Insee Conjoncture Bretagne ·
Juin 2025 · n° 54
Bilan économique 2024 - Bretagne Le ralentissement de l’économie bretonne se confirme en 2024
Dans un contexte économique et politique instable, l’économie bretonne connaît un nouveau ralentissement en 2024, après une année 2023 déjà marquée par un moindre dynamisme qu’en 2022. Le chiffre d’affaires augmente encore dans les services marchands, mais il se stabilise dans l’industrie et diminue légèrement dans la construction. L’activité mesurée par le nombre d’heures rémunérées progresse en 2024, mais moins qu’en 2023.
Malgré cette relative atonie, l’économie bretonne parvient à créer 4 200 emplois salariés en 2024, cette hausse de 0,3 % étant cependant bien en deçà de celle observée en 2023 (+1,3 %). Elle affiche également le plus faible taux de chômage des régions françaises, à égalité avec celui des Pays de la Loire, avec 5,9 % de la population active. Le solde commercial de la Bretagne avec l’étranger se redresse, malgré une contraction des échanges. Autre indicateur plutôt favorable : le nombre d’entreprises créées en Bretagne en 2024 est le plus élevé depuis le début du XXIe siècle et cette augmentation concerne tous les types d’entreprises, tous les secteurs d’activité et s’observe dans les quatre départements de la région. De même, dans le prolongement des fortes hausses de prix en 2022 et 2023, les productions agricoles restent bien valorisées en 2024. Enfin, la Bretagne couvre près d’un tiers de sa consommation électrique et la production d’énergies renouvelables continue de progresser.
Toutefois, d’autres indicateurs économiques révèlent un manque de vigueur de l’économie régionale. En premier lieu, une hausse de 3,3 % du nombre de demandeurs d’emploi sans activité, du même ordre que celle observée au niveau national. Ensuite, une conjoncture encore dégradée dans la construction, même si les baisses de logements autorisés et mis en chantier sont de moindre ampleur qu’en 2023. S’y ajoute la poursuite de l’augmentation des défaillances d’entreprises, même si la hausse est moins prononcée que les deux années précédentes. Enfin, 2024 marque un repli de la fréquentation touristique après deux années records.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Transition énergétique - La Bretagne couvre près d’un tiers de sa consommation électrique et la production d’énergies renouvelables continue de progresser Bilan économique 2024
Florence Le Bris (Insee)
En 2024, la Bretagne produit 31 % de sa consommation électrique, contre moins de 15 % en 2015. L’augmentation notable de la couverture énergétique sur cette période résulte de la hausse de la production, alors que la consommation est stable. Les trois quarts de cette production électrique sont issus des énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire et bioénergies). Dans la région, la production solaire continue d’augmenter, mais l’éolien est l’énergie renouvelable la plus productive grâce notamment au parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc, totalement opérationnel depuis mai 2024. La consommation brute de gaz augmente ; elle est couverte à hauteur de 6 % par une production renouvelable en forte croissance.
Insee Conjoncture Bretagne
No 54
Paru le :26/06/2025
Mis à part l’encadré, le périmètre d’analyse de la publication porte sur les consommations brutes de gaz naturel et d’électricité et ces consommations ne sont pas corrigées de l’aléa climatique. Par conséquent, les évolutions de ces consommations d’une année sur l’autre sont à prendre avec précaution. Elles permettent cependant d’observer les tendances sur des périodes longues.
- La Bretagne couvre presque un tiers de sa consommation électrique
- La consommation brute régionale de gaz en légère hausse, celle d’électricité relativement stable
- Les trois quarts de la production électrique sont issus des énergies renouvelables
- L’éolien, la filière renouvelable la plus productive en Bretagne, connaît une forte hausse en 2024
- La production solaire continue de croître, tandis que l’hydraulique et les bioénergies restent stables
- Le gaz renouvelable : une production qui continue d’augmenter
- Encadré - Les types d’énergie consommée dans la région
La Bretagne couvre presque un tiers de sa consommation électrique
En 2024, la consommation brute d’électricité en Bretagne s’élève à 21 580 GWh et celle de gaz à 15 830 GWh.
