Insee Conjoncture Guadeloupe ·
Juin 2025 · n° 34
Bilan économique 2024 - Guadeloupe En 2024, l’économie guadeloupéenne fait preuve de résilience face à une inflation
persistante
En 2024, la Guadeloupe traverse une période de stabilisation économique marquée par des dynamiques contrastées. L'inflation ralentit, mais demeure élevée, continuant de peser sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment à travers la hausse des prix de l'énergie et des services. Les conditions de crédit évoluent de manière différenciée : les taux diminuent pour les entreprises, mais augmentent pour les ménages, reflet d’une activité bancaire dynamique, mais fragilisée par la progression des créances douteuses. Sur le marché du travail, la situation s’améliore progressivement. En effet, le taux de chômage s’établit à 17 % et le halo autour du chômage recule à 9,0 %. Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi décroît. Cette évolution favorable est principalement portée par le secteur tertiaire. Dans le même temps, la dynamique entrepreneuriale ralentit, dominée par les créations de micro-entreprises. Les importations diminuent légèrement, influencées par une baisse des véhicules automobiles, tandis que les exportations hors produits pétroliers raffinés restent stables. Le secteur touristique se maintient à un niveau élevé. Le trafic aérien est stable. Il progresse avec la France métropolitaine, l'Europe et l'Amérique du Nord, tandis que la desserte régionale décroît. La fréquentation hôtelière reste soutenue, bien qu’en léger recul par rapport à 2023.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2024
Ali Benhaddouche, Clément Bortoli (Insee)
- Synthèse régionale - En 2024, l’économie guadeloupéenne fait preuve de résilience face à une inflation persistante
- L’inflation décélère mais reste à un niveau élevé
- Les taux des crédits augmentent pour les ménages et baissent pour les entreprises
- La situation sur le marché du travail s’améliore
- Le rythme des créations d’entreprises ralentit
- Les importations baissent légèrement
- L’activité touristique se maintient à un niveau élevé
- Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
- Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
- En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
- L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
- La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
- L’investissement se replie
- Le commerce extérieur soutient la croissance
Synthèse régionale - En 2024, l’économie guadeloupéenne fait preuve de résilience face à une inflation persistante
En 2024, la Guadeloupe traverse une période de stabilisation économique marquée par des dynamiques contrastées. L'inflation ralentit, mais demeure élevée, continuant de peser sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment à travers la hausse des prix de l'énergie et des services. Les conditions de crédit évoluent de manière différenciée : les taux diminuent pour les entreprises, mais augmentent pour les ménages, reflet d’une activité bancaire dynamique, mais fragilisée par la progression des créances douteuses. Sur le marché du travail, la situation s’améliore progressivement. En effet, le taux de chômage s’établit à 17 % et le halo autour du chômage recule à 9,0 %. Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi décroît. Cette évolution favorable est principalement portée par le secteur tertiaire. Dans le même temps, la dynamique entrepreneuriale ralentit, dominée par les créations de micro-entreprises. Les importations diminuent légèrement, influencées par une baisse des véhicules automobiles, tandis que les exportations hors produits pétroliers raffinés restent stables. Le secteur touristique se maintient à un niveau élevé. Le trafic aérien est stable. Il progresse avec la France métropolitaine, l'Europe et l'Amérique du Nord, tandis que la desserte régionale décroît. La fréquentation hôtelière reste soutenue, bien qu’en léger recul par rapport à 2023.
L’inflation décélère mais reste à un niveau élevé
En 2024, la hausse des prix à la consommation des biens et services en Guadeloupe reste élevée, atteignant une moyenne annuelle de +2,6 %, bien que cette augmentation soit inférieure à celle de 2023 (+3,9 %). En France métropolitaine, l’inflation est moins prononcée qu’en Guadeloupe, grâce à une décélération plus marquée (+2,0 % en moyenne, contre +4,9 % en 2023). Les services constituent le principal contributeur à l'inflation, représentant 44 % du budget des ménages et affichant une hausse de leurs tarifs de 2,8 %. Ils contribuent ainsi à hauteur de 1,2 point à l’augmentation des prix, notamment les services divers tels que les soins personnels, la protection sociale, les assurances et les services financiers.
