L'essentiel sur... la mondialisation

Quelle est l’évolution du commerce mondial et du commerce extérieur français ? Quels sont les soldes commerciaux par produits ? Quels profils pour les entreprises exportatrices françaises ?...

L’essentiel sur… la mondialisation fournit des éléments de cadrage pour aborder ces questions, à l’aide de chiffres clés représentés de manière visuelle et d’un court commentaire.

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Chiffres-clés
Paru le :Paru le07/10/2024
- Octobre 2024

Le terme mondialisation (« globalization » en anglais) désigne une interconnexion croissante à l’échelle mondiale : les personnes, les institutions, les lieux et, plus généralement, les sociétés sont de plus en plus reliés par-delà les frontières nationales, du fait de l’accroissement des mouvements de capitaux financiers et de biens et services mais aussi de l'augmentation des flux de personnes et de leurs savoirs.

1. Observe-t-on un accroissement du commerce mondial ?

De 1980 à 2023, le volume du commerce mondial a été multiplié par 7,9, tandis que le volume du mondial a été multiplié par 4,2.

Évolution du commerce et du PIB mondial

indice base 100 en 1980
Évolution du commerce et du PIB mondial (indice base 100 en 1980)
Année PIB mondial Commerce mondial
1980 100,0 100,0
1981 102,0 103,5
1982 102,7 101,9
1983 105,5 103,4
1984 110,3 112,2
1985 114,3 115,2
1986 118,4 120,5
1987 123,0 128,4
1988 128,8 139,9
1989 133,7 151,2
1990 138,3 161,7
1991 142,0 170,3
1992 145,3 179,7
1993 148,3 184,9
1994 153,1 202,4
1995 158,2 221,8
1996 164,5 236,5
1997 171,1 260,8
1998 175,6 273,5
1999 181,9 287,6
2000 190,6 323,7
2001 195,4 325,8
2002 201,0 338,3
2003 209,6 357,8
2004 221,0 396,9
2005 231,5 428,1
2006 243,9 468,6
2007 257,2 506,1
2008 265,1 521,4
2009 264,7 467,9
2010 278,9 527,8
2011 290,6 564,7
2012 300,8 582,4
2013 311,1 602,9
2014 322,2 626,1
2015 333,4 644,6
2016 344,2 659,0
2017 357,4 695,3
2018 370,3 723,4
2019 380,8 732,5
2020 370,6 671,3
2021 394,6 745,1
2022 408,2 786,8
2023 421,3 789,0
  • Lecture : entre 1980 et 2023, le volume du commerce mondial a été multiplié par 7,9.
  • Source : FMI, World Economic Outlook (données d’avril 2024).

Evolution du commerce et du PIB mondial

  • Lecture : entre 1980 et 2023, le volume du commerce mondial a été multiplié par 7,9.
  • Source : FMI, World Economic Outlook (données d’avril 2024).

Depuis le milieu des années 1980 jusqu'à la crise financière de 2008, le taux de croissance du commerce mondial est systématiquement supérieur au taux de croissance du PIB mondial. Le commerce mondial se replie fortement en cas de crise, sa décélération est même plus rapide que celle du PIB mondial. De 2012 à la pandémie de covid-19 qui a débuté en 2020, les taux de croissance du commerce mondial et du PIB mondial sont quasiment identiques ; la mondialisation semble avoir atteint un palier. En 2020, année de crise sanitaire, le commerce mondial se contracte davantage que le PIB mondial puis se redresse plus fortement. En 2023, le commerce mondial augmente de 0,3 % et le PIB mondial de 3,2 %.

