenne ou non). Les données sont de qualité inégale selon les pays. Elles peuvent avoir un caractère définitif ou provisoire. Pour plus de détails, les lecteurs sont invités à consulter les publications d'Eurostat sur le sujet.

À propos de la situation démographique en 2012

L'Insee Résultats sur « la situation démographique en 2012 » propose un ensemble de séries démographiques définitives ou quasi définitives (arrêtées à fin décembre 2013). Les indicateurs démographiques relatifs à 2013 n'y figurent pas car ils ne reposent pas encore sur des données d'état civil définitives (les principaux indicateurs provisoires pour cette année-là sont publiés dans le bilan démographique 2013 arrêté à fin 2013). En contrepartie, « la situation démographique » contient des séries beaucoup plus détaillées que celles qui sont produites chaque année en janvier à l'occasion du bilan démographique.

  • Les informations détaillées relatives aux événements d'état civil 2012 (naissances, décès, mariages) sont définitives. Elles ont déjà été publiées dans des Insee Résultats indépendants : en octobre 2013 pour les naissances et les décès et en avril 2014 pour les mariages.
  • Les comptages des naissances et des décès présentés dans la collection Insee Résultats incluent à partir de l'année 2011 les jugements déclaratifs respectivement de naissance et de décès.
  • Les estimations de population présentées ici sont identiques à celles déjà publiées lors du bilan démographique 2013 début 2014 et sont définitives jusqu'au 1er janvier 2011 (avec un niveau de la population au 1er janvier 2012 donné par la population légale municipale authentifiée par le Ouvrir dans un nouvel ongletdécret n° 2013-1289 du 27 décembre 2013). Les estimations de population restent provisoires aux 1ers janvier 2012 et 2013 en l'attente de la publication des populations légales correspondantes.
  • Les principaux indicateurs démographiques rapportent les statistiques d'événements à des statistiques de population en milieu d'année ; ces indicateurs sont donc définitifs jusqu'en 2011 et provisoires pour les années 2012 et 2013. Ceux déjà publiés lors du Bilan démographique 2013 n'ont pas été modifiés et sont repris à l'identique ici.
  • Faute de données exhaustives sur l'île de Mayotte, qui a changé de statut depuis le 31 mars 2011 et est devenue le cinquième département d'outre-mer, les données France ne prennent pas encore en compte les événements enregistrés sur cette île et sa population.

Définitions

Solde naturel / Accroissement naturel / Excédent naturel de population :

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

Accroissement total de population / Variation totale de population :

L'accroissement total (ou variation totale) de population est la variation de l'effectif d'une population au cours de l'année, qu'il s'agisse d'une augmentation ou d'une diminution. C'est la somme de l'accroissement naturel, du solde migratoire, et parfois d'un ajustement destiné à rétablir la cohérence entre les différences sources statistiques.

Âge :

Sont distingués :

  • l'âge par génération ou âge atteint dans l'année : différence entre l'année considérée et l'année de naissance de l'individu,
  • l'âge en années révolues ou âge au dernier anniversaire. Dans une même génération, l'âge en années révolues n'est pas le même pour toutes les personnes.

Par exemple, un individu né le 10 octobre 1925 décède le 18 avril 1999. Il a 74 ans en âge atteint dans l'année : 1999 - 1925 = 74. Mais il a 73 ans en années révolues : 18 avril 1999 - 10 octobre 1925 = 73 ans 6 mois et 8 jours.

Ainsi, pour un individu ayant x ans en âge atteint dans l'année, si l'événement a eu lieu à la date d :

  • l'individu ayant son anniversaire après la date d aura comme âge en années révolues (x-1) ;
  • l'individu ayant son anniversaire à la date d ou avant aura comme âge en années révolues (x).

Seule exception : l'événement a lieu le 31 décembre. À cette date, le classement par âge atteint dans l'année et par âge en années révolues sont identiques. Et au 1er janvier, l'âge atteint dans l'année est égal à l'âge en années révolues plus un.

Avortement / IVG (Interruption volontaire de grossesse) :

Aux termes de la loi du 17 janvier 1975, reconduite le 23 novembre 1979, toute femme résidant en France depuis six mois au moins peut, sur sa demande et en suivant une procédure précise, faire interrompre une grossesse dont la durée est inférieure à douze semaines (cette durée légale était de dix semaines avant 2001). L'interruption de grossesse doit faire l'objet d'une déclaration établie par le médecin et adressée par l'établissement où elle est pratiquée au médecin inspecteur régional de la santé.