En 2024, l’énergie, bien qu’elle ne représente que 9 % du budget des ménages, contribue à hauteur de 0,6 point à l’inflation en raison d’une forte augmentation de ses tarifs (+6,9 %). Cette hausse est principalement due à l’augmentation significative des prix de l’électricité, décidée par l’État en lien avec les recommandations de la Commission de régulation de l’énergie.
En revanche, la hausse des prix de l’alimentation marque un net ralentissement en 2024 (+3,4 %, après +10,2 % en 2023), ainsi que celle des prix des produits manufacturés (+0,5 %, après +2,9 % en 2023).
Les taux des crédits augmentent pour les ménages et baissent pour les entreprises
En 2024, le financement de l'économie en Guadeloupe montre des signes de dynamisme dans un contexte marqué par le ralentissement de l’inflation. L'encours total des établissements bancaires atteint 11,7 milliards d'euros, marquant une hausse de 4,6 % après une faible augmentation en 2023. Les taux des crédits aux entreprises sont en baisse, tandis que ceux des prêts personnels et des crédits à la consommation augmentent. Les encours de crédits aux ménages et aux entreprises progressent, tandis que les crédits aux collectivités locales diminuent. La sinistralité de la place bancaire est moins bien orientée, avec une hausse des créances douteuses. Les actifs financiers placés dans les établissements bancaires progressent et atteignent 10,3 milliards d'euros, tirés par la hausse des placements liquides ou à court terme.
La situation sur le marché du travail s’améliore
L’emploi salarié augmente de 0,6 % en 2024, soit 750 emplois supplémentaires par rapport à 2023 grâce à la dynamique du secteur tertiaire marchand. En particulier, les effectifs progressent surtout dans les transports (+2,8 %), les services aux entreprises hors intérim (+1,4 %) et le commerce (+0,9 %). Le secteur privé reste le principal moteur, à l’origine de six créations d’emplois sur dix, malgré les difficultés rencontrées par les secteurs de la construction et de l’industrie. Par ailleurs, l'intérim reprend de la vigueur, contrastant avec la tendance nationale.
Face à la légère hausse de l’emploi salarié et dans un contexte de déprise démographique, le chômage s’établit à 17 % de la population active âgée de 15 ans ou plus fin 2024. Le halo du chômage constitué de la population inactive au sens du Bureau international du Travail (BIT), donc non comptabilisées au chômage mais souhaitant travailler, s’établit à 9 % en recul de 2 points par rapport à l’année précédente. L’amélioration de la situation sur le marché du travail se manifeste également dans la demande d’emploi qui poursuit sa tendance baissière initiée en 2021, avec -1,6 % sur un an en Guadeloupe, au même rythme qu’en 2023 (-1,8 %). Les demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans bénéficient le plus de cette dynamique. Dans le même temps, les aides à l’emploi ralentissent, que ce soit les contrats aidés ou en alternance. En revanche, les mesures d’accompagnement des jeunes repartent à la hausse.
Le rythme des créations d’entreprises ralentit
En 2024, les créations d'entreprises augmentent modérément (+1,5 %) en Guadeloupe. Avec 8 200 nouvelles entités, la hausse est moins dynamique que les années précédentes. Cette croissance est principalement portée par les micro-entrepreneurs, qui représentent 56,7 % des créations, tandis que les immatriculations sous le statut de sociétés et d’entreprises individuelles classiques déclinent. Les incertitudes économiques et les avantages réglementaires du statut de micro-entrepreneur expliquent cette tendance. Le secteur des services aux entreprises, reste dominant mais voit ses créations diminuer de 6,1 %, tandis que le commerce et l'industrie montrent une croissance notable. Par ailleurs, les défaillances d'entreprises augmentent de 8,6 % sur l’année.
Les importations baissent légèrement
En 2024, les importations diminuent de 0,7 % en 2024, après une baisse de 2,0 % l’année précédente. Cette évolution s’explique surtout par le net recul des importations de véhicules automobiles. Les produits pétroliers raffinés, qui figurent parmi les principaux contributeurs aux importations, restent stables.
La France hexagonale demeure le principal fournisseur de la Guadeloupe, avec 59,1 % de ses importations, pour un montant de 2,3 milliards d’euros. Elle approvisionne l’archipel principalement en denrées alimentaires, autres produits industriels, équipements mécaniques, électroniques et informatiques, ainsi qu’en matériels de transport.