Taux d’évolution du commerce et du PIB mondial

en %
Taux d’évolution du commerce et du PIB mondial (en %)
Année PIB mondial Commerce mondial
1980 2,2 3,1
1981 2,0 3,5
1982 0,7 -1,5
1983 2,6 1,5
1984 4,6 8,6
1985 3,6 2,6
1986 3,6 4,6
1987 3,9 6,6
1988 4,7 8,9
1989 3,8 8,1
1990 3,4 6,9
1991 2,7 5,4
1992 2,3 5,5
1993 2,0 2,9
1994 3,2 9,5
1995 3,4 9,6
1996 3,9 6,6
1997 4,0 10,3
1998 2,6 4,9
1999 3,6 5,2
2000 4,8 12,5
2001 2,5 0,6
2002 2,9 3,9
2003 4,3 5,8
2004 5,4 10,9
2005 4,8 7,9
2006 5,4 9,4
2007 5,5 8,0
2008 3,1 3,0
2009 -0,1 -10,3
2010 5,4 12,8
2011 4,2 7,0
2012 3,5 3,1
2013 3,4 3,5
2014 3,6 3,8
2015 3,5 3,0
2016 3,3 2,2
2017 3,8 5,5
2018 3,6 4,0
2019 2,8 1,3
2020 -2,7 -8,3
2021 6,5 11,0
2022 3,5 5,6
2023 3,2 0,3
  • Lecture : en 2023, le commerce mondial augmente de 0,3 %.
  • Source : FMI, World Economic Outlook (données d’avril 2024).

Taux d'évolution du commerce et du PIB mondial

  • Lecture : en 2023, le commerce mondial augmente de 0,3 %.
  • Source : FMI, World Economic Outlook (données d’avril 2024).

Les échanges mondiaux, qu'ils soient vus du côté des importations ou des exportations, s'opèrent surtout entre 3 pôles principaux : l'Europe (pour l'essentiel l'Union Européenne), la zone asiatique et l'Amérique du Nord. En 2023, la part des exportations de l‘Europe dans les exportations mondiales est très proche de la part de ses importations dans les importations mondiales ; pour l’Asie, la part de ses exportations est supérieure à la part de ses importations.

Part de chaque zone géographique dans les exportations et les importations mondiales en 2023

en %
Part de chaque zone géographique dans les exportations et les importations mondiales en 2023 (en %)
Zone géographique Part des exportations mondiales Part des importations mondiales
Amérique du Nord 13,4 18,0
Amérique du Sud, Amérique Centrale et Caraïbes 3,4 3,4
Europe 36,5 36,4
CEI¹, y compris États associés et anciens États membres 2,6 2,1
Afrique 2,5 2,9
Moyen-Orient 5,8 4,5
Asie-Océanie 35,9 32,7
  • 1. Communauté des États indépendants (dont fédération de Russie).
  • Note : l'Union Européenne représente 81 % du trafic commercial de l'Europe.
  • Lecture : en 2023, les exportations de l’Europe représentent 36,5 % des exportations mondiales.
  • Source : OMC.

Part de chaque zone géographique dans les exportations et les importations mondiales en 2023

  • 1. Communauté des États indépendants (dont fédération de Russie).
  • Note : l'Union Européenne représente 81 % du trafic commercial de l'Europe.
  • Lecture : en 2023, les exportations de l’Europe représentent 36,5 % des exportations mondiales.
  • Source : OMC.

2. Quid du commerce extérieur français ?

Les représentaient 13,6 % de la demande intérieure en 1960 contre 35,6 % en 2023. Sur la même période, les sont passées de 15,6 % du PIB français à 34,3 %.

Part des exportations dans la production nationale et part des importations dans la demande intérieure hors stocks

