Insee Conjoncture BretagneBilan économique 2017 - Bretagne

En 2017, l’économie bretonne bénéficie à nouveau d’une situation favorable. L’emploi accentue nettement sa croissance et le taux de chômage baisse fortement, comme au niveau national. Les indicateurs conjoncturels sur la démographie d’entreprise, le tourisme, les transports et le commerce extérieur sont bien orientés. L’agriculture présente toutefois une situation en demi-teinte.

Insee Conjoncture Bretagne
No 20
Paru le :Paru le31/05/2018
Muriel Cazenave, Insee
Insee Conjoncture Bretagne No 20- Mai 2018
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Démographie des entreprises - Hausse des créations et baisse des défaillances Bilan économique 2017

Muriel Cazenave, Insee

En 2017, les créations d’entreprises augmentent de 3,4 % en Bretagne. Elles s’établissent ainsi à leur plus haut niveau enregistré depuis 2011. Cette hausse concerne tous les départements, à l’exception des Côtes-d-Armor. Les créations de sociétés augmentent de 5 %. Les créations sous le régime de micro-entrepreneur progressent moins (+ 2,2 %) mais ce statut reste le plus utilisé parmi les créateurs d’entreprises. Le secteur des services demeure très dynamique, en particulier les services aux entreprises (+ 10,3 %). De leur côté, les défaillances d’entreprises reculent de 6 %, atteignant leur plus bas niveau depuis 2007.

Insee Conjoncture Bretagne

No 20

Paru le :31/05/2018

En 2017, 19 513 entreprises ont été créées en Bretagne, soit une progression de 3,4 % par rapport à l’année 2016 (figure 1). Les créations d’entreprises atteignent leur plus haut niveau depuis 2011 (figure 2). En France métropolitaine, le nombre d’entreprises créées progresse plus fortement (+ 6,8 %).

Figure 1Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2017/2016 Évolution 2017/2016 Évolution 2017/2016 Créations en 2017 (nombre) Évolution 2017/2016
Côtes-d'Armor 6,3 0,8 -7,9 3 065 -0,4
Finistère 2,3 5,3 2,7 4 781 3,2
Ille-et-Vilaine 5,2 4,7 7,7 7 079 6,0
Morbihan 6,5 1,4 -0,9 4 588 2,1
Bretagne 5,0 3,1 2,2 19 513 3,4
France métropolitaine 4,8 6,8 8,6 575 200 6,8
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Bretagne

Créations d'entreprises dans la région Bretagne
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 5101 4104 12668
2010 5467 3817 12816
2011 5415 3548 10474
2012 5275 3283 10689
2013 5054 4069 9795
2014 5327 3886 10291
2015 5489 5303 7766
2016 5864 5665 7351
2017 6157 5841 7515
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Bretagne

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Selon les départements, la situation s’avère plus contrastée. Tandis que l’Ille-et-Vilaine (+ 6,0 %) tire la croissance régionale des créations d’entreprises, leur hausse est plus modérée dans le Finistère (+ 3,2 %) et le Morbihan (+ 2,1 %). Dans les Côtes-d’Armor, elles se replient quelque peu (– 0,4 %).

Plus forte hausse pour les nouvelles sociétés

Les sociétés représentent 32 % des entreprises créées en Bretagne. Cela correspond à 6 157 créations dans la région en 2017, soit une hausse de 5,0 % par rapport à 2016, proche du niveau national (+ 4,8 %). Les créations de sociétés progressent en particulier dans le Morbihan (+ 6,5 %) et dans les Côtes-d’Armor (+ 6,3 %). En Ille-et-Vilaine, le rythme de ces créations est proche de celui constaté au niveau régional (+ 5,2 %), il est plus faible dans le Finistère (+ 2,3 %).

En 2017, 5 841 nouvelles entreprises individuelles ont vu le jour en Bretagne, représentant 30 % de l’ensemble des créations d’entreprises. Leur nombre augmente ainsi de 3,1 % par rapport à 2016, moins fortement qu’en France métropolitaine (+ 6,8 %). La plus forte progression se situe dans le Finistère (+ 5,3 %). Le nombre de nouvelles entreprises individuelles augmente plus faiblement dans les Côtes-d’Armor (+ 0,8 %).

En 2017, 7 515 entreprises ont été créées en Bretagne sous le statut de micro-entrepreneur. Ces créations augmentent de 2,2 % par rapport à 2016, à un rythme moins marqué qu’en France métropolitaine (+ 8,6 %). La création d’entreprise sous le statut de micro-entrepreneur recule nettement dans les Côtes-d’Armor (– 7,9 %), plus légèrement dans le Morbihan (– 0,9 %). Elle progresse fortement en Ille-et-Vilaine (+ 7,7 %) et plus modérément dans le Finistère (+ 2,7 %).

Avec 38 % des nouvelles entreprises en 2017, le régime du micro-entrepreneur demeure le statut le plus utilisé en Bretagne pour les créations, malgré les baisses enregistrées en 2015 et 2016. Avant les changements intervenus en décembre 2014 (définitions), les micro-entrepreneurs représentaient plus de la moitié des créations d’entreprises.

