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Insee Conjoncture Guyane · Juin 2022 · n° 19
Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2021 - Guyane L’économie guyanaise retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire

En 2021, l’activité économique guyanaise est bien orientée, effaçant en grande partie les reculs enregistrés en 2020. La Guyane bénéficie des effets positifs de la croissance démographique de sa population qui tire la consommation. La progression de l’emploi, pour la 5ᵉ année consécutive, reflète cette évolution. Le produit intérieur brut, avec une croissance de 3 %, illustre la résilience dont a fait preuve l’économie guyanaise pendant la crise sanitaire et qui lui permet, en 2021, de retrouver des niveaux proches de 2019.

Insee Conjoncture Guyane
No 19
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2021

Sylvie Blanc, Luciano Valony, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Guyane

No 19

Paru le :21/06/2022

Synthèse régionale - L’économie guyanaise retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire

En 2021, l’activité économique guyanaise est bien orientée, effaçant en grande partie les reculs enregistrés en 2020. La Guyane bénéficie des effets positifs de la croissance démographique de sa population qui tire la consommation. La progression de l’emploi, pour la 5ᵉ année consécutive, reflète cette évolution. Le produit intérieur brut, avec une croissance de 3 %, illustre la résilience dont a fait preuve l’économie guyanaise pendant la crise sanitaire et qui lui permet, en 2021, de retrouver des niveaux proches de 2019.

La Guyane a connu une année 2021 en croissance. Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guyane atteint 4,6 milliards d’euro, soit une hausse en volume de 3,0 %. La population estimée à 290 528 habitants continue de progresser de 1,6 % en moyenne. La conjonction de ces deux hausses se traduit en 2021 par une progression du PIB par habitant qui s’établit à 16 413 euros, soit une hausse de 1,4 % en euro constant par rapport à 2020 encore loin des 37 000 euros par habitant sur l’ensemble du territoire français.

Bonne dynamique du marché du travail

La croissance de l’emploi salarié se maintient en Guyane. En 2021, l’emploi est en hausse dans tous les grands secteurs d’activité. Le secteur tertiaire (activité spatiale comprise), qui emploie plus de 80 % des emplois salariés de la région, contribue à 71 % de la croissance de l’emploi de l’année. Le secteur tertiaire non marchand progresse légèrement (+1,0 %) par rapport à l’année précédente. Malgré un fléchissement en fin d’année, les emplois dans l’intérim sont en progression (+12,8 %). Ces augmentations d’emplois salariés font reculer le taux de chômage en Guyane routière (définition) sur l’année qui s’établit à 14,6 % de la population active. Le taux de chômage atteint son plus bas niveau. Toutefois 20,4 % de la population de 15 à 64 ans est dans le halo du chômage (définition). Le nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation augmente nettement en mai et juin à plus de 2300 personnes puis de nouveau en septembre (2 030 personnes) (figure 1 et figure 2).

Figure 1Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

nombre de salariés
Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation (nombre de salariés)
Guyane
mars 2020 11 105
avr. 2020 13 595
mai 2020 10 765
juin 2020 6 365
juil. 2020 5 715
août 2020 3 690
sept. 2020 2 350
oct. 2020 1 430
nov. 2020 995
déc. 2020 935
janv. 2021 945
févr. 2021 940
mars 2021 1 015
avr. 2021 1 150
mai 2021 2 380
juin 2021 2 315
juil. 2021 1 345
août 2021 1 335
sept. 2021 2 030
oct. 2021 1 205
nov. 2021 595
déc. 2021 395
  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Figure 1Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Guyane