en %
Part des exportations dans la production nationale et part des importations dans la demande intérieure hors stocks (en %)
Année Part des exportations dans le PIB total Part des importations dans la demande intérieure hors stocks¹
1949 14,9 14,0
1950 16,1 14,2
1951 17,0 16,9
1952 15,0 15,0
1953 14,1 13,2
1954 14,1 12,9
1955 14,0 12,9
1956 13,2 14,1
1957 13,4 14,4
1958 12,9 13,3
1959 14,5 12,7
1960 15,6 13,6
1961 15,2 13,2
1962 13,9 12,9
1963 13,7 13,0
1964 13,9 13,7
1965 14,4 13,2
1966 14,4 13,9
1967 14,3 13,9
1968 14,4 14,2
1969 15,2 15,6
1970 16,9 16,6
1971 17,4 16,5
1972 17,5 16,9
1973 18,5 18,0
1974 21,7 22,8
1975 19,9 18,6
1976 20,4 21,1
1977 21,3 21,4
1978 21,3 20,2
1979 21,7 21,3
1980 22,0 23,2
1981 23,1 23,9
1982 22,4 24,3
1983 23,4 23,5
1984 24,9 24,6
1985 24,4 24,4
1986 21,4 21,3
1987 20,6 21,3
1988 21,4 21,9
1989 22,8 23,4
1990 22,0 22,7
1991 22,4 22,6
1992 22,4 21,7
1993 21,8 20,0
1994 22,8 21,3
1995 23,7 22,3
1996 24,1 22,4
1997 26,6 24,0
1998 27,3 25,1
1999 27,2 25,3
2000 29,8 28,8
2001 29,4 28,2
2002 28,7 27,1
2003 27,1 25,9
2004 27,5 26,7
2005 28,2 28,0
2006 28,9 29,2
2007 28,9 29,4
2008 29,2 29,9
2009 25,9 26,0
2010 27,8 28,4
2011 29,5 30,8
2012 30,4 31,1
2013 30,6 31,1
2014 30,7 31,5
2015 31,7 32,1
2016 31,5 31,9
2017 32,3 33,1
2018 32,9 33,8
2019 32,9 33,5
2020 28,6 29,9
2021 31,3 32,1
2022 36,5 38,4
2023 34,3 35,6
  • 1. Hors consommations intermédiaires.
  • Note : valeurs à prix courants.
  • Lecture : en 2023, les importations représentent 35,6 % de la demande intérieure hors stocks.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2020.

Part des exportations dans la production nationale et part des importations dans la demande intérieure hors stocks

  • 1. Hors consommations intermédiaires.
  • Note : valeurs à prix courants.
  • Lecture : en 2023, les importations représentent 35,6 % de la demande intérieure hors stocks.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2020.

La partie de la demande intérieure satisfaite par les importations est la plus importante pour les produits de l’industrie, suivis par ceux de l'agriculture, sylviculture, pêche puis ceux des services principalement marchands. Entre le milieu des années 1960 et 2023, cette part a le plus augmenté pour les produits industriels puisqu'elle a été multipliée par 4,2, alors que pour les services marchands elle a été multipliée par 2,1 et pour les produits agricoles elle a été multipliée par 1,6.

La part exportée de la nationale concerne en premier lieu les produits de l'industrie, suivis par ceux de l'agriculture, sylviculture, pêche et enfin ceux des services principalement marchands. Entre le milieu des années 1960 et 2023, cette part a le plus progressé pour les produits industriels pour lesquels elle a été multipliée par 4,0, suivie par les produits agricoles (multipliée par 3,3) puis par les services marchands (multipliée par 2,0).

