Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2015 - Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine

L'emploi salarié des secteurs principalement marchands se dégrade à nouveau en 2015 en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Malgré un rythme moins soutenu que l'année précédente (- 0,3 % après - 1,1 %) et en dépit d'une évolution positive au quatrième trimestre, la région est la plus affectée de métropole, où l'emploi progresse de 0,5 %. L'emploi industriel reste en difficulté (- 2,0 %), comme dans la construction (- 3,2 %). L'emploi tertiaire, deux tiers du total, est dynamisé par le regain de l'intérim, surtout en fin d'année.

Insee Conjoncture Grand Est
Paru le :Paru le31/05/2016
Philippe Marchet, Insee
Insee Conjoncture Grand Est- Mai 2016
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Léger repli du chômage régional

Philippe Marchet, Insee

Le chômage est en léger recul en fin d’année 2015, s’établissant à 10,1 % de la population active en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, après une hausse l’année précédente. Pourtant, avec notamment 311 200 demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité le dernier mois, le nombre d’inscrits à Pôle emploi grimpe encore. Le chômage des jeunes est en baisse mais celui des seniors ne cesse d’augmenter. Un demandeur sur six recherche un emploi depuis plus de trois ans. En 2015, les inscrits issus des secteurs des services et du commerce sont plus nombreux, au contraire de ceux de l’industrie et de la construction.

Insee Conjoncture Grand Est

Paru le :31/05/2016

En France, la croissance du produit intérieur brut atteint 1,3 % en 2015, après une année 2014 plus modeste (0,6 %). Elle reste néanmoins trop faible pour améliorer sensiblement le marché du travail et le recul du taux de chômage se limite à 0,1 point. La région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (ACAL) connaît également une légère amélioration, grâce à une reprise économique modérée. Un actif sur dix est au chômage au 31 décembre 2015 (10,1 %), niveau équivalent à celui de la métropole (10,0 %). Sur un an, le taux de chômage diminue de 0,3 point. La baisse est de même amplitude en Champagne-Ardenne et en Lorraine, plus faible en Alsace (- 0,1 point). Les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie (12,5 %) et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (12,0 %) sont les plus touchées tandis que l’Île-de-France (8,8 %), la Bretagne, les Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes (8,9 %) le sont moins. L’ACAL se situe au 8e rang des treize régions devant la Normandie (10,2 %).

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2014 T4 2015 T1 2015 T2 2015 T3 2015T4 (p) Évolution 2015T4/2014T4 (en points de %)
Ardennes 12,6 12,5 12,5 12,6 12,1 -0,5
Aube 12,6 12,5 12,7 12,9 12,5 -0,1
Marne 10,0 9,8 9,8 9,9 9,8 -0,2
Haute-Marne 9,8 9,7 9,7 9,7 9,4 -0,4
Meurthe-et-Moselle 10,2 10,0 10,1 10,2 10,1 -0,1
Meuse 10,4 10,2 10,1 10,1 9,9 -0,5
Moselle 10,8 10,6 10,5 10,7 10,4 -0,4
Bas-Rhin 9,0 8,8 8,9 9,0 8,9 -0,1
Haut-Rhin 10,0 9,9 9,9 10,0 10,0 0,0
Vosges 12,0 11,8 11,9 12,0 11,8 -0,2
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine 10,4 10,2 10,2 10,3 10,1 -0,3
France métropolitaine 10,1 10,0 10,0 10,1 10,0 -0,1
  • p : données provisoires.
  • Notes : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine France métropolitaine
1er trim. 2005 8,0 8,3
2e trim. 2005 8,2 8,4
3e trim. 2005 8,5 8,6
4e trim. 2005 8,7 8,7
1er trim. 2006 8,8 8,7
2e trim. 2006 8,7 8,6
3e trim. 2006 8,6 8,5
4e trim. 2006 8,0 8,0
1er trim. 2007 8,0 8,1
2e trim. 2007 7,7 7,8
3e trim. 2007 7,6 7,6
4e trim. 2007 7,2 7,2
1er trim. 2008 6,8 6,8
2e trim. 2008 6,9 6,9
3e trim. 2008 7,1 7,1
4e trim. 2008 7,5 7,4
1er trim. 2009 8,4 8,2
2e trim. 2009 9,1 8,8
3e trim. 2009 9,1 8,8
4e trim. 2009 9,4 9,2
1er trim. 2010 9,1 9,0
2e trim. 2010 8,9 8,9
3e trim. 2010 8,9 8,8
4e trim. 2010 8,9 8,8
1er trim. 2011 8,7 8,7
2e trim. 2011 8,6 8,7
3e trim. 2011 8,8 8,8
4e trim. 2011 9,1 9,0
1er trim. 2012 9,1 9,1
2e trim. 2012 9,4 9,3
3e trim. 2012 9,5 9,4
4e trim. 2012 9,9 9,7
1er trim. 2013 10,2 9,9
2e trim. 2013 10,2 10,0
3e trim. 2013 10,1 9,9
4e trim. 2013 9,9 9,7
1er trim. 2014 10,0 9,8
2e trim. 2014 9,9 9,7
3e trim. 2014 10,2 10,0
4e trim. 2014 10,4 10,1
1er trim. 2015 10,2 10,0
2e trim. 2015 10,2 10,0
3e trim. 2015 10,3 10,1
4e trim. 2015 10,1 10,0
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Un taux de chômage en recul dans tous les départements de l’ACAL, sauf dans le Haut-Rhin

