Les loyers d’habitation des locataires, à la fois du secteur privé et du secteur social, sont suivis dans l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Insee. Sur la période récente, ils ont évolué moins rapidement que les autres prix à la consommation des ménages. D’une part, l’indice de référence des loyers (IRL), qui sert de base à la revalorisation des loyers en cours de bail, a été plafonné entre le troisième trimestre 2022 et le premier trimestre 2024 par la loi dite « pouvoir d’achat » votée à l’été 2022. D’autre part, dans le parc privé, l’élasticité des loyers à l’IRL est d’environ 0,5 depuis 2022, alors qu’elle était plutôt de deux tiers dans la décennie 2010. Ce ralentissement des loyers par rapport à l’IRL s’explique par une moindre mobilité résidentielle dans les années récentes, par un encadrement plus contraint des loyers à la relocation, et par une moindre revalorisation des loyers des locataires en cours de bail. Dans le parc social, en revanche, la revalorisation des loyers à partir de l’IRL est restée quasi systématique. Rapportés au revenu moyen, le poids des loyers à structure constante a baissé depuis 2022 et se redresserait légèrement d’ici la mi-année 2025. À l’horizon de la prévision, les loyers d’habitation ralentiraient mais resteraient encore soutenus dans le parc social...