Part des exportations dans la production nationale par produit

en % de la production nationale
Part des exportations dans la production nationale par produit (en % de la production nationale)
Année Agriculture, sylviculture et pêche Industrie manufacturière, industries extractives et autres Services principalement marchands
1949 2,3 9,0 6,7
1950 4,6 10,3 6,1
1951 4,0 11,1 5,5
1952 3,3 10,0 5,4
1953 3,3 10,1 4,4
1954 2,9 10,4 4,4
1955 3,5 10,6 4,3
1956 2,6 9,7 4,4
1957 3,3 10,0 4,4
1958 2,6 10,2 4,1
1959 2,7 11,8 4,6
1960 3,2 12,6 4,8
1961 4,0 12,2 4,5
1962 3,5 11,4 4,3
1963 4,3 11,2 4,0
1964 5,5 11,4 4,3
1965 5,8 12,3 4,4
1966 5,8 12,2 4,5
1967 5,5 12,4 4,7
1968 6,5 12,9 4,5
1969 8,5 14,0 4,6
1970 8,0 16,1 4,9
1971 9,5 16,6 4,9
1972 10,4 17,1 4,6
1973 11,2 17,8 4,7
1974 12,4 19,3 5,6
1975 10,0 19,7 5,0
1976 10,9 20,1 5,0
1977 10,2 21,3 5,1
1978 12,2 21,7 5,4
1979 12,5 22,7 5,3
1980 13,5 22,5 5,3
1981 14,6 23,7 5,7
1982 13,5 23,4 5,8
1983 15,7 24,4 6,6
1984 16,4 26,2 6,7
1985 17,3 26,2 6,2
1986 15,7 25,2 5,3
1987 15,7 25,7 4,6
1988 17,2 27,1 4,9
1989 17,5 28,6 4,9
1990 17,5 28,5 4,4
1991 16,8 29,5 4,6
1992 17,5 30,1 4,7
1993 17,3 30,5 4,8
1994 14,7 32,7 4,8
1995 15,0 33,9 4,8
1996 15,1 35,2 4,8
1997 15,7 38,7 5,1
1998 15,7 39,5 5,1
1999 16,7 39,2 4,8
2000 16,9 41,1 5,3
2001 15,4 40,9 5,3
2002 16,6 41,4 5,3
2003 17,1 40,8 5,1
2004 16,7 42,0 5,1
2005 16,8 42,5 5,4
2006 18,2 43,9 5,4
2007 18,1 43,0 5,6
2008 20,6 43,3 5,8
2009 18,7 41,5 5,7
2010 19,9 43,6 6,0
2011 22,3 44,7 6,5
2012 20,2 46,5 6,7
2013 23,1 47,0 7,2
2014 20,4 47,5 7,5
2015 21,7 50,2 7,9
2016 21,5 50,3 8,2
2017 19,9 50,6 8,0
2018 20,5 51,2 8,1
2019 21,0 51,9 8,1
2020 21,1 49,6 7,7
2021 20,7 50,7 8,7
2022 23,7 50,1 9,4
2023 19,4 49,3 8,6
  • Note : valeurs à prix courants.
  • Lecture : en 2023, les exportations de produits industriels représentent 49,3 % de la production nationale industrielle.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2020.

Part des exportations dans la production nationale par produit

  • Note : valeurs à prix courants.
  • Lecture : en 2023, les exportations de produits industriels représentent 49,3 % de la production nationale industrielle.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2020.

3. Les firmes multinationales sur le marché français

En 2021, les entreprises sous contrôle d’une étrangère en France réalisent 16,4 % de la nationale et regroupent 12,6 % de l’effectif national.

Valeur ajoutée et effectif des firmes multinationales étrangères

en %
Valeur ajoutée et effectif des firmes multinationales étrangères (en %)
Indicateur 2017 2021
Valeur ajoutée des entreprises en France sous contrôle d'une firme multinationale étrangère 16,8 16,4
Effectif des entreprises en France sous contrôle d'une firme multinationale étrangère 13,4 12,6
  • Lecture : en 2021, la part de la valeur ajoutée des entreprises en France sous contrôle d’une firme multinationale étrangère est de 16,4 %.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers ; effectifs employés y compris non-salariés et intérimaires.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi.

Valeur ajoutée et effectif des firmes multinationales étrangères

  • Lecture : en 2021, la part de la valeur ajoutée des entreprises en France sous contrôle d’une firme multinationale étrangère est de 16,4 %.
  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers ; effectifs employés y compris non-salariés et intérimaires.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi.

4. Les firmes multinationales françaises sur le marché étranger

En 2021, les firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) contrôlent 51 000  à l’étranger. Elles y réalisent 1 566 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ces filiales étrangères emploient 6,9 millions de salariés.