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Guyane (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Guyane Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 6,2 7,0 11,7 2,8 12,3 5,6 1,9
févr. 2020 1,8 4,1 7,3 3,1 10,4 4,2 1,7
mars 2020 -10,3 -7,6 -30,4 -10,5 -0,2 -9,8 -13,3
avr. 2020 -26,9 -29,7 -70,8 -27,6 -17,9 -28,9 -33,2
mai 2020 -18,5 -15,1 -61,9 -17,7 -10,0 -18,9 -22,4
juin 2020 -12,6 -6,0 -54,9 -11,7 -1,6 -12,2 -10,3
juil. 2020 -13,8 -5,6 -61,6 -11,1 -1,2 -12,3 -6,8
août 2020 -9,9 -3,3 -47,7 -6,1 0,0 -7,9 -4,5
sept. 2020 -6,3 -4,6 -34,5 -2,6 3,9 -4,4 -4,4
oct. 2020 -5,0 -7,5 -22,3 -0,4 8,2 -2,3 -4,8
nov. 2020 -3,3 -5,2 -20,3 -1,0 11,2 -1,5 -9,8
déc. 2020 -3,9 -2,9 -19,4 0,3 10,5 -0,6 -6,7
janv. 2021 0,0 2,5 -10,3 3,1 11,4 2,9 -5,2
févr. 2021 1,3 3,0 -13,4 4,4 15,3 4,1 -5,4
mars 2021 -1,3 12,1 -8,9 4,9 16,8 5,7 -5,1
avr. 2021 0,5 6,6 -11,4 4,6 14,5 4,7 -7,8
mai 2021 -0,2 8,2 -30,1 1,6 12,0 1,8 -5,7
juin 2021 1,1 14,3 -45,2 1,8 14,1 2,3 -0,4
juil. 2021 -2,6 10,7 -20,8 4,1 11,0 3,5 -0,8
août 2021 -1,7 10,9 -18,6 5,8 11,0 4,6 -0,2
sept. 2021 0,4 10,6 -36,4 7,1 13,1 4,9 0,7
oct. 2021 -2,0 4,7 -32,3 5,8 12,4 3,2 0,7
nov. 2021 1,1 6,2 -6,6 6,4 19,4 6,5 2,4
déc. 2021 -2,6 5,4 -5,6 7,8 18,2 6,5 2,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Guyane

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Le crédit et la consommation progressent

En 2021, l’économie guyanaise reste bien irriguée par les financements bancaires. Les crédits d’investissement des entreprises sont particulièrement dynamiques, en hausse de 15 % par rapport à 2020. Le financement des ménages augmente (+ 6 %) de même que celui des collectivités locales (+12 %) pour lesquelles une baisse des créances douteuses est constatée. Le développement de la Guyane tire la demande en logements, faisant grimper les encours de crédits immobiliers de 4,4 %.

La consommation des ménages augmente de 4,3 % en volume, retrouvant ainsi le niveau d’avant crise. Cette dynamique recule à la fin du 1er trimestre pour stagner puis remonter, comme l’illustre l’évolution des montants des transactions par carte bancaire par rapport à la même semaine de 2019 (figure 3).

En conséquence, les importations augmentent. Cette hausse des importations de biens concerne l’ensemble des secteurs d’activité, notamment les matériels de transport (+54 %), essentiellement des véhicules automobiles.

