Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2016 - Provence-Alpes-Côte d’Azur

L'économie régionale poursuit son redressement en 2016

En 2016, l'activité mondiale a augmenté quasiment au même rythme que les années précédentes. Après un fort ralentissement l’année dernière, l’activité a repris quelques couleurs dans les pays émergents mais elle a ralenti dans les économies avancées essentiellement du fait des Etats-Unis.

En France, l'économie a à peine accéléré en 2016. Porté par l'emploi salarié du secteur marchand non agricole, l'emploi total a connu une accélération et le taux de chômage a baissé modérément passant de 10,2 % fin 2015 à 10,0 % fin 2016.

Dans ce contexte, l'activité économique a poursuivi son redressement en Provence Alpes Côte d'Azur. Le nombre d'emplois a encore augmenté, le taux de chômage s’est légèrement replié et la hausse du nombre de demandeurs d’emploi a nettement ralenti dans la région. Mis à part le tourisme pénalisé par une chute de fréquentation étrangère, le redressement a concerné la majorité des secteurs d'activité. En particulier, le rebond de la construction s’est confirmé, le secteur créant de l'emploi pour la première fois depuis dix ans. L’amélioration de la conjoncture se traduit également par l’augmentation du nombre de créations d'entreprises tandis que les défaillances étaient moins nombreuses.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 15
Paru le :Paru le23/05/2017
Mathieu Sauviac, Direccte Provence-Alpes-Côte d’Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 15- Mai 2017
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Chômage et politiques d’emploi – Faible hausse du nombre de demandeurs d’emploi en 2016 Bilan économique 2016

Mathieu Sauviac, Direccte Provence-Alpes-Côte d’Azur

En 2016, le taux de chômage localisé baisse légèrement pour la deuxième année consécutive en Provence-Alpes-Côte d’Azur et s’établit à 11,4 % de la population active en fin d’année. En parallèle, la hausse du nombre de demandeurs d’emploi s’est poursuivie dans la région, à un rythme toutefois trois fois moins rapide qu’en 2015. Les demandeurs d’emploi de longue durée, particulièrement exposés sur le marché du travail, sont moins nombreux qu’à la fin de l’année précédente, situation inédite depuis huit ans. Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés a reculé après une année record. À l’inverse, l’apprentissage se redresse en 2016 après trois années de repli.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 15

Paru le :23/05/2017

Le taux de chômage recule légèrement

Pour la deuxième année consécutive, le taux de chômage localisé se replie légèrement en Provence-Alpes-Côte d’Azur et s’établit à 11,4 % de la population active au 4e trimestre 2016 (- 0,1 point sur un an) (figure 1). Paca continue néanmoins de figurer parmi les régions de France métropolitaine les plus durement touchées par le chômage après les Hauts-de-France (12,1 %) et l’Occitanie (11,6 %). Au niveau national, le taux de chômage au sens du BIT diminue de 0,2 point sur l’année pour atteindre 9,7 % au dernier trimestre de 2016. Selon les prévisions de l’Insee, au 1er semestre 2017, l’emploi augmenterait plus vite que la population active et le taux de chômage continuerait de baisser.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
1er trim. 2005 9,6 8,3
2e trim. 2005 9,9 8,4
3e trim. 2005 10,1 8,6
4e trim. 2005 10,1 8,7
1er trim. 2006 10,1 8,7
2e trim. 2006 10,1 8,6
3e trim. 2006 10,0 8,5
4e trim. 2006 9,4 8,0
1er trim. 2007 9,7 8,1
2e trim. 2007 9,4 7,8
3e trim. 2007 9,2 7,6
4e trim. 2007 8,6 7,1
1er trim. 2008 8,2 6,8
2e trim. 2008 8,3 7,0
3e trim. 2008 8,4 7,1
4e trim. 2008 8,6 7,4
1er trim. 2009 9,4 8,2
2e trim. 2009 10,0 8,8
3e trim. 2009 10,0 8,8
4e trim. 2009 10,3 9,1
1er trim. 2010 10,2 9,0
2e trim. 2010 10,1 8,9
3e trim. 2010 10,2 8,8
4e trim. 2010 10,2 8,8
1er trim. 2011 10,3 8,8
2e trim. 2011 10,3 8,7
3e trim. 2011 10,5 8,8
4e trim. 2011 10,6 9,0
1er trim. 2012 10,7 9,1
2e trim. 2012 10,9 9,3
3e trim. 2012 10,9 9,4
4e trim. 2012 11,2 9,7
1er trim. 2013 11,4 9,9
2e trim. 2013 11,6 10,0
3e trim. 2013 11,4 9,9
4e trim. 2013 11,2 9,8
1er trim. 2014 11,3 9,8
2e trim. 2014 11,3 9,8
3e trim. 2014 11,6 10,0
4e trim. 2014 11,7 10,1
1er trim. 2015 11,5 10,0
2e trim. 2015 11,7 10,1
3e trim. 2015 11,7 10,2
4e trim. 2015 11,5 9,9
1er trim. 2016 11,4 9,9
2e trim. 2016 11,1 9,6
3e trim. 2016 11,4 9,8
4e trim. 2016 11,4 9,7
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