Les exportations guadeloupéennes progressent de 16,4 % et s’élèvent à 377 millions d’euros en 2024. Cette hausse s’explique principalement par la réexpédition de produits pétroliers raffinés, essentiellement à destination de la Guyane, liée à un arrêt technique temporaire de la raffinerie en Martinique qui a généré un report de trafic vers la Guadeloupe. Hors produits pétroliers raffinés, les exportations de la Guadeloupe sont stables par rapport à 2023.
La France hexagonale absorbe 39,2 % des exportations guadeloupéennes, principalement des boissons à base de rhum et des bananes.
L’activité touristique se maintient à un niveau élevé
Le nombre de passagers à l’aéroport Pôle Caraïbes reste stable par rapport à 2023, représentant 87 % du niveau observé en 2019. Les évolutions de trafic sont très contrastées selon les liaisons. Le trafic en provenance de la France hexagonale et de l’Europe, qui représente les deux tiers de l’activité aéroportuaire, poursuit sa croissance. En revanche, il est en retrait sur le réseau régional tandis qu’il continue de progresser fortement avec l’Amérique du Nord.
En 2024, la fréquentation des établissements hôteliers en Guadeloupe reste soutenue, bien qu’en légère baisse par rapport à l’année précédente. Le nombre de nuitées diminue de 2,1 % sur un an (après une hausse de 10 % en 2023), mais demeure supérieur à son niveau de 2019, avec 1,3 millions de nuitées. Ce recul s’explique principalement par une diminution de la clientèle en provenance d’Europe. La fréquentation des touristes résidant en France (y compris en Guadeloupe) est également en repli, tandis que celle des visiteurs nord-américains progresse nettement. Si la durée moyenne des séjours s’allonge, les taux d’occupation des établissements reculent en raison d’une baisse globale du nombre de touristes.
Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti
Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent
En 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+2,8 % après +2,9 % en 2023), tandis que la zone euro n’a pas connu de réelle reprise (+0,8 %, après +0,6 % en 2023). Pourtant, en 2024, le commerce mondial a bien rebondi et le pouvoir d’achat des ménages européens a fortement accéléré à la faveur de la désinflation. Mais les exportateurs du Vieux Continent ont continué à perdre des parts de marché, englués dans des coûts de l’énergie prohibitifs et face à une concurrence chinoise exacerbée, tandis que les ménages européens ont préféré épargner leur surcroît de revenu, étouffant les espoirs d’une reprise rapide par la consommation.
Si l’économie espagnole a continué à tirer son épingle du jeu sur l’année (+3,2 % après +2,7 %), l’activité est restée à l’arrêt en Allemagne (-0,2 % après -0,1 %) et a ralenti en Italie (+0,5 % après +0,8 % en 2023). Depuis 2019, l’activité a progressé de 6,8 % en Espagne et de 4,2 % en France, portée dans les deux cas par le commerce extérieur et, sur le plan intérieur, par la consommation des ménages et des administrations publiques. Elle a progressé de 5,4 % en Italie, uniquement du fait de l’investissement des ménages en construction qui a été soutenu par d’importantes subventions de l’État, au prix d’un déficit public élevé. En Allemagne enfin, l’activité n’a pas progressé en cinq ans (+0,2 %), pénalisée notamment par le commerce extérieur (figure 1).
tableauFigure 1 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro
Pays | Stocks | Investissement - Construction | Investissement - Autre | Consommation publique | Consommation privée | Commerce exterieur | PIB |
---|---|---|---|---|---|---|---|
France | -1,4 | -0,2 | 0,8 | 2,1 | 1,7 | 1,2 | 4,2 |
Allemagne | 0,9 | -1,1 | -0,3 | 2,6 | 0,1 | -2,1 | 0,2 |
Italie | -1,1 | 5,0 | 1,2 | 1,0 | 0,2 | -0,8 | 5,4 |
Espagne | 0,3 | 0,1 | 0,3 | 3,5 | 2,0 | 0,6 | 6,8 |
- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
graphiqueFigure 1 – Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro

- Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
- Source : Eurostat.
En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024
En France, en 2024, l’activité a ralenti : le PIB (en volume) a progressé de 1,2 % en données brutes (+1,1 % en données corrigées des jours ouvrables), après une croissance de +1,4 % en 2023 (+1,6 % en données corrigées des jours ouvrables).
