Insee Conjoncture Guadeloupe ·
Juin 2025 · n° 34
Bilan économique 2024 - Guadeloupe En 2024, l’économie guadeloupéenne fait preuve de résilience face à une inflation
persistante
En 2024, la Guadeloupe traverse une période de stabilisation économique marquée par des dynamiques contrastées. L'inflation ralentit, mais demeure élevée, continuant de peser sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment à travers la hausse des prix de l'énergie et des services. Les conditions de crédit évoluent de manière différenciée : les taux diminuent pour les entreprises, mais augmentent pour les ménages, reflet d’une activité bancaire dynamique, mais fragilisée par la progression des créances douteuses. Sur le marché du travail, la situation s’améliore progressivement. En effet, le taux de chômage s’établit à 17 % et le halo autour du chômage recule à 9,0 %. Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi décroît. Cette évolution favorable est principalement portée par le secteur tertiaire. Dans le même temps, la dynamique entrepreneuriale ralentit, dominée par les créations de micro-entreprises. Les importations diminuent légèrement, influencées par une baisse des véhicules automobiles, tandis que les exportations hors produits pétroliers raffinés restent stables. Le secteur touristique se maintient à un niveau élevé. Le trafic aérien est stable. Il progresse avec la France métropolitaine, l'Europe et l'Amérique du Nord, tandis que la desserte régionale décroît. La fréquentation hôtelière reste soutenue, bien qu’en léger recul par rapport à 2023.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Transport automobile - Les immatriculations de cyclomoteurs électriques marquent le pas en Guadeloupe Bilan économique 2024
Alexandra Prévot (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Guadeloupe)
En 2024, 19 700 véhicules routiers neufs sont immatriculés en Guadeloupe, en baisse de 10,4 % par rapport à l’année précédente. Ce recul résulte principalement d'une forte diminution des immatriculations de cyclomoteurs électriques, associée au repli de celles des voitures particulières et de véhicules utilitaires légers. La part des motorisations diesel (incluant les hybrides non rechargeables) poursuit son recul au bénéfice des motorisations électriques et hybrides rechargeables qui affichent une légère progression. Parallèlement, avec 28 200 unités vendues, le marché de l'occasion continue de se replier.
- Les immatriculations de véhicules neufs chutent de 10,4 %
- Les immatriculations de cyclomoteurs s’essoufflent
- En 2024, près de 2 700 véhicules électriques sont immatriculés
- Le marché de l’occasion poursuit son ralentissement
- Les motorisations alternatives confirment leur progression dans l’occasion
- Encadré 1- Le plan covoiturage confirme son succès avec plus de 15 000 trajets en 2024
- Encadré 2 - Environnement et parc de véhicules particuliers en Guadeloupe
Les immatriculations de véhicules neufs chutent de 10,4 %
En 2024, les immatriculations de véhicules neufs en Guadeloupe s'établissent à 19 700 unités, toutes catégories confondues, accusant un repli de 10,4 % par rapport à 2023 (figure 1). Cette contraction s'avère nettement plus prononcée qu'à l'échelle nationale (figure 2), où le marché des véhicules neufs baisse de 2,3 % sur la même période. Le fléchissement observé en Guadeloupe présente des similitudes avec la situation martiniquaise (-11,7 %) et pourrait résulter de la conjonction de facteurs démographiques défavorables et de l'épuisement du vivier de bénéficiaires potentiels de la prime à l'acquisition de cyclomoteurs électriques. Cette tendance baissière se manifeste particulièrement dans le segment des voitures particulières, dont les immatriculations diminuent de 6,1 %, des véhicules utilitaires légers (-9,2 %) et plus fortement encore dans celui des cyclomoteurs, avec une chute de 39,2 % comparativement à l'année précédente.