Figure 3Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

en %
Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Guyane France entière
2020 2 06/01/2020 9,1 3,3
2020 3 13/01/2020 8,2 4,1
2020 4 20/01/2020 6,3 6,9
2020 5 27/01/2020 0,5 4,5
2020 6 03/02/2020 7,0 2,8
2020 7 10/02/2020 8,3 2,3
2020 8 17/02/2020 8,6 4,0
2020 9 24/02/2020 -11,3 0,0
2020 10 02/03/2020 19,5 4,1
2020 11 09/03/2020 12,7 8,3
2020 12 16/03/2020 -27,7 -40,5
2020 13 23/03/2020 -52,3 -57,9
2020 14 30/03/2020 -43,2 -54,4
2020 15 06/04/2020 -39,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -37,1 -48,4
2020 17 20/04/2020 -33,6 -41,5
2020 18 27/04/2020 -38,0 -44,9
2020 19 04/05/2020 -28,7 -34,4
2020 20 11/05/2020 17,4 3,9
2020 21 18/05/2020 -0,2 -1,2
2020 22 25/05/2020 14,4 2,9
2020 23 01/06/2020 5,8 2,5
2020 24 08/06/2020 -1,6 4,3
2020 25 15/06/2020 8,8 7,2
2020 26 22/06/2020 -14,8 -4,2
2020 27 29/06/2020 -15,3 -1,5
2020 28 06/07/2020 -2,7 6,0
2020 29 13/07/2020 -0,6 8,7
2020 30 20/07/2020 3,7 12,1
2020 31 27/07/2020 -0,5 5,8
2020 32 03/08/2020 10,2 15,5
2020 33 10/08/2020 17,6 12,4
2020 34 17/08/2020 15,7 11,0
2020 35 24/08/2020 3,5 4,9
2020 36 31/08/2020 11,9 6,0
2020 37 07/09/2020 14,3 5,4
2020 38 14/09/2020 14,7 4,6
2020 39 21/09/2020 0,2 0,8
2020 40 28/09/2020 4,7 0,9
2020 41 05/10/2020 9,4 2,4
2020 42 12/10/2020 12,9 7,3
2020 43 19/10/2020 8,8 2,2
2020 44 26/10/2020 12,8 -2,4
2020 45 02/11/2020 8,2 -33,5
2020 46 09/11/2020 13,8 -29,7
2020 47 16/11/2020 15,3 -28,4
2020 48 23/11/2020 6,7 -27,0
2020 49 30/11/2020 13,9 4,7
2020 50 07/12/2020 15,6 -1,7
2020 51 14/12/2020 1,0 -7,7
2020 52 21/12/2020 22,9 -1,7
2020 53 28/12/2020 17,8 -3,3
2021 1 04/01/2021 21,3 -5,5
2021 2 11/01/2021 20,8 -6,3
2021 3 18/01/2021 18,2 4,4
2021 4 25/01/2021 6,1 3,0
2021 5 01/02/2021 9,4 -7,2
2021 6 08/02/2021 25,5 -6,3
2021 7 15/02/2021 17,6 -4,3
2021 8 22/02/2021 12,0 -6,6
2021 9 01/03/2021 29,0 0,1
2021 10 08/03/2021 19,6 -1,9
2021 11 15/03/2021 25,9 1,9
2021 12 22/03/2021 -9,5 -21,6
2021 13 29/03/2021 16,1 4,6
2021 14 05/04/2021 13,7 -24,5
2021 15 12/04/2021 35,8 -15,5
2021 16 19/04/2021 14,5 -13,0
2021 17 26/04/2021 0,1 -22,8
2021 18 03/05/2021 22,4 -7,7
2021 19 10/05/2021 19,0 -10,2
2021 20 17/05/2021 -5,1 11,5
2021 21 24/05/2021 21,2 12,0
2021 22 31/05/2021 2,2 9,4
2021 23 07/06/2021 8,1 17,4
2021 24 14/06/2021 20,8 14,5
2021 25 21/06/2021 1,8 -2,8
2021 26 28/06/2021 8,8 6,3
2021 27 05/07/2021 18,3 13,0
2021 28 12/07/2021 20,3 7,5
2021 29 19/07/2021 23,8 15,1
2021 30 26/07/2021 12,7 6,4
2021 31 02/08/2021 26,2 15,6
2021 32 09/08/2021 34,5 15,3
2021 33 16/08/2021 15,7 10,2
2021 34 23/08/2021 0,0 5,3
2021 35 30/08/2021 5,1 9,6
2021 36 06/09/2021 27,7 10,1
2021 37 13/09/2021 22,8 10,2
2021 38 20/09/2021 1,6 5,1
2021 39 27/09/2021 5,9 5,2
2021 40 04/10/2021 16,2 13,0
2021 41 11/10/2021 15,0 14,6
2021 42 18/10/2021 10,8 7,3
2021 43 25/10/2021 19,8 11,9
2021 44 01/11/2021 3,7 4,2
2021 45 08/11/2021 23,7 12,1
2021 46 15/11/2021 24,1 7,2
2021 47 22/11/2021 5,1 -2,4
2021 48 29/11/2021 8,9 2,6
2021 49 06/12/2021 19,9 5,9
2021 50 13/12/2021 5,1 -1,0
2021 51 20/12/2021 32,7 19,3
2021 52 27/12/2021 26,5 4,5
2022 1 03/01/2022 19,3 0,2
2022 2 10/01/2022 23,6 11,1
2022 3 17/01/2022 25,6 13,1
2022 4 24/01/2022 9,0 6,8
2022 5 31/01/2022 21,6 9,9
2022 6 07/02/2022 24,1 8,1
2022 7 14/02/2022 30,0 12,9
2022 8 21/02/2022 11,7 2,6
2022 9 28/02/2022 25,3 14,7
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.