La production de services marchands augmente de 2,1 % en 2024 (après +2,7 % en 2023). L’année 2024 a été marquée par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont dynamisé la production de services récréatifs, notamment via la vente des billets aux spectateurs. La production de services d’information-communication est également soutenue par cet événement, via la diffusion des signaux internationaux de radio et de télévision, mais continue néanmoins à ralentir (+3,4 % après +5,9 %). La production en services d’hébergement-restauration ralentit également, tout comme la production de services de transport : si ces secteurs ont pu ponctuellement bénéficier de la tenue des Jeux durant la fin de l’été, la saison touristique estivale a globalement été terne. Par ailleurs, la production en énergie augmente de nouveau, sous l’effet de la hausse de la production d’électricité des centrales nucléaires.
À l’inverse, la production agricole se replie (-2,4 %), sous l’effet d’une chute des productions céréalières et viticoles en raison de conditions climatiques défavorables. La valeur ajoutée de la branche agricole se replie de façon nettement plus marquée (-14,8 % en volume), les consommations intermédiaires de la branche étant par nature moins volatiles que sa production. Les mauvaises récoltes ont ainsi ôté 0,2 point de croissance en 2024. La production manufacturière a également baissé (-0,9 %), pénalisée par la production d’automobiles, en forte baisse en 2024, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement et de la transition vers l’électrique de plusieurs chaînes de production. Enfin, la production se replie également dans le secteur de la construction (-1,8 %).
En 2024, l’emploi salarié a nettement ralenti, se stabilisant sur un an en fin d’année (soit 6 000 créations nettes d’emploi entre fin 2023 et fin 2024) après une hausse de 0,6 % un an plus tôt (soit 159 000 créations nettes d’emploi entre fin 2022 et fin 2023). Le taux de chômage au sens du BIT s’est établi en fin d’année à 7,3 % de la population active, en légère baisse sur un an (il s’établissait à 7,5 % fin 2023). Il se situe légèrement au-dessus de son point bas de 7,1 %, atteint aux quatrième trimestre 2022 et premier trimestre 2023, et demeure nettement inférieur à son pic de mi-2015 (10,5 %).
L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales
Le glissement annuel des prix à la consommation en France, après être resté sur un plateau autour de +6 % en 2022 pendant près d’un an, a nettement reflué en 2023 et début 2024. Il s’est stabilisé au printemps 2024, oscillant entre +2,2 % et +2,3 % entre mars et juillet, avant de repartir à la baisse durant l’été, du fait du reflux de l’inflation énergétique et des services, notamment dans les télécommunications (figure 2). En fin d’année, l’inflation s’établissait à +1,3 % sur un an. En moyenne annuelle en 2024, elle est tombée à +2,0 %, après +4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022.
En ce qui concerne les rémunérations, le salaire moyen par tête (SMPT) dans les branches marchandes non agricoles et le salaire mensuel de base (SMB, qui correspond à la composante sous-jacente du SMPT, à côté de la composante conjoncturelle affectée notamment par les versements de prime et les heures supplémentaires) ont nettement décéléré en 2024, avec la prise en compte du reflux de l’inflation dans les négociations salariales : +2,9 % pour le SMB (après +4,3 % en 2023) et +2,6 % pour le SMPT (après +4,1 %). Ce ralentissement est toutefois moins marqué que celui des prix, si bien que les salariés ont regagné du pouvoir d’achat après deux années de baisse. Le SMB réel a ainsi progressé de 0,9 % en 2024, le SMPT réel de 0,6 %.
En 2024, le revenu disponible brut (RDB) de l’ensemble des ménages progresse de +4,8 % en euros courants et le pouvoir d’achat du revenu disponible accélère : +2,6 %, après +0,8 % en 2023 (figure 3). Les prestations sociales en espèces sont le premier facteur de hausse, en contribuant pour 2,2 points à la hausse du revenu. Ce dynamisme repose largement sur les prestations retraite, qui augmentent de nouveau fortement. Les revenus d’activité nets contribuent pour 1,7 point à la hausse du revenu. Les revenus du patrimoine (corrigés de l’effet des SIFIM) contribuent pour 1,2 point à la hausse du pouvoir d’achat, malgré un ralentissement. Enfin, les montants d’impôts collectés sur le revenu et le patrimoine augmentent de 2,7 %, après +2,2 % en 2023.
