La reprise se fait attendre Note de conjoncture - mars 2024

 

Note de conjoncture
Paru le :Paru le14/03/2024
Note de conjoncture- Mars 2024
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Éclairage - D’ici juin 2024, le reflux de l’inflation dans les principaux pays de la zone euro serait limité par la fin de plusieurs mesures d’aide aux ménages

Début 2024, le glissement annuel des prix à la consommation (au sens de l’indice des prix à la consommation harmonisé, IPCH) reflue dans les quatre principales économies de la zone euro, dans des proportions diverses. Ce ralentissement des prix est porté partout par ceux de l’alimentaire et des biens manufacturés, tandis que les situations sont plus contrastées concernant les prix de l’énergie : ces derniers ont eu, dans l’ensemble sur les mois récents, une contribution négative à l’IPCH en Italie et, dans une moindre mesure, en Allemagne et en Espagne, tandis qu’en France ces prix sont un peu plus élevés qu’il y a un an. Cependant, en niveau par rapport à l’avant-crise sanitaire, l’Italie et l’Allemagne ont connu une hausse plus prononcée des prix de l’énergie : les consommateurs italiens sont pénalisés par les hausses des prix de l’électricité, les allemands par celles du gaz. À l’inverse, c’est en Espagne que les prix de l’énergie ont le moins augmenté depuis l’avant-crise, du fait d’une situation plus favorable à la fois sur le gaz et l’électricité, tandis que la France se situe dans une position intermédiaire.

Au premier semestre 2024, le retrait par les pouvoirs publics des mesures de modération des prix, en particulier de l’énergie, viendrait enrayer le recul de l’inflation dans tous les pays. En juin 2024, l’inflation au sens de l’IPCH serait de l’ordre de 3,5 % en Espagne, 3 % en Allemagne et 2 % en Italie, l’inflation en France étant un peu inférieure à l’Allemagne. L’inflation en Allemagne et en Espagne serait proche de celle observée en début d’année, la hausse de l’inflation énergétique étant contrebalancée par la baisse des autres composantes. L’inflation refluerait en France, le ralentissement des prix alimentaires étant plus marqué qu’ailleurs, tandis que l’inflation italienne augmenterait et se rapprocherait de celle des autres pays. Elle demeurerait toutefois inférieure, du fait notamment d’une inflation sous-jacente plus modérée, reflétant les différences de dynamiques salariales...

Note de conjoncture

Paru le :14/03/2024