tableauFigure 1 – Immatriculations de véhicules neufs, par catégorie, en Guadeloupe
Catégorie de véhicule | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | Évolution 2024 / 2023 (en %) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voitures, véhicules utilitaires légers, poids lourds et transports en commun | 21 261 | 20 180 | 15 079 | 16 279 | 17 463 | 17 662 | 16 510 | -6,5 |
dont voitures particulières et commerciales | 18 004 | 17 518 | 12 790 | 13 323 | 14 507 | 14 869 | 13 962 | -6,1 |
dont véhicules utilitaires légers | 3 080 | 2 477 | 2 128 | 2 760 | 2 831 | 2 659 | 2 415 | -9,2 |
dont poids lourds (camions, tracteurs routiers,VASP>3,5t de PTAC) | 139 | 151 | 126 | 156 | 99 | 110 | 109 | -0,9 |
dont transport en commun | 38 | 34 | 35 | 40 | 26 | 24 | 24 | 0,0 |
Moto, tricycle, quadricycle à moteur et cyclomoteurs | 912 | 1 168 | 1 649 | 1 484 | 3 028 | 4 095 | 2 840 | -30,6 |
dont motocycles, tricycles, quadricycles à moteur | 565 | 587 | 709 | 709 | 960 | 1 043 | 985 | -5,6 |
dont cyclomoteurs (<50cm3, 50 à 125, 250 à 500) | 347 | 582 | 942 | 775 | 2 068 | 3 052 | 1 855 | -39,2 |
Autres véhicules | 198 | 176 | 199 | 229 | 294 | 228 | 339 | 48,7 |
dont tracteurs agricoles | 71 | 83 | 81 | 108 | 148 | 112 | 175 | 56,3 |
dont remorques | 127 | 93 | 118 | 121 | 146 | 116 | 164 | 41,4 |
Ensemble des immatriculations neuves | 22 371 | 21 524 | 16 927 | 17 992 | 20 785 | 21 985 | 19 689 | -10,4 |
- Lecture : 21 985 véhicules neufs, toutes catégories confondues, sont immatriculés en Guadeloupe en 2023.
- Source : SDES, répertoire statistique des véhicules routiers.
tableauFigure 2 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs
Période | Guadeloupe | France entière |
---|---|---|
2018 | 100,0 | 100,0 |
2019 | 97,3 | 101,6 |
2020 | 71,0 | 76,2 |
2021 | 74,0 | 76,8 |
2022 | 80,6 | 70,9 |
2023 | 82,6 | 81,7 |
2024 | 77,5 | 78,9 |
- Note : Données brutes.
- Champ : Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris), hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
- Source : SDES, Rsvero.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

- Note : Données brutes.
- Champ : Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris), hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
- Source : SDES, Rsvero.
Les immatriculations de cyclomoteurs s’essoufflent
En 2024, la part des ventes de voitures particulières et commerciales s'établit à 70,9 % des immatriculations de véhicules neufs en Guadeloupe, en légère augmentation par rapport à 2023. Cette évolution s'explique principalement par le net recul des immatriculations de véhicules 2-3 roues et quadricycles à moteur, qui chutent de 30,6 % pour s'établir à 2 800 unités en 2024.
Avec moins de 1 900 immatriculations en 2024, la baisse est particulièrement prononcée pour les cyclomoteurs (-39,2 % par rapport à 2023). Ce repli intervient après une période d'essor exceptionnel où les ventes avaient triplé entre 2020 et 2023, portées notamment par les cyclomoteurs électriques qui ont bénéficié jusqu’en décembre 2024 d'offres commerciales attractives, de primes et de bonus environnementaux (figure 3). Ce moyen de locomotion, relativement peu coûteux, constitue une alternative pertinente dans un contexte économique local où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Alors qu'ils représentaient 13,9 % de l'ensemble des immatriculations neuves en 2023, les cyclomoteurs ne comptent plus que pour 9,4 % des immatriculations en 2024, amorçant ce qui pourrait être une rupture significative dans la dynamique observée ces dernières années (figure 4).
tableauFigure 3 – Évolution des cyclomoteurs en Guadeloupe
Motorisation | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Électrique et hydrogène | 2 | 3 | 37 | 88 | 181 | 303 | 1 613 | 2 716 | 1 527 |
Essence thermique | 731 | 962 | 310 | 494 | 761 | 472 | 455 | 336 | 328 |
Ensemble | 733 | 965 | 347 | 582 | 942 | 775 | 2 068 | 3 052 | 1 855 |
- Source : SDES, répertoire statistique des véhicules routiers.
tableauFigure 4 – Immatriculation de véhicules neufs par type de véhicule
Zonage | Nombre d’immatriculations en 2024 | Évolution des immatriculations de voitures particulières (%) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voitures particulières | Véhicules utilitaires légers ¹ | Véhicules industriels à moteur ² | Bus et autocars | 2-3 roues et quadricycles à moteur | 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 * | |
Guadeloupe | 13 962 | 2 415 | 109 | 24 | 2 840 | -6,1 | -3,8 |
France entière | 1 755 167 | 391 515 | 50 741 | 6 625 | 330 584 | -3,4 | -4,0 |
- ¹ : Camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- ² : Camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- * : Évolution qui aurait été observée pour les immatriculations de véhicules neufs, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : Données brutes.
