Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Juin 2022 · n° 39Bilan économique 2021 - Provence-Alpes-Côte d'Azur L’économie régionale rebondit, mais des difficultés sectorielles persistent
En 2021, l’activité mondiale est toujours perturbée par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. En Europe, la reprise économique amorcée fin 2020 se poursuit en 2021, malgré les incertitudes et les variants successifs. En France, le PIB rebondit fortement à la fin du printemps et l’activité dépasse son niveau d’avant-crise en seconde moitié d’année.
L’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur, très exposée, reste en retrait en début d’année, mais bénéficie d’une reprise plus vigoureuse au second semestre, qui lui permet de dépasser les niveaux d’activité de 2019. L’emploi a résisté au plus fort de la crise, bénéficiant massivement de l’activité partielle au moins jusqu’au printemps. Il a ensuite progressé, davantage que l’activité économique et mieux que dans la plupart des autres régions. Le taux de chômage est au plus bas. Les créations d’entreprises reprennent leur progression et les défaillances restent peu nombreuses, les entreprises étant toujours soutenues par les mesures d’urgence comme les prêts garantis par l’État.
Malgré le rebond global, des difficultés demeurent. La fréquentation touristique souffre toujours de l’absence de la clientèle étrangère et le transport de passagers reste en retrait par rapport à l’avant-crise. Dans la construction neuve, l’activité ne comble que partiellement son retard. L’agriculture pâtit de conditions climatiques défavorables et d’une hausse des coûts de production. Les conséquences sociales de la crise sanitaire sont moins perceptibles, avec la baisse du recours au revenu de solidarité active qui retrouve un niveau proche de celui de l’avant-crise.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie d’entreprises - Record de créations, les défaillances au plus bas Bilan économique 2021
Kendal Masson, Etienne Perron-Bailly (Insee)
En 2021, les créations d’entreprises repartent fortement à la hausse en Provence-Alpes-Côte d’Azur après le ralentissement dû à la crise sanitaire. Ce dynamisme provient des immatriculations de micro-entrepreneurs et de nouvelles sociétés, alors que les entreprises individuelles « classiques » restent bien en deçà de leur niveau d’avant-crise. 107 000 entreprises ont ainsi été créées en 2021 soit 27 % de plus qu’en 2019.
Malgré la crise sanitaire et les restrictions qui perdurent une partie de l’année 2021, le nombre de défaillances d’entreprises est le plus faible jamais enregistré. Cette résistance s’explique notamment par les mesures gouvernementales de soutien aux entreprises.
Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.
Record de créations d’entreprises
En 2021, 106 869 entreprises (y compris micro-entrepreneurs) ont été créées en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles (figure 1). Il s’agit du nombre le plus élevé depuis que la série existe. Cela représente une hausse de 22 770 créations par rapport à l’avant-crise sanitaire en 2019, soit +27,1 %. Sur deux ans, la hausse est plus prononcée qu’en moyenne nationale (+21,5 %).
Le nombre d’entreprises créées progresse dans la région chaque année depuis 2015. Il accélère notablement en 2021 (+23,4 %) après le ralentissement de 2020 (+2,9 %), lié en partie à l’arrêt des immatriculations pendant le premier confinement.
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2014 | 17 601 | 11 533 | 30 718 |
2015 | 18 137 | 10 294 | 29 223 |
2016 | 19 986 | 11 574 | 28 401 |
2017 | 20 644 | 12 639 | 30 711 |
2018 | 20 290 | 14 448 | 38 897 |
2019 | 22 130 | 13 406 | 48 563 |
2020 | 21 667 | 9 334 | 55 573 |
2021 | 27 345 | 9 835 | 69 689 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Les micro-entrepreneurs et les sociétés portent la hausse
En 2021, la hausse des créations en Provence-Alpes-Côte d’Azur est portée par les immatriculations de micro-entrepreneurs (+25,4 % en un an). Leur nombre s’accroît de 14 120, bien plus que les années précédentes (+9 670 en 2019, +7 010 en 2020). Ce type de création est favorisé depuis le 1ᵉʳ janvier 2018 par des évolutions législatives, notamment le doublement des seuils de chiffre d’affaires permettant d’accéder au régime fiscal simplifié du micro-entrepreneur. En 2021, son dynamisme peut aussi s’expliquer par le développement de services liés aux nouveaux comportements de consommation des ménages dans le contexte de crise sanitaire (livraison et services à domicile). La hausse des immatriculations de micro-entrepreneurs est plus vive dans la région qu’au niveau national (+16,5 %).
