Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2017 - Bretagne

En 2017, l’économie bretonne bénéficie à nouveau d’une situation favorable. L’emploi accentue nettement sa croissance et le taux de chômage baisse fortement, comme au niveau national. Les indicateurs conjoncturels sur la démographie d’entreprise, le tourisme, les transports et le commerce extérieur sont bien orientés. L’agriculture présente toutefois une situation en demi-teinte.

Insee Conjoncture Bretagne
No 20
Paru le :Paru le31/05/2018
Valérie Mariette, Insee - Luc Goutard, Direccte
Insee Conjoncture Bretagne No 20- Mai 2018
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Emploi salarié - Nette accélération en 2017 Bilan économique 2017

Valérie Mariette, Insee - Luc Goutard, Direccte

En Bretagne, l’emploi salarié privé bénéficie en 2017 d’une situation plus favorable qu’au niveau national pour la 3e année consécutive. Portée par l’agroalimentaire, l’industrie amorce sa reprise dès le début de l’année, de façon plus précoce qu’en France. Le secteur de la construction crée des emplois en 2017, pour la première fois depuis la crise de 2008. Dans le tertiaire, 5 000 emplois intérimaires sont créés et les effectifs augmentent dans tous les secteurs, en particulier les services aux entreprises et le commerce.

Insee Conjoncture Bretagne

No 20

Paru le :31/05/2018

En 2017, les secteurs marchands non agricoles affichent une création nette de 17 500 emplois en Bretagne. En un an, l’emploi a ainsi augmenté de 2,4 % dans la région (figure 1), à un rythme plus élevé qu’en France hors Mayotte (+ 1,6 %). L’emploi accélère en 2017, après la reprise amorcée en 2015. La progression de l’emploi en Bretagne est la 2e plus élevée des régions françaises, après les Pays de la Loire (+ 2,8 %) (figure 2). Dans les principaux secteurs, l’évolution de l’emploi est plus favorable en Bretagne qu’en France hors Mayotte.

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2017 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2016/2011 (1)
Bretagne Bretagne France hors Mayotte Bretagne France hors Mayotte
Industrie 172,5 0,7 0,0 -0,5 -0,9
Industrie agro-alimentaire 70,6 1,7 1,2 0,1 0,2
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 12,7 -1,5 -1,2 -0,1 -0,1
Biens d'équipement 18,4 0,1 -0,2 0,2 -1,4
Matériels de transport 10,1 -0,4 -0,1 -3,4 -1,2
Autres branches industrielles 60,7 0,2 0,0 -0,9 -1,4
Construction 70,3 2,7 2,3 -2,0 -2,0
Tertiaire marchand 503,5 3,0 2,0 0,9 0,8
Commerce 152,2 1,5 0,8 0,1 0,1
Transports 60,4 0,9 0,6 0,3 -0,0
Hébergement - restauration 45,8 4,0 3,4 0,9 1,1
Information - communication 29,1 2,8 3,0 1,6 0,9
Services financiers 32,5 0,1 0,4 1,2 0,5
Services immobiliers 8,1 1,7 -0,7 0,9 0,2
Services aux entreprises 96,6 4,1 3,0 2,1 1,7
Services aux ménages 37,7 0,3 -0,2 1,0 0,7
Intérim 41,1 13,8 8,2 2,2 3,1
Total 746,4 2,4 1,6 0,3 0,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salariéFrance hors Mayotte : 1,6 %

Glissement annuel 2017-2016 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié (Glissement annuel 2017-2016 (en %))
zonage valeur
11 1.88
24 0.62
27 1.06
28 0.56
32 0.9
44 0.96
52 2.78
53 2.39
75 1.74
76 1.8
84 1.9
93 1.32
94 1.57
  • Note : données CVS.
  • Champ : France hors Mayotte. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salariéFrance hors Mayotte : 1,6 %

L’industrie bretonne crée des emplois, en particulier dans l’agroalimentaire

En Bretagne, l’emploi industriel amorce sa reprise dès le 1er trimestre 2017 (figure 3). Sur l’ensemble de l’année, 1 100 emplois sont créés soit une hausse de 0,7 %. La reprise de l’emploi industriel dans la région devance celle enregistrée en France hors Mayotte. Au niveau national, l’emploi industriel s’est redressé au 4e trimestre 2017, augmentant pour la première fois depuis 2011 ; il est stable sur un an. Décliné par départements, l’emploi industriel progresse le plus dans les Côtes-d’Armor (+ 1,9 %) et le Morbihan (+ 1,2 %) (figure 4).