Chiffre d'affaires et effectif salarié des entreprises étrangères contrôlées par des firmes multinationales françaises

en milliards d'euros
Chiffre d'affaires et effectif salarié des entreprises étrangères contrôlées par des firmes multinationales françaises (en milliards d'euros)
Indicateur 2017 2021
Chiffre d'affaires des entreprises étrangères contrôlées par des firmes multinationales françaises 1 247 1 566
  • Lecture : en 2021, le chiffre d’affaires des entreprises étrangères contrôlées par des firmes multinationales françaises est de 1 566 milliards d’euros.
  • Champ : firmes multinationales françaises, hors services non marchands et banques.
  • Source : Insee, enquêtes Ofats.

Chiffre d'affaires et effectif salarié des entreprises étrangères contrôlées par des firmes multinationales françaises

  • Lecture : en 2021, le chiffre d’affaires des entreprises étrangères contrôlées par des firmes multinationales françaises est de 1 566 milliards d’euros.
  • Champ : firmes multinationales françaises, hors services non marchands et banques.
  • Source : Insee, enquêtes Ofats.
Comment se situe la balance commerciale de la France par rapport aux autres pays de l'Union Européenne ?
Comment se situe la balance commerciale de la France par rapport aux autres pays de l'Union Européenne ?

En 2023, le solde de la de la France s'élève à – 127,3 milliards d'euros. La France est le pays européen le plus déficitaire tandis que l'Allemagne est le plus excédentaire avec un solde de 223,6 milliards d'euros.

Solde de la balance commerciale dans quelques pays de l'Union européenne en 2023

  • Note : données estimées CAF-FAB.
  • Lecture : en 2023, le déficit commercial de la France s’élève à 127,3 milliards d’euros.
  • Source : (extraction du 8 août 2024).
Qui sont les principaux partenaires commerciaux de la France ?
Qui sont les principaux partenaires commerciaux de la France ?

En 2023, les principaux partenaires commerciaux de la France sont les pays de l'Union européenne (UE), dont l'Allemagne (où la France a exporté pour 83 milliards d'euros et importé pour 91 milliards), l'Espagne, l'Italie et la Belgique ; hors UE, le Royaume-Uni reste un partenaire majeur. Parmi les principaux partenaires hors d'Europe figurent le plus grand pays exportateur mondial, la Chine (où la France a exporté pour 25,4 milliards d'euros et importé pour 72,0 milliards), et le premier pays importateur de la planète, les États-Unis (exportations de 45,2 milliards d'euros et importations de 51,9 milliards). Pour plus de détails, consulter la publication.

Partenaires commerciaux de la France en 2023

  • 1. Hors Hong Kong.
  • Note : données estimées CAF-FAB, hors matériel militaire.
  • Lecture : en 2023, la France exporte 83 milliards d'euros (FAB) de biens en Allemagne et importe 91 milliards d'euros (CAF) de biens en provenance d'Allemagne.
  • Source : DGDDI, diffusion des résultats de mai 2024.
Quels sont les soldes commerciaux par produits ?
Quels sont les soldes commerciaux par produits ?

Les échanges de la France sont très excédentaires pour les produits de l'aéronautique, les parfums et cosmétiques et l'agroalimentaire (vin). Ils sont très déficitaires pour les hydrocarbures bruts et les produits des industries extractives. Pour plus de détails, consulter la publication.

Principaux excédents ou déficits en 2022

  • Note : données estimées CAF-FAB.
  • Lecture : en 2022, le solde des échanges de produits aéronautiques est excédentaire de 23,3 milliards d’euros.
  • Champ : France, ensemble des biens produits.
  • Source : DGDDI.
Quels profils pour les entreprises exportatrices françaises ?
Quels profils pour les entreprises exportatrices françaises ?

En 2021, les entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers déclarent un chiffre d’affaires total à l’exportation de 780 milliards d’euros. Les 42 132 petites et moyennes entreprises exportatrices (hors microentreprises) n’en réalisent que 11 %, alors que 4 580 grandes entreprises et entreprises de taille intermédiaire (ETI) en réalisent 86 %. L'industrie est le premier secteur exportateur (480 milliards d'euros) devant le commerce (150 milliards d'euros).

