Bilan économique 2018 - Pays de la Loire
En 2018, la croissance française ralentit en volume : + 1,7 % après + 2,3 % en 2017. L’emploi salarié progresse dans les Pays de la Loire (+ 0,9 %), davantage qu’au niveau national (+ 0,6 %). Toutefois, il ralentit après deux années très dynamiques En 2018, la région crée 12 400 emplois salariés, contre 31 000 en 2017. L’industrie conforte son rôle moteur dans l’économie des Pays de la Loire. L’emploi salarié industriel progresse de 1,6 %, poursuivant son dynamisme de 2017. En 2018, activité et emploi progressent dans la construction. Toutefois, cette augmentation ralentit. Le tertiaire marchand reste bien orienté malgré l’intérim en berne. Après une nette baisse en 2017, le taux de chômage recule de nouveau en 2018 dans les Pays de la Loire. Il s’établit à 7,2 %, niveau le plus bas depuis la crise de 2008.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Chômage - Baisse du chômage et de la demande d’emploi Bilan économique 2018
Éric Craipeau, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi des Pays de la Loire
Alors que l’année 2017 s’est achevée sur une baisse du taux de chômage dans les Pays de la Loire, cette amélioration se poursuit en 2018. Avec un taux de chômage de 7,2 % fin 2018, les Pays de la Loire affichent le plus faible taux des régions françaises. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) baisse en 2018 après une année 2017 en hausse. Le recours à l’activité partielle diminue à nouveau. Le nombre d’entrées en apprentissage augmente dans les secteurs marchand et non marchand.
Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 25
Paru le :06/06/2019
Taux de chômage en baisse
Après une nette baisse en 2017 (– 1,1 point), le taux de chômage dans les Pays de la Loire recule encore très légèrement en 2018 (figure 1). Il s’établit à 7,2 % de la population active au 4ᵉ trimestre 2018 (figure 2). Il s’agit du niveau le plus bas depuis le 4ᵉ trimestre 2008. Fin 2018, les Pays de la Loire affichent le plus faible taux avec la Bretagne. Il est inférieur de 1,6 point au taux national (8,8 % au 4ᵉ trimestre 2018). La baisse sur un an du taux de chômage régional (– 0,1 point) est légèrement plus faible que celle de la France (– 0,2 point).
Le taux de chômage est inférieur au taux national dans tous les départements. Sur un an, la baisse se situe entre – 0,2 point en Maine-et-Loire et – 0,1 point en Loire‑Atlantique et en Vendée. Il reste stable dans la Sarthe et en Mayenne. Avec un taux de chômage de 8,4 %, la Sarthe demeure le département le plus touché devant le Maine-et-Loire (7,9 %). À l’inverse, la Mayenne est le département ayant le taux le plus faible (5,5 %). La Loire-Atlantique (7,0 %) et la Vendée (6,7 %) se situent dans une position intermédiaire. Les zones d’emploi les plus touchées sont celles de Saumur, Angers, Les Sables‑d’Olonne, La Flèche et Le Mans (figure 3). À l’inverse, les territoires où les taux sont les plus faibles dans notre région sont Les Herbiers (4,4 %) et Ancenis (4,9 %).
Demandeurs d’emploi : baisse globale, hausse pour les seniors et les femmes
Dans les Pays de la Loire, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, soit l’ensemble des trois catégories A, B et C, diminue de 0,4 % en 2018, après une augmentation de 2,3 % en 2017 (figure 4). Le repli est moins prononcé au niveau national (– 0,2 %). Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans diminue (– 1,8 %, après – 2,6 % en 2017), ainsi que celui des 25 à 49 ans (– 0,7 % après + 2,8 % en 2017), tandis que les 50 ans et plus continuent à augmenter (+ 1,5 % après + 4,3 % en 2017). Il est en baisse chez les hommes (– 1,5 %) et augmente chez les femmes (+ 0,6 %). Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an, ou demandeurs d’emploi de longue durée, est en hausse (+ 2,8 %, après + 2,5 % en 2017).
Le nombre de personnes sans emploi inscrites à Pôle emploi (catégorie A) diminue en 2018. Avec 165 300 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A au 4ᵉ trimestre 2018 dans les Pays de la Loire, leur nombre diminue de 0,9 % sur un an, après une baisse de 0,6 % en 2017. Le repli est néanmoins moins prononcé qu’au niveau national (– 1,4 % sur un an). La demande d’emploi en catégorie A augmente pour les moins de 25 ans (+ 0,9 %, contre – 5,3 % en 2017). En revanche, elle poursuit sa diminution pour la tranche des 25 à 49 ans (– 1,0 % après – 0,3 % en 2017), et baisse pour les 50 ans et plus (– 1,6 %, après + 1,7 % en 2017).
