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Insee Conjoncture Bretagne · Juin 2022 · n° 39
Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2021 - Bretagne Nette reprise de l’activité en Bretagne en 2021 mais des difficultés perdurent dans certains secteurs

L’année 2021 se caractérise par une nette reprise de l’activité. Elle a cependant de nouveau été marquée par l’épidémie de Covid-19, qui avait profondément bouleversé l’activité économique en 2020. Ces effets se cumulent avec la montée en puissance des difficultés d’approvisionnement et de recrutement et expliquent que la reprise soit contrastée selon les secteurs. Le tissu économique de la Bretagne et son attractivité confèrent à la région un bilan globalement plus favorable qu’au niveau national.

Insee Conjoncture Bretagne
No 39
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - Le chômage et le nombre de demandeurs d’emploi en forte baisse en 2021 Bilan économique 2021

Agnès Palaric (Insee), Stéphane Moro (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

En 2021, le taux de chômage passe sous la barre des 6 % en Bretagne au 4e trimestre 2021 et atteint son plus bas niveau depuis 2008. Les demandeurs d’emploi sans activité sont nettement moins nombreux (-16,0 % en 2021), en particulier parmi les jeunes (-22,8 %). La demande d’emploi totale (catégories A, B et C) diminue de 6,3 % et passe sous son niveau d’avant-crise en fin d’année. La part des demandeurs d’emploi de longue durée (48,5 %) demeure néanmoins plus élevée qu’en 2019.

Les entrées dans les dispositifs d’accompagnement vers l’emploi rebondissent en 2021, notamment auprès des jeunes. L’apprentissage progresse de nouveau fortement.

Insee Conjoncture Bretagne

No 39

Paru le :21/06/2022

Le taux de chômage passe sous la barre des 6 % fin 2021

En Bretagne, le s’est maintenu autour de 6,5 % au cours des trois premiers trimestres de 2021. Au 4e trimestre, il diminue fortement pour s’établir à 5,8 % de la population active, son plus bas niveau depuis 2008 (figure 1). Il est inférieur de 0,9 point à son niveau d’avant-crise (fin 2019) et demeure le plus faible taux des régions françaises. Au niveau national, il s’établit à 7,4 % de la population active et recule de 0,8 point sur deux ans.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 7,2 9,1
1ᵉ trim. 2006 7,4 9,2
2ᵉ trim. 2006 7,2 9,0
3ᵉ trim. 2006 7,2 8,9
4ᵉ trim. 2006 6,8 8,4
1ᵉ trim. 2007 6,9 8,5
2ᵉ trim. 2007 6,6 8,1
3ᵉ trim. 2007 6,5 8,0
4ᵉ trim. 2007 6,1 7,5
1ᵉ trim. 2008 5,7 7,2
2ᵉ trim. 2008 5,8 7,3
3ᵉ trim. 2008 5,9 7,4
4ᵉ trim. 2008 6,3 7,8
1ᵉ trim. 2009 7,0 8,6
2ᵉ trim. 2009 7,6 9,2
3ᵉ trim. 2009 7,5 9,2
4ᵉ trim. 2009 7,8 9,5
1ᵉ trim. 2010 7,7 9,4
2ᵉ trim. 2010 7,6 9,3
3ᵉ trim. 2010 7,5 9,2
4ᵉ trim. 2010 7,5 9,2
1ᵉ trim. 2011 7,4 9,2
2ᵉ trim. 2011 7,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 7,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 7,6 9,3
1ᵉ trim. 2012 7,8 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,1 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 8,6 10,1
1ᵉ trim. 2013 8,7 10,3
2ᵉ trim. 2013 8,9 10,5
3ᵉ trim. 2013 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2013 8,6 10,1
1ᵉ trim. 2014 8,7 10,1
2ᵉ trim. 2014 8,6 10,2
3ᵉ trim. 2014 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,8 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,8 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,4 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,1 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,5 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 6,6 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,6 8,1
2ᵉ trim. 2021 6,5 8,0
3ᵉ trim. 2021 6,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 5,8 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

En Ille-et-Vilaine, le taux de chômage est particulièrement bas avec 5,2 % (figure 2). Il s’établit à 5,9 % dans le Morbihan, 6,1 % dans le Finistère et 6,3 % dans les Côtes-d’Armor. Fin 2021, parmi les vingt zones d’emploi bretonnes, trois passent sous la barre des 5 % : Vitré (3,5 %), Fougères (4,6 %) et Lamballe-Armor (4,7 %). À l’opposé, le taux de chômage est plus élevé, similaire au taux national, au sein des zones d’emploi de Guingamp (7,2 %) et Carhaix-Plouguer (7,4 %).