Figure 3Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France.
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.
Avertissement

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l'essentiel des transactions par carte bancaire, à l'exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d'une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l'échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

Les prix s’orientent à la hausse

En 2021, l’indice des prix à la consommation repart à la hausse, après avoir été stable en 2020. Sur un an, l’inflation est de 2,7 %, portée par l’augmentation des prix de l’énergie (+22,2 %), des communications (+6,2 %) et des transports (+5,7 %). Comme aux Antilles, l’inflation se durcit en fin d’année avec une hausse de 5,0 % sur les quatre derniers mois.

Ces mouvements haussiers sur les prix devraient se poursuivre. Les prévisions au niveau national anticipent une hausse des prix de 5,4 % en France en 2022 qui devraient s’étendre à la Guyane.

Des activités portuaires et aéroportuaires en meilleure santé

En 2021, le trafic global du Grand Port Maritime de Guyane poursuit son redressement entamé en 2020 en progressant de 3,2 % après une hausse de 2,4 % l’année précédente. Sur l’année, toutes les catégories de frets sont en augmentation, hormis les vracs liquides, davantage pénalisés par les contraintes de déplacement. Les importations, véritable moteur de l’activité portuaire, sont en hausse de 22 %. Les exportations reculent de 3,1 %. Le traitement des conteneurs atteint un niveau jamais égalé avec 68 601 EVP (équivalent vingt-pieds) vides ou pleins enregistrés.

En 2021, le trafic de passagers global à l’aéroport Félix Éboué est en hausse de 24 % par rapport à 2020. Cette reprise du trafic est contrariée par la persistance des mesures de restrictions de voyages durant une bonne partie de l’année. Le trafic intérieur est celui qui se remet le mieux de la crise : avec 41 676 passagers en 2021, il représente 90 % de celui de 2019. Le trafic de passagers avec la France hexagonale augmente de 32 %. tandis qu’au niveau international, il est anecdotique (105 passagers) Il en résulte une reprise de la fréquentation hôtelière, sans atteindre le niveau de 2019. La reprise en beaucoup plus marquée au dernier trimestre. Cette situation est au moins en partie liée avec l’actualité du Centre Spatial Guyanais (CSG ) dont la clientèle, quasi exclusivement en provenance de territoires français, augmente sur un an.

Une dégradation de la balance commerciale

En 2021, les échanges extérieurs de la Guyane sont plus dynamiques que l’année précédente. Le montant total des importations atteint 1,8 milliards d’euros, elles dépassent leur niveau d’avant crise sanitaire (1,6 milliards en 2019). Les exportations diminuent légèrement (156 millions d’euros), toujours en retrait par rapport à leur niveau d’avant crise. La balance commerciale, structurellement déficitaire, se dégrade de 321 millions d’euros en un an et s’établit à –1,6 milliards d’euros.

En 2021, la France métropolitaine reste le partenaire commercial privilégié de la Guyane. Avec 61 % des importations (+4 points). La part des importations venant des États-Unis passe de 5 % à 3 % avec la baisse des approvisionnements en pétrole raffiné de ce pays. Les échanges avec les pays voisins (Brésil et Suriname) restent faibles avec 1 % du montant des importations et 0,5 % de celui des exportations.