L’activité réduite de catégorie B augmente de 0,4 % sur un an, tout comme en 2017 (+ 0,3 %). Il en est de même pour la catégorie C qui est en hausse de 0,1 %, après + 8,3 % en 2017.
Diminution du recours au chômage partiel
Avec 340 000 heures consommées dans la région en 2018, le recours au chômage partiel baisse de 37 % par rapport à 2017, en lien avec le dynamisme de l’activité économique. Cette baisse concerne tous les secteurs : – 55 % dans la construction, – 50 % dans le commerce, – 44 % dans l’industrie et – 33 % dans les services.
Augmentation des entrées en apprentissage
Le nombre d’entrées en apprentissage augmente de nouveau : 20 400 nouveaux apprentis en 2018 dans la région des Pays de la Loire, dont 19 800 dans le secteur privé et 600 dans le secteur public, soit une augmentation de 1,3 % par rapport à 2017 (figure 5). Avec 15 500 contrats de professionnalisation dans la région en 2018, on observe une augmentation de 21,9 % par rapport à 2017.
Dans les Pays de la Loire, 10 000 parcours contractualisés d'accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) ont été signés en 2018, soit une augmentation de 12,3 % sur un an. Modalité spécifique du PACEA, la garantie Jeunes permet d’accompagner les jeunes entre 16 et 25 ans en situation de grande précarité vers l’emploi ou la formation. Cette garantie est en hausse de 8,0 % sur un an. Le dispositif des contrats aidés ayant évolué au cours de l’année 2017, les effectifs des CUI-CAE ne sont pas directement comparables avec ceux du Parcours emploi compétences (PEC).
tableauFigure 1 – Taux de chômage
2017 T4 | 2018 T1 | 2018 T2 | 2018 T3 | 2018 T4 (p) | Évolution 2018 T4 / 2017 T4 (en points de %) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Loire-Atlantique | 7,1 | 7,3 | 7,2 | 7,3 | 7,0 | -0,1 |
Maine-et-Loire | 8,1 | 8,3 | 8,2 | 8,3 | 7,9 | -0,2 |
Mayenne | 5,5 | 5,8 | 5,9 | 5,8 | 5,5 | 0,0 |
Sarthe | 8,4 | 8,6 | 8,5 | 8,6 | 8,4 | 0,0 |
Vendée | 6,8 | 6,9 | 6,8 | 6,9 | 6,7 | -0,1 |
Pays de la Loire | 7,3 | 7,5 | 7,4 | 7,5 | 7,2 | -0,1 |
France hors Mayotte | 9,0 | 9,2 | 9,1 | 9,1 | 8,8 | -0,2 |
- p : données provisoires.
- Note : données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
tableauFigure 2 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Pays de la Loire | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2005 | 7,3 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2006 | 7,5 | 9,1 |
2ᵉ trim. 2006 | 7,3 | 8,9 |
3ᵉ trim. 2006 | 7,3 | 8,8 |
4ᵉ trim. 2006 | 6,9 | 8,4 |
1ᵉʳ trim. 2007 | 6,9 | 8,4 |
2ᵉ trim. 2007 | 6,5 | 8,1 |
3ᵉ trim. 2007 | 6,4 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2007 | 5,9 | 7,5 |
1ᵉʳ trim. 2008 | 5,6 | 7,2 |
2ᵉ trim. 2008 | 5,7 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2008 | 5,9 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2008 | 6,4 | 7,8 |
1ᵉʳ trim. 2009 | 7,3 | 8,6 |
2ᵉ trim. 2009 | 8 | 9,2 |
3ᵉ trim. 2009 | 8 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2009 | 8,2 | 9,5 |
1ᵉʳ trim. 2010 | 8 | 9,4 |
2ᵉ trim. 2010 | 7,9 | 9,3 |
3ᵉ trim. 2010 | 7,8 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2010 | 7,6 | 9,2 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 7,5 | 9,1 |
2ᵉ trim. 2011 | 7,4 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2011 | 7,5 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2011 | 7,6 | 9,3 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 7,8 | 9,5 |
2ᵉ trim. 2012 | 8 | 9,7 |
3ᵉ trim. 2012 | 8,1 | 9,8 |
4ᵉ trim. 2012 | 8,4 | 10,1 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 8,6 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2013 | 8,8 | 10,4 |
3ᵉ trim. 2013 | 8,7 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2013 | 8,6 | 10,1 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 8,6 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2014 | 8,7 | 10,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 8,8 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2014 | 9 | 10,4 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 8,9 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 9,1 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 9 | 10,4 |
4ᵉ trim. 2015 | 8,8 | 10,2 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 8,8 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 8,5 | 10 |
3ᵉ trim. 2016 | 8,4 | 10 |
4ᵉ trim. 2016 | 8,4 | 10 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 8 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 7,8 | 9,4 |
3ᵉ trim. 2017 | 7,9 | 9,6 |
4ᵉ trim. 2017 | 7,3 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 7,5 | 9,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,4 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 9,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,2 | 8,8 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 2 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