Remarque :

Ces déclarations, prévues par la loi, sont faites sur un « bulletin statistique d'interruption volontaire de la grossesse ».

Descendance finale / Descendance :

La descendance finale est le nombre moyen d’enfants des femmes (hommes) appartenant à une même génération lorsqu’elles (ils) parviennent en fin de vie féconde (de 15 à 50 ans pour les femmes et de 18 à 60 ans pour les hommes), en ne tenant pas compte de leur mortalité. C'est la somme des taux de fécondité par âge d'une génération.

Divorce :

Il existe plusieurs formes de divorce (loi du 26 mai 2004, entrée en vigueur le 1er janvier 2005) :

  • par consentement mutuel (sur requête conjointe ou demande acceptée),
  • par acceptation du principe de la rupture du mariage, pour altération définitive du lien conjugal (après 2 ans de séparation),
  • pour faute.

Trois types de jugements entérinant la séparation d'un couple marié peuvent être prononcés :

  • un jugement de séparation de corps. Ce jugement doit être mentionné en marge de l'acte de mariage, mais ne rompt pas le mariage. Il est révocable sur simple accord des époux en cas de reprise de la vie commune ;
  • une conversion de séparation de corps. Elle transforme une séparation de corps en divorce et permet le remariage ;
  • un divorce sur demande directe accueillie. Ce jugement doit être mentionné en marge de l'acte de mariage. Il est irrévocable et permet le remariage.
Espérance de vie / Espérance de vie à la naissance / Espérance de vie à 60 ans :

L'espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l'année considérée.

C'est un cas particulier de l'espérance de vie à l'âge x, c'est-à-dire le nombre moyen d'années restant à vivre au-delà de cet âge x dans les conditions de mortalité par âge de l'année.

Génération :

La génération désigne l'ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».

Indicateur conjoncturel de divortialité / Somme des divorces réduits :

L'indicateur conjoncturel de divortialité ou somme des divorces réduits indique le nombre de divorces dans une promotion fictive de 1 000 mariages dont les taux de divorces seraient à chaque durée de mariage égaux à ceux observés l'année considérée.

Indicateur conjoncturel de fécondité / Somme des naissances réduites :

L'indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Remarque :

Il ne faut pas perdre de vue que les taux utilisés dans le calcul sont ceux observés au cours d'une année donnée dans l'ensemble de la population féminine (composée de plusieurs générations) et ne représentent donc pas les taux d'une génération réelle de femmes. Il est probable qu'aucune génération réelle n'aura à chaque âge les taux observés. L'indicateur conjoncturel de fécondité sert donc uniquement à caractériser d'une façon synthétique la situation démographique au cours d'une année donnée, sans qu'on puisse en tirer des conclusions certaines sur l'avenir de la population.

Indicateur conjoncturel de primo-nuptialité / Somme des premiers mariages réduits :

L'indice de primo-nuptialité, ou somme des premiers mariages réduits, mesure la proportion d'hommes ou de femmes non célibataires à 50 ans dans une génération fictive dont les mariages réduits seraient à chaque âge égaux à ceux observés l'année considérée.

Évènement (d'état civil) domicilié / Lieu de domicile :

Le lieu du domicile est celui du domicile conjugal pour les mariages, du domicile de la mère pour les naissances et du domicile du défunt pour les décès.

Évènement (d'état civil) enregistré / Lieu d'enregistrement :

Le lieu d'enregistrement est le lieu où s'est produit l'évènement : lieu du mariage, de la naissance ou du décès.

Solde migratoire / Migrations / Mouvements migratoires :

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept est indépendant de la nationalité.

Mortalité foeto-infantile ou Taux de mortalité foeto-infantile :

La mortalité foeto-infantile désigne les enfants sans vie et les décès d'enfants de moins d'un an.

Le taux de mortalité foeto-infantile est le rapport du nombre d'enfants nés sans vie et d'enfants décédés à moins d'un an à l'ensemble des enfants nés vivants et des enfants sans vie.

Mortalité infantile :

La mortalité infantile désigne les décès d'enfants âgés de moins d'un an.

Mortalité néonatale ou Mortalité néonatale précoce :

La mortalité néonatale désigne les décès d'enfants nés vivants et décédés à moins de 28 jours.

La mortalité néonatale précoce désigne les décès d'enfants nés vivants et décédés à moins de 7 jours.

Le taux de mortalité néonatale est le rapport du nombre d'enfants décédés à moins de 28 jours à l'ensemble des enfants nés vivants.