tableauFigure 2 – Inflation en France et contributions par poste
Date | Alimentation | Produits manufacturés | Services | Énergie | Tabac | Ensemble | Ensemble sous-jacent |
---|---|---|---|---|---|---|---|
janv. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,2 | 0,3 | 1,2 | 0,6 |
févr. 2019 | 0,5 | -0,1 | 0,4 | 0,3 | 0,3 | 1,3 | 0,7 |
mars 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,4 | 0,2 | 1,1 | 0,5 |
avr. 2019 | 0,4 | -0,1 | 0,5 | 0,4 | 0,2 | 1,3 | 0,7 |
mai 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 0,5 |
juin 2019 | 0,4 | -0,2 | 0,6 | 0,2 | 0,2 | 1,2 | 0,9 |
juil. 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,1 | 0,9 |
août 2019 | 0,5 | -0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,2 | 1,0 | 0,7 |
sept. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | 0,0 | 0,2 | 0,9 | 0,9 |
oct. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | -0,1 | 0,2 | 0,8 | 1,0 |
nov. 2019 | 0,3 | -0,2 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | 1,0 | 0,9 |
déc. 2019 | 0,3 | -0,1 | 0,7 | 0,2 | 0,3 | 1,5 | 1,1 |
janv. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,6 | 0,4 | 0,3 | 1,5 | 1,0 |
févr. 2020 | 0,3 | 0,1 | 0,7 | 0,1 | 0,3 | 1,4 | 1,4 |
mars 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,5 | -0,3 | 0,3 | 0,7 | 0,7 |
avr. 2020 | 0,6 | -0,1 | 0,3 | -0,7 | 0,3 | 0,3 | 0,2 |
mai 2020 | 0,6 | -0,2 | 0,6 | -0,9 | 0,3 | 0,4 | 0,5 |
juin 2020 | 0,4 | -0,3 | 0,5 | -0,7 | 0,3 | 0,2 | 0,3 |
juil. 2020 | 0,2 | 0,5 | 0,5 | -0,6 | 0,3 | 0,8 | 1,3 |
août 2020 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
sept. 2020 | 0,1 | 0,0 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,5 |
oct. 2020 | 0,2 | 0,0 | 0,2 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,3 |
nov. 2020 | 0,3 | -0,1 | 0,3 | -0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,4 |
déc. 2020 | 0,2 | -0,2 | 0,4 | -0,6 | 0,3 | 0,0 | 0,2 |
janv. 2021 | 0,2 | 0,2 | 0,4 | -0,5 | 0,3 | 0,6 | 1,1 |
févr. 2021 | 0,1 | -0,1 | 0,4 | -0,1 | 0,3 | 0,6 | 0,6 |
mars 2021 | 0,2 | 0,0 | 0,5 | 0,4 | 0,1 | 1,1 | 1,0 |
avr. 2021 | 0,0 | -0,1 | 0,6 | 0,6 | 0,1 | 1,2 | 1,0 |
mai 2021 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,8 | 0,1 | 1,4 | 0,9 |
juin 2021 | 0,0 | 0,2 | 0,4 | 0,8 | 0,1 | 1,5 | 1,0 |
juil. 2021 | 0,2 | -0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,2 | 0,0 |
août 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,3 | 0,9 | 0,1 | 1,9 | 1,0 |
sept. 2021 | 0,2 | 0,1 | 0,7 | 1,1 | 0,1 | 2,2 | 1,4 |
oct. 2021 | 0,1 | 0,1 | 0,8 | 1,5 | 0,1 | 2,6 | 1,5 |
nov. 2021 | 0,1 | 0,2 | 0,9 | 1,6 | 0,0 | 2,8 | 1,8 |
déc. 2021 | 0,2 | 0,3 | 0,8 | 1,4 | 0,0 | 2,8 | 2,0 |
janv. 2022 | 0,3 | 0,2 | 0,9 | 1,5 | 0,0 | 2,9 | 1,6 |
févr. 2022 | 0,4 | 0,6 | 1,1 | 1,7 | 0,0 | 3,6 | 2,3 |
mars 2022 | 0,5 | 0,5 | 1,1 | 2,3 | 0,0 | 4,5 | 2,6 |
avr. 2022 | 0,6 | 0,7 | 1,4 | 2,1 | 0,0 | 4,8 | 3,1 |
mai 2022 | 0,7 | 0,7 | 1,5 | 2,2 | 0,0 | 5,2 | 3,6 |
juin 2022 | 1,0 | 0,6 | 1,6 | 2,7 | 0,0 | 5,8 | 3,7 |
juil. 2022 | 1,1 | 0,7 | 1,9 | 2,4 | 0,0 | 6,1 | 4,3 |