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bretagne

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bretagne (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Bretagne Emploi hors intérim France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,75 101,45 100,08 99,73 100,13 100,04
3e trim. 2005 99,82 102,83 101,11 101,9 100,92 100,06
4e trim. 2005 98,85 104,26 100,89 101,36 100,65 100,2
1er trim. 2006 98,73 105,79 101,05 101,75 100,88 100,34
2e trim. 2006 98,49 107,08 101,58 102,37 101,27 100,67
3e trim. 2006 98,73 108,71 102,68 103,03 102,17 101,05
4e trim. 2006 97,74 110,26 103,15 102,99 102,33 101,28
1er trim. 2007 97,94 111,37 104,03 103,6 103,04 101,78
2e trim. 2007 97,92 112,59 104,62 103,74 103,52 102,13
3e trim. 2007 97,57 113,79 105,11 104,01 103,84 102,62
4e trim. 2007 97,38 114,75 105,39 104,32 104,06 102,86
1er trim. 2008 97,28 115,58 106,2 104,68 104,61 103,06
2e trim. 2008 97,09 115,64 106,21 104,89 104,56 102,97
3e trim. 2008 96,72 116,19 106,19 104,46 104,5 102,89
4e trim. 2008 96,71 115,4 106,41 104,72 104,55 102,55
1er trim. 2009 95,45 114,37 106,29 104,03 104 101,98
2e trim. 2009 94,72 112,75 105,41 103,35 103,09 101,43
3e trim. 2009 93,55 111,64 105,47 103,24 102,67 101,01
4e trim. 2009 92,96 111,02 105,84 103,51 102,65 100,86
1er trim. 2010 92,65 110,3 105,96 103,51 102,56 100,64
2e trim. 2010 92,03 110,3 106,87 104,01 102,93 100,55
3e trim. 2010 91,5 109,61 107,01 103,93 102,79 100,64
4e trim. 2010 91,51 109,35 107,11 103,98 102,83 100,66
1er trim. 2011 91,61 110,09 107,96 104,65 103,44 100,92
2e trim. 2011 91,68 109,47 108,28 104,61 103,6 101,11
3e trim. 2011 91,95 109,38 108,62 104,62 103,87 101,08
4e trim. 2011 92,06 109,1 108,86 104,65 104,02 101,15
1er trim. 2012 91,68 108,5 109,12 104,67 104,01 101,25
2e trim. 2012 91,55 108,17 109,03 104,63 103,88 101,28
3e trim. 2012 91,41 107,28 109,22 104,84 103,86 101,24
4e trim. 2012 91,06 107,09 109,15 104,48 103,69 101,07
1er trim. 2013 90,75 106,17 108,93 104 103,38 100,98
2e trim. 2013 90,02 105,41 108,4 103,41 102,76 100,68
3e trim. 2013 90,16 105,1 109,03 103,59 103,15 100,79
4e trim. 2013 89,98 104,04 109,13 103,79 103,05 100,84
1er trim. 2014 89,65 103,19 109,41 103,75 103,03 100,81
2e trim. 2014 89,77 102,44 109,57 103,93 103,08 100,78
3e trim. 2014 89,77 101,34 109,37 103,5 102,85 100,62
4e trim. 2014 89,85 100,49 109,78 103,72 103,02 100,63
1er trim. 2015 89,71 99,86 109,94 103,75 103,02 100,57
2e trim. 2015 89,68 99,34 110,41 103,56 103,24 100,63
3e trim. 2015 89,93 99,13 110,87 103,69 103,56 100,67
4e trim. 2015 89,9 99,2 111,28 104,17 103,81 100,85
1er trim. 2016 90,14 99,07 111,98 104,71 104,29 101,12
2e trim. 2016 90,1 98,98 112,55 104,89 104,61 101,34
3e trim. 2016 89,78 98,79 112,91 105,02 104,72 101,57
4e trim. 2016 89,75 98,46 113,56 105,17 105,07 101,64
1er trim. 2017 89,92 99,21 114,34 105,41 105,67 101,99
2e trim. 2017 90,21 99,85 115,03 106,19 106,24 102,32
3e trim. 2017 90,24 99,76 115,63 106,66 106,6 102,55
4e trim. 2017 90,34 101,15 115,94 106,79 106,96 102,97
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bretagne

