Insee Conjoncture Centre-Val de Loire ·
Juin 2025 · n° 54
Bilan économique 2024 - Centre-Val de Loire Ralentissement généralisé
Les divers indicateurs mobilisés dans ce bilan économique témoignent d’un net ralentissement de la croissance en Centre‑Val de Loire en 2024. Les orientations sont comparables au niveau national. L’emploi salarié se contracte (-0,2 %) en Centre‑Val de Loire, tandis qu’il reste à un niveau stable en France. Le taux de chômage recule légèrement pour atteindre 6,8 % fin 2024. Le secteur de la construction connaît une nouvelle année difficile et l’emploi industriel résiste en dépit d’une légère baisse de l’activité.
L’endettement des sociétés décroît très légèrement. Les crédits à l’équipement progressent, tandis que les crédits à court terme se contractent. Les taux d’intérêt nominaux baissent, mais la croissance des prix à la consommation ralentit très nettement et l’inflation est de retour à un niveau modéré (+2,0 %) après les hausses exceptionnelles de l’ordre de 5 % par an en 2023 et 2024. Les taux d’intérêt bancaires réels redeviennent ainsi positifs pour la première fois depuis plus d’une décennie. Les coûts de production restent élevés et de nombreuses entreprises font fasse à des difficultés croissantes voire sont en situation de cessation de paiement. Tout cela contribue à une dégradation du niveau de trésorerie des sociétés. Les premiers indicateurs sur l’année 2025 confirment ce moindre dynamisme.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Construction - Un repli de l’activité confirmé en 2024 Bilan économique 2024
Caroline Maurin, Yao Dopegno (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Centre‑Val de Loire), Florent Sautereau (Cellule Économique Régionale de la Construction Centre‑Val de Loire)
Après une croissance soutenue en 2021 et 2022, l’activité du secteur de la construction enregistre une nouvelle baisse significative en 2024, confirmant la tendance observée en 2023. Comme au niveau national, les autorisations et mises en chantier diminuent nettement dans l’ensemble du territoire régional. Les ventes de logements neufs aux particuliers ralentissent et les mises en vente s’effondrent. Dans les travaux publics, le carnet de commandes s’est légèrement allongé en 2024 et le nombre d’appels d’offre est en progression. Les problèmes de recrutement et l’inquiétude sur les ressources des maîtres d’ouvrage publics rendent cependant les entreprises du secteur peu optimistes.
Insee Conjoncture Centre-Val de Loire
No 54
Paru le :26/06/2025
Des autorisations et des mises en chantier les plus basses depuis 10 ans
Les autorisations dans le secteur de la construction de logements sont au plus bas depuis 10 ans tant à l’échelle régionale qu’à l’échelle nationale. En 2024, environ 9 900 nouveaux logements sont autorisés dans la région Centre‑Val de Loire, passant sous la barre des 10 000 logements autorisés, et marquant une chute significative de 21,4 % par rapport à l'année précédente (figure 1). Cette baisse est particulièrement marquée en Indre‑et‑Loire : -45,9 %, soit environ 1 700 logements de moins par rapport à l’année précédente. Le recul du nombre de logements autorisés est également très net dans le Cher : -25,5 %, soit environ 225 logements de moins en 2024 par rapport à l’année précédente. Au niveau national, le volume des autorisations de logements a également baissé de 12,4 %, confirmant ainsi la tendance à la baisse du secteur de la construction neuve en France (figure 2).
tableauFigure 1 – Évolution de la construction de logements
Période | Logements autorisés - Centre-Val de Loire | Logements commencés - Centre-Val de Loire | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2019 | 110,1 | 114,6 | 97,4 | 96,2 |
2020 | 109,2 | 121,3 | 85,4 | 92,4 |
2021 | 146,8 | 140,4 | 101,9 | 103,6 |
2022 | 159,6 | 161,8 | 106,3 | 99,5 |
2023 | 115,6 | 112,4 | 81,4 | 76,8 |
2024 | 90,8 | 102,2 | 71,3 | 72,0 |
- Note : Données en date réelle estimée, extraction du 28/03/2025.