L’amplitude entre les dix taux de chômage départementaux à l’intérieur de l’ACAL atteint près de quatre points. Il varie de 8,9 % dans le Bas-Rhin à 12,5 % dans l’Aube, qui dépasse ainsi les Ardennes (12,1 %), département où il était le plus élevé ces dernières années. Il recule partout, sauf dans le Haut-Rhin, qui reste stable. C’est dans la Meuse et les Ardennes que l’inflexion est la plus marquée (- 0,5 point), suivis par la Haute-Marne et la Moselle (- 0,4 point).

Le chômage a diminué dans 24 des 31 zones d’emploi d’ACAL. Il augmente faiblement (+ 0,1 point) dans cinq d’entre elles : Nancy, Saverne, Molsheim-Obernai, Épernay et Wissembourg. Cette dernière reste cependant la zone où le taux de chômage est le plus faible (6,2 %), celle de Saint-Dié-des-Vosges ayant le plus élevé (14,2 %). L’écart entre ces deux zones s’est réduit de 0,4 point en un an.

Forte hausse des demandeurs d’emploi des catégories B et C

Toutes catégories confondues, 527 200 demandeurs d’emploi, dispensés ou non de recherche, sont inscrits à Pôle emploi fin 2015, soit 4,3 % de plus qu’en décembre 2014. Parmi eux, 464 900 personnes sont tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), dont 311 200 inscrits n’ayant exercé aucune activité au cours du mois de décembre 2015 (catégorie A). Ce nombre a progressé de 1,3 % en un an, nettement moins cependant que celui des inscrits des catégories B et C (+ 9,0 %).

47 800 jeunes de moins de 25 ans sont inscrits en catégorie A. Leur effectif recule pour la troisième année consécutive, et plus fortement en 2015 (- 6,1 %) que les deux années précédentes (- 1,5 % en 2014 et - 1,3 % en 2013). En revanche, le nombre de jeunes des catégories B et C, ayant exerçé une activité réduite au cours du dernier mois, poursuit sa hausse (+ 4,3 %).

La situation des seniors continue de se dégrader (+ 7,6 % pour la catégorie A). Plus du quart des demandeurs n’ayant eu aucune activité dans le dernier mois sont des seniors, soit 79 300 personnes.

Les hommes représentent plus de la moitié des demandeurs de catégorie A (169 900 pour 141 300 femmes). En 2015, leur nombre augmente toujours (+ 0,3 %), mais moins que celui des femmes (+ 2,6 %). À l’inverse, le nombre d’hommes ayant une activité partielle augmente davantage que celui des femmes (+ 10,5 % contre + 7,8 %).