- Champ : Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris), hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
- Source : SDES, Rsvero.
En 2024, près de 2 700 véhicules électriques sont immatriculés
Sous l’impulsion des normes écologiques et des politiques publiques de transition énergétique, les immatriculations de véhicules électriques ont fortement progressé ces dernières années. Cependant, en 2024, elles enregistrent un net repli (-29,7 %), avec 2 700 unités contre 3 800 en 2023. Ce recul intervient après une hausse exceptionnelle observée l’année précédente, principalement portée par les immatriculations de cyclomoteurs électriques. Les immatriculations enregistrées en 2024 restent toutefois supérieures à celles de 2022 (2 400 unités), confirmant une tendance de fond à l’électrification du parc. Les véhicules électriques représentent ainsi 13,6 % des immatriculations, contre 0,9 % en 2019 (figure 5).
Les motorisations hybrides à essence (non rechargeables) poursuivent quant à elles leur progression, avec 4 300 immatriculations, en hausse de 56,3 %. Les modèles thermiques à essence, bien qu’encore majoritaires, reculent de 22,9 % pour atteindre 8 500 unités. Le diesel poursuit sa chute avec 3 400 immatriculations, soit 10,1 % de moins qu’en 2023. Si la dynamique électrique marque une pause, la transition énergétique globale reste bien engagée, avec une diversification croissante des motorisations.
tableauFigure 5 – Part des véhicules électriques dans les immatriculations en 2024
Type de Véhicule | Guadeloupe | France entière |
---|---|---|
Voitures particulières | 6,0 | 16,8 |
Véhicules utilitaires légers ¹ | 6,0 | 6,9 |
Véhicules industriels à moteur ² | 0,0 | 1,5 |
Bus et autocars | 0,0 | 9,9 |
2-3 roues et quadricycles à moteur | 59,4 | 14,6 |
- ¹ : Camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- ² : Camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- Champ : Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris), hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
- Source : SDES, Rsvero.
graphiqueFigure 5 – Part des véhicules électriques dans les immatriculations en 2024

- ¹ : Camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- ² : Camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- Champ : Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris), hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
- Source : SDES, Rsvero.
Le marché de l’occasion poursuit son ralentissement
En 2024, avec 27 400 véhicules routiers d’occasion vendus en Guadeloupe, toutes catégories confondues, le marché continue de baisser (-2,9 % après -4,4 % en 2023). Le repli observé s’explique en grande partie par la diminution des ventes de véhicules particuliers, qui reculent de 3,2 %. Ce segment reste néanmoins largement dominant, représentant quatre ventes de véhicules d’occasion sur cinq. À l’inverse, les ventes de cyclomoteurs d’occasion augmentent de 2 % en 2024 effaçant la baisse enregistrée en 2023 (figure 6).
tableauFigure 6 – Immatriculations de véhicules d’occasions, par catégorie, en Guadeloupe
Catégorie de véhicule | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|
Voitures, véhicules utilitaires légers, poids lourds et transports en commun | 27 296 | 28 646 | 29 082 | 27 802 | 26 553 | 25 700 |
dont voitures particulières et commerciales | 23 419 | 24 677 | 25 187 | 23 914 | 22 665 | 21936 |
dont véhicules utilitaires légers | 3 566 | 3 658 | 3 634 | 3 664 | 3 612 | 3536 |
dont poids lourds (camions, tracteurs routiers,VASP>3,5t de PTAC) | 246 | 255 | 206 | 187 | 236 | 186 |
dont transport en commun | 65 | 56 | 55 | 37 | 40 | 42 |
Moto, tricycle, quadricycle à moteur et cyclomoteurs | 1 502 | 1 532 | 1 807 | 1 577 | 1 543 | 1574 |
Autres véhicules | 110 | 123 | 158 | 164 | 150 | 154 |
dont tracteurs agricoles | 57 | 64 | 64 | 81 | 82 | 80 |
dont remorques | 53 | 59 | 94 | 83 | 68 | 74 |
Ensemble des immatriculations d’occasion | 28 908 | 30 301 | 31 047 | 29 543 | 28 246 | 27 428 |
- Lecture : 27 428 véhicules d’occasions, toutes catégories confondues, sont immatriculés en Guadeloupe en 2024.
- Source : SDES, répertoire statistique des véhicules routiers.
