Bilan économique 2017 - Bretagne
En 2017, l’économie bretonne bénéficie à nouveau d’une situation favorable. L’emploi accentue nettement sa croissance et le taux de chômage baisse fortement, comme au niveau national. Les indicateurs conjoncturels sur la démographie d’entreprise, le tourisme, les transports et le commerce extérieur sont bien orientés. L’agriculture présente toutefois une situation en demi-teinte.
Transports - Forte progression du transport terrestre et aérien en 2017 Bilan économique 2017
Pascal Lauzier, Dreal
En 2017, le trafic aérien continue d’augmenter en Bretagne, porté par les offres de voyages à bas coût. La reprise du transport routier de marchandises se confirme, pour le marché intérieur à la région notamment. Par ailleurs, le nombre d’immatriculations progresse fortement (+ 7 %).
Insee Conjoncture Bretagne
No 20
Paru le :31/05/2018
Forte croissance du trafic aérien, portée par les vols à bas coût
En Bretagne, le trafic aérien de passagers 1 atteint 2,13 millions de voyageurs en 2017 (figure 1). Il augmente de 120 000 voyageurs en un an, en lien notamment avec l’ouverture de nouvelles lignes. Le trafic aérien accélère ainsi sa progression (+ 5,9 %) après une hausse de 3,5 % en 2016 comme en 2015.
tableauFigure 1 – Passagers des aéroports
Bretagne | France métropolitaine | ||||
---|---|---|---|---|---|
Passagers 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | |
Lignes nationales | 1 562 954 | 0,6 | -0,3 | 3,4 | 1,0 |
Lignes internationales | 544 087 | 22,2 | 8,0 | 6,8 | 3,5 |
Transit | 25 990 | 78,4 | -2,6 | -12,3 | -7,6 |
Total | 2 133 031 | 5,9 | 1,2 | 5,8 | 2,7 |
dont lignes à bas coût (low cost) | 725 332 | 12,7 | 8,6 | 11,3 | 10,5 |
Part des lignes à bas coût (low cost)(en %) | 34,0 | /// | /// | /// | /// |
- Note : données brutes.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- NB : les passagers en transit sont les passagers effectuant un arrêt momentané sur l’aéroport et continuant leur voyage avec le même aéronef et sous le même numéro de vol (chaque passager est compté une fois). Le trafic transit n’est pas à confondre avec le trafic de correspondance.
- Source : Union des aéroports français.
Les lignes internationales portent l’essentiel de la progression du nombre de passagers (figure 2) alors qu’elles représentent un quart du trafic. Comme en 2015 et 2016, le trafic des dessertes nationales augmente plus modérément (+ 0,6 %).
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Bretagne
National | International | Low cost | |
---|---|---|---|
2009 | 100 | 100 | 100 |
2010 | 100,39 | 95,51 | 106,61 |
2011 | 113,87 | 79,31 | 115,52 |
2012 | 118,81 | 83,43 | 128,27 |
2013 | 114,95 | 85,24 | 119,75 |
2014 | 108,16 | 96,58 | 135,84 |
2015 | 110,53 | 105,23 | 153,9 |
2016 | 112,15 | 116,6 | 174,85 |
2017 | 112,82 | 142,5 | 197,08 |
- Source : Union des aéroports français.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Bretagne

- Source : Union des aéroports français.
Le nombre de passagers transportés par des compagnies à bas coût (low-cost) s’accroît de nouveau fortement (+ 12,7 %). Avec plus de 725 000 voyageurs en 2017, ces compagnies représentent un tiers (34 %) de l’ensemble du trafic régional. Leur poids a ainsi nettement augmenté : en 2014, elles constituaient un quart du trafic.
Le transport routier de marchandises progresse de nouveau
En 2017, le volume de marchandises transportées par la route en Bretagne avoisine les 17 milliards de tonnes-kilomètres (figure 3). Il est en forte progression avec près de 2 milliards de tonnes-kilomètres supplémentaires en un an, en lien avec le raffermissement de l’activité économique. Le transport routier de marchandises (TRM) breton représente 11 % du volume total en France métropolitaine en 2017. Cette part a augmenté d’un point en 4 ans.