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2017T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Côtes-d'Armor 116,5 1,9 3,5 1,8 1,2 5,2 2,0
Finistère 188,5 0,3 2,4 1,5 1,4 6,0 1,3
Ille-et-Vilaine 284,3 -0,1 3,4 4,5 1,5 24,1 3,5
Morbihan 157,2 1,2 1,4 2,6 2,1 9,8 2,1
Bretagne 746,4 0,7 2,7 3,0 1,5 13,8 2,4
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’agroalimentaire constitue le principal moteur des créations d’emplois dans l’industrie bretonne. Ce secteur gagne 1 200 emplois en 2017. Cela correspond à une hausse de 1,7 % plus soutenue qu’au niveau national (+ 1,2 %). Toutefois, dans le département du Finistère, l’emploi industriel recule (– 0,7 %), en raison des restructurations de la filière de transformation et conservation de viande de volaille, notamment dans les entreprises Tilly-Sabco et Doux. La solidité de l’emploi dans les principales autres filières agroalimentaires s’accompagne d’une évolution favorable dans les trois autres départements bretons. L’emploi agroalimentaire progresse de 2,2 % dans les Côtes-d’Armor à 2,7 % dans le Morbihan.

Les autres branches industrielles sont moins dynamiques en termes d’emploi. Le secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage perd 200 emplois (– 1,5 %), soit un repli plus marqué qu’au niveau national (– 1,2 %). Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi se contracte de 0,4 % en 2017, après une hausse de 0,9 % en 2016. Cela résulte de la destruction de 250 emplois en 2017 en Ille-et-Vilaine en raison notamment de la poursuite du dispositif de départs volontaires chez PSA. En parallèle, la reprise d’activité en 2017 du groupe automobile sur le site de la Janais a donné lieu au recrutement de nombreux intérimaires. Dans la fabrication de biens d’équipement, l’emploi est quasi stable. Dans les autres secteurs industriels, il progresse de 0,2 % soit 250 emplois supplémentaires.

Nette reprise de l’emploi dans la construction

Pour la première fois depuis 2008, le secteur de la construction crée des emplois. Les 1 900 emplois supplémentaires correspondent à une progression de 2,7 % en 2017. C’est légèrement plus qu’au niveau national (+ 2,3 %). L’embellie dans la construction vaut pour chaque département breton. Le rythme de progression de l’emploi en 2017 varie de 1,4 % dans le Morbihan à 3,5 % dans les Côtes-d’Armor. La reprise de l’emploi dans la construction pourrait se poursuivre comme en témoignent les intentions d’embauches exprimées par les professionnels de ce secteur dans le cadre de l’enquête annuelle de Pôle emploi sur les besoins en main d’œuvre 1 .

1- Source : Pôle emploi, Ouvrir dans un nouvel ongletEnquête Besoins en Main-d’Œuvre 2018.

Le tertiaire marchand concentre plus de 8 créations d’emploi sur 10

Dans le tertiaire marchand, les créations d’emplois observées depuis le second semestre 2013 accélèrent en 2017. L’emploi tertiaire croît de 3,0 % en Bretagne, à un rythme plus élevé qu’au niveau national (+ 2,0 %). Sur un an, ce sont ainsi 14 500 emplois qui sont créés, soit plus de 80 % des créations observées dans la région. En lien avec une activité économique favorable, l’emploi intérimaire porte ce dynamisme. Il progresse de 13,8 % en 2017, soit 5 000 emplois supplémentaires (encadré). Hors intérim, la hausse de l’emploi dans les secteurs tertiaires s’avère moins soutenue (+ 2,1 %).

Accélération des créations d’emploi dans le commerce

En 2017, l’emploi salarié dans le commerce accélère sa reprise amorcée en 2015. Avec 2 300 emplois supplémentaires en 2017 le rythme de croissance est deux fois plus élevé en Bretagne (+ 1,5 %) qu’en France (+ 0,8 %). L’emploi dans le commerce croît plus fortement dans le Morbihan (+ 2,1 %) que pour les autres départements bretons dans lesquels il augmente à un rythme proche du niveau régional.

L’emploi dans les services aux entreprises demeure bien orienté

Dans les services marchands hors intérim, l’emploi confirme sa bonne tenue. Il progresse de 2,4 % en 2017, plus qu’au niveau national (+ 1,9 %), après + 2,6 % en 2016. Dans la région, ce secteur compte 7 200 emplois supplémentaires en un an.