Les motorisations alternatives confirment leur progression dans l’occasion
Arrivées plus récemment sur le marché de l’automobile de seconde main, les motorisations électriques et hybrides rechargeables représentent désormais 3,1 % du marché en 2024, soit 855 véhicules d’occasion (contre 1,8 % et environ 500 véhicules en 2023). Cette dynamique témoigne de l’intérêt croissant pour des motorisations plus respectueuses de l’environnement, en dépit de leur récente introduction sur le marché de l’occasion.
Les motorisations thermiques, essence et diesel, demeurent largement majoritaires avec 92 % des ventes de véhicules d’occasion en 2024, réparties de manière équilibrée entre l’essence thermique (13 180 véhicules, -3,8 % sur un an) et le diesel thermique (12 032 véhicules, -9,2 %). Ces deux types de motorisation poursuivent leur recul progressif, dans un contexte de transition énergétique de plus en plus affirmée.
tableauFigure 7 – Immatriculations de véhicules d’occasion selon la motorisation en Guadeloupe
Type de motorisation | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|
Essence, y compris hybrides NR | 13 523 | 14 432 | 15 274 | 14 802 | 14 319 | 14 351 |
dont essence, thermique | 13 360 | 14 227 | 14 940 | 14 227 | 13 694 | 13 180 |
Gazole, y compris hybrides NR | 15 210 | 15 646 | 15 331 | 14 195 | 13 332 | 12 116 |
dont gazole, thermique | 15 199 | 15 622 | 15 279 | 14 097 | 13 253 | 12 032 |
Hybrides rechargeables | 12 | 44 | 109 | 144 | 205 | 222 |
Électriques et hydrogènes | 55 | 86 | 201 | 275 | 294 | 633 |
Autres ou non renseignés | 108 | 93 | 132 | 127 | 96 | 106 |
Ensemble | 28 908 | 30 301 | 31 047 | 29 543 | 28 246 | 27 428 |
- NR : non rechargeable.
- Source : SDES, répertoire statistique des véhicules routiers.
Encadré 1- Le plan covoiturage confirme son succès avec plus de 15 000 trajets en 2024
Le plan national « covoiturage du quotidien », lancé en 2022, a permis de développer le covoiturage dans l’archipel guadeloupéen. Ainsi 15 300 trajets en covoiturage sont réalisés au moyen d’une application en 2024, soit une évolution de 140 % sur un an. Cette dynamique est essentiellement portée par une prime de 100 € pour les nouveaux covoitureurs, et l’incitation financière à covoiturer du syndicat mixte des transports du Petit Cul-de-Sac Marin financée à 50 % par le Fonds Vert qui ont été maintenus jusqu’en décembre 2024.
En 2024 comme en 2023, les pics de trajets en covoiturage sont réalisés entre 6h et 8h le matin, et le soir entre 16h et 18h, correspondants aux heures d’affluence sur les routes liées aux horaires de travail.
Ces trajets, d’une vingtaine de kilomètres en moyenne, ont lieu pour plus de la moitié soit depuis, soit vers l’une des collectivités du centre économique de la Guadeloupe (Baie-Mahault, Les Abymes, Pointe-à-Pitre, Le Gosier).
Ils ont permis d’économiser environ 59 tonnes de CO2 sur l’année. Le covoiturage permet de lutter contre la congestion automobile, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et de désenclaver les zones mal desservies par les transports en commun. Il est donc écologique, bénéfique pour la santé, économique grâce à la réduction des coûts des trajets quotidiens et a un impact social positif en offrant aux plus isolés les moyens de bénéficier d’une plus grande mobilité.
Encadré 2 - Environnement et parc de véhicules particuliers en Guadeloupe
Au 1er janvier 2024, on estime à 205 700 le nombre de véhicules particuliers en circulation sur les routes de Guadeloupe, soit environ le même nombre qu’au 1er janvier 2023. La majorité de ces véhicules sont classés dans les vignettes Crit’Air 1 à 3, correspondant aux motorisations les moins polluantes.
Les émissions de CO2 des véhicules neufs sont mesurées lorsque le constructeur demande l’homologation d’un nouveau modèle. Depuis 1973, elles étaient évaluées selon la norme européenne NEDC (New European Driving Cycle). En septembre 2018, une nouvelle norme internationale a été introduite : le WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures).