Ralentissement du spatial

En 2021, le Centre Spatial Guyanais (CSG) a réussi sept lancements, soit autant que l’année précédente. Les charges utiles mises sur orbite, dont le télescope américain James Webb qui a accentué la visibilité de la base spatiale et la Guyane, sont en baisse passant de 64 à 21 en un an. Toutefois, le Centre national d’études spatiales (CNES) entame la construction du futur centre des opérations qui rassemblera les équipes opérationnelles du CNES et de ses sous-traitants, aujourd’hui réparties sur différents sites du CSG. D’autres chantiers sont en cours, notamment la réhabilitation de l’ancien pas de tir du lanceur français Diamant. Il investit sur le territoire pour rationaliser et rendre plus compétitifs ses futurs lanceurs, en proie à une concurrence internationale qui s’intensifie. Par ailleurs, le CNES renouvelle son partenariat auprès des acteurs locaux pour des projets en faveur du développement économique, de l’éducation, de la formation, de l’insertion et du numérique.

Le secteur de la construction, tiré par les logements sociaux

En 2021, l’activité du secteur de la construction est en demie-teinte. La construction autorisée de logements augmente, sans retrouver son niveau de 2019. La construction autorisée de logements non résidentiels est en repli tandis que la construction de commerces et d’entrepôts redémarrent.

Le parc de logements sociaux est en hausse de 2,4 % soit 529 logements de plus. Bien que cette croissance soit la plus faible des cinq dernières années, elle est plus élevée que la moyenne observée au niveau national. Les données du Système national d’enregistrement (SNE) montrent que la demande en logement social reste forte en Guyane.

Les créations d’entreprises au plus haut

Les créations d’entreprises sont en forte croissance en 2021, les immatriculations augmentent de 47 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse concerne tous les secteurs d’activité, notamment les services aux entreprises et la construction qui regroupent 42 % des créations de l’année. Le secteur du commerce, hébergement, restauration et transports enregistre 1 074 immatriculations et regroupe 36 % des créations. Il atteint un niveau inégalé de créations en un an.

Les créations de sociétés, avec 1 164 nouvelles entreprises, progressent de 57 % par rapport à l’année précédente. Sous le régime de micro-entrepreneurs, 1 379 nouvelles entreprises sont créées en 2021. Les créations d’entreprise sous ce régime évoluent de +54 % entre 2020 et 2021.

Contexte national - En 2021, l’économie mondiale a rebondi après sa chute en 2020, l’amélioration de la situation sanitaire s’étant accompagnée d’un allègement des restrictions

En 2021, l’épidémie de Covid-19 est restée l’un des principaux déterminants de l’activité économique. L’apparition de variants a rythmé la propagation de nouvelles vagues, et, en conséquence, la poursuite des mesures de restrictions sanitaires. Celles-ci se sont cependant allégées, à mesure que les États apprenaient à limiter la propagation du virus – notamment par une campagne de vaccination à grande échelle – et que les ménages et les entreprises entraient dans le paradigme du « vivre avec ». Après la fermeture partielle des économies en 2020, qui avait fait plonger le PIB mondial à -3,1 % par rapport à son niveau de 2019, leur réouverture progressive en 2021 a engendré un rebond en partie mécanique, à . Ce rattrapage a néanmoins été hétérogène selon les pays (figure 4). Ainsi, le rebond de l’activité en zone euro, certes vif (+5,2 %), l’a toutefois été moins qu’aux États-Unis (+5,7 %) ou que pour les économies émergentes (+6,8 %), malgré un recul de l’activité en zone euro plus important en 2020. L’économie du Royaume-Uni a davantage rebondi (+7,4 %, après une chute en 2020 parmi les plus fortes des pays européens) malgré l’incertitude liée au Brexit, finalement mis en œuvre au 1er janvier. Enfin, l’activité en Chine a renoué avec une croissance vigoureuse (+8,6 %, après un ralentissement certes marqué de l’activité en 2020), même un peu supérieure à sa moyenne des années 2010 par effet de contrecoup. Ces évolutions hétérogènes selon les pays en 2021 sont notamment liées au rythme de diffusion du virus et aux stratégies sanitaires nationales (« zéro-covid », confinements, vaccination…), mais aussi aux spécialisations sectorielles (les branches des matériels et des services de transport, de l’hébergement-restauration ou encore des loisirs, sport et culture – et le tourisme en général – restant à des niveaux d’activité dégradés).