La même année, la production électrique de la région atteint 6 700 GWh. La Bretagne couvre ainsi presque un tiers de sa consommation électrique (31 %), contre 14 % en 2015. Elle se situe à la dixième place des régions métropolitaines les plus autonomes (figure 1). Parmi les six régions ne disposant pas d’un parc nucléaire, elle se positionne à la troisième place, après les régions Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Avec douze réacteurs nucléaires répartis sur quatre centrales, la région Centre-Val de Loire produit plus de quatre fois sa consommation électrique.
tableauFigure 1 – Part de la consommation électrique couverte par la production en 2024
Région | Production rapportée à la consommation | Présence d’un parc nucléaire |
---|---|---|
Centre-Val de Loire | 430,4 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Normandie | 257,9 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Grand Est | 211,7 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Auvergne-Rhône-Alpes | 191,6 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Nouvelle-Aquitaine | 136,5 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Occitanie | 111,3 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Hauts-de-France | 108,2 | Région disposant d’un parc nucléaire |
Corse | 72,6 | Région ne disposant pas d’un parc nucléaire |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 49,3 | Région ne disposant pas d’un parc nucléaire |
Bretagne | 31,0 | Région ne disposant pas d’un parc nucléaire |
Pays de la Loire | 28,2 | Région ne disposant pas d’un parc nucléaire |
Bourgogne-Franche-Comté | 26,9 | Région ne disposant pas d’un parc nucléaire |
Île-de-France | 4,9 | Région ne disposant pas d’un parc nucléaire |
France métropolitaine | 121,9 | /// |
- /// : Absence de donnée due à la nature des choses.
- Lecture : En 2024, la région Bretagne produit 31 % de sa consommation en électricité.
- Source : RTE.
graphiqueFigure 1 – Part de la consommation électrique couverte par la production en 2024

- Lecture : En 2024, la région Bretagne produit 31 % de sa consommation en électricité.
- Source : RTE.
La consommation brute régionale de gaz en légère hausse, celle d’électricité relativement stable
Entre 2015 et 2024, la consommation annuelle brute de gaz augmente de 6,5 %, alors que celle d’électricité est relativement stable (figure 2). Le lien entre consommation annuelle et indice de rigueur climatique est net entre 2015 et 2021, jusqu’à la mise en service de la centrale à gaz de Landivisiau. Depuis 2022, la consommation régionale de gaz intègre aussi la quantité de gaz utilisé par la centrale pour produire de l’électricité. Ainsi, l’importante hausse de la consommation de gaz en 2022 s’explique surtout par la forte production de la centrale à gaz liée à la faible disponibilité du parc nucléaire français cette année-là.
tableauFigure 2 – Évolution de la consommation brute en Bretagne entre 2015 et 2024
Année | Consommation brute d’électricité (en GWh) | Consommation brute de gaz (en GWh PCS 0°C) | Indice de rigueur climatique |
---|---|---|---|
2015 | 100 | 100 | 0,90 |
2016 | 103 | 107 | 1,09 |
2017 | 102 | 107 | 0,99 |
2018 | 103 | 110 | 1,01 |
2019 | 103 | 110 | 0,98 |
2020 | 100 | 106 | 0,84 |
2021 | 104 | 117 | 1,08 |
2022 | 97 | 135 | 0,87 |
2023 | 98 | 117 | 0,86 |
2024 | 99 | 106 | 0,87 |
- Champ : Ce jeu de données présente les consommations régionales annuelles brutes d’électricité (GWh) et de gaz (GWh PCS 0°C) sans correction de l’aléa climatique.
- Sources : RTE ; GRTgaz (devenu NaTran en 2025) ; Teréga.
graphiqueFigure 2 – Évolution de la consommation brute en Bretagne entre 2015 et 2024

- Champ : Ce jeu de données présente les consommations régionales annuelles brutes d’électricité (GWh) et de gaz (GWh PCS 0°C) sans correction de l’aléa climatique.
- Sources : RTE ; GRTgaz (devenu NaTran en 2025) ; Teréga.