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Côtes-d'Armor 7,1 6,9 6,9 6,9 6,9 6,3 -0,8 -0,6
Finistère 7,0 6,7 6,8 6,8 6,8 6,1 -0,9 -0,6
Ille-et-Vilaine 6,2 6,3 6,1 5,9 5,8 5,2 -1,0 -1,1
Morbihan 7,0 6,7 6,8 6,7 6,6 5,9 -1,1 -0,8
Bretagne 6,7 6,6 6,6 6,5 6,4 5,8 -0,9 -0,8
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Fort reflux du nombre de demandeurs d’emploi sans activité

En Bretagne, le sans activité ( A) a diminué de 16,0 % entre les 4es trimestres 2020 et 2021. Il s’établit en moyenne au dernier trimestre 2021 à 126 360 personnes, soit 24 100 inscrits de moins en un an (figure 3). Après une hausse historique au 1er semestre 2020, le repli continu qui suit ramène le nombre de demandeurs d’emploi à son plus bas niveau depuis le 2e trimestre 2012. Fin 2021, il s’établit 9,5 % sous son niveau d’avant-crise.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 117 100 64 350 46,4 50,9 -2,2 -9,0 -6,9 -16,5 0,2 -2,2
Femmes 135 400 62 020 53,6 49,1 -3,4 -10,0 -5,8 -15,5 2,2 -0,6
Moins de 25 ans 32 250 17 010 12,8 13,5 -8,7 -15,8 -13,9 -22,8 -2,3 -4,1
De 25 à 49 ans 152 520 73 090 60,4 57,8 -3,6 -10,2 -6,5 -16,7 0,8 -2,1
50 ans ou plus 67 730 36 270 26,8 28,7 2,1 -4,6 -1,8 -10,7 4,7 1,8
Inscrits depuis un an ou plus 122 510 nd 48,5 nd 0,0 nd -7,3 nd 3,7 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 74 280 nd 29,4 nd 4,7 nd -1,3 nd 5,9 nd
Bretagne 252 500 126 360 100,0 100,0 -2,9 -9,5 -6,3 -16,0 1,2 -1,4
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La diminution entre fin 2020 et fin 2021 est un peu moins importante en France (-12,4 %). L’Ille-et-Vilaine est le département breton où l’amélioration du marché de l’emploi est la plus prononcée (-21,2 %). Les Côtes-d’Armor (-12,8 %), le Finistère (-12,7 %) et le Morbihan (-15,3 %) enregistrent des baisses inférieures à la moyenne régionale.

Le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) est en hausse de 5,9 % en 2021 (soit 6 990 inscrits de plus en un an). Cette augmentation concerne principalement les demandeurs d’emploi de catégorie C (activité réduite longue, plus de 78 heures dans le mois), avec 6 090 demandeurs d’emploi supplémentaires, soit +7,4 %.

La demande d’emploi globale sous son niveau d’avant-crise

Le nombre total d’inscrits tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) régresse de 6,3 % en 2021 pour s’établir à 252 500 personnes au 4e trimestre 2021, soit de 17 100 personnes de moins en un an. Le retour sous le niveau de fin 2019 est atteint en toute fin d’année 2021 (-2,9 % par rapport au 4e trimestre 2019). Sur un an, c’est dans le Morbihan que la baisse est la plus marquée (-7,9 %), devant l’Ille-et-Vilaine (-6,3 %). L’évolution dans les Côtes-d’Armor (-5,6 %) et dans le Finistère (-5,5 %) est proche du niveau national (-5,7 %).

Le recul de la demande d’emploi profite particulièrement aux jeunes

En 2021, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) décroît quel que soit leur sexe ou leur catégorie d’âge. Hommes et femmes bénéficient pareillement de cette tendance (-16,5 % et -15,5 %). La baisse de la demande d’emploi profite particulièrement aux jeunes de moins de 25 ans (-22,8 % sur un an). Cette catégorie atteint son niveau le plus bas depuis 13 ans. Le recul est un peu moins important au niveau national (-16,7 %). L’évolution est également favorable aux personnes de 25 à 49 ans (-16,7 %) et dans une moindre mesure aux plus de 50 ans (-10,7 %).

De même, la baisse annuelle de la demande d’emploi globale (catégories A, B, C) est plus marquée pour les jeunes (-13,9 %) que pour les personnes de 25 à 49 ans (-6,5 %) et celles de 50 et plus (-1,8 %). Le niveau de ces derniers reste encore au-dessus de celui de fin 2019 (+2,1 %). Le recul sur un an est à peine plus sensible pour les hommes (-6,9 %) que pour les femmes (-5,8 %).