Les femmes au chômage sont plus diplômées que les hommes : 40,2 % d’entre elles ont au moins le baccalauréat pour 33,1 % des hommes et leur nombre grimpe plus vite que celui des hommes diplômés. Le nombre de demandeurs d’emploi diplômés augmente plus rapidement en 2015 que celui des inscrits peu ou pas diplômés.

Le nombre d’inscrits à Pôle emploi s’accroît plus nettement en Alsace (+ 2,7 %) qu’en Lorraine (+ 0,7 %) ou en Champagne-Ardenne (+ 0,8 %), en raison d’une demande d'emploi accentuée dans le secteur des services. C’est également le cas pour les secteurs de l’agriculture et du commerce, à l’inverse de l’industrie et de la construction, où le nombre de demandeurs fléchit.

Le nombre de demandeurs d’emploi diminue uniquement dans les Ardennes et dans la Haute-Marne. Il reste stable en Moselle, dans la Meuse et dans les Vosges, il augmente dans la Marne, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Meurthe-et-Moselle et l’Aube.

Figure 2Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au 31/12/2015 (en milliers) Évolution 2015/2014 (en %) (1)
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A
Hommes 239,8 169,9 3,1 0,3
Femmes 225,1 141,3 4,5 2,6
Moins de 25 ans 72,0 47,8 -2,9 -6,1
25 à 49 ans 283,0 184,1 3,7 0,9
50 ans ou plus 109,9 79,3 8,7 7,6
Inscrits depuis un an ou plus 216,4 nd 8,7 nd
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine 464,9 311,2 3,7 1,3
France métropolitaine 5 551,7 3 638,5 4,9 2,4
  • nd : données non disponibles.
  • (1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2014 et le 31/12/2015
  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi ; DARES.

Un demandeur d’emploi sur six en recherche depuis plus de trois ans

Fin 2015, 216 400 personnes, ayant ou non exercé une activité réduite au cours du mois (catégories A, B et C), cherchent un emploi depuis plus d’un an en ACAL, soit 46,5 % des demandeurs pour 44,4 % un an auparavant. L’industrie est le secteur le plus concerné par le chômage de longue durée avec 52,4 % de l’ensemble pour 46,8 % dans les services. L’âge moyen de ces demandeurs est de 42 ans contre 38 ans pour ceux en recherche depuis moins de 12 mois. Plus les demandeurs d’emploi sont âgés, plus ils restent longtemps au chômage : de 7,5 mois pour les moins de 25 ans à 28 mois pour les plus de 50 ans. Le chômage de longue durée touche un peu plus les moins diplômés : 48,2 % des inscrits non qualifiés pour 46,5 % des qualifiés (53,2 % des ouvriers spécialisés et 41,2 % des ingénieurs).

En moyenne, fin décembre 2015, un demandeur d’emploi de l’ACAL est inscrit depuis 568 jours, 580 jours pour les hommes et 565 pour les femmes. Cette durée est inférieure en Alsace (537 jours), comparée à la Lorraine (582) et à la Champagne-Ardenne (587).

Le nombre de demandeurs d’emploi de très longue durée (supérieure à 3 ans) augmente de 18,4 % en un an. Ils sont 72 300 à rechercher un emploi depuis plus de trois ans, soit 15,6 % des demandeurs d’emploi contre 13,6 % un an plus tôt. 43,2 % d’entre eux ont plus de 50 ans.

Figure 3Nombre d'entrées dans les principales mesures d'accompagnement et d'aide à l'emploi

Nombre d'entrées dans les principales mesures d'accompagnement et d'aide à l'emploi
2014 2015 (p) Évolution 2015/2014 (en %)
Contrats en alternance
Contrats de professionnalisation /// /// ///
Contrats d'apprentissage du secteur privé 23 346 23 407 0,3
Emplois aidés du secteur marchand
Contrat unique d'insertion - Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 4 654 8 392 80,3
Emplois d'avenir 1 837 2 059 12,1
Emplois aidés du secteur non marchand
Contrat unique d'insertion - Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) (1) 24 520 20 959 -14,5
Emplois d'avenir 5 378 4 516 -16,0
Mesures d'accompagnement des jeunes
Contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) (2) 13 986 9 669 ///
  • p : données provisoires.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • (1) : le chiffre de 2015 n'est pas comparable avec 2014, il concerne les contrats de janvier à octobre.
  • Note : extraction en avril 2016.
  • Source : DARES.