Hors micro-entrepreneurs, le nombre de créations d’entreprises individuelles rebondit légèrement sur un an (+5,4 %) mais reste bien en deçà de son niveau d’avant-crise (−26,6 % par rapport à 2019) pour s’établir à 9 840 nouvelles entreprises. L’écart à l’avant-crise est beaucoup plus marqué dans la région que pour la France entière (–7,3 %). En particulier, les créations d’entreprises individuelles ont continué à baisser en 2021 dans la construction, le commerce et l’hébergement-restauration, secteurs forts de la région et touchés par la crise.
Enfin, la création d’entreprises sous une forme sociétaire, c’est-à-dire dotée de la personnalité morale, progresse fortement en 2021 (+23,6 % par rapport à 2019) soit 5 220 créations de plus que deux ans plus tôt. Ce niveau n’avait jamais été atteint depuis 2012.
Au total, les créations sous forme de micro-entreprises représentent près des deux tiers du total des créations d’entreprises en 2021, contre moins de la moitié en 2016.
Boom des créations dans les transports
Les créations sont particulièrement dynamiques dans les transports et ont plus que doublé par rapport à l’avant-crise (13 500 créations en 2021, soit +111,7 % créations par rapport à 2019 et +75,3 % sur un an, données complémentaires). Les micro-entrepreneurs représentent plus de neuf créations sur dix dans ce secteur (figure 2) et sont en fort développement (six fois plus de créations qu’en 2017). Ce boom reflète l’essor de la livraison à domicile, sans doute pour partie lié à l’évolution des comportements face à la crise.
Les créations (tous types confondus) progressent aussi dans les services aux particuliers (+27,3 % sur un an, figure 3), l’industrie (+26,0 %), les services aux entreprises (+25,9 %), la construction (+11,5 %) et l’hébergement-restauration (+8,2 %). Elles sont quasiment stables dans le commerce (+0,9 %).
tableauFigure 2 – Créations d’entreprises en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021, par secteur
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 27 345 | 9 835 | 69 689 | 106 869 |
Industrie | 1 104 | 272 | 3 340 | 4 716 |
Construction | 4 447 | 273 | 6 768 | 11 488 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 7 983 | 3 553 | 22 503 | 34 039 |
Services aux entreprises | 11 569 | 1 803 | 22 324 | 35 696 |
Services aux particuliers | 2 242 | 3 934 | 14 754 | 20 930 |
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Créations d’entreprises en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021, par secteur
tableauFigure 3 – Évolution par secteur du nombre de créations d'entreprises entre 2020 et 2021 - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 26,2 | 5,4 | 25,4 | 23,4 |
Industrie | 23,9 | 100,0 | 23,0 | 26,0 |
Construction | 25,1 | -6,5 | 4,9 | 11,5 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 23,5 | -7,9 | 29,1 | 22,7 |
Services aux entreprises | 29,9 | 17,8 | 24,6 | 25,9 |
Services aux particuliers | 21,3 | 11,9 | 33,3 | 27,3 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 3 – Évolution par secteur du nombre de créations d'entreprises entre 2020 et 2021 - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Les créations reprennent un rythme soutenu dans tous les départements
Sur un an, les créations sont dynamiques dans tous les départements : de +17,3 % dans les Hautes-Alpes à +28,3 % dans les Bouches-du-Rhône (figure 4).
Ce dynamisme sur un an permet de rattraper les faibles hausses ou baisses de créations entre 2019 et 2020. Au total, l’évolution annuelle moyenne du nombre de créations sur ces deux dernières années est comprise entre +8,7 % (Hautes-Alpes) et +15,0 % (Bouches-du-Rhône), alors que le rythme d’avant-crise était beaucoup plus mesuré (de +3,9 % à +9,2 % par an en moyenne entre 2014 et 2019).
tableauFigure 4 – Créations d'entreprises par département
Zonage | Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Créations 2021 (nombre) | Créations 2021 (nombre) | Créations 2021 (nombre) | Créations en 2021 (nombre) | Évolution 2021/2019 (%) | Évolution 2021/2020 (%) | Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ (%) | |
Alpes-de-Haute-Provence | 566 | 298 | 1 634 | 2 498 | 21,0 | 24,0 | 4,3 |
Hautes-Alpes | 550 | 334 | 1 358 | 2 242 | 18,2 | 17,3 | 3,9 |
Alpes-Maritimes | 6 797 | 2 115 | 17 859 | 26 771 | 23,9 | 18,8 | 6,5 |
Bouches-du-Rhône | 11 813 | 4 013 | 28 281 | 44 107 | 32,2 | 28,3 | 9,2 |
Var | 5 152 | 2 162 | 13 906 | 21 220 | 25,3 | 21,0 | 5,6 |
Vaucluse | 2 467 | 913 | 6 651 | 10 031 | 21,6 | 22,4 | 5,1 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 27 345 | 9 835 | 69 689 | 106 869 | 27,1 | 23,4 | 7,0 |
France entière | 279 870 | 131 853 | 638 797 | 1 050 520 | 21,5 | 16,7 | 8,2 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour les créations d'entreprises pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Les défaillances d’entreprises se stabilisent à un niveau très bas
En 2021, 3 170 entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont fait l’objet d’une procédure judiciaire (redressement, liquidation ou procédure de sauvegarde), en raison de difficultés économiques majeures conduisant notamment à la cessation de paiement. Les défaillances d’entreprises, qui avaient déjà tendance à diminuer avant la crise sanitaire, se sont effondrées en 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (‑34,8 %) en raison des mesures fortes de soutien aux entreprises mises en place durant la crise sanitaire (activité partielle, fonds de solidarité, prêts garantis par l’État). En 2021, cette chute ralentit et le nombre de défaillances sur 12 mois évolue peu tout au long de l’année, oscillant entre 3 100 et 3 350, un niveau historiquement bas (figure 5). Les mesures de soutien et d'aide à la trésorerie continuent à jouer.