Figure 3Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneursFrance métropolitaine : + 5,6%

Évolution de 2016 à 2017 (en %)
Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneurs (Évolution de 2016 à 2017 (en %))
zonage valeur
11 6.06
24 6.59
27 6.62
28 5.7
32 3.66
44 7.35
52 11.09
53 4.07
75 8.09
76 3.95
84 6.04
93 1.62
94 7.1
  • Champ : France métropolitaine, hors micro-entrepreneurs.
  • Ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneursFrance métropolitaine : + 5,6%

Les services aux entreprises portent la création

La création d’entreprise progresse dans tous les secteurs d’activité de l’économie bretonne, à l’exception notable de la construction (– 5,7 %) (figure 4). Avec 2 025 créations d’entreprises de construction en 2017, elle atteint son plus bas niveau depuis 2005. Le seul département non concerné par ce recul est le Morbihan (+ 0,4 %). La baisse des créations d’entreprises dans ce secteur s’explique en premier lieu par le fort recul des créations sous le régime de micro-entrepreneur (– 20 %), suivant la même évolution qu’en France métropolitaine (– 22,6 %).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Bretagne

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Bretagne (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 5 3,11 2,23 3,35
Industrie -6,6 19,35 -11,61 0
Construction 3,6 -2,55 -20 -5,73
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration -2,89 7,29 -4,47 0,19
Services aux entreprises 10,76 11,36 9,39 10,28
Services aux particuliers 19,57 -6,42 6,83 2,89
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Bretagne

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

En 2017, les secteurs d’activité des services aux entreprises et aux particuliers regroupent 59 % des créations d’entreprises en Bretagne. Le nombre d’entreprises créées dans ces secteurs progresse ainsi de 7,0 %. Avec 6 523 créations (+ 10,3 %), les services aux entreprises sont plus porteurs que les services aux particuliers (4 955 créations, + 2,9 %).

Dans les services aux entreprises, la hausse des créations concerne tous les statuts d’entreprise, avec des hausses du même ordre de grandeur. Elle s’observe également dans tous les départements, excepté les Côtes-d’Armor, dans lequel la progression est moindre (+ 1,5 %).

Dans le secteur des services aux particuliers, les hausses diffèrent selon les statuts. La plus forte concerne les sociétés (+ 19,6 %), alors que ce statut est plutôt peu répandu parmi les créations dans ce secteur (11 %). Elles progressent sensiblement dans le Finistère (+ 4,8 %) et l’Ille-et-Vilaine (+ 4,0 %), plus faiblement dans les Côtes-d’Armor (+ 1,0 %) et le Morbihan (+ 0,5 %).

Dans les secteurs de l’industrie et du commerce, transports, hébergement et restauration, les nombres d’entreprises créées sont proches de ceux enregistrés en 2016. Dans chacun de ces deux secteurs, la hausse des entreprises individuelles compense la baisse des créations de sociétés et des nouveaux micro-entrepreneurs.

L’industrie crée ainsi 1 245 entreprises en 2017, correspondant à 6,4 % des nouvelles entreprises. Par département, les situations s’avèrent plus contrastées. L’Ille-et-Vilaine enregistre une nette hausse des créations (+ 8,6 %), le Morbihan un recul du même ordre de grandeur (– 9,0 %). Avec 4 765 nouvelles entreprises, le secteur commerce, transports, hébergement et restauration représente un quart des créations. Dans ce secteur, l’Ille-et-Vilaine, et à un degré moindre les Côtes-d’Armor, enregistrent une hausse des créations (respectivement + 2,8 % et + 0,8 %), alors qu’elles reculent dans le Morbihan (– 1,8 %) et le Finistère (– 2,2 %).

Les défaillances d’entreprises au plus bas depuis 2007

En 2017, 2 188 défaillances d’entreprises sont enregistrées en Bretagne, soit 6,0 % de moins qu’en 2016, comme au niveau national (figure 5). Ces défaillances atteignent ainsi leur plus bas niveau depuis 2007. Cette baisse vaut pour tous les départements bretons : – 8,7 % dans le Finistère, – 7,2 % dans le Morbihan, – 4,1 % en Ille-et-Vilaine et – 3,2 % dans les Côtes-d’Armor.

Figure 5Défaillances d'entreprises par département

Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2017 (nombre) Évolution 2017/2016 (%)
Côtes-d'Armor 423 -3,2
Finistère 558 -8,7
Ille-et-Vilaine 628 -4,1
Morbihan 579 -7,2
Bretagne 2 188 -6,0
France métropolitaine 53 142 -6,0
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Ce recul des défaillances ne profite pas à tous les secteurs (figure 6). Elles diminuent particulièrement dans la construction (– 18,8 %), l’industrie (– 9,6 %) et l’agriculture (– 10,3 %), moins dans le secteur commerce, transports, hébergement et restauration (– 3,4 %), qui constitue 39 % des défaillances. À l’inverse, les défaillances d’entreprises dans les secteurs des services aux particuliers et aux entreprises augmentent respectivement de 6,3 % et 0,8 %.

Figure 6Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Bretagne

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Bretagne (en %)
Bretagne France Métropolitaine
Ensemble (1) -5,97 -6,04
Industrie -9,63 -3,42
Construction -18,8 -11,74
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration -3,39 -3,57
Services aux entreprises 0,77 -8,88
Services aux particuliers (2) 6,25 -3,01
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 6Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Bretagne

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.