En 2014, 12 640 voitures particulières neuves sont immatriculées en Guadeloupe (+ 1,5 % par rapport à 2013). Cette timide reprise fait suite aux baisses successives de 2012 (– 4,0 %) et 2013 (– 5,2 %), conséquence de l'arrêt du soutien au marché par la prime à la casse en décembre 2010.

Dans un contexte marqué par la morosité d’une crise qui dure depuis 2008, l’encours des crédits à la consommation progresse modérement (+ 1,4 %), les Guadeloupéens sont plus nombreux à déclarer utiliser la voiture qu’en moyenne de province. En 2011, 81 % des Guadeloupéens déclarent, dans le cadre du recensement de la population effectuer leurs déplacements domicile-travail en voiture, 7 % prendre les transports en commun et 12 % utiliser un autre moyen de locomotion (marche à pied ou vélo par exemple). Cette forte dépendance à l’automobile impacte sensiblement le budget des ménages. Le transport représente 23 % des dépenses de consommation des ménages. La majeure partie (71 %) de ce budget est dévolue à l'achat et aux dépenses d'utilisation de véhicules. On dénombre 51 voitures particulières pour 100 habitants en 2012, contre 48 cinq ans auparavant.

Longtemps plébiscité par les Français et favorisé par la législation et la fiscalité, le diesel fait l’objet de critiques de plus en plus fortes. En raison du durcissement des normes européennes de réduction des émissions polluantes et des menaces d'aggravation de la fiscalité du gazole, la part des immatriculations de voitures neuves diesel recule de 6 points entre 2010 et 2014, passant de 58 % à 52 %.

Un rééquilibrage progressif s’opère au profit des modèles à motorisation essence et des modèles hybrides qui progressent. Malgré leurs avantages (émissions de CO2 faibles, bonus/malus et taxe sur les véhicules de société (TVS) plus favorables et récupération de la TVA sur le gazole pour les sociétés) les véhicules diesel perdent progressivement du terrain face aux véhicules essence ou hybrides de moins en moins gourmands en carburant et plus adaptés à un usage citadin et à des trajets courts.

Le barème du bonus-malus s’est fortement durci au premier janvier 2014. Désormais, seuls les plus petits blocs thermiques peuvent encore profiter de la prime, dont le montant a été réduit (150 €). Résultat : le marché des petites cylindrées (moins de 7 CV), qui représentent la majorité des ventes de voitures particulières (82 % contre 70 % en 2008) se maintient depuis le début de la crise en 2008. Il progresse même légèrement en 2014 (+ 3 %). En revanche, les cylindrées de puissances intermédiaires (7 à 9 CV) sont en net recul depuis 2008 (– 36 %) et le marché des grosses cylindrées s’effondre (– 50 % depuis 2008).

En 2014, les professionnels du transport ont plus largement investi que les années précédentes pour renouveler et développer leurs parcs d’autobus et autocars. Soixante quatre nouvelles immatriculations ont vu le jour en Guadeloupe, soit un niveau jamais atteint depuis le début de la crise économique de 2008. Pourtant, l’application de la norme Euro 6 qui concerne tous les poids lourds et autobus neufs, depuis le 1^er janvier 2014, engendre un surcoût à l'achat, puisqu'ils seront équipés de moteurs complexes, de système de traitement des gaz d'échappement ou encore de filtres à particules.

En revanche, le marché des véhicules utilitaires est en net recul (– 8 %) par rapport à 2013 et s’inscrit dans une tendance baissière débutée en 2008.