tableauFigure 5 – Évolution des défaillances d'entreprises
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France entière | |
---|---|---|
déc. 2014 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2015 | 101,6 | 100,5 |
févr. 2015 | 101,9 | 100,3 |
mars 2015 | 103,7 | 102,1 |
avr. 2015 | 104,0 | 102,2 |
mai 2015 | 101,0 | 100,1 |
juin 2015 | 103,4 | 101,5 |
juil. 2015 | 103,4 | 101,1 |
août 2015 | 103,2 | 100,7 |
sept. 2015 | 102,2 | 100,8 |
oct. 2015 | 100,0 | 99,5 |
nov. 2015 | 100,8 | 99,7 |
déc. 2015 | 102,2 | 101,0 |
janv. 2016 | 100,9 | 99,8 |
févr. 2016 | 100,4 | 99,2 |
mars 2016 | 98,1 | 97,9 |
avr. 2016 | 97,3 | 96,8 |
mai 2016 | 100,1 | 99,2 |
juin 2016 | 97,3 | 97,8 |
juil. 2016 | 95,2 | 96,4 |
août 2016 | 95,2 | 96,3 |
sept. 2016 | 94,4 | 95,3 |
oct. 2016 | 94,9 | 95,0 |
nov. 2016 | 94,8 | 94,6 |
déc. 2016 | 93,9 | 93,0 |
janv. 2017 | 93,6 | 92,8 |
févr. 2017 | 92,9 | 91,9 |
mars 2017 | 93,5 | 91,7 |
avr. 2017 | 93,4 | 90,5 |
mai 2017 | 93,8 | 90,4 |
juin 2017 | 94,3 | 89,4 |
juil. 2017 | 95,1 | 89,0 |
août 2017 | 94,4 | 89,1 |
sept. 2017 | 94,4 | 88,0 |
oct. 2017 | 94,3 | 87,7 |
nov. 2017 | 94,2 | 87,1 |
déc. 2017 | 94,0 | 87,3 |
janv. 2018 | 92,6 | 86,5 |
févr. 2018 | 91,4 | 86,0 |
mars 2018 | 90,6 | 85,0 |
avr. 2018 | 90,0 | 85,2 |
mai 2018 | 88,1 | 84,4 |
juin 2018 | 86,1 | 84,4 |
juil. 2018 | 84,9 | 84,8 |
août 2018 | 85,3 | 85,3 |
sept. 2018 | 84,3 | 85,5 |
oct. 2018 | 83,8 | 86,4 |
nov. 2018 | 82,2 | 86,3 |
déc. 2018 | 82,0 | 86,4 |
janv. 2019 | 81,6 | 87,1 |
févr. 2019 | 81,4 | 87,0 |
mars 2019 | 80,5 | 86,7 |
avr. 2019 | 80,2 | 86,9 |
mai 2019 | 81,1 | 86,6 |
juin 2019 | 80,6 | 85,8 |
juil. 2019 | 81,9 | 85,8 |
août 2019 | 81,6 | 84,7 |
sept. 2019 | 81,5 | 84,1 |
oct. 2019 | 82,5 | 83,1 |
nov. 2019 | 81,7 | 82,3 |
déc. 2019 | 82,1 | 81,8 |
janv. 2020 | 81,0 | 79,9 |
févr. 2020 | 80,0 | 78,7 |
mars 2020 | 76,7 | 75,5 |
avr. 2020 | 72,3 | 70,6 |
mai 2020 | 68,1 | 66,4 |
juin 2020 | 65,9 | 64,2 |
juil. 2020 | 63,3 | 61,7 |
août 2020 | 62,7 | 60,9 |
sept. 2020 | 61,4 | 58,5 |
oct. 2020 | 58,6 | 55,3 |
nov. 2020 | 56,8 | 52,7 |
déc. 2020 | 53,5 | 50,1 |
janv. 2021 | 51,6 | 47,9 |
févr. 2021 | 49,3 | 45,2 |
mars 2021 | 49,1 | 45,0 |
avr. 2021 | 50,7 | 46,1 |
mai 2021 | 52,2 | 47,1 |
juin 2021 | 52,5 | 46,4 |
juil. 2021 | 50,3 | 45,1 |
août 2021 | 50,2 | 45,0 |
sept. 2021 | 50,6 | 44,2 |
oct. 2021 | 49,7 | 43,7 |
nov. 2021 | 49,8 | 43,8 |
déc. 2021 | 49,9 | 44,3 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 5 – Évolution des défaillances d'entreprises
Au total, le nombre de défaillances en 2021 est inférieur de 39,3 % à celui de 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (figure 6). Cette forte baisse affecte tous les secteurs (sauf l’agriculture), à commencer par les services aux particuliers (–46,7 %) et le regroupement du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration (–44,4 %). Dans certains secteurs particulièrement touchés par les restrictions sanitaires, les mesures de soutien aux entreprises ont contribué à limiter les situations de dépôt de bilan d’entreprises qui auraient été en cessation de paiement autrement.