août 2022 | 1,3 | 0,9 | 1,9 | 1,9 | 0,0 | 5,9 | 4,7 |
sept. 2022 | 1,6 | 0,9 | 1,5 | 1,5 | 0,0 | 5,6 | 4,6 |
oct. 2022 | 2,0 | 1,0 | 1,5 | 1,7 | 0,0 | 6,2 | 5,0 |
nov. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,6 | 0,0 | 6,2 | 5,3 |
déc. 2022 | 2,0 | 1,1 | 1,4 | 1,3 | 0,0 | 5,9 | 5,4 |
janv. 2023 | 2,2 | 1,1 | 1,3 | 1,4 | 0,0 | 6,0 | 5,5 |
févr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,5 | 1,3 | 0,0 | 6,3 | 5,8 |
mars 2023 | 2,5 | 1,2 | 1,4 | 0,4 | 0,1 | 5,7 | 6,0 |
avr. 2023 | 2,4 | 1,1 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 5,9 | 6,1 |
mai 2023 | 2,3 | 1,0 | 1,5 | 0,2 | 0,2 | 5,1 | 5,7 |
juin 2023 | 2,2 | 1,0 | 1,5 | -0,3 | 0,2 | 4,5 | 5,7 |
juil. 2023 | 2,0 | 0,8 | 1,6 | -0,4 | 0,2 | 4,3 | 5,4 |
août 2023 | 1,8 | 0,7 | 1,6 | 0,6 | 0,2 | 4,9 | 5,0 |
sept. 2023 | 1,6 | 0,7 | 1,4 | 1,0 | 0,2 | 4,9 | 4,6 |
oct. 2023 | 1,3 | 0,5 | 1,6 | 0,4 | 0,2 | 4,0 | 4,2 |
nov. 2023 | 1,2 | 0,4 | 1,4 | 0,2 | 0,2 | 3,5 | 3,5 |
déc. 2023 | 1,2 | 0,3 | 1,6 | 0,5 | 0,2 | 3,7 | 3,4 |
janv. 2024 | 0,9 | 0,2 | 1,6 | 0,2 | 0,3 | 3,1 | 3,0 |
févr. 2024 | 0,6 | 0,1 | 1,6 | 0,4 | 0,3 | 3,0 | 2,6 |
mars 2024 | 0,3 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,3 | 2,2 |
avr. 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,5 | 0,3 | 0,2 | 2,2 | 1,9 |
mai 2024 | 0,2 | 0,0 | 1,4 | 0,5 | 0,2 | 2,3 | 1,7 |
juin 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,5 | 0,4 | 0,2 | 2,2 | 1,8 |
juil. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,4 | 0,7 | 0,2 | 2,3 | 1,5 |
août 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,6 | 0,0 | 0,2 | 1,8 | 1,7 |
sept. 2024 | 0,1 | -0,1 | 1,2 | -0,3 | 0,2 | 1,1 | 1,4 |
oct. 2024 | 0,1 | 0,0 | 1,2 | -0,2 | 0,2 | 1,2 | 1,4 |
nov. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | -0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,5 |
déc. 2024 | 0,0 | -0,1 | 1,2 | 0,1 | 0,2 | 1,3 | 1,3 |
- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
graphiqueFigure 2 – Inflation en France et contributions par poste

- Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
- Source : Insee.
tableauFigure 3 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages
Année | Revenus d'activité nets | Prestations sociales en espèces | Revenus du patrimoine (dont EBE des ménages purs) hors SIFIM | Impôts courants | Prix de la consommation des ménages hors SIFIM | Pouvoir d'achat du RDB | Pouvoir d'achat du RDB par unité de consommation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2019 | 2,1 | 1,0 | 0,4 | 0,0 | -0,8 | 2,6 | 2,0 |
2020 | -2,1 | 3,0 | -0,4 | 0,6 | -0,9 | 0,2 | -0,3 |
2021 | 4,6 | -0,5 | 1,6 | -0,6 | -1,4 | 3,4 | 2,9 |
2022 | 4,5 | 0,5 | 1,3 | -1,2 | -4,7 | 0,4 | -0,2 |
2023 | 3,2 | 1,5 | 1,6 | -0,4 | -4,9 | 0,8 | 0,3 |
2024 | 1,7 | 2,2 | 1,2 | -0,4 | -2,1 | 2,6 | 2,1 |
- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
graphiqueFigure 3 – Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages

- Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
- Source : Insee, comptes nationaux.