- Champ : Logements individuels, collectifs et en résidence.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 1 – Évolution de la construction de logements

- Note : Données en date réelle estimée, extraction du 28/03/2025.
- Champ : Logements individuels, collectifs et en résidence.
- Source : SDES, Sitadel.
tableauFigure 2 – Construction autorisée de logements par département
Zonage | Logements en 2024 (nombre) | Évolution 2023 - 2024 (%) | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ¹ (%) |
---|---|---|---|
Cher | 700 | -25,5 | 5,4 |
Eure-et-Loir | 2 200 | -6,5 | 4,6 |
Indre | 300 | -15,9 | 6,4 |
Indre-et-Loire | 2 000 | -45,9 | 1,2 |
Loir-et-Cher | 1 300 | 21,7 | 1,8 |
Loiret | 3 400 | -18,0 | 2,9 |
Centre-Val de Loire | 9 900 | -21,4 | 2,8 |
France hors Mayotte | 331 600 | -12,4 | -4,0 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour la construction autorisée de logements, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : Données en date réelle estimée, extraction du 28/03/2025. Les évolutions sont calculées sur les données non arrondies. En raison des arrondis, des totaux peuvent légèrement différer de la somme des éléments qui les composent.
- Source : SDES, Sitadel.
La majeure partie des autorisations concerne les logements collectifs ou en résidence. Ils représentent environ 5 800 logements pour la région en 2024, en forte baisse de 22,0 % sur un an par rapport à 2023. La diminution du nombre de logements collectifs autorisés concerne tous les départements de la région, sauf le Loir‑et‑Cher. Dans ce dernier, près de 580 logements collectifs sont autorisés en 2024, trois fois plus qu’en 2023. Les autorisations de logements individuels sont inférieures de 20,4 % à leur niveau de l’année précédente à l’échelle de la région : 4 100 logements individuels seulement ont été autorisés en 2024.
Près de 9 100 logements neufs ont été mis en chantier au cours de l’année dans la région, soit environ 900 logements de moins qu’en 2023 (-9,1 %). Ces chiffres sont les plus bas observés depuis 2015‑2016 et reflètent la baisse d’activité observée plus généralement en France (-6,2 %).
Une nette différence s’observe cependant entre les logements individuels et les logements collectifs. Les premiers sont plus touchés par des baisses du nombre de logements commencés sur l’ensemble des départements allant de -27,8 % dans le Loiret à -13,7 % dans l’Indre. Les logements collectifs commencés enregistrent quant à eux une hausse par rapport à 2023. L’évolution est toutefois très variable selon les territoires : la situation est quasiment stable en Indre‑et‑Loire (+1,4 %) alors que le nombre de logements commencés a presque triplé dans le Loir‑et‑Cher (92 logements commencés en 2024). Seul le département du Loiret subit une baisse comparable entre les logements individuels et collectifs (-32,0 %).
L'Indre‑et‑Loire, le Loiret et l’Eure‑et‑Loir demeurent les départements où le plus grand nombre de logements sont mis en chantier, avec respectivement 2 500, 2 200 et 2 100 logements (figure 3).
tableauFigure 3 – Logements commencés par département
Zonage | Logements en 2024 (nombre) | Évolution 2023 - 2024 (%) | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ¹ (%) |
---|---|---|---|
Cher | 800 | 10,7 | 3,5 |
Eure-et-Loir | 2 100 | -4,5 | 8,5 |
Indre | 300 | 9,6 | 1,1 |
Indre-et-Loire | 2 500 | -5,8 | -2,8 |
Loir-et-Cher | 1 200 | 19,1 | 2,0 |
Loiret | 2 200 | -30,1 | 3,8 |
Centre-Val de Loire | 9 100 | -9,1 | 2,4 |
France hors Mayotte | 288 500 | -6,2 | -5,1 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour les logements commencés, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : Données en date réelle estimée, extraction du 28/03/2025. Les évolutions sont calculées sur les données non arrondies. En raison des arrondis, des totaux peuvent légèrement différer de la somme des éléments qui les composent.