Progression des reprises d’activité et des ruptures conventionnelles

En un an, les entrées à Pôle emploi, au nombre de 624 000, ont augmenté de 5,1 % et les sorties de 5,7 %, soit 615 000 personnes. Un quart des motifs d’entrée à Pôle emploi sont des fins de CDD ou des fins de mission, part qui s’élève à un tiers pour les jeunes. Les seniors sont davantage touchés par les licenciements et les conventions de conversion, ces dernières étant signées par un tiers des seniors. Les ruptures conventionnelles représentent 4,8 % des entrées à Pôle emploi mais ont augmenté de 14,0 % en un an. Le nombre d’entrées pour reprise d’activité après absence temporaire du marché du travail est également en hausse (+ 8,0 %).

Des offres d’emploi toujours plus nombreuses

Le nombre d’offres d’emploi enregistrées en 2015 est de 207 400 en région ACAL, en hausse de 2,5 %. La part de l’emploi durable (CDI et CDD de plus de six mois) est de 51,2 %, elle augmente de 2,7 points en un an. Le secteur des services propose 72,5 % de ces offres, l’industrie 7,3 % et la construction 3,6 %. La part d’emplois qualifiés offerts est restée stable à 50 %.

Légère reprise des heures d’activité partielle

Au premier trimestre 2015, les entreprises ont plus eu recours aux heures d’activité partielle qu’au premier trimestre 2014 (889 300 contre 824 000). C’est en Lorraine que ce dispositif a été le plus utilisé, 46,4 % de l’ensemble des heures d’activité partielle de la grande région, pour 25,6 % en Alsace et 28,0 % en Champagne-Ardenne.

Le cumul annuel du nombre d’heures d’activité partielle (de mars 2014 à mars 2015) est de 3,1 millions d’heures. La baisse de 6,5 % observée en ACAL masque des disparités au sein de la région : seules les entreprises de Lorraine ont davantage utilisé ce mécanisme (+ 9,2 % en un an), au contraire de l’Alsace (- 14,6 %) ou de Champagne-Ardenne (- 20,3 %).

Figure 4Heures consommées d'activité partielle

en indice base 100 au 2009 T1
Heures consommées d'activité partielle (en indice base 100 au 2009 T1)
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine France métropolitaine
1er trim. 2009 100 100
2e trim. 2009 94,4 103,96
3e trim. 2009 45,62 58,5
4e trim. 2009 60,12 81,48
1er trim. 2010 40,67 48,67
2e trim. 2010 25,46 32,49
3e trim. 2010 10,67 12,75
4e trim. 2010 15,59 19,02
1er trim. 2011 11,02 13,51
2e trim. 2011 7,68 11,44
3e trim. 2011 4,79 7,86
4e trim. 2011 20,11 17,81
1er trim. 2012 20,75 21,18
2e trim. 2012 15,86 16,36
3e trim. 2012 11,7 14,71
4e trim. 2012 51,84 39,95
1er trim. 2013 27,24 34,7
2e trim. 2013 19,78 22,16
3e trim. 2013 13,81 16,69
4e trim. 2013 24,12 31,15
1er trim. 2014 19,13 30,64
2e trim. 2014 16,11 22,49
3e trim. 2014 10,54 15,82
4e trim. 2014 24,58 31,42
1er trim. 2015 20,65 30,9
  • Note : données brutes, hors conventions FNE et APLD (activité partielle de longue durée).
  • Source : DARES-DGEFP, extraction Sinapse.

Figure 4Heures consommées d'activité partielle

  • Note : données brutes, hors conventions FNE et APLD (activité partielle de longue durée).
  • Source : DARES-DGEFP, extraction Sinapse.

Sources

Avertissement 

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Pour en savoir plus