À l’échelon départemental, le taux de chômage recule de 0,1 point en Vaucluse, département qui continue toutefois d’afficher le plus fort taux de chômage de Paca (12,8 %) (figure 2). À l’inverse, le département des Hautes-Alpes demeure le moins touché de la région avec un taux de chômage de 9,1 %, en baisse de 0,3 point sur un an. Le Var (11,1 %) enregistre une baisse légèrement moins prononcée (-0,2 point). Les taux de chômage des Alpes-de-Haute-Provence (11,6 %), des Alpes-Maritimes (10,6 %) et des Bouches-du-Rhône (11,8 %) sont stables sur un an.

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2015 T4 2016 T1 2016 T2 2016 T3 2016T4 (p) Évolution 2016T4/2015T4 (en points de %)
Alpes-de-Haute-Provence 11,6 11,7 11,3 11,6 11,6 0,0
Hautes-Alpes 9,4 9,3 9,0 9,2 9,1 -0,3
Alpes-Maritimes 10,6 10,7 10,3 10,5 10,6 0,0
Bouches-du-Rhône 11,8 11,7 11,5 11,7 11,8 0,0
Var 11,3 11,3 10,8 11,1 11,1 -0,2
Vaucluse 12,9 12,9 12,7 12,9 12,8 -0,1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 11,5 11,4 11,1 11,4 11,4 -0,1
France métropolitaine 9,9 9,9 9,6 9,8 9,7 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Notes : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Fort ralentissement de la demande d’emploi de catégories A, B, C

En 2016, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi a légèrement augmenté en Paca. Fin décembre, 480 080 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C (figure 3).

Cette hausse est toutefois la plus faible de ces huit dernières années : +1,9 % (soit + 9 060 personnes), contre +5,7 % (soit + 25 420 personnes) en 2015. Tous les départements de la région sont concernés par ce ralentissement : les rythmes de croissance sont désormais compris entre +0,9 % (Var) et +3,3 % (Alpes-de-Haute-Provence), alors qu’ils oscillaient entre +4,4 % et +7,1 % en 2015. L’amélioration est plus marquée au niveau national où le nombre de demandeurs d’emploi est stable sur l’année.