- Source : SDES, Sitadel.
En 2024, les autorisations de construction de locaux non résidentiels ont totalisé une surface de plus de 1,8 million de mètres carrés, enregistrant une baisse significative de 17,8 % par rapport à l'année précédente. Parmi ces autorisations, les entrepôts ou les locaux d’exploitations agricoles représentent un peu plus de la moitié de la surface totale, contre les deux tiers l’année précédente.
Certaines catégories de locaux ont enregistré une augmentation des surfaces autorisées en 2024, notamment l’hébergement hôtelier (+48,7 %), les locaux du service public ou d’intérêt collectif (+27,9 %) et les bureaux (+23,7 %). Dans le même temps, d'autres types de locaux ont connu une diminution, telles que les surfaces autorisées pour les entrepôts, les locaux commerciaux et ceux de l'artisanat, avec des baisses respectives de 42,4 %, 17,9 % et 3,8 % (figure 4).
tableauFigure 4 – Construction autorisée de locaux non résidentiels selon le type
Type de locaux | Centre-Val de Loire | France entière | |||
---|---|---|---|---|---|
Surfaces autorisées en 2024 (milliers de m²) | Évolution 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ¹ | Évolution 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ¹ | |
Artisanat | 62 | -3,8 | 0,4 | -9,7 | -0,7 |
Bureaux | 195 | 23,7 | 9,0 | -8,9 | -4,8 |
Commerce | 153 | -17,9 | 4,3 | -3,7 | 0,4 |
Entrepôt | 592 | -42,4 | 33,4 | -3,9 | 5,2 |
Exploitation agricole ou forestière | 365 | -3,6 | 0,1 | 8,0 | -6,1 |
Hébergement hôtelier | 27 | 48,7 | -6,6 | 1,7 | -2,8 |
Industrie | 237 | -0,2 | 8,0 | 3,6 | 3,3 |
Service public ou d'intérêt collectif | 200 | 27,9 | -2,8 | 5,4 | -1,5 |
Ensemble | 1 831 | -17,8 | 11,3 | -0,0 | -0,9 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour la construction autorisée de locaux non résidentiels, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : Données brutes provisoires en date de prise en compte, extraction du 28/03/2025.
- Source : SDES, Sitadel.
En Centre‑Val de Loire, la chute des mises en chantier de locaux, observée en 2023, s’est confirmée en 2024 avec une baisse de 46,1 % par rapport à 2022, pic de l’activité des six dernières années. Cette forte diminution est également observée à l'échelle nationale, bien qu’elle soit moins forte (figure 5).
tableauFigure 5 – Évolution de la construction de locaux non résidentiels
Période | Locaux autorisés - Centre-Val de Loire | Locaux commencés - Centre-Val de Loire | Locaux autorisés - France hors Mayotte | Locaux commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2019 | 126,5 | 136,5 | 107,3 | 107,2 |
2020 | 134,0 | 132,7 | 86,7 | 89,8 |
2021 | 158,0 | 103,4 | 97,1 | 94,6 |
2022 | 172,5 | 169,8 | 102,2 | 99,3 |
2023 | 170,9 | 119,3 | 95,7 | 84,4 |
2024 | 140,5 | 91,6 | 95,7 | 75,5 |
- Note : Données brutes provisoires en date de prise en compte, extraction du 28/03/2025.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 5 – Évolution de la construction de locaux non résidentiels

- Note : Données brutes provisoires en date de prise en compte, extraction du 28/03/2025.
- Source : SDES, Sitadel.