Les services aux entreprises, hors intérim, contribuent à nouveau fortement au dynamisme des services marchands. Ce secteur gagne 3 800 emplois en Bretagne en 2017, soit une progression de 4,1 % supérieure à celle du niveau national (+ 3,0 %).

Le secteur de l’hébergement et de la restauration bénéficie notamment du net regain de fréquentation touristique dans les hôtels et campings bretons en 2017. Les effectifs salariés y progressent ainsi de 4,0 % (1 700 emplois supplémentaires), à un rythme supérieur à celui enregistré au niveau national (+ 3,4 %). Cette augmentation vaut pour chacun des départements, en particulier dans les Côtes-d’Armor (+ 6,9 % après + 0,4 % en 2016). La progression dans la région est particulièrement marquée dans la restauration, mais l’hébergement tire également son épingle du jeu.

Le secteur de l’information et de la communication crée 800 emplois en 2017, à un rythme de + 2,8 %, similaire à ceux de 2015 et 2016 et proche de celui constatée en France (+ 3,0 %). L’Ille-et-Vilaine notamment porte cette hausse avec 800 emplois supplémentaires (+ 4,2 %). Ce secteur bénéficie du dynamisme croissant de l’écosystème numérique du département, en particulier dans la métropole de Rennes. À l’inverse, l’emploi dans l’information et la communication recule de 4,2 % dans les Côtes-d’Armor, correspondant à une perte de 140 emplois en un an.

La progression de l’emploi salarié dans les transports ralentit en 2017 (+ 0,9 % après + 1,6 % en 2016) mais demeure supérieure à celle du niveau national (+ 0,6 %). Le secteur gagne 500 emplois sur un an en Bretagne.

Dans les activités immobilières, l’emploi augmente de 1,7 % (+ 2,3 % en 2016), alors qu’il se replie au niveau national (– 0,7 %). C’est aussi le cas dans les services aux ménages dans lesquels l’emploi progresse dans la région de 0,3 % en 2017 (+ 0,9 % en 2016) et recule de 0,2 % en France.

Enfin, dans les activités financières et d’assurance, l’emploi est quasi stable en 2017. Il décélère nettement par rapport aux années précédentes (+ 1,2 % en moyenne par an sur la période 2011-2016). Au niveau national, l’emploi dans ce secteur s’avère légèrement plus dynamique (+ 0,4 %).

L’intérim poursuit sa progression en 2017 et continue de soutenir l’emploi industriel

L’évolution de l’activité intérimaire est sensible aux variations de l’activité économique. Ainsi, même s’il ne représente que 5,5 % des emplois des secteurs concurrentiels non agricoles à la fin de l’année 2017, l’intérim constitue un indicateur avancé de l’emploi. Dans un contexte de reprise de l’activité, ce sont souvent ces travailleurs que les entreprises utilisatrices rappellent les premiers avant des phases éventuelles de recrutement. Inversement, lors d’opération de réduction d’effectifs salariés, les postes des intérimaires sont en général les premiers supprimés.

En 2017, l’emploi intérimaire a poursuivi sa progression, avec une nette hausse au cours du 1er semestre (+ 10,7 %) et une augmentation plus modérée au 2nd semestre (+ 2,8 %). Au total, la progression du nombre d‘intérimaires atteint 13,8 % sur un an. Cette variation est plus forte que celle enregistrée en France (+ 8,2 %). À la fin de l’année, 41 100 salariés sont intérimaires en Bretagne, soit un niveau jamais atteint ces vingt dernières années. Mesuré en équivalent temps plein (ETP) et en moyenne sur l’année, le volume de l’activité intérimaire a également progressé de 13,7 % par rapport à 2016. La progression est particulièrement marquée dans le département d’Ille-et-Vilaine (+ 24,1 % d’intérimaires entre fin 2016 et fin 2017 et + 22,2 % d’emplois en ETP). L’évolution est plus mitigée dans les Côtes-d’Armor (+ 5,2 % entre fin 2016 et fin 2017, mais un volume en ETP annuel en baisse de 1,9 %).