Les trois quarts de la production électrique sont issus des énergies renouvelables
En 2024, la production électrique issue des énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire et bioénergies) s’élève à 5 070 GWh en Bretagne. Elle représente ainsi 75,7 % de la production électrique totale dans la région (figure 3) et a quasiment été multipliée par deux depuis 2015. Dans la région voisine des Pays de la Loire, cette production d’énergie renouvelable a triplé sur la même période.
tableauFigure 3 – Part de la consommation électrique bretonne couverte par filière entre 2015 et 2024
Année | Production hydraulique (GWh) | Production éolienne (GWh) | Production solaire (GWh) | Production bioénergies (GWh) | Production thermique (GWh) | Total production (GWh) |
---|---|---|---|---|---|---|
2015 | 2,6 | 7,6 | 0,9 | 1,4 | 1,9 | 14,3 |
2016 | 2,6 | 6,6 | 0,9 | 1,4 | 2,6 | 14,0 |
2017 | 2,6 | 6,9 | 0,9 | 1,6 | 3,4 | 15,5 |
2018 | 2,6 | 8,0 | 1,0 | 1,7 | 3,7 | 16,9 |
2019 | 2,6 | 8,6 | 1,1 | 1,8 | 3,9 | 18,0 |
2020 | 2,8 | 10,2 | 1,2 | 2,0 | 4,3 | 20,5 |
2021 | 2,7 | 8,6 | 1,3 | 2,0 | 4,6 | 19,0 |
2022 | 2,8 | 9,6 | 1,8 | 2,2 | 17,8 | 34,1 |
2023 | 2,7 | 12,5 | 2,2 | 2,1 | 12,3 | 31,8 |
2024 | 2,7 | 15,9 | 2,7 | 2,1 | 7,5 | 31,0 |
- Lecture : En 2024, la Bretagne couvre 23,5 % de sa consommation électrique par des énergies renouvelables : 2,7 % par l’hydraulique, 15,9 % par l’éolien, 2,7 % par le solaire et 2,1 % par les bioénergies.
- Source : RTE.
graphiqueFigure 3 – Part de la consommation électrique bretonne couverte par filière entre 2015 et 2024

- Lecture : En 2024, la Bretagne couvre 23,5 % de sa consommation électrique par des énergies renouvelables : 2,7 % par l’hydraulique, 15,9 % par l’éolien, 2,7 % par le solaire et 2,1 % par les bioénergies.
- Source : RTE.
Le taux de couverture de l’électricité renouvelable est de 23,5 % en 2024 en Bretagne (figure 4). Il a augmenté de 4 points en un an mais reste inférieur à celui de la France métropolitaine dans son ensemble (35,3 %). Il est très éloigné du niveau des régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est, qui couvrent chacune d’entre elles plus de la moitié de leur consommation électrique par les énergies renouvelables. Cependant, ces régions disposent d’un grand parc de barrages hydrauliques depuis le milieu du XXᵉ siècle. En Bretagne, la production hydraulique repose essentiellement sur l’exploitation de l’usine marémotrice de la Rance.
En 2024, selon ce critère du taux de couverture par les énergies renouvelables, la Bretagne se situe à la dixième place des régions métropolitaines, devant les régions Pays de la Loire, Normandie et Île-de-France.
tableauFigure 4 – Part de la consommation électrique régionale couverte par les énergies renouvelables en 2024
Région | Production hydraulique (GWh) | Production éolienne (GWh) | Production solaire (GWh) | Production bioénergies (GWh) | Total énergies renouvelables (GWh) |
---|---|---|---|---|---|
Occitanie | 36,7 | 10,5 | 13,5 | 2,6 | 63,3 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 52,3 | 2,4 | 4,2 | 1,6 | 60,6 |
Grand Est | 22,8 | 22,0 | 3,8 | 3,2 | 51,9 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 31,4 | 0,5 | 8,1 | 2,5 | 42,5 |
Nouvelle-Aquitaine | 13,9 | 8,2 | 13,7 | 3,8 | 39,6 |
Corse | 19,0 | 1,5 | 13,1 | 0,1 | 33,7 |
Hauts-de-France | 0,0 | 26,9 | 1,2 | 2,0 | 30,2 |
Centre-Val de Loire | 1,1 | 18,1 | 6,7 | 3,0 | 28,8 |
Bourgogne-Franche-Comté | 5,5 | 11,4 | 5,1 | 2,1 | 24,0 |
Bretagne | 2,7 | 15,9 | 2,7 | 2,1 | 23,5 |
Pays de la Loire | 0,1 | 15,3 | 5,4 | 2,0 | 22,9 |
Normandie | 0,5 | 13,2 | 1,3 | 2,8 | 17,7 |
Île-de-France | 0,1 | 0,5 | 0,5 | 1,9 | 2,9 |
France métropolitaine | 17,0 | 10,6 | 5,3 | 2,4 | 35,3 |
- Lecture : En 2024, l’Occitanie est la région métropolitaine qui couvre le plus sa consommation électrique par sa production renouvelable, avec un taux de couverture de 63,3 %, dont 36,7 % pour l’hydraulique, 10,5 % pour l’éolien, 13,5 % pour le solaire et 2,6 % pour les bioénergies.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : RTE.