La part des demandeurs d’emploi de longue durée toujours plus élevée qu’avant la crise sanitaire

En 2021, le régresse un peu plus fortement que la demande d’emploi globale (-7,3 % pour ceux inscrits depuis un an ou plus). Il retrouve son niveau d’avant-crise. De ce fait, leur part dans le total des demandeurs d’emploi en catégorie A, B ou C baisse de 0,5 point en un an, à 48,5 %. Elle reste toutefois 1,4 point au-dessus de celle observée au 4e trimestre 2019. Le (2 ans ou plus) ne diminue que de 1,3 % en 2021. Il s’est accru de 4,7 % par rapport au 4e trimestre 2019.

Reprise des contrats aidés, forte hausse de l’apprentissage

Généralement ciblés sur les publics en difficulté sur le marché du travail, les outils de la politique de l’emploi prennent notamment la forme d’aides à l’emploi. En 2018, l’approche des politiques d’inclusion avait été renouvelée avec notamment la transformation des (CUI-CIE et CUI-CAE) en (PEC). Depuis l’automne 2020, les embauches sont de nouveau possibles dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution ».

Le nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé (contrat unique d’insertion (CUI), PEC ou contrat dans une structure d’insertion par l’activité économique) s’établit à 9 925 fin 2021. Il augmente fortement en un an (+2 482 personnes, soit +33,3 %). En 2021, 3 420 PEC ou CUI ont été prescrits en Bretagne, contre 2 100 en 2020 (figure 4). Cette hausse traduit la reprise des recrutements après le ralentissement lié à la crise sanitaire. Elle est également le résultat de la mise en œuvre du plan « 1 jeune, 1 solution » dans le cadre du plan de relance avec l’apparition d’un PEC « jeunes » (caractérisé par un niveau de prise en charge par l’État de 65 %, plus élevé que pour les PEC classiques) et la réintroduction des CUI-CIE (contrat initiative emploi) pour les employeurs du secteur marchand.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Bretagne

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Bretagne
Type d'aide   2019 2020 2021
Aides à l'emploi 42 373 45 001 60 346
- Contrats aidés 14 504 13 053 18 400
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 2 868 2 101 3 421
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) nd 117 2 668
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 11 627 10 835 12 311
- Contrats en alternance 27 869 31 948 41 946
Apprentissage 17 323 26 500 35 741
Contrats de professionnalisation 10 546 5 448 6 205
Accompagnement des jeunes 12 068 12 571 16 096
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 12 068 12 571 16 096
dont Garantie jeunes 3 168 3 225 5 792
Emplois francs nd 396 458
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 01/04/2022.

L’insertion par l’activité économique (IAE) regroupe des associations et des entreprises qui s’engagent à accueillir et embaucher, pour une durée limitée, des personnes très éloignées de l’emploi en raison de difficultés personnelles et professionnelles. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer une mise en situation de travail, doublée d’un accompagnement social et professionnel personnalisé. En 2021, l’IAE mobilise en Bretagne 174 structures conventionnées par l’État qui reçoivent à ce titre des aides financières. Le nombre de recrutements dans ce cadre s’établit à 12 310 en 2021, en hausse de 7,2 % par rapport à 2020. Fin décembre 2021, 5 460 personnes sont salariées dans les structures de l’IAE, soit une hausse de 2,6 % sur un an, qui traduit la reprise des recrutements après la crise sanitaire et la mise en œuvre du Pacte d’Ambition pour l’Insertion par l’Activité Économique de 2018 prévoyant le doublement des parcours dans les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) à horizon fin 2022.

La loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » apporte de profonds changements à la politique de l’alternance. L’objectif est d’orienter le demandeur d’emploi vers le bon parcours et d’utiliser toute la palette des dispositifs (PEC, IAE, alternance). Pour les jeunes notamment, la priorité est donnée aux formations longues, d’alternance ou aux dispositifs qui leur sont dédiés. Avec 35 740 nouveaux en 2021, la hausse est particulièrement marquée (+34,9 % en 2021 après +53,0 % en 2020), alors que le nombre de nouveaux augmente de 13,9 % en 2021 après avoir perdu 48,3 % en 2020.

Le (PACEA) répond à un objectif de lisibilité et de simplification permettant aux missions locales de centrer leur action sur la construction des parcours des jeunes selon leurs besoins. En 2021, 16 100 PACEA ont été contractés, soit une augmentation de 28,0 % par rapport à 2020.

La Garantie jeunes constitue une modalité spécifique du PACEA mise en œuvre par les missions locales. D’une durée de douze mois, elle peut comporter des périodes de formation, des mises en situation en milieu professionnel, un accompagnement social et professionnel. Elle comprend des objectifs et une évaluation. Elle s’adresse aux jeunes de 16 à moins de 26 ans en situation de précarité et qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude. En 2021, 5 790 entrées en Garantie jeunes ont été comptabilisées en Bretagne, soit une hausse de 79,6 % par rapport à 2020.

Publication rédigée par :Agnès Palaric (Insee), Stéphane Moro (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.