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

en %
Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
France Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni États-Unis Chine
2016T1 -5,9 -5,5 -2,9 -8,3 -6,3 -8,5 -20,7
2016T2 -6,2 -5,2 -2,7 -7,9 -5,7 -8,2 -19,4
2016T3 -5,9 -4,8 -2,2 -7,1 -5,3 -7,7 -18,1
2016T4 -5,4 -4,5 -1,9 -6,7 -4,6 -7,2 -16,7
2017T1 -4,6 -3,4 -1,4 -6,0 -4,0 -6,8 -15,1
2017T2 -3,9 -2,6 -1,0 -4,9 -3,7 -6,3 -13,7
2017T3 -3,1 -1,8 -0,6 -4,4 -3,3 -5,6 -12,6
2017T4 -2,5 -1,0 -0,1 -3,8 -2,9 -4,7 -11,0
2018T1 -2,4 -1,4 -0,1 -3,4 -2,7 -4,0 -9,1
2018T2 -2,0 -0,8 -0,1 -2,9 -2,1 -3,2 -7,8
2018T3 -1,6 -1,3 0,0 -2,4 -1,5 -2,7 -7,0
2018T4 -1,0 -0,9 0,3 -1,7 -1,2 -2,5 -5,4
2019T1 -0,4 0,2 0,5 -1,1 -0,5 -1,9 -3,0
2019T2 0,4 -0,3 0,8 -0,8 -0,4 -1,1 -2,2
2019T3 0,3 0,1 0,8 -0,4 0,0 -0,5 -1,7
2019T4 0 0 0 0 0 0 0
2020T1 -5,7 -1,8 -5,9 -5,4 -2,5 -1,3 -9,4
2020T2 -18,6 -11,6 -17,8 -22,1 -21,5 -10,1 0,5
2020T3 -2,8 -3,6 -4,6 -9,0 -7,6 -3,3 2,9
2020T4 -4,2 -2,9 -6,1 -8,8 -6,3 -2,3 6,0
2021T1 -4,0 -4,5 -5,9 -9,3 -7,4 -0,8 7,6
2021T2 -3,0 -2,4 -3,3 -8,2 -2,2 0,9 8,6
2021T3 0,1 -0,8 -0,8 -5,8 -1,3 1,4 8,1
2021T4 0,5 -1,1 -0,1 -3,8 -0,1 3,1 10,3
  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

En France, l’activité a davantage rebondi en 2021 que dans la moyenne de la zone euro

Après une chute de 7,9 % en 2020, l’activité économique française s’est nettement redressée en 2021, à . La croissance y a donc été à la fois plus forte qu’en Allemagne (+2,9 %), où le choc de 2020 a été presque deux fois moindre, et qu’en Italie (+6,6 %) et en Espagne (+5,1 %), pourtant davantage affectées en 2020. En moyenne en 2021, le PIB français se situait 1,7 % en deçà de son niveau de 2019, un rattrapage assez vif par rapport à ses principaux voisins européens.

En miroir de la chute d’activité enregistrée en France en 2020, tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à son rebond en 2021 (figure 5). La plus forte contribution est celle de la consommation des ménages, de 2,7 points : les opportunités de consommer des ménages, bridées par les mesures de restrictions, se sont rétablies avec la réouverture progressive des magasins, des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. La contribution de l’investissement total a été du même ordre, portée par les entreprises (1,5 point) – en lien avec la reprise de l’activité, notamment après les fermetures de chantiers en 2020 et du fait d’un investissement en services très dynamique – et par les ménages (0,9 point) – avec un marché immobilier dynamique. La consommation des administrations publiques a contribué au rebond de l’activité à hauteur de 1,7 point, portée par les campagnes de tests et de vaccination. La contribution des échanges extérieurs a été faiblement positive, de 0,1 point : les exportations, plus affectées en 2020 que les importations, ont aussi plus fortement rebondi. Les importations comme les exportations sont cependant restées à un niveau nettement inférieur à celui d’avant la crise sanitaire. En particulier, les exports et imports de tourisme se sont situés en 2021 à environ 40 % sous leur niveau de 2019.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
Consommation des ménages Consommation des administrations publiques Investissement des ménages Investissement des entreprises Investissement des administrations publiques Echanges extérieurs Stocks PIB
2017 0,9 0,4 0,3 0,7 0,0 -0,1 0,2 2,4
2018 0,5 0,2 0,1 0,5 0,1 0,4 0,0 1,8
2019 0,9 0,3 0,1 0,4 0,3 -0,3 0,0 1,9
2020 -3,5 -1,1 -0,6 -0,9 -0,2 -1,1 -0,2 -7,9
2021 2,7 1,7 0,9 1,5 0,1 0,1 -0,3 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cet effet de miroir entre les évolutions de l’activité en 2020 et en 2021 a aussi été sectoriel, recouvrant toutefois des rattrapages hétérogènes selon les branches