graphiqueFigure 4 – Part de la consommation électrique régionale couverte par les énergies renouvelables en 2024

- Lecture : En 2024, l’Occitanie est la région métropolitaine qui couvre le plus sa consommation électrique par sa production renouvelable, avec un taux de couverture de 63,3 %, dont 36,7 % pour l’hydraulique, 10,5 % pour l’éolien, 13,5 % pour le solaire et 2,6 % pour les bioénergies.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : RTE.
L’éolien, la filière renouvelable la plus productive en Bretagne, connaît une forte hausse en 2024
La production éolienne de la région s’élève à 3 430 GWh en 2024. C’est la plus grosse production électrique toutes filières confondues, représentant la moitié de la production électrique totale. En seconde position figure la production thermique, avec 1 630 GWh. La production électrique d’origine thermique diminue en 2024, la centrale thermique de Landivisiau ayant été moins sollicitée. En revanche, la production électrique éolienne a nettement augmenté depuis 2022 grâce notamment à la mise en production d’éoliennes offshore. Après les premiers raccordements du parc en mer de Saint-Brieuc en 2023, l’ensemble du parc est opérationnel depuis mai 2024. À terme, sa capacité annuelle prévue est d’environ 1 800 GWh. Un autre parc en mer en Bretagne Sud est en projet.
Ainsi, si la filière est pour l’instant en dessous des objectifs chiffrés du Sraddet (près de 9 000 GWh environ prévus en 2025), le déploiement de son parc devrait entraîner une accélération de sa production dans les prochaines années.
La production solaire continue de croître, tandis que l’hydraulique et les bioénergies restent stables
En 2024, la production solaire s’élève à 590 GWh, soit près de 9 % de la production électrique régionale. Elle a été multipliée par trois depuis 2015 et connaît une accélération depuis 2021. Cependant, elle produit pour l’instant moins de la moitié des 1 300 GWh prévus par le Sraddet pour 2025.
La production hydraulique est relativement stable depuis 2015. Elle contribue elle aussi à hauteur de 9 % (590 GWh) à la production totale en 2024.
La production électrique brute issue des bioénergies bretonnes s’élève quant à elle à 460 GWh, soit près de 7 % de la production totale. Depuis trois ans, cette production est stable.
Le gaz renouvelable : une production qui continue d’augmenter
En 2024, la Bretagne est la sixième région de France continentale à produire le plus de biométhane. Cette production s’élève à 930 GWh.
La production augmente régulièrement chaque année (figure 5). Cette évolution va dans le sens du Sraddet, qui prévoit une production d’environ 7 400 GWh de biogaz par méthanisation en Bretagne à l’horizon 2030. Depuis 2019, l’évolution de la production de biométhane est moins élevée en Bretagne qu’en France continentale, mais proche de celle des Pays de La Loire.
tableauFigure 5 – Évolution comparée de la production de biométhane en Bretagne, Pays de la Loire et France métropolitaine (hors Corse) entre 2019 et 2024
Année | Bretagne | Pays de la Loire | France métropolitaine (hors Corse) |
---|---|---|---|
2019 | 100 | 100 | 100 |
2020 | 190 | 163 | 175 |
2021 | 320 | 244 | 350 |
2022 | 490 | 392 | 563 |
2023 | 620 | 562 | 740 |
2024 | 772 | 753 | 937 |
- Notes : Données définitives des productions de biométhane des sites raccordés au réseau de NaTran, de Teréga et des distributeurs et ELD. Les données sont agrégées de manière annuelle et en GWh PCS 0°C.