La principale différence entre ces normes réside dans les conditions de mesure : les essais se font désormais sur route et non plus uniquement en laboratoire. Les valeurs obtenues avec la norme WLTP sont ainsi plus représentatives de la réalité, et en moyenne supérieures de 25 % à celles mesurées selon la norme NEDC. Jusqu’au 28 février 2020, les émissions de CO2 figurant sur la carte grise étaient exprimées selon la norme NEDC, soit directement mesurées, soit estimées par conversion depuis une mesure WLTP. Depuis le 1er mars 2020, la carte grise indique obligatoirement les émissions selon la norme WLTP, tous les véhicules neufs étant homologués selon cette méthode.
Par ailleurs, le règlement européen no 443/2009 fixe un objectif de 95 g de CO2/km en moyenne sur l’année civile (en norme NEDC) pour le parc de voitures neuves à partir de 2020. En cas de dépassement, les constructeurs doivent s’acquitter d’une amende de 95 € par gramme excédentaire et par véhicule vendu.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Les données d’immatriculations sont recalculées sur un champ homogène depuis janvier 2011 avec les données de parcs publiées par le SDES. Le champ géographique est la France dans son ensemble et non plus la France métropolitaine. Toutes les données d’immatriculations sont prises en compte, à l’exception des immatriculations provisoires et transit temporaire, et portent sur l’ensemble des véhicules connus dans le répertoire.
Les deux marchés des véhicules routiers, celui des nouvelles immatriculations de véhicules neufs, ainsi que celui des opérations de changement de titulaire et les premières immatriculations en France de véhicules d’occasion importés sont pris en compte. Les changements de domicile, d’état civil ou de raison sociale des propriétaires, les changements de locataire de longue durée, les déclarations de cession ou les déclarations d’achat des professionnels de l’automobile non suivies d’un changement de propriétaire ne sont pas pris en compte. La localisation géographique prise en compte est celle de l’utilisateur du véhicule : le titulaire du certificat d’immatriculation ou le locataire d’une location longue durée ou avec option d’achat.
Au niveau des motorisations, les regroupements ont été revus pour une meilleure adéquation avec les politiques publiques d’aide à la conversion du parc automobile. Ainsi, compte tenu de leur classement dans le système Crit’Air, les hybrides « non rechargeables » sont dorénavant regroupées avec leur carburation associée, entre essence et diesel. Les motorisations essence ou diesel sont donc ainsi présentées, y compris les hybrides non rechargeables ; cependant au sein de chaque catégorie, les parts respectives des véhicules thermiques et hybrides « non rechargeables » sont détaillées.
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletSDES - Immatriculations de véhicules routiers ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletObservatoire du covoiturage.
Les données proviennent du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) géré par le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique. Il recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français à partir des informations issues du système d’immatriculation des véhicules (SIV) et transmises par le ministère de l’Intérieur (Agence nationale des titres sécurisés).
Définitions
Les immatriculations de véhicules neufs sont issues du répertoire statistique des véhicules routiers (Rsvero) qui recense les véhicules routiers immatriculés sur le territoire français (départements d’outre-mer compris). Les immatriculations provisoires de véhicules neufs et celles des véhicules en transit temporaire ne sont pas comptabilisées.
Poids lourd (camions, tracteurs routiers,VASP>3,5t de PTAC), transport en commun, remorques, tracteurs agricoles, véhicules utilitaires légers, motocycles, tricycles, quadricycles à moteur, voitures particulières et commerciales, cyclomoteurs (<50cm3).
Véhicule routier automobile, autre qu’un deux-roues à moteur ou une voiturette, destiné au transport de voyageurs et conçu pour un nombre de places assises égal au maximum à neuf (y compris celle du conducteur).
Véhicule à moteur, muni de deux ou trois roues, de cylindrée inférieure à 50 cm³ et dont la vitesse ne peut excéder 45 km/h.
Un véhicule est considéré dans le parc en circulation, s’il vérifie les conditions suivantes :
- le véhicule a été immatriculé au système d’immatriculation des véhicules (SIV) avant le 1er janvier de l’année ;
- aucune opération de sortie de parc n’a été déclarée à l’Agence nationale des titres sécurisées (ANTS);
- le véhicule est à jour de son contrôle technique : compte tenu du fait qu’un grand nombre de véhicules passent leur contrôle technique en retard, un véhicule qui n’est pas à jour de son contrôle technique au 31 décembre de l’année N, mais qui finalement passe son contrôle technique avec moins d’un an de retard, sera considéré dans le parc au 31 décembre. Pour l’année 2020, pour les véhicules en retard de leur contrôle technique au 31 décembre 2020, on applique une probabilité que le véhicule passe un contrôle technique avec moins d’un an de retard.
Utilisation commune d’un véhicule par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectué à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte.
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