En 2021, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage rebondi que la consommation des ménages, après une baisse également plus marquée en 2020 (figure 6). Les disparités selon les branches apparues en 2020 ont néanmoins persisté en 2021. Dans l’industrie, la fabrication de matériels de transport a faiblement rebondi en 2021, pénalisée à la fois par les difficultés d’approvisionnement (s’agissant de l’industrie automobile), et par l’état dégradé du tourisme mondial (s’agissant de l’aéronautique). Les services les plus affectés par les mesures de restriction – hébergement-restauration, transports, services aux ménages (sport, culture, loisirs) – ont poursuivi leur trajectoire de reprise, malgré un début d’année 2021 marqué à nouveau par l’épidémie. L’hétérogénéité ne s’est cependant pas résorbée, entre ces branches dont l’activité ou la consommation est restée en moyenne sous son niveau de 2019 et celles qui, ayant moins souffert de la crise sanitaire, s’en sont rapprochées ou l’ont dépassé (information-communication, services financiers…). Ce constat est aussi vrai à un niveau plus agrégé : en 2021, la valeur ajoutée est restée à un niveau par rapport à 2019 relativement plus dégradé dans l’industrie que dans les services, et inversement pour la consommation des ménages.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

variations en % et contribution en points
Variations annuelles et contribution des branches ou produits (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
Agriculture Autres branches industrielles Industrie agroalimentaire Matériels de transport Construction Autres services marchands Commerce Transport Hébergement-restauration Services aux entreprises Services aux ménages Services non marchands VA totale 2020 VA totale 2021
Industrie 2020 0,0 -0,9 -0,1 -0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Construction 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Services marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,5 -0,7 -1,0 -1,1 -0,9 -0,7 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,5 0,5 0,2 1,2 0,3 0,0 -8,2 6,8
Services non marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 -8,2 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

En 2021, l’emploi et la population active ont été dynamiques

Après une diminution en 2020 (-216 900 emplois en fin d’année, par rapport à la fin d’année 2019), d’ampleur largement moindre que celle de l’activité, l’emploi salarié a vivement rebondi en 2021 (+855 100 entre fin 2020 et fin 2021), repassant fin 2021 nettement au-dessus du . Il est néanmoins resté en deçà de son niveau d’avant-crise dans l’industrie, tandis qu’il était particulièrement allant dans la construction, l’hébergement-restauration et les services aux entreprises. Le dispositif d’activité partielle, dont les conditions ont progressivement évolué au cours de l’année, ne concernaient en décembre 2021 qu’environ 400 000 salariés ().

Après des mouvements très heurtés en 2020 selon un effet en «  », le taux de chômage a été quasi stable pendant les trois premiers trimestres de 2021, à environ 8 % de la population active, avant de refluer sensiblement à 7,4 % au quatrième trimestre. Le dynamisme de l’emploi au cours de l’année a en effet été d’abord contrebalancé par celui de la population active, qui a rejoint progressivement sa trajectoire tendancielle d’avant la crise sanitaire puis l’a dépassé au troisième trimestre, avant de se replier légèrement par contrecoup au quatrième, conduisant à la baisse marquée du taux de chômage en fin d’année. Ces mouvements ont été particulièrement marqués pour les jeunes, dont le taux d’emploi a atteint un point haut depuis 1991, notamment sous l’effet des contrats en alternance.