Le taux de mortalité néonatale précoce est le rapport du nombre d'enfants décédés à moins de 7 jours à l'ensemble des enfants nés vivants.

Mortalité périnatale ou Taux de mortalité périnatale :

La mortalité périnatale désigne les enfants nés sans vie et les décès d'enfants de moins de 7 jours.

Le taux de mortalité périnatale est le rapport du nombre d'enfants sans vie et d'enfants décédés à moins de 7 jours à l'ensemble des enfants nés vivants et des enfants sans vie.

Mortalité post-néonatale ou Taux de mortalité post-néonatale :

La mortalité post-néonatale désigne les décès d'enfants nés vivants et décédés entre plus de 28 jours et moins d'un an.

Le taux de mortalité post-néonatale est le rapport du nombre d'enfants décédés entre plus de 28 jours et moins d'un an à l'ensemble des nés vivants.

Mortinatalité ou Taux de mortinatalité :

La mortinatalité désigne les enfants sans vie.

Le taux de mortinatalité est le rapport du nombre d'enfants nés sans vie à l'ensemble des nés vivants et des enfants sans vie.

Naissance légitime et naissance hors mariage / Enfant légitime et enfant hors mariage / Enfant naturel et enfant illégitime / Naissance naturelle et naissance illégitime :

La qualité juridique d'un enfant à la naissance désigne le statut matrimonial de sa mère. Les enfants « légitimes » sont ceux dont les parents sont mariés. La naissance est qualifiée de « hors mariage » (anciennement qualifiée de « naturelle » ou encore « illégitime ») dans le cas contraire. Un enfant né hors mariage dont la mère se marie est dit légitimé par le mariage.

Mais, la distinction entre enfants « légitimes » et enfants « naturels » n'existe plus en France. L'ordonnance du 5 juillet 2005, entrée en vigueur en juillet 2006, a en effet fait disparaître du code civil ces deux notions devenues caduques dans la mesure où les droits des enfants nés hors mariage sont les mêmes que ceux des enfants nés de couples mariés.

Pacte civil de solidarité / Pacs :

Le pacte civil de solidarité (Pacs) est un contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. Il a été promulgué par la loi du 15 novembre 1999. Il établit des droits et des obligations entre les deux contractants, en termes de soutien matériel, de logement, de patrimoine, d'impôts et de droits sociaux. Par contre, il est sans effet sur les règles de filiation et de l'autorité parentale si l'un des contractants est déjà parent. Il était à l’origine conclu au tribunal d'instance puis, à compter du 28 mars 2011, devant un notaire ou au tribunal d'instance. L'enregistrement des Pacs a été transféré des tribunaux vers les mairies à compter du 1er novembre 2017. Depuis cette date, l'enregistrement d'un Pacs se fait donc en mairie ou devant un notaire.

Le Pacs peut être dissous par la volonté de l'un ou des deux contractants, qui adresse(nt) une déclaration au service d'état civil de la commune ayant enregistré le Pacs (ou de la commune du lieu du greffe du tribunal d'instance ayant enregistré le Pacs pour les pacs enregistrés avant le 1er novembre 2017), ou au notaire ayant contractualisé le Pacs. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le décès de l'un ou des deux contractants.

Population municipale :

La population municipale comprend les personnes :

  • ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté;
  • détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune;
  • les sans-abri recensées sur le territoire de la commune ;
  • résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune.

La population municipale d'un ensemble de communes est égale à la somme des populations municipales des communes qui le composent.

Le concept de population municipale correspond désormais à la notion de population utilisée usuellement en statistique. En effet, elle ne comporte pas de doubles comptes : chaque personne vivant en France est comptée une fois et une seule. En 1999, c'était le concept de population sans doubles comptes qui correspondait à la notion de population statistique.

Remarque :

Le concept de population municipale est défini par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population.

Quotient de mortalité :

Le quotient de mortalité à un âge mesure la probabilité, pour les personnes survivantes à cet âge, de décéder avant l'âge suivant.

Quotient de nuptialité :

Le quotient de nuptialité à un âge mesure la probabilité, pour les personnes célibataires à cet âge, de se marier avant l'âge suivant.

Rang de naissance :

On distingue le rang biologique (ou rang total) et le rang dans le mariage. Le rang biologique ou total est l'ordre de naissance des enfants pour une femme au cours de sa vie, quelle que soit sa situation matrimoniale. L'aîné est donc l'enfant de rang un.

Le rang dans le mariage ne concerne quant à lui que les enfants de femmes mariés : il s'agit de l'ordre de naissance des enfants nés pendant le mariage actuel de la femme. Il est toujours inférieur ou égal au rang total.

