Insee Conjoncture Guyane ·
Juin 2022 · n° 19
Bilan économique 2021 - Guyane L’économie guyanaise retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire
En 2021, l’activité économique guyanaise est bien orientée, effaçant en grande partie les reculs enregistrés en 2020. La Guyane bénéficie des effets positifs de la croissance démographique de sa population qui tire la consommation. La progression de l’emploi, pour la 5ᵉ année consécutive, reflète cette évolution. Le produit intérieur brut, avec une croissance de 3 %, illustre la résilience dont a fait preuve l’économie guyanaise pendant la crise sanitaire et qui lui permet, en 2021, de retrouver des niveaux proches de 2019.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Chômage et politiques de l’emploi - Un recours plus important aux aides à l’emploi des jeunes Bilan économique 2021
Éric Mével (Insee)
En Guyane, en 2021, la population active rencontre toujours des difficultés d’insertion sur le marché du travail. Le taux de chômage le plus élevé se trouve chez les jeunes. La proportion de personnes non reconnues comme chômeurs mais dont la situation en est proche est, avec Mayotte, la plus élevée des départements d’Outre-Mer. Les femmes représentent la plus grande partie des nouvelles inscriptions à Pôle emploi.
Le chômage des 15 à 29 ans se situe à un niveau élevé
Selon la définition donnée par le Bureau International du Travail (BIT), la population active guyanaise est estimée à 76 540 personnes de 15 ans ou plus en 2021 (Figure 1). Elle regroupe 65 390 actifs ayant un emploi et 11 150 personnes au chômage. Pour être considéré comme chômeur au sens du BIT, la personne doit être sans emploi durant la semaine de référence et disponible pour travailler dans les deux semaines suivantes. Elle doit aussi avoir effectué, au cours des quatre semaines précédentes, une démarche active de recherche d’emploi ou avoir trouvé un emploi qui commence dans les trois mois.
En Guyane, au sens du BIT le taux de chômage s’établit à 14,6 % de la population active en 2021. Il est en baisse par rapport à 2020 (16%) mais également par rapport à 2019 (20%). La moitié des chômeurs le sont depuis au moins un an. Le taux de chômage est de 13,3 % pour les hommes et de 15,9 % pour les femmes. Le taux de chômage le plus élevé se trouve chez les jeunes de 15 à 29 ans : 27,6 % contre 12,8 % pour les 30 à 49 ans et 9,6 % pour les 50 ans et plus.
Certaines personnes sont proches du chômage mais ne remplissent pas tous les critères pour être classées comme chômeur au sens du BIT. Elles font partie du halo autour du chômage qui englobe l'ensemble des personnes inactives au sens du BIT mais souhaitant travailler. En Guyane, 20,4 % de la population de 15 à 64 ans est dans ce halo du chômage. C’est deux fois plus qu’en Martinique et en Guadeloupe et cinq fois plus qu’en France métropolitaine. La Guyane est, comme l’ensemble des départements ultramarins, plus touchée par le chômage qu’au niveau national hors Outre-mer (7,7 %). Le taux de chômage s’établit à 12,8 % en Martinique et 17,1 % en Guadeloupe.
Une grande majorité de jeunes femmes parmi les nouveaux inscrits à Pôle emploi
À la fin 2021, en Guyane, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM), tenus de rechercher un emploi (catégories A, B ou C) inscrits à Pôle emploi s’élève à 24 030 (Figure 2). Ce nombre progresse de 1,1 % par rapport à 2020, à l’opposé de la tendance nationale en baisse de 5,7 %. Neuf nouveaux inscrits sur dix à Pôle emploi, sont des femmes (+ 1,8 % de femmes inscrites par rapport à l’année précédente). Celles-ci représentent toujours la majorité des demandeurs d’emploi (six sur dix).
Parmi les demandeurs d’emplois, certains n’ont exercé aucune activité (catégorie A). Leur nombre (20 730) est stable (+0,2%) par rapport à l’année précédente alors qu’il diminue de 2,9 % par rapport à 2019.Les catégories B et C qui regroupent les personnes ayant exercé une activité réduite rassemblent 13,7 % des Guyanais à la recherche d’un emploi. En 2021, ces deux catégories progressent de 6,8 % et représentent huit nouveaux demandeurs d’emploi sur dix.
Un nombre croissant des jeunes demandeurs d’emploi
Parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi en fin de mois, 15,9 % d’entre eux ont moins de 25 ans, et leur nombre progresse de 8,9 %. La classe d’âge de 25 à 49 ans rassemble 60 % des inscrits, en 2021 leur nombre est quasiment stable (- 0,3 %). Les 50 ans et plus forment le 2ème contingent avec 24,1 % des demandeurs d’emploi, leur effectif est stable.
Un tiers des DEFM sont inscrits à Pôle emploi depuis au moins un an. Leur nombre recule fortement en 2021 par rapport à l’année précédente (- 24,1 %). Parmi ces derniers, la moitié sont inscrits depuis au moins deux ans et tendent également à être moins nombreux (- 12,4 %).