tableauFigure 6 – Défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité
Secteurs | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France entière | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Défaillances 2021 (nombre) | Évolution 2021/2019 (%) | Évolution 2021/2020 (%) | Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ (%) | Défaillances 2021 (nombre) | Évolution 2021/2019 (%) | Évolution 2021/2020 (%) | Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ (%) | |
Agriculture | 65 | -3,0 | 4,8 | -8,1 | 1 075 | -23,4 | 14,9 | -0,0 |
Industrie | 178 | -29,1 | -8,2 | -8,9 | 1 822 | -46,8 | -13,5 | -5,8 |
Construction | 727 | -37,1 | -4,3 | -6,2 | 6 025 | -45,6 | -1,7 | -7,0 |
Commerce, transport, hébergement et restauration | 1 218 | -44,4 | -11,2 | -2,2 | 9 711 | -51,6 | -20,7 | -3,1 |
Services aux entreprises | 691 | -30,6 | 0,1 | -3,3 | 6 351 | -35,2 | -3,4 | -3,2 |
Services aux particuliers | 286 | -46,7 | -10,3 | -3,1 | 2 559 | -50,1 | -18,2 | -1,1 |
Ensemble | 3 171 | -39,3 | -6,9 | -3,9 | 27 615 | -45,9 | -11,6 | -3,9 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour les défaillances d'entreprises, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : données brutes, en date de jugement. La somme des secteurs peut ne pas correspondre au total de la région.
- Source : Fiben, Banque de France.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko)
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko)
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko)
Nomenclature
Sources
Définitions
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Nomenclature d'activités française / NAF rév. 2, 2008
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Nomenclature agrégée - NA, 2008
Avec le passage à la NAF rév. 2 (nomenclature d'activités française révisée au 1er janvier 2008), la nomenclature économique de synthèse (NES) associée à la NAF rév. 1 disparaît en tant que telle. En effet, cette nomenclature strictement française ne permettait pas de comparaisons internationales car elle ne s'emboîtait pas dans l'arborescence de la CITI et de la NACE.
La NAF rév. 2 contient deux niveaux agrégés « standard » : les sections et divisions en, respectivement, 21 et 88 postes. Ces niveaux sont communs à la nomenclature internationale d'activités CITI rév. 4, à la nomenclature européenne d'activités NACE rév. 2 et à la NAF rév. 2.
Il était toutefois nécessaire de disposer de niveaux de regroupements supplémentaires pour répondre aux besoins de l'analyse économique et de la diffusion en matière de données de synthèse.
Sept niveaux d'agrégation sont ainsi associés à la NAF rév. 2, dénommés « A xx » où xx représente le nombre de postes du niveau. Ils constituent la nomenclature agrégée (NA) :
· A 10 : niveau international, regroupement de sections ;
· A 17 : niveau français intermédiaire entre les niveaux A 10 et A 38.
Au niveau des sections (A 21), l'industrie manufacturière est détaillée en cinq postes et, inversement, certaines activités de services sont regroupées.
· A 21 : sections, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 38 : niveau international, intermédiaire entre sections et divisions ;
· A 64 : niveau européen, intermédiaire entre les niveaux A 38 et divisions (A 88), provisoire ;
· A 88 : divisions, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 129 : niveau français intermédiaire entre les niveaux divisions (A 88) et groupes.
Entreprise
L'entreprise est la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes.
Établissement
L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services : ce peut être une usine, une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d'une chaîne hôtelière, la « boutique » d'un réparateur de matériel informatique...
Pour en savoir plus
Hofstetter E., « Essor des créations de sociétés et de micro-entrepreneurs en 2021 », Insee Première n° 1892, février 2022