Promotion immobilière privée : un net ralentissement des mises en vente en 2024
Après un fort ralentissement en 2023, la promotion immobilière privée en Centre‑Val de Loire poursuit sa tendance baissière en 2024. Seuls 1 427 logements ont été mis en vente dans la région, soit une baisse significative par rapport à l'année précédente (55,4 %). Les ventes atteignent 1 670 logements, soit une diminution de 10,4 %, confirmant les difficultés du marché (figure 6).
tableauFigure 6 – Évolution de la commercialisation de logements neufs - Centre-Val de Loire
Période | Logements neufs disponibles en fin d'année | Logements neufs mis en vente | Logements neufs vendus (réservés) |
---|---|---|---|
2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2019 | 109,3 | 89,8 | 101,4 |
2020 | 103,8 | 80,3 | 95,1 |
2021 | 93,1 | 103,4 | 128,1 |
2022 | 114,3 | 122,8 | 134,7 |
2023 | 155,7 | 99,4 | 68,5 |
2024 | 130,2 | 46,0 | 61,4 |
- Notes : Données brutes, extraction du 11/03/2025. Le champ intègre les logements neufs issus de la construction sur existant.
- Champ : Permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers.
- Source : SDES, enquête ECLN.
graphiqueFigure 6 – Évolution de la commercialisation de logements neufs - Centre-Val de Loire

- Notes : Données brutes, extraction du 11/03/2025. Le champ intègre les logements neufs issus de la construction sur existant.
- Champ : Permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers.
- Source : SDES, enquête ECLN.
Les ventes d’appartements neufs diminuent de 7,6 % sur un an (-4,8 % à l’échelle nationale). Les maisons neuves subissent une chute encore plus importante (-53 %), tandis qu’au niveau national la diminution des ventes de maisons est plus modérée et atteint -17,3 %.
Le prix moyen des logements a légèrement diminué.
Un appartement neuf s’achète en moyenne à 4 029 euros par mètre carré (-0,8 % sur un an mais reste en hausse de 4,5 % sur les cinq dernières années) et une maison neuve à environ 257 000 euros, contre 270 000 euros en 2023. À l’échelle nationale, les prix des maisons restent nettement plus élevés, avec une moyenne de 344 843 euros en 2024 (figure 7).
tableauFigure 7 – Ventes des maisons et des appartements neufs
Type de logement | Centre-Val de Loire | France métropolitaine | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
En 2024 (nombre ou prix en euro) | Évolution 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ² | En 2024 (nombre ou prix en euro) | Évolution 2023 - 2024 | Évolution annuelle moyenne 2018 - 2023 ² | |
Maisons neuves | ||||||
Nombre de ventes ¹ | 54 | -53,0 | -13,2 | 3 276 | -17,3 | -16,2 |
Prix moyen au m² | 3 022 | -8,3 | 4,2 | 3 863 | -1,7 | 4,8 |
Appartements neufs | ||||||
Nombre de ventes ¹ | 1 616 | -7,6 | -6,8 | 64 529 | -4,8 | -11,9 |
Prix moyen au m² | 4 029 | -0,8 | 4,5 | 4 751 | -0,8 | 3,1 |
- ¹ : Réservations avec dépôt d'arrhes.
- ² : Évolution qui aurait été observée pour les ventes des maisons et des appartements neufs, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : Données brutes, extraction du 11/03/2025. Le champ intègre les logements neufs issus de la construction sur existant.
- Champ : Permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine.
- Source : SDES, enquête ECLN.
Le stock de logements disponibles varie en fonction de la construction de nouveaux logements et des ventes de ces derniers. Il avait fortement augmenté en 2023 en raison de la difficulté à vendre les logements. Sous l’effet du ralentissement des mises en chantiers, il connaît une baisse en 2024 avec 3 310 logements disponibles en fin d’année, contre 4 005 l’année précédente. Cette tendance est également observée au niveau national, où l’offre diminue, passant de 131 600 logements en 2023 à 116 600 en 2024.