- Lecture : La production de biométhane aux sites d’injonction dans le réseau de transport et de distribution a été multipliée par 7 dans les Pays de la Loire entre 2018 et 2024.
- Champ : Production de biométhane aux sites d’injonction dans le réseau de transport et de distribution.
- Sources : GRTgaz (devenu NaTran en 2025) ; Teréga.
graphiqueFigure 5 – Évolution comparée de la production de biométhane en Bretagne, Pays de la Loire et France métropolitaine (hors Corse) entre 2019 et 2024

- Notes : Données définitives des productions de biométhane des sites raccordés au réseau de NaTran, de Teréga et des distributeurs et ELD. Les données sont agrégées de manière annuelle et en GWh PCS 0°C.
- Lecture : La production de biométhane aux sites d’injonction dans le réseau de transport et de distribution a été multipliée par 7 dans les Pays de la Loire entre 2018 et 2024.
- Champ : Production de biométhane aux sites d’injonction dans le réseau de transport et de distribution.
- Sources : GRTgaz (devenu NaTran en 2025) ; Teréga.
En 2024, la Bretagne couvre ainsi 5,9 % de sa consommation brute de gaz par sa production de biométhane.
Encadré - Les types d’énergie consommée dans la région
En 2023, en Bretagne, la consommation finale d’énergie correspond à 79 TWh (figure 6). Les produits pétroliers, l’électricité, le gaz naturel et le bois représentent la quasi-totalité (91 %) des ressources énergétiques consommées.
Sur longue période, la consommation finale d’énergie corrigée du climat évolue peu : +0,7 % depuis 2000 et -2,6 % depuis 2012. En revanche, le type d’énergie consommée évolue : la consommation de produits pétroliers diminue de 25 % sur la période 2000-2023 et leur part dans le total passe de 57 % à 43 %. Cette baisse est compensée par une hausse des consommations d’électricité, de biomasse (bois, agrocarburants) et de chaleur renouvelable (pompes à chaleur).
tableauFigure 6a – Consommation finale d’énergie par type d’énergie en BretagneÉvolution de la consommation entre 2000 et 2023
Année | Produits pétroliers | Gaz naturel | Électricité | Bois | Autres |
---|---|---|---|---|---|
2000 | 45 033 | 12 071 | 17 220 | 3 448 | 1 149 |
2001 | 47 652 | 12 234 | 17 531 | 3 457 | 1 155 |
2002 | 46 998 | 12 568 | 18 189 | 3 479 | 1 186 |
2003 | 46 995 | 12 716 | 17 999 | 3 481 | 1 032 |
2004 | 46 754 | 13 071 | 18 352 | 3 482 | 1 056 |
2005 | 47 392 | 13 295 | 18 853 | 3 485 | 1 304 |
2006 | 45 945 | 13 329 | 19 427 | 3 724 | 1 507 |
2007 | 45 287 | 13 464 | 20 008 | 3 791 | 1 952 |
2008 | 43 431 | 13 495 | 20 358 | 3 874 | 2 286 |
2009 | 41 899 | 12 812 | 20 082 | 3 969 | 2 732 |
2010 | 39 473 | 13 171 | 20 528 | 3 995 | 2 759 |
2011 | 38 949 | 13 323 | 20 154 | 4 143 | 2 838 |
2012 | 39 819 | 13 444 | 20 849 | 4 206 | 3 262 |
2013 | 38 861 | 13 094 | 20 907 | 4 082 | 3 393 |
2014 | 35 715 | 13 057 | 20 977 | 4 255 | 3 673 |
2015 | 35 414 | 13 390 | 21 287 | 4 924 | 3 856 |
2016 | 36 889 | 13 132 | 21 064 | 5 143 | 4 269 |
2017 | 38 157 | 13 492 | 21 377 | 5 187 | 4 685 |
2018 | 37 428 | 13 706 | 21 371 | 5 173 | 5 072 |
2019 | 37 053 | 13 578 | 21 384 | 5 186 | 5 605 |
2020 | 33 712 | 13 764 | 21 679 | 5 201 | 5 666 |
2021 | 35 366 | 13 580 | 21 509 | 5 182 | 6 026 |
2022 | 34 573 | 12 490 | 21 379 | 5 543 | 6 537 |
2023 | 33 852 | 11 719 | 20 725 | 5 817 | 7 374 |
- Sources : ADEME, AFPG, Agence ORE, AILE, Association Météo Bretagne, Brest Métropole, Cerema, Ceren, Dreal, EDF, EDF SEI, Enedis, Fibois Bretagne, GRDF, GRTgaz (devenu NaTran en 2025), Insee, Observ’ER, ODRÉ, OEB, Registre ICPE, Rennes Métropole, SDES, SINOE, Solagro, UAF, Uniclima. Traitement des données : Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB).