tableauFigure 3 – Transport de marchandises par la route
Bretagne | 2017 (p) (millions de tonnes - kilomètres) | Évolution annuelle moyenne 2017/2014 (1) |
---|---|---|
Entrées dans la région | 5 815 | 2,6 |
Sorties de la région | 4 658 | -0,4 |
Intérieur de la région | 6 303 | 10,3 |
- p : données provisoires.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
En Bretagne en 2017, les trois composantes du transport routier de marchandises affichent des volumes assez similaires. Avec 6,3 milliards de tonnes-kilomètres, le trafic intrarégional représente 37,5 % du trafic. Il poursuit sa progression (31,7 % en 2014) (figure 4). Les entrées et sorties de marchandises représentent respectivement 34,7 % et 27,8 % de l’ensemble des marchandises transportées dans la région.
tableauFigure 4 – Évolution du transport routier de marchandises dans la région Bretagne
Entrées dans la région | Sorties de la région | Intérieur de la région | |
---|---|---|---|
2014 | 100 | 100 | 100 |
2015 | 90,71 | 86,68 | 111,68 |
2016 | 94,57 | 89,76 | 116,75 |
2017 | 107,91 | 98,77 | 134,12 |
- p : données provisoires.
- Champ : hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
graphiqueFigure 4 – Évolution du transport routier de marchandises dans la région Bretagne

- p : données provisoires.
- Champ : hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
Augmentation de 7 % des immatriculations de véhicules neufs
En 2017, 110 600 véhicules neufs ont été immatriculés en Bretagne (figure 5). Avec 7 200 véhicules supplémentaires, le dynamisme des immatriculations se renforce, avec une hausse de 7 % après une augmentation de 5 % en 2016. Dans le détail, le nombre d’immatriculations de voitures particulières augmente de 6,6 % et celui des véhicules utilitaires légers (camionnettes) progresse de 10,1 %. À l’inverse, celui des véhicules industriels à moteurs (camions) baisse de 4,2 %.
tableauFigure 5 – Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers (1) | Véhicules industriels à moteur (2) | Ensemble immatriculations (3) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | |
Côtes-d'Armor | 15 890 | 5,8 | 3 745 | 11,8 | 539 | 7,8 | 20 185 | 6,9 |
Finistère | 23 746 | 4,1 | 5 628 | 7,2 | 535 | 1,3 | 29 966 | 4,6 |
Ille-et-Vilaine | 25 120 | 8,2 | 7 923 | 10,5 | 1 373 | -16,8 | 34 490 | 7,4 |
Morbihan | 20 206 | 8,4 | 4 918 | 11,4 | 776 | 13,3 | 25 990 | 9,3 |
Bretagne | 84 962 | 6,6 | 22 214 | 10,1 | 3 223 | -4,2 | 110 631 | 7,0 |
France métropolitaine | 2 079 511 | 4,8 | 436 929 | 7,1 | 51 756 | 6,9 | 2 574 534 | 5,2 |
- Note : données brutes.
- (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SDES, SIDIV.
Depuis 2014, les immatriculations de voitures particulières sont reparties à la hausse (figure 6). Elles représentent une part très importante – près de 77 % – de l’ensemble des immatriculations de véhicules neufs. Pour autant, depuis le point haut de 2009 (83,5 %), cette part tend à diminuer progressivement, plus fortement en Bretagne (– 6,7 points) qu’en France (– 3,7 points).
tableauFigure 6 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs
Bretagne | France métropolitaine | |
---|---|---|
2006 | 100 | 100 |
2007 | 107,53 | 103,21 |
2008 | 109,37 | 102,49 |
2009 | 134,53 | 113,39 |
2010 | 124,69 | 110,44 |
2011 | 117,91 | 108 |
2012 | 95,99 | 92,81 |
2013 | 93,31 | 87,81 |
2014 | 94,06 | 88,26 |
2015 | 98,68 | 94,28 |
2016 | 102,3 | 99,19 |
2017 | 109,09 | 103,94 |
- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV.
Alors que le nombre de voitures à motorisation essence reculait depuis de nombreuses années, il augmente depuis 2013. En 5 ans, le volume du parc de véhicules essence a ainsi doublé. A contrario, le volume de voitures gazole baisse régulièrement. Dans l’ensemble du parc, la part de véhicules à motorisation essence (47,8 %) dépasse en 2017 celle à moteurs diesel (47 %). Les nouvelles motorisations tout ou partie électriques progressent fortement dans la région. En particulier, les hybrides rechargeables occupent 3,3 % du parc en 2017, à comparer à moins de 1 % en 2012.
1 Les passagers se répartissent en passagers nationaux embarquant à destination ou débarquant en provenance d’un aéroport français, et passagers internationaux embarquant à destination ou débarquant en provenance d’un aéroport étranger.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.