tableauFigure 3 – Taux de chômage par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2018
Code géographique | Zone d’emploi 2010 | Taux de chômage au 4ᵉ trimestre 2018 |
---|---|---|
0051 | Alençon | 8,2 |
5201 | Ancenis | 4,9 |
5202 | Châteaubriant | 7,0 |
5203 | Nantes | 6,7 |
5204 | Saint-Nazaire | 7,6 |
5205 | Angers | 8,8 |
5206 | Cholet | 5,5 |
5207 | Saumur | 9,2 |
5208 | Segré | 6,7 |
5209 | Laval | 5,6 |
5210 | Mayenne | 5,4 |
5211 | La Ferté-Bernard | 6,8 |
5212 | La Flèche | 8,6 |
5213 | Le Mans | 8,6 |
5214 | Sablé-sur-Sarthe | 7,4 |
5215 | Challans | 8,0 |
5216 | Fontenay-le-Comte | 7,8 |
5217 | Les Herbiers | 4,4 |
5218 | La Roche-sur-Yon | 6,9 |
5219 | Les Sables-d'Olonne | 8,6 |
- Note : données CVS provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 3 – Taux de chômage par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2018
tableauFigure 4 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2018 | Évolution 2018/2017 ¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 142 810 | 81 520 | 44,9 | 49,3 | -1,5 | -1,0 |
Femmes | 175 090 | 83 730 | 55,1 | 50,7 | 0,6 | -0,7 |
Moins de 25 ans | 47 730 | 25 470 | 15,0 | 15,4 | -1,8 | 0,9 |
25 à 49 ans | 194 480 | 97 980 | 61,2 | 59,3 | -0,7 | -1,0 |
50 ans ou plus | 75 690 | 41 800 | 23,8 | 25,3 | 1,5 | -1,6 |
Inscrits depuis un an ou plus | 151 480 | nd | 47,6 | nd | 2,8 | nd |
Pays de la Loire | 317 910 | 165 250 | 100,0 | 100,0 | -0,4 | -0,9 |
France entière | 5 916 700 | 3 674 400 | 100,0 | 100,0 | -0,2 | -1,4 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2017 et le quatrième trimestre 2018.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
tableauFigure 5 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes
2017 | 2018 | Évolution 2018/2017 (en %) | |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi | 61 182 | 57 124 | -6,6 |
- Contrats aidés | 28 366 | 21 271 | -25,0 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) ¹ | 8 775 | 4 780 | /// |
Insertion par l'activité économique (IAE) | 16 673 | 16 403 | -1,6 |
- Contrats en alternance | 32 816 | 35 853 | 9,3 |
Apprentissage (secteur public et privé) | 20 123 | 20 375 | 1,3 |
Contrat de professionnalisation | 12 693 | 15 478 | 21,9 |
Accompagnement des jeunes | |||
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 8 936 | 10 037 | 12,3 |
dont Garantie jeunes | 3 463 | 3 741 | 8,0 |
- ¹ : le dispositif a évolué au cours de l'année 2017.
- Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- /// : absence de donnée due à l'évolution du dispositif.
- Champ : région Pays de la Loire.
- Sources : ASP ; I-Milo ; Chambres consulaires ; Dares.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Depuis la modification des statistiques du marché du travail en 2018, les données des demandeurs d'emploi en fin de mois sont désormais présentées en moyenne trimestrielle. De plus, les données CVS – CJO (correction des variations saisonnières - correction des jours ouvrables) sont désormais prises en compte, au lieu des données brutes.
Sources
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :
- catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
- catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
- catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.
Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS
Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.
Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.
Contrat unique d'insertion / CUI
Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).
A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).
Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.
Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :
- le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
- le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.
Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.
Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.
Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.
Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.
Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement
des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant
de 484,82 €.
Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur
non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux
sous certaines conditions (voir définition du CUI).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent
être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la
limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté
du préfet de région.