Les parcours d’accompagnement des jeunes vers l’emploi augmentent considérablement
En 2021, en Guyane, 4 720 embauches ont été réalisées en bénéficiant d’une aide publique. Ces aides prennent la forme de subventions ou d’exonérations diverses et ciblent certains publics ou territoires. Les contrats d’aides à l’emploi qui ont été initiés ou reconduits, et signés en 2021, sont en nette augmentation par rapport à 2020 (+ 37 %), après une stabilité en 2020 par rapport à 2019. Parmi les aides à l’emploi on distingue les contrats aidés des contrats en alternance. En 2021, les contrats en alternance ont fortement augmenté (+ 48 %). Les contrats aidés ne sont pas en reste avec une hausse de 33 %.
Les jeunes de 16 à 25 ans révolus, à la recherche d’un emploi, peuvent bénéficier d’un suivi pour leur insertion professionnelle, s’échelonnant sur 2 ans maximum. Il prend la forme d'un parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA). Ces contrats progressent très fortement (+ 107 %) en 2021 (Figure 3). Parmi les bénéficiaires, ceux qui sont en situation de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude (NEET) peuvent prétendre à un suivi plus intensif durant 12 mois. Cette aide est contractualisée par la Garantie jeunes. Le nombre de jeunes concernés par cette modalité, qui est spécifique, a plus que triplé en 2021 (+ 232 %) et concerne désormais 7 jeunes bénéficiaires d’un PACEA sur 10. Cette aide « garantie jeunes », progresse fortement dans l’ensemble des régions françaises. Au niveau national le nombre de bénéficiaires augmente de 75 %.
tableauFigure 1 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 | Évolution 2021 T4 / 2019 T4 | Évolution 2021 T4 / 2020 T4 | Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹ | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 10 080 | 8 650 | 41,9 | 41,7 | -0,5 | -2,3 | 0,2 | -1,0 | -0,1 | -1,2 |
Femmes | 13 950 | 12 080 | 58,1 | 58,3 | -1,0 | -3,3 | 1,8 | 1,2 | -0,3 | -1,0 |
Moins de 25 ans | 3 810 | 3 440 | 15,9 | 16,6 | 16,2 | 14,3 | 8,9 | 8,5 | -2,9 | -3,2 |
De 25 à 49 ans | 14 420 | 12 260 | 60,0 | 59,1 | -4,8 | -6,8 | -0,3 | -1,1 | -1,0 | -2,0 |
50 ans ou plus | 5 800 | 5 040 | 24,1 | 24,3 | 0,0 | -2,7 | -0,2 | -1,4 | 4,0 | 3,2 |
Inscrits depuis un an ou plus | 7 500 | nd | 31,2 | nd | -12,2 | nd | -24,1 | nd | 0,7 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 3 950 | nd | 16,4 | nd | -9,4 | nd | -12,4 | nd | 0,1 | nd |
Guyane | 24 030 | 20 730 | 100,0 | 100,0 | -0,8 | -2,9 | 1,1 | 0,2 | -0,2 | -1,1 |
France entière | 5 685 400 | 3 361 900 | 100,0 | 100,0 | -1,3 | -5,7 | -5,7 | -12,4 | 1,0 | -0,9 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
tableauFigure 2 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Guyane
Type d'aide | 2019 | 2020 | 2021 |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi | 3 410 | 3 439 | 4 716 |
- Contrats aidés | 2 530 | 2 515 | 3 346 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 1 691 | 1 612 | 1 943 |
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) | 146 | 90 | 324 |
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ | 693 | 813 | 1 079 |
- Contrats en alternance | 880 | 924 | 1 370 |
Apprentissage | 658 | 717 | 1 192 |
Contrats de professionnalisation | 222 | 207 | 178 |
Accompagnement des jeunes | 1 603 | 1 396 | 2 886 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 1 603 | 1 396 | 2 886 |
dont Garantie jeunes | 758 | 613 | 2 035 |
Emplois francs | nd | 285 | 320 |
- ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
- nd : non disponible.
- Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Source : Dares, extraction du 01/04/2022.
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Guyane | Taux de chômage « lissé » - Guyane | France hors Mayotte | |
---|---|---|---|
1ᵉ trim. 2014 | 17,7 | 19,4 | 10,1 |
2ᵉ trim. 2014 | 19,6 | 19,3 | 10,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 20,6 | 19,3 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2014 | 19,2 | 19,1 | 10,5 |
1ᵉ trim. 2015 | 17,8 | 19,0 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 17,2 | 19,0 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 20,8 | 19,2 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2015 | 20,8 | 19,5 | 10,2 |
1ᵉ trim. 2016 | 19,4 | 20,0 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 19,8 | 20,3 | 10,0 |
3ᵉ trim. 2016 | 22,8 | 20,5 | 9,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 19,1 | 20,4 | 10,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 18,7 | 20,3 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 20,4 | 19,9 | 9,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 20,5 | 19,2 | 9,5 |
4ᵉ trim. 2017 | 18,1 | 18,4 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 15,8 | 17,3 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 17,3 | 16,7 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 17,2 | 16,5 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 17,0 | 16,7 | 8,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 15,5 | 17,4 | 8,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 17,4 | 17,5 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 18,3 | 17,2 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 17,3 | 16,4 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 14,5 | 15,0 | 7,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 7,1 | 14,1 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 17,1 | 13,6 | 9,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 17,8 | 13,6 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 12,5 | 14,1 | 8,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 13,8 | 14,5 | 8,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 17,7 | 14,8 | 8,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 14,2 | 14,9 | 7,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement
des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.
depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés
en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne
peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout
public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur
de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire
de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021.
Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 €
par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail
effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement
pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi
à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de
trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année
suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.