graphiqueFigure 6a – Consommation finale d’énergie par type d’énergie en BretagneÉvolution de la consommation entre 2000 et 2023

- Sources : ADEME, AFPG, Agence ORE, AILE, Association Météo Bretagne, Brest Métropole, Cerema, Ceren, Dreal, EDF, EDF SEI, Enedis, Fibois Bretagne, GRDF, GRTgaz (devenu NaTran en 2025), Insee, Observ’ER, ODRÉ, OEB, Registre ICPE, Rennes Métropole, SDES, SINOE, Solagro, UAF, Uniclima. Traitement des données : Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB).
Définitions
Hormis dans l’encadré, les consommations régionales brutes d’électricité et de gaz ne sont pas corrigées de l’aléa climatique. Pour le gaz, les contenus énergétiques sont exprimés en GWh PCS avec une température de combustion de référence de 273 K (0°C).
L’indice de rigueur climatique est le rapport entre un indicateur de climat observé et un indicateur de climat de référence (période de 2008 à 2024). Cet indicateur est constitué par la somme des degrés jours unifiés de l’année (écart journalier entre la température observée et 15°C). Ainsi, si l’indice est supérieur à 1, l’année considérée est plus rigoureuse qu’une année moyenne et si l’indice est inférieur à 1, l’année considérée est moins rigoureuse qu’une année moyenne.
Il s’agit de la part de la consommation électrique régionale brute couverte par les énergies renouvelables.
La filière « Hydraulique » comprend tous les types de centrales hydrauliques (éclusée, fil de l’eau...).
La filière « Thermique à combustible fossile » comprend les combustibles de type charbon, fioul et gaz.
La filière « Bioénergies » comprend les biogaz, les déchets papeterie/carton, les déchets urbains, le bois-énergie et les autres biocombustibles solides.
Les autres filières de production électrique sont l’éolien, le solaire, les énergies marines et la géothermie.
Le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet) planifie la transition écologique à l’échelle régionale. En Bretagne, il a été adopté par le Conseil régional en décembre 2020.
Le biométhane est un gaz combustible produit à partir de la transformation de matières organiques issues de divers secteurs : agricole, industriel, déchets de restauration, déchets de collectivités, gaz issu des installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND), etc. La digestion de ces matières organiques produit du biogaz pouvant être valorisé par combustion sous forme de chaleur et/ou d’électricité. Ce biogaz peut être purifié pour atteindre la qualité du gaz naturel. On l’appelle alors « biométhane ». Une fois épuré et odorisé, il peut être injecté dans les réseaux de gaz.
La consommation finale d’énergie correspond à la consommation des seuls utilisateurs finaux (industries, ménages, services, agriculture, sylviculture et pêche, transports) ; en d’autres termes, il s’agit de la consommation d’énergie à toutes fins autres que la transformation, le transport, la distribution et le stockage d’énergie. Dans l’encadré, les données sont corrigées de l’aléa climatique.
Pour en savoir plus
(1) Eguienta J., Wellenreiter S. (SDES), « Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres clés des énergies renouvelables - Édition 2024 », Datalab, août 2024.
(2) Dreal Bretagne, Ouvrir dans un nouvel ongletFocus sur l’éolien, le photovoltaïque et le biogaz en Bretagne.
(3) Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB), Ouvrir dans un nouvel ongletLa consommation d’énergie en Bretagne, Tableau de bord.
(4) Ouvrir dans un nouvel ongletPlateforme opendata réseaux énergies (ODRÉ).