Bilan économique 2017 - Nouvelle-Aquitaine
En 2017, le redémarrage de l’activité économique régionale se propage dans presque
tous les secteurs
La reprise de l’activité économique, amorcée dès 2015, décolle en 2017, à l’image
du PIB français qui progresse de 2,2 %. En Nouvelle-Aquitaine, de plus en plus d’indicateurs
économiques sont au vert et retrouvent leur niveau d’avant la crise de 2008, suite
à la nouvelle baisse du taux de chômage ou au regain de créations d’entreprises et
d’emplois dans l’industrie et la construction.
Transport – Croissance du trafic aérien, recul du fret céréalier dans les ports et hausse des immatriculations Bilan économique 2017
Cindy Viard, ORT Nouvelle-Aquitaine
En 2017, la hausse du nombre de passagers dans les aéroports de la région est portée par l’aéroport de Bordeaux et par la croissance des vols à bas coût. L’activité des ports de la région est touchée par la baisse du tonnage des céréales due aux mauvaises récoltes. Seul le trafic routier de marchandises intrarégional est en augmentation. Le nombre de nouvelles immatriculations continue à croître dans tous les départements de la région.
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 13
Paru le :31/05/2018
De plus en plus de passagers dans les aéroports
Les aéroports de Nouvelle-Aquitaine enregistrent 9 087 000 passagers en 2017 (+ 6 % en un an) (figure 1). Les voyageurs en transit, minoritaires, augmentent de 4 %. Les vols nationaux qui transportent plus de la moitié des passagers sont quasi stables. La fréquentation sur les vols internationaux progresse de 12 %. En 2017, près de la moitié des passagers voyagent avec une compagnie « low cost ». En progression, cette part atteint 96 % à l’aéroport de Bergerac et 87 % à l’aéroport de La Rochelle. La hausse globale du trafic est portée par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Avec 17 nouvelles lignes et 31 compagnies aériennes, il dépasse le cap des 6 millions de voyageurs en 2017 (figure 2).
tableauFigure 1 – Passagers des aéroports
Nouvelle-Aquitaine | France métropolitaine | ||||
---|---|---|---|---|---|
Passagers 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | |
Lignes nationales | 4 650 022 | 0,4 | 2,5 | 3,4 | 1,0 |
Lignes internationales | 4 393 319 | 12,9 | 8,1 | 6,8 | 3,5 |
Transit | 44 245 | 3,7 | -17,9 | -12,3 | -7,6 |
Total | 9 087 586 | 6,1 | 4,6 | 5,8 | 2,7 |
dont lignes à bas coût (low cost) | 4 362 629 | 15,8 | 11,2 | 11,3 | 10,5 |
Part des lignes à bas coût (low cost) (en %) | 48,0 | /// | /// | /// | /// |
- Note : données brutes.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- Source : Union des aéroports français.
tableauFigure 2 – Passagers des aéroports de la Nouvelle-Aquitaine
2015 | 2016 | 2017 | Evolution 2017/2016 (%) | |
---|---|---|---|---|
Bordeaux-Mérignac | 5 323 294 | 5 779 569 | 6 223 414 | 7,7 |
Biarritz-Pays Basque | 1 039 817 | 1 135 482 | 1 190 991 | 4,9 |
Pau-Pyrénées | 634 035 | 608 222 | 600 075 | -1,3 |
Bergerac-Dordogne-Périgord | 281 456 | 305 323 | 315 410 | 3,3 |
Limoges-Bellegarde | 292 607 | 291 564 | 309 641 | 6,2 |
La Rochelle-Île de Ré | 216 970 | 221 195 | 221 453 | 0,1 |
Poitiers-Biard | 122 947 | 108 845 | 117 317 | 7,8 |
Brive Vallée de la Dordogne | 68 775 | 66 870 | 66 394 | -0,7 |
Agen-La Garenne | 39 098 | 39 791 | 37 367 | -6,1 |
Périgueux-Bassilac | 5 878 | 6 122 | nd | /// |
Angoulême-Brie-Champniers | 2 443 | nd | nd | /// |
- Note : aéroports de la région Nouvelle-Aquitaine ayant plus de 1000 passagers annuels.
- nd : résultat non disponible.
- /// : absence de données due à la nature des choses.
- Source : Union des aéroports français.
Le trafic portuaire impacté par la baisse du fret céréalier
La région Nouvelle-Aquitaine compte deux grands ports maritimes, « Port Atlantique La Rochelle » et « Bordeaux Port Atlantique », ainsi que deux ports secondaires, « Bayonne » et « Rochefort-Tonnay-Charente ». Au port de La Rochelle, le trafic concerne près de 8,6 millions de tonnes en 2017, en recul de 7 % par rapport à 2016 (figure 3). Comme l’année précédente, cette nouvelle baisse résulte en partie des faibles rendements céréaliers dus à de mauvaises conditions climatiques. En effet, la filière céréales et oléagineux, premier trafic du port, est en recul de 15 % : les prix bas ou encore les excellentes récoltes de la mer Noire ont freiné les échanges commerciaux français. Les produits pétroliers, deuxième filière, et les produits forestiers et papetiers diminuent aussi, respectivement de 9 % et 10 %. À l’inverse, les vracs agricoles augmentent de 25 % et la hausse des produits du BTP (+ 13 %) reflète la reprise du secteur. L’activité de croisières est, quant à elle, croissante en 2017 : 39 escales (+ 26 %) et 49 000 passagers (+ 17 %).
tableauFigure 3 – Tonnages enregistrés dans les ports de la Nouvelle-Aquitaine
2015 | 2016 | 2017 | Evolution 2017/2016 (%) | |
---|---|---|---|---|
La Rochelle | 9 809 943 | 9 229 165 | 8 566 759 | -7,2 |
Bordeaux | 8 385 070 | 7 842 089 | 7 265 926 | -7,3 |
Bayonne | 2 323 579 | 2 334 299 | 2 363 784 | 1,3 |
Rochefort-Tonnay-Charente | 726 678 | 650 367 | 716 716 | 10,2 |
- Source : Ports, CCI Rochefort et Saintonge.
Au port de Bordeaux, près de 7,3 millions de tonnes sont enregistrées en 2017, soit une diminution de 7 % par rapport à 2016. Les hydrocarbures qui représentent plus de la moitié des trafics participent à cette baisse (– 6 %), de même que les céréales et graines oléagineuses (– 32 %). Le segment « croisières » est stable avec 49 escales pour plus de 27 000 passagers.
Au port de Bayonne, les tonnages enregistrés sont en hausse de 1 % en 2017 avec près de 2,4 millions de tonnes grâce aux investissements et aux projets industriels du site. Le trafic de maïs diminue de 15 % mais est compensé par la montée des hydrocarbures raffinés, des produits chimiques ou encore des autres vracs solides.
Aux ports de Rochefort et Tonnay-Charente, le cumul des tonnages enregistrés atteint près de 717 000 tonnes en 2017. Ce sont essentiellement des engrais et bois sciés en import, et des céréales en export. La filière agricole régionale participe à l’activité à hauteur de 70 %. Globalement, le trafic a progressé de 10 % en un an.
Le développement du transport routier de marchandises en interne à la région se poursuit
La région Nouvelle-Aquitaine est structurée par plusieurs grands axes routiers. L’axe Nord-Sud qui passe par Poitiers, Bordeaux et Bayonne, en direction de l’Espagne (A10, N10, A63), supporte à la fois les trafics locaux et le transit international. L’A20 passe par Limoges et Toulouse en direction de Barcelone. D’autres axes routiers maillent le territoire d’ouest en est (Route Centre Europe Atlantique, A89, A62, A64). En 2017, les marchandises transportées par la route à l’intérieur de la région, majoritaires, atteignent 10 215 millions de tonnes-kilomètres (figure 4). Entre 2014 et 2017, elles augmentent en moyenne chaque année de 1 %. L’ensemble des volumes de marchandises entrants et sortants est quasi stable, la hausse des produits sortants compensant la diminution des entrants sur l’année.
tableauFigure 4 – Transport de marchandises par la route
Nouvelle-Aquitaine | 2017 (p) (millions de tonnes - kilomètres) | Évolution annuelle moyenne 2017/2014 (1) |
---|---|---|
Entrées dans la région | 6 724 | -4,0 |
Sorties de la région | 7 045 | -2,8 |
Intérieur de la région | 10 215 | 1,4 |
- p : données provisoires.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
Progression des nouvelles immatriculations
En 2017, 223 170 nouvelles immatriculations ont été enregistrées en région Nouvelle-Aquitaine (figure 5). Leur progression, qui perdure depuis 2013, est de 9 % par rapport à 2016 et concerne tous les types de véhicules : particuliers, utilitaires légers, et industriels à moteur. Sur dix nouvelles immatriculations, huit concernent des véhicules particuliers. L’augmentation de ces immatriculations, portée par les véhicules de société (location de courte et longue durée), est observée dans l’ensemble des départements, particulièrement dans la Vienne (+ 21 %) et le Lot-et-Garonne (+ 14 %).
tableauFigure 5 – Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers (1) | Véhicules industriels à moteur (2) | Ensemble immatriculations (3) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | |
Charente | 8 753 | 2,7 | 2 320 | 7,7 | 321 | 7,7 | 11 407 | 3,7 |
Charente-Maritime | 19 535 | 5,6 | 4 246 | 4,9 | 430 | 37,8 | 24 222 | 5,9 |
Corrèze | 8 711 | 4,0 | 1 590 | 1,1 | 228 | 14,0 | 10 570 | 3,8 |
Creuse | 2 565 | 4,1 | 558 | 6,1 | 59 | 13,5 | 3 190 | 3,9 |
Dordogne | 11 100 | 7,4 | 2 512 | 10,0 | 366 | 19,6 | 13 999 | 8,0 |
Gironde | 45 534 | 9,7 | 11 538 | 16,1 | 1 063 | 15,2 | 58 244 | 10,9 |
Landes | 12 348 | 7,8 | 2 489 | 4,2 | 326 | -12,1 | 15 190 | 6,6 |
Lot-et-Garonne | 10 272 | 14,0 | 2 825 | 12,6 | 334 | 0,3 | 13 438 | 13,0 |
Pyrénées-Atlantiques | 21 246 | 3,3 | 4 277 | 8,4 | 483 | 12,6 | 26 031 | 4,2 |
Deux-Sèvres | 8 007 | 3,2 | 1 864 | 7,2 | 529 | 16,0 | 10 553 | 5,8 |
Vienne | 18 780 | 21,3 | 3 701 | 15,6 | 277 | 8,6 | 22 806 | 20,3 |
Haute-Vienne | 10 605 | 5,3 | 2 573 | 18,4 | 244 | 25,8 | 13 520 | 7,6 |
Nouvelle-Aquitaine | 177 456 | 8,2 | 40 493 | 11,0 | 4 660 | 12,9 | 223 170 | 8,8 |
France métropolitaine | 2 079 511 | 4,8 | 436 929 | 7,1 | 51 756 | 6,9 | 2 574 534 | 5,2 |
- Note : données brutes.
- (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SDES, SIDIV.
Note : le transport ferroviaire n’apparaît pas dans cet article, les dernières données disponibles portant sur l’année 2016.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Tonne-kilomètre
Transport de marchandises
Transport de voyageurs
Une tonne-kilomètre est une unité de mesure correspondant au transport d'une tonne sur une distance d'un kilomètre.
Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes, les tonnes-kilomètres ont l'avantage d'être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres suivi d'un déplacement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1500 tonnes-kilomètres, alors que l'addition des poids transportés n'a pas de sens.
Le transport de marchandises comprend tout mouvement de marchandises à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, fluvial, maritime, aérien, etc. Il se mesure en tonnes-kilomètres ou, sur un trajet donné, en tonnes.
Le transport de voyageurs comprend tout mouvement de voyageurs à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, maritime, aérien, etc. Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en nombre de voyageurs.
Pour en savoir plus
Site de l’Insee : thème Transports
Site du Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable (CGDD) : Ouvrir dans un nouvel ongletthème Transports