En Paca, les demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) représentent 68 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi de catégories A, B, C. C’est 4 points de plus qu’en France métropolitaine. Pour la première fois depuis la crise de 2008, leur nombre baisse fin 2016 (– 0,5 % sur un an) et s’établit à 325 180. En France métropolitaine, le repli est beaucoup plus prononcé (-3,0 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois ( ) -
Nombre de demandeurs d'emploi au 31/12/2016 Evolution sur un an (en %)
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A
Hommes 240 840 170 050 1,2% -1,2%
Femmes 239 240 155 130 2,7% 0,3%
Moins de 25 ans 59 350 41 280 -1,8% -4,1%
25 à 49 ans 297 300 196 510 1,0% -1,3%
50 ans ou plus 123 430 87 390 6,1% 3,3%
Inscrits depuis plus d'un an 200 210 /// -1,2% ///
Alpes-de-Haute-Provence 15 790 10 140 3,3% 0,0%
Hautes-Alpes 12 920 7 200 2,7% -2,6%
Alpes-Maritimes 100 980 70 320 2,3% -0,3%
Bouches-du-Rhône 197 650 135 900 2,3% 0,5%
Var 92 370 62 350 0,9% -1,6%
Vaucluse 60 370 39 270 1,1% -2,1%
Provence-Alpes-Côte d'Azur 480 080 325 180 1,9% -0,5%
France métropolitaine 5 463 800 3 467 100 0,0% -3,0%
  • /// Absence de donnée due à la nature des choses.
  • Note : données CVS.
  • Sources : Pôle emploi ; Dares.

Moins de demandeurs d’emploi de longue durée

Comme en 2015, la demande d’emploi des femmes progresse plus rapidement que celle des hommes en 2016 : +2,7 %, contre +1,2 % pour les catégories A, B et C. Désormais, il y a presque autant de femmes que d’hommes inscrits à Pôle emploi.

La demande d’emploi des moins de 25 ans recule pour la deuxième année consécutive : - 1,8 % en catégories A, B, C, soit une baisse nettement plus marquée qu’en 2015 (- 0,9 %).

Pour les 50 ans ou plus, la tendance est moins favorable mais s'améliore. Bien que toujours en hausse, la demande d’emploi des seniors a connu un net ralentissement passant à 6,1 % sur l’année 2016 après + 10,9 %, en 2015. Avec 123 430 inscrits, les seniors représentent un quart des demandeurs d’emploi de catégories A, B, C, soit 10 points de plus qu’en 2009. Cette augmentation, liée en partie aux conséquences de la crise, s’explique aussi par les évolutions réglementaires, comme la suppression de la dispense de recherche d’emploi entre 2009 et 2011 ou encore le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite en 2010.

Après une hausse forte et ininterrompue pendant huit ans, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus a considérablement décéléré tout au long de 2016. Il recule même sur l’ensemble de l’année: - 1,2 % contre - 2,3 % à l’échelle nationale. Le nombre d’inscrits depuis deux ans ou plus, qui représentent plus de la moitié des demandeurs d’emploi de longue durée, a fortement ralenti en 2016 dans la région (+ 2,6 % après + 13,3 % en 2015) comme en France métropolitaine (+ 1,0 % après + 11,1 %).

L’amélioration de la situation pour les seniors et pour les demandeurs d’emploi de longue durée sont en partie à mettre en lien avec la mise en œuvre début 2016 du Plan 500 000 formations supplémentaires, qui cible précisément ces catégories de demandeurs d’emploi. On peut penser qu’une partie d’entre eux sont passés en catégorie D(1)

(1) Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie D, qui rassemble notamment les inscrits à Pôle emploi en période de formation, a en effet nettement augmenté en 2016 : + 18,7 % en Paca soit 4 500 supplémentaires et + 23,9 % en France métropolitaine

Moins de salariés en contrat aidé dans le secteur marchand

Fin 2016, le nombre total de bénéficiaires de contrats aidés recule de 4,3 % sur un an après une année record (figure 4). La région compte 36 430 salariés en contrat aidé, dont près de 84 % dans le secteur non marchand. Cette baisse résulte de la franche diminution du nombre de bénéficiaires d’Emplois d’avenir (-20,4 % en rythme annuel), tandis que le nombre de salariés en Contrat Unique d’Insertion (CUI) se stabilise (+ 0,7 %) et continue de progresser en Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) (+ 8,1 %) (figure 5).