Par exemple, une femme a eu trois enfants. Barnabé est né alors qu'elle était célibataire. Elle s'est ensuite mariée. Émile est né. Elle a ensuite divorcé et s'est remariée. Jeanne est née au cours du second mariage. Barnabé est de rang total un, Émile est de rang total deux et Jeanne de rang total trois. Barnabé n'a pas de rang dans le mariage, Émile est de rang un dans le mariage (le premier) et Jeanne est également de rang un dans le mariage (le second).

Remarque :

A partir de 1998, les fichiers de l'état civil fournissent pour tous les enfants leur rang de naissance parmi les enfants nés vivants de la mère.

Remplacement des générations :

Une génération assure son remplacement à la naissance si le nombre de filles dans la génération des enfants est égal au nombre de femmes dans la génération des parents. En l'absence de mortalité, 2,05 enfants par femme serait suffisant pour assurer le remplacement d'une génération. 2,05 et non 2 car il naît 105 garçons pour 100 filles.

Table de mortalité :

Une table de mortalité annuelle suit le cheminement d'une génération fictive de 100 000 nouveau-nés à qui l'on fait subir aux divers âges les conditions de mortalité observées sur les diverses générations réelles, durant l'année étudiée. Pour éviter les aléas des tables annuelles et pour disposer d'une table détaillée par âge aussi précise que possible, on calcule également une table de mortalité couvrant une période de trois années.

Taux de divorce :

Le taux de divorce est le rapport du nombre de divorces prononcés dans l'année à la population totale moyenne de l'année.

Taux de fécondité / Quotient de fécondité :

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d'âges) est le nombre d'enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l'année, rapporté à la population moyenne de l'année des femmes de même âge.

Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à l'ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur l'année). À la différence de l'indicateur conjoncturel de fécondité, son évolution dépend en partie de l'évolution de la structure par âge des femmes âgées de 15 à 50 ans.

Taux de mortalité :

Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès de l'année à la population totale moyenne de l'année.


Taux de mortalité infantile :

Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.

Taux de natalité :

Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à la population totale moyenne de l'année.

Taux de nuptialité :

Le taux de nuptialité est le rapport du nombre de mariages de l'année à la population totale moyenne de l'année.

Taux de reproduction :

Le taux de reproduction mesure dans quelles conditions se fait le remplacement des générations.

Ce calcul peut être effectué en tenant compte de la mortalité (taux net de reproduction) ou en l'absence de mortalité (taux brut de reproduction).

Pour en savoir plus

« Les mariages en 2012 », Insee Résultats, n° 152 - avril 2014.

« Les décès en 2012 », Insee Résultats, n°148 - octobre 2013.

« Les naissances en 2012 », Insee Résultats, n°147 - octobre 2013.

« Bilan démographique 2013 : Trois mariages pour deux Pacs », Insee Première, n°1482 - janvier 2014.

« Un enfant sur dix vit dans une famille recomposée », Insee Première, n°1470 - octobre 2013.

« 15 millions de grands-parents », Insee Première, n° 1469 - octobre 2013.

« La fécondité dans les régions depuis les années 1960 », Insee Première, n°1430 - janvier 2013.

« Un premier enfant à 28 ans », Insee Première, n°1419 - octobre 2012.

« L'espérance de vie s'accroît, les inégalités sociales face à la mort demeurent », Insee Première, n°1372 - octobre 2011.

« Avez-vous eu des enfants ? Si oui, combien ? », France, portrait socialInsee Références, édition 2013.

« Les descendants d'immigrés plus nombreux que les immigrés : une position française originale en Europe », Insee Références « Immigrés et descendants d'immigrés en France » - édition 2012.

« Ouvrir dans un nouvel ongletLes interruptions volontaires de grossesse en 2011 », DREES Études et résultats, n° 843 - juin 2013.

« Ouvrir dans un nouvel onglet 1914-2014 : un siècle d'évolution de la pyramide des âges en France », INEDPopulation et Sociétés, n° 509- mars 2014.

« Ouvrir dans un nouvel onglet Rester sans enfant : un choix de vie à contre-courant », INEDPopulation et Sociétés, n° 508- février 2014.

« Ouvrir dans un nouvel onglet Les maternités précoces en recul dans le monde », INEDPopulation et Sociétés, n° 490- juin 2012.

« Ouvrir dans un nouvel onglet Le profil des pacsés », Ministère de la justiceInfostat Justice, n° 126- février 2014.