Figure 5Évolution annuelle 2016-2017 de l’emploi salarié en Bretagne

Données CVS, en %
Évolution annuelle 2016-2017 de l’emploi salarié en Bretagne (Données CVS, en %)
Emplois directs Emplois directs + intérimaires
Industrie agroalimentaire 1,7 1,6
Industrie (hors IAA) – 0,1 2,1
Construction 2,7 3,7
Tertiaire marchand 2,1 2,3
Ensemble 1,8 2,4
  • Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre, hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee - Estimations d'emploi au 4ᵉ trimestre 2017, Direccte Bretagne.

Figure 5Évolution annuelle 2016-2017 de l’emploi salarié en Bretagne

  • Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre, hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee - Estimations d'emploi au 4ᵉ trimestre 2017, Direccte Bretagne.

Figure 6Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Bretagne France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 93,83 97,81
3e trim. 2005 102,51 103,17
4e trim. 2005 101,12 106,12
1er trim. 2006 98,22 104,05
2e trim. 2006 105,55 109,62
3e trim. 2006 102,92 108,81
4e trim. 2006 104,45 110,81
1er trim. 2007 112,63 118,25
2e trim. 2007 106,3 115,02
3e trim. 2007 107,82 112,46
4e trim. 2007 108,88 111,43
1er trim. 2008 115,61 116,66
2e trim. 2008 107,4 109,2
3e trim. 2008 103,64 102,89
4e trim. 2008 93,87 88,67
1er trim. 2009 82,46 76,99
2e trim. 2009 85,06 77,38
3e trim. 2009 85,16 81,21
4e trim. 2009 88,8 85,18
1er trim. 2010 97,74 89,87
2e trim. 2010 104,92 93,69
3e trim. 2010 105,31 97,37
4e trim. 2010 104,51 101,59
1er trim. 2011 105,09 103,2
2e trim. 2011 103,92 102,31
3e trim. 2011 102,48 102,02
4e trim. 2011 102,71 100,8
1er trim. 2012 99,86 96,87
2e trim. 2012 95 94,01
3e trim. 2012 90,07 89,56
4e trim. 2012 90,49 86,55
1er trim. 2013 92,37 90,08
2e trim. 2013 86,24 89,2
3e trim. 2013 93,12 91,43
4e trim. 2013 94,99 91,67
1er trim. 2014 93,91 91,45
2e trim. 2014 98,67 93,52
3e trim. 2014 95,05 90,54
4e trim. 2014 94,61 91,39
1er trim. 2015 95,77 92,22
2e trim. 2015 99,77 96,01
3e trim. 2015 98,76 98,87
4e trim. 2015 101,99 100,84
1er trim. 2016 102,78 102,41
2e trim. 2016 102,68 103,78
3e trim. 2016 111,25 107,49
4e trim. 2016 114,51 117,57
1er trim. 2017 119,17 117,86
2e trim. 2017 126,81 122,69
3e trim. 2017 125,89 124,53
4e trim. 2017 130,3 127,19
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’activité intérimaire en 2017 a contribué pour près d’un tiers à la hausse du nombre total d’emplois salariés dans la région. Parmi les 17 500 effectifs salariés supplémentaires, 12 500 ont été créés avec des emplois directs et 5 000 sous la forme d’emploi intérimaire. Le secteur de la construction affiche une répartition similaire entre les gains par l’emploi direct (+ 1 900) et par l’intérim (+ 900). En conséquence, l’emploi dans ce secteur s’est accru de 2,7 % sans prendre en compte l’intérim et de 3,7 % en affectant l’intérim. Comme en 2016, l’intérim a soutenu l’activité industrielle au cours de l’année 2017. Hors secteur agroalimentaire, l’emploi direct dans l’industrie est resté quasi stable (– 0,1 %), mais augmente de 2,1 % lorsqu’on intègre l’intérim. Environ 2 400 emplois intérimaires y ont été créés, dont 1 000 dans la fabrication de matériels de transport. Dans l’industrie agroalimentaire, l’emploi intérimaire est resté quasi stable (+ 0,6 %). Ce secteur emploie toutefois, à lui seul, près d’un quart des intérimaires de la région. Dans le secteur tertiaire, le recours à l’intérim est plus faible et l’évolution positive de l’emploi intérimaire (+ 12,3 %) a un effet moindre sur les évolutions globales de l’emploi (+ 2,1 % hors intérim et + 2,3 % en l’intégrant). La hausse est notable dans le secteur services aux entreprises, avec plus de 600 intérimaires supplémentaires entre fin 2016 et fin 2017.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.