En 2021, tiré par des revenus d’activité dynamiques, et quoique pénalisé par une inflation en hausse, le pouvoir d’achat par unité de consommation a progressé de 1,9 %

Après un ralentissement en 2020 (+1,1 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé (+4,0 %), plus vivement encore qu’en 2018 et 2019. Le même effet de miroir évoqué précédemment entre 2020 et 2021 a joué sur les contributions des différentes composantes du pouvoir d’achat, à l’exception notable de l’inflation (figure 7). Les revenus d’activité ont contribué le plus, à hauteur de 5,0 points, en lien avec la reprise de l’activité, le dynamisme de l’emploi et le moindre recours à l’activité partielle. En 2020, la contribution négative des revenus d’activité avait été en partie compensée par celle, positive, des et des impôts. En 2021, c’est le phénomène inverse qui se produit. L’ampleur nettement plus faible de la contribution négative des prestations sociales, de -0,6 point, reflète toutefois la poursuite partielle des dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité). Enfin, poussée notamment par les prix de l’énergie, l’inflation a commencé à augmenter nettement au second semestre 2021, jusqu’à atteindre 2,8 % sur un an en fin d’année. Malgré cette hausse des prix, la croissance du pouvoir d’achat a été nette en moyenne annuelle (+2,3 %, soit 1,9 % par unité de consommation).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a augmenté de 9,6 % en 2021, en nette reprise après sa chute en 2020. Le taux de marge a quant à lui atteint 34,2 %, repassant même au-dessus du pic de 2019 (lié principalement à un effet d’enregistrement du CICE). Cette moyenne annuelle résulte cependant d’un premier semestre 2021 élevé, dans le sillage du rebond de la fin 2020, tandis que le second semestre 2021 a été un peu plus modéré.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants (variations en % et contribution en points) - Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
Revenus d'activité Prestations sociales EBE des ménages purs Revenus de la propriété Impôts et cotisations Prix de la consommation des ménages Pouvoir d'achat du RDB Pouvoir d'achat par unité de consommation
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4 0,8
2019 2,2 1,0 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6 2,0
2020 -2,7 3,2 0,1 -0,4 0,9 -0,9 0,2 -0,2
2021 5,0 -0,6 0,3 0,4 -1,2 -1,6 2,3 1,9
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Encadré - Les mesures sanitaires en Guyane

Début 2021 : poursuite du couvre-feu tout au long de l’année avec quelques arrêts.

14 mai : mise en place d’un confinement pour 2 semaines.

30 septembre : extension du passe sanitaire aux adolescents.

4-14 octobre : fermeture des collèges et lycées, sauf classes à examen.L’Est de la Guyane est exempté de mesures de restriction.

21 octobre : mise en place progressive du passe sanitaire.

27 octobre : le tribunal administratif ordonne la réouverture des restaurants et débits de boissons en zone orange.

Fin novembre : levée du couvre-feu qui aura duré 20 mois et de toutes les mesures sanitaires.

Publication rédigée par :Sylvie Blanc, Luciano Valony, Aliette Cheptitski (Insee)

Définitions

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. En complément des données administratives (DAP et DI), les réponses des entreprises à l’enquête mensuelle Acemo-Covid-19 sont mobilisées. Elles permettent d’estimer le nombre de salariés qui ont été effectivement placés en activité partielle chaque mois, et d’anticiper ainsi les demandes d’indemnisations qui vont arriver, les entreprises disposant, pour un mois donné, d’un délai d’un an pour faire leur demande. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

Transactions par cartes bancaires :

les montants des transactions par carte bancaire en face‑à‑face proviennent de Cartes Bancaires CB. Elles sont anonymisées et agrégées à l‘échelle départementale. Elles concernent tout détenteur de carte bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut couvrir aussi des entreprises. Elles couvrent l’essentiel des transactions bancaires, avec et sans contact, à l’exception des transactions en vente à distance (internet). Elles permettent de suivre une partie de la consommation des ménages. Les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.) ne sont pas suivies.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.