Reprise sous contraintes Note de conjoncture - décembre 2021

 

Note de conjoncture
Paru le :Paru le14/12/2021
Note de conjoncture- Décembre 2021
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Fiche - Emploi

Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié a de nouveau augmenté (+ 108 000 entre fin juin et fin septembre, après + 158 000 puis + 310 000 aux premier et deuxième trimestres. Ces hausses successives font plus que compenser les 315 000 destructions d’emplois en 2020, si bien que l’emploi salarié se situait fin septembre nettement au-dessus de son niveau de fin 2019 (+ 261 000 emplois, soit + 1,0 %). Il le dépassait dans tous les grands secteurs d’activité (construction, tertiaire marchand et non marchand) à l’exception de l’industrie.

Au quatrième trimestre 2021, l’emploi salarié ralentirait (+ 45 000 entre fin septembre et fin décembre) puis augmenterait de façon comparable aux premier et deuxième trimestres 2022 (+ 35 000 et + 45 000). Ce ralentissement par rapport aux trimestres récents traduirait en premier lieu celui de l’activité. Comme depuis le début de la crise sanitaire, les fluctuations de l’emploi seraient toutefois moindres que celles de l’activité en raison de l’effet amortisseur du chômage partiel. Le taux de recours au chômage partiel continuerait de baisser progressivement (il passerait de 1,0 % des heures rémunérées dans le secteur marchand non agricole en moyenne au troisième trimestre 2021 à moins de 0,5 % mi-2022), ce qui contribuerait comptablement à rehausser la productivité apparente du travail par tête. En outre, après deux années de quasi-stagnation de la productivité horaire, celle-ci retrouverait des niveaux de croissance plus proches de ceux d’avant-crise, voire supérieurs, comme lors des phases précédentes de reprise de l’activité. Une incertitude importante demeure toutefois quant au scénario de prévision d’emploi en sortie de crise, car la modélisation de la productivité apparente du travail qui sous-tend habituellement les prévisions d’emploi a perdu de sa pertinence depuis le début de la crise.

En tenant compte de l’emploi non salarié qui se replierait modérément en 2021 et se stabiliserait en 2022, l’emploi total (salarié et non salarié) augmenterait de 133 000 au second semestre 2021 (entre fin juin 2021 et fin décembre 2021) puis de 80 000 au premier semestre 2022. Fin juin 2022, il dépasserait de 387 000 emplois (dont 386 000 emplois salariés) son niveau d’avant-crise de fin 2019, soit + 1,4 %, sur une période de deux ans et demi. Par comparaison, entre 2015 et 2019, 261 000 emplois (dont 215 000 emplois salariés) avaient été créés en moyenne chaque année.

Note de conjoncture

Paru le :14/12/2021