La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter
La consommation des ménages accélère en 2024 (+1,0 % en volume après +0,6 % en 2023), mais progresse moins rapidement que leur pouvoir d’achat, si bien que le taux d’épargne des ménages augmente à 18,2 %, après 17,0 % et reste à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2009 et 2019.
La consommation en biens se replie de nouveau, mais moins fortement qu’en 2023 (-0,2 % après -1,7 %). Après deux années de net recul du fait de l’inflation, la consommation en produits alimentaires (hors tabac) tend à se stabiliser (-0,3 %, après -3,0 % en 2022 et 2023). Également très marquée par l'inflation, la consommation en biens énergétiques rebondit modérément en 2024, principalement du fait de la consommation en produits raffinés, dont les prix reculent légèrement en 2024. À l’inverse, la consommation de biens fabriqués marque le pas, pénalisée par un léger recul des achats de voitures après une forte hausse en 2023.
La consommation en services augmente de 2,2 % en 2024, soit un rythme proche de celui de l’année précédente (+2,6 %). Elle est dynamisée par les dépenses en services de loisir, avec notamment les achats de billets pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. À l’inverse, les dépenses en services de transport et en hébergement-restauration ralentissent. Enfin, les dépenses des touristes étrangers en France ont été plus dynamiques que celles des Français à l’étranger, probablement portées par la tenue des Jeux.
L’investissement se replie
En 2024, l’investissement diminue de 1,1 % en volume, après +0,4 % en 2023. L’investissement des ménages est en net recul pour la troisième année consécutive (-5,4 %), entraîné par la baisse de l'investissement en construction et par celle des achats de biens immobiliers. L’investissement des entreprises non financières se contracte (-2,2 %), contraint notamment par le renchérissement du coût du crédit. L’investissement des entreprises non financières en biens d’équipement chute (-10,4 %), tout comme l’investissement en construction (-5,8 %). L’investissement en services marchands ralentit (+2,4 %). En revanche, l’investissement public est de nouveau en hausse, progressant de 4,8 % en 2024, après +5,5 % en 2023. Il est porté par l’investissement des collectivités locales, en particulier des communes.
Au total, l’investissement en construction est en baisse de 1,5 % sur l’année. L’investissement en biens se replie de 2,9 %, pénalisé par la chute de l’investissement en biens d’équipement. En revanche, l’investissement en services d’information-communication augmente de +4,2 % après +6,0 % en 2023, notamment en services informatiques.
Le commerce extérieur soutient la croissance
En 2024, les exportations en volume restent dynamiques (+2,5 % comme en 2023), tandis que les importations se replient franchement (-1,2 %, après -0,3 % en 2023). De ce fait, les échanges extérieurs contribuent fortement à la croissance de l’activité en 2024, à hauteur de +1,3 point de PIB (figure 4). Cette amélioration provient à la fois de l’énergie, des biens et des services. Les importations énergétiques reculent, principalement en gaz et en pétrole brut. Les importations de biens fabriqués se replient (-2,3 %). Les exportations de biens fabriqués fléchissent de 0,1 %. Du côté des services, les exportations accélèrent nettement (+4,1 %, après +0,1 % en 2023), tandis que les importations marquent le pas (+0,4 % après +8,8 %).
tableauFigure 4 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution
Année | Consommation (ménages et APU¹) | Investissement | Solde du commerce extérieur | Variation de stocks | Produit intérieur brut (PIB) |
---|---|---|---|---|---|
2020 | -4,5 | -1,3 | -1,3 | -0,3 | -7,4 |
2021 | 4,5 | 2,2 | 0,7 | -0,5 | 6,9 |
2022 | 2,4 | -0,1 | -0,1 | 0,5 | 2,7 |
2023 | 0,7 | 0,1 | 1,0 | -0,4 | 1,4 |
2024 | 0,9 | -0,2 | 1,3 | -0,8 | 1,2 |
- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
graphiqueFigure 4 – Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

- 1. Administrations publiques.
- Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
- Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
Définitions
Le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.
Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.
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Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.