Travaux Publics : une croissance de l’activité lente mais positive, et des prévisions peu optimistes
Après une activité satisfaisante sur 2023 et un chiffre d’affaires atteignant 1,8 Md d’euros (+2 % en volume sur un an), la croissance de l’activité ralentit tout en restant positive en volume d’activité sur 2024 dans les Travaux Publics.
Sur l’ensemble de l’année 2024, le carnet de commande s’allonge de 0,1 mois, et le nombre d’appel d’offres de travaux, issus de la maîtrise d’ouvrage publique progresse de 2,7 %. Le solde d’opinion des chefs d’entreprises interrogés en janvier 2025 sur leur activité passée est nul (autant d’opinions négatives que positives). Il augmente de 22 points sur un an, mais perd 6 points sur un trimestre.
Les perspectives d’activité pour début 2025 sont peu optimistes avec un solde d’opinion négatif quant à l’activité prévue au premier trimestre 2025. Les entreprises font part notamment du manque de budget et d’investissement des maîtres d’ouvrages publics, sachant que l’année 2026, année électorale, risque d’être une année difficile pour les Travaux Publics.
Le nombre de salariés dans les Travaux Publics est stable sur un an (-0,2 %). Il atteint 10 700 emplois salariés à la fin du quatrième trimestre 2024. Les perspectives de recrutements au premier semestre 2025 sont positives avec un solde à +6 % (+10 % il y a un an) et 64 % des chefs d’établissements répondants à l’enquête prévoient de recourir à l’intérim.
Le manque de candidats, en particulier chez les jeunes, ainsi qu’une offre de formation pas encore en adéquation avec les besoins en compétences sur ces métiers, comptent au nombre des difficultés persistantes.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
La base de données Sit@del2 rassemble les informations relatives aux autorisations de construire (permis accordés) et aux mises en chantier transmises par les services instructeurs (État, collectivités territoriales) au service statistique du Ministère de la Transition écologique (MTE). Les mouvements relatifs à la vie du permis (autorisations, annulations, modificatifs, déclarations d'ouverture de chantier) sont exploités à des fins statistiques.
Les séries de la construction utilisées pour la conjoncture et le bilan économique sont élaborées à partir de cette base.
En matière de logement, les séries d'estimations en date réelle sont produites mensuellement pour évaluer le nombre d'autorisations et de mises en chantier. Elles visent à retracer dès le mois suivant, l'ensemble des évènements à leur date réelle. Sur la base des données collectées, les séries intègrent une estimation de l'information non encore remontée. Ces séries sont actualisées chaque mois pour prendre en compte les informations les plus récentes. Les estimations en date réelle corrigent des éventuels défauts de collecte des déclarations d'ouverture de chantier.
Pour les locaux non résidentiels, les séries de surface de plancher en date de prise en compte permettent le suivi conjoncturel de ce secteur. Elles agrègent les informations issues des permis (autorisés, commencés, etc.) selon la date d'enregistrement de la donnée dans l'application Sit@del2.
Les séries de surface de plancher en date réelle sont utilisées pour les études structurelles. L'information est restituée selon la date effective de l'autorisation ou de la mise en chantier. Ces séries sont présentées nettes des annulations et ne comportent pas d'estimations : elles minorent donc la réalité, spécialement pour les mois de collecte les plus récents.
À la date de réalisation de cette publication, les données consolidées en date réelle ne sont pas disponibles ; les données en date de prise en compte ont donc été privilégiées.
Définitions
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un logement collectif (appartement) fait partie d’un bâtiment dans lequel sont superposés plus de deux logements distincts et dont certains ne disposent pas d’un accès privatif.
Un logement individuel est un logement dans une maison individuelle. Une maison individuelle peut comporter deux logements individuels s'ils ont été construits par le même maître d'ouvrage d'après le code de la construction et de l'habitation.
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.