Pour plus de détails, consulter la publication.

Chiffre d’affaires à l’exportation des entreprises exportatrices selon le secteur d'activité en 2021

  • Champ : France, entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Source : Insee, Ésane 2021 (données individuelles).
Qu'est-ce qu'une chaîne d'activité mondiale ?
Qu'est-ce qu'une chaîne d'activité mondiale ?

La notion de chaîne d’activité décrit la séquence d’opérations conduisant à la production d’un bien final. Une chaîne se mondialise lorsque ces activités sont réparties entre filiales ou sous-traitants établis dans plusieurs pays. Délocalisations et recours à la sous-traitance internationale accroissent ce phénomène de fragmentation internationale. Dans l'exemple du groupe « Airbus Commercial Craft », plusieurs pays concourent au processus de production d'un avion. Une première enquête dédiée aux chaînes d'activité mondiales, coordonnée par Eurostat, a été réalisée en 2012, ainsi qu’une deuxième enquête en 2017 centrée sur les PME. Pour plus de détails, consulter la publication.

Comment joue le commerce extérieur sur l'empreinte carbone ?
Comment joue le commerce extérieur sur l'empreinte carbone ?

Dans le cas de la France, en 2010, l’ de la consommation était supérieure de 50 % aux émissions réalisées sur le territoire national : 11,5 tonnes de CO2 par habitant contre 7,6. Les émissions associées aux importations s'étaient accrues de plus de 60 % depuis 1995, ce qui a en grande partie compensé la réduction des émissions réalisées sur le territoire national.

Depuis 2010, l’évolution est toutefois plus favorable, l’empreinte carbone ayant été ramenée à 9,3 tonnes par habitant en 2019, dont 6,3 liées à la production sur le territoire.

Pour plus de détails, consulter la Ouvrir dans un nouvel ongletpublication.

Émissions associées au commerce international en France en 2019

  • Note : l'empreinte carbone et l'inventaire national portent sur les trois principaux gaz à effet de serre : le CO2, le CH4 et le N2O hors UTCATF.
  • Lecture : en 2019, l’empreinte carbone s’élève à 9,3 tonnes équivalent CO2 par habitant.
  • Champ : périmètre Kyoto (métropole et outre-mer appartenant à l'UE).
  • Sources : AIE, Citepa, Douanes, EDGAR-JRC, Eurostat, FAO, Insee. Traitement : SDES, 2023.

Comment prendre en compte la mondialisation ?

Si les échanges de biens et de services sont facilement quantifiables, notamment au niveau des services douaniers, les flux de capitaux ou de main-d’œuvre sont plus complexes à mesurer. Dans un monde de plus en plus immatériel, le défi aujourd’hui est de mesurer les échanges qui circulent à l’intérieur des entreprises dont les chaînes de valeurs sont de plus en plus segmentées. Où localiser la production et la valeur ajoutée, lorsque la fabrication d’un produit ou la délivrance d’un service implique des entreprises dans plusieurs pays et relève d’une propriété intellectuelle basée encore ailleurs ? Les stratégies fiscales de certaines multinationales compliquent l’exercice. C’est ainsi qu’en 2015, le PIB de l’Irlande s’est accru de 25 %, du simple fait de la localisation de la propriété intellectuelle d’un certain nombre de filiales, principalement pour des raisons fiscales.

Le système statistique européen travaille à construire un cadre englobant les répertoires d’entreprises nationaux et le répertoire européen de groupes. L’enjeu est de pouvoir produire des statistiques sur les groupes multinationaux présents en Europe de manière coordonnée et homogène.

Définitions

Balance commerciale : la balance commerciale est le compte qui retrace la valeur des biens exportés et la valeur des biens importés. Pour calculer la balance commerciale, la comptabilité nationale procède à l'évaluation des importations et des exportations de biens à partir des statistiques douanières de marchandises. Des correctifs sont apportés à celles-ci : d'une part, les échanges se rapportant à la récupération sont déduits des flux douaniers, d'autre part, on y ajoute ceux de matériel militaire ainsi que l'avitaillement des navires et des avions. Si la valeur des exportations dépasse celle des importations, on dit qu'il y a excédent commercial ou que la balance commerciale est excédentaire ; si les importations sont supérieures aux exportations, le pays a un déficit commercial ou sa balance commerciale est déficitaire.

Remarque : en France, la balance commerciale ne couvre que les biens. Les services sont pris en compte dans la balance des biens et des services, contrairement à d'autres pays où la balance commerciale couvre les biens et les services.

Balance des biens et des services : la balance des biens et des services est le compte qui retrace la valeur des biens et des services exportés et la valeur des biens et des services importés. Si concernant les biens (cf. Balance commerciale) les données sont fournies par les douanes, celles relatives aux services proviennent de la Banque de France.

Exportations de biens et de services : les exportations de biens et de services sont des opérations (ventes, troc et dons) par lesquelles des résidents fournissent des biens et des services à des non-résidents. Pour qu’il y ait exportations, il faut qu’il y ait changement de propriété entre résidents et non-résidents. Le déplacement physique de biens à travers les frontières nationales n’implique pas en soi l’importation ou l’exportation de ces biens. Ainsi, par exemple, les biens envoyés à l’étranger pour travail à façon ne sont plus comptés en exportations de biens, et la marchandise transformée n’est plus comptée comme une importation de biens. En revanche est comptabilisée une importation de service industriel par le pays du donneur d’ordre, d’un montant égal à la différence de valeur entre le produit fini et les intrants. Le solde total des échanges extérieurs n’est pas modifié.

Remarque : cette définition du Système Européen des Comptes nationaux et régionaux de 2010 (SEC 2010), basée sur le changement de propriété est cohérente avec la 6e édition du manuel de balance des paiements (BPM6).

Importations de biens et de services : les importations de biens et de services (P7) sont des opérations (achats, troc et dons) par lesquelles des non-résidents fournissent des biens et des services à des résidents. Pour qu’il y ait importations, il faut qu’il y ait changement de propriété entre résidents et non-résidents. Le déplacement physique de biens à travers les frontières nationales n’implique pas en soi l’importation ou l’exportation de ces biens. Ainsi, par exemple les biens envoyés à l’étranger pour travail à façon ne sont plus comptés en exportations de biens, et la marchandise transformée n’est plus comptée comme une importation de biens. En revanche, est comptabilisée une importation de service industriel par le pays du donneur d’ordre, d’un montant égal à la différence de valeur entre le produit fini et les intrants. Le solde total des échanges extérieurs n’est pas modifié.

Remarque : cette définition du Système Européen des Comptes nationaux et régionaux de 2010 (SEC 2010), basée sur le changement de propriété est cohérente avec la 6e édition du manuel de balance des paiements (BPM6).

Produit intérieur brut aux prix du marché / PIB : le produit intérieur brut aux prix du marché vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat-clé de la comptabilité nationale, il représente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes. Le PIB aux prix du marché peut être mesuré de trois façons :

• selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les activités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;

• selon l’optique des dépenses, en faisant la somme de toutes les dépenses finales (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;

• selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajoutant les impôts sur la production et les importations moins les subventions.

Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Production (comptabilité nationale) : la production est une activité exercée sous le contrôle, la responsabilité et la gestion d’une unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d'œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens ou fournir des services (P1). Les processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la production. La production (P1) correspond au total des biens fabriqués et des services fournis au cours de la période comptable. La production est le plus souvent destinée à d'autres unités institutionnelles que l'unité productrice, mais elle peut aussi être utilisée par le producteur pour son usage final propre. On distingue trois types de production :

• la production marchande (P11) ;

• la production pour usage final propre (P12) ;

• la production non marchande (P13).

Sources