Par ailleurs, le repli du nombre de bénéficiaires est imputable à la sphère marchande (- 22,2 %), alors qu’il est quasiment stable dans le secteur non marchand (+ 0,2 %).

Figure 4Bénéficiaires contrats aidés

Bénéficiaires contrats aidés ( ) -
Nombre Évolution annuelle
2015 T4 2016 T4 en niveau en %
Secteur non marchand 30 480 30 530 50 0,2%
CUI-CAE 19 510 21 100 1 580 8,1%
Emplois d'avenir 7 870 6 100 -1 770 -22,5%
CDDI 3 100 3 340 240 7,8%
Secteur marchand 7 580 5 890 -1 690 -22,2%
CUI-CIE 4 520 3 110 -1 420 -31,3%
Emplois d'avenir 2 460 2 130 -330 -13,4%
CDDI 600 660 60 10,0%
Total 38 060 36 430 -1 640 -4,3%
  • Note : données brutes arrondies provisoires.
  • Note : depuis juillet 2014, les ateliers et chantiers d’insertion doivent recruter leurs salariés en CDDI
  • Source : ASP ; Traitements : Dares

Figure 5Evolution des bénéficiaires contrats aidés

Evolution des bénéficiaires contrats aidés ( ) -
CUI non marchands CUI marchands Emplois d'avenir (1) CDDI (2)
2010T1 6061 3951 0 0
2010T2 12905 7598 0 0
2010T3 17859 6601 0 0
2010T4 17984 5554 0 0
2011T1 15460 4979 0 0
2011T2 12571 3969 0 0
2011T3 10141 3853 0 0
2011T4 12957 4593 0 0
2012T1 16412 4287 0 0
2012T2 17309 3031 0 0
2012T3 15710 2361 0 0
2012T4 14143 1835 159 0
2013T1 14135 1703 973 0
2013T2 14104 1758 2086 0
2013T3 13103 1847 4326 0
2013T4 14953 2262 6626 0
2014T1 15941 2570 8188 0
2014T2 17016 2298 8890 0
2014T3 17077 2021 9232 1877
2014T4 17613 1982 9662 3345
2015T1 18541 2166 9891 3581
2015T2 19333 3021 10090 3748
2015T3 19198 3823 10144 3738
2015T4 19513 4523 10323 3701
2016T1 20558 5537 10180 3691
2016T2 21326 5087 9932 3770
2016T3 21287 3799 9096 3848
2016T4 21096 3107 8220 4002
  • (1)     Les emplois d’avenir ont débuté en novembre 2012
  • (2)     Depuis juillet 2014 les ateliers et chantiers d’insertion doivent recruter leur salariés en CDDI
  • Note : données arrondies en fin de trimestre provisoires
  • Source ASP traitement Dares Direccte Paca SESE

Figure 5Evolution des bénéficiaires contrats aidés

  • (1)     Les emplois d’avenir ont débuté en novembre 2012
  • (2)     Depuis juillet 2014 les ateliers et chantiers d’insertion doivent recruter leur salariés en CDDI
  • Note : données arrondies en fin de trimestre provisoires
  • Source ASP traitement Dares Direccte Paca SESE

Reprise de l’apprentissage

Après trois années successives de recul, le nombre d’entrées en contrat d’apprentissage (hors apprentis du secteur public) enregistrées par les chambres consulaires en Paca progresse de 3,8 % en 2016, s’élevant ainsi à 19 780. À l’exception du Vaucluse (- 1,8 %), l’enregistrement de nouveaux apprentis augmente dans l’ensemble des départements de la région, en particulier dans les Alpes-Maritimes (+ 6,7 %) et le Var (+ 6,6 %). Pour la deuxième année consécutive, les entrées en contrat d’apprentissage sont également en hausse à l’échelon national (+ 1,6 %), à un rythme toutefois plus faible qu’en Paca. Selon les comptages partiels portant sur les premiers mois de 2017, le rythme des entrées en apprentissage devrait à